Bonjour,
SVP, comment expliqueriez-vous l'expression
"une structure (d'un vin) dotée de pas mal de mâche et de grain"? C'est ce "GRAIN" qui m'intéresse. (jjj)
Peut-on le dire en d'autres mots?
C'est pour une traduction dans une autre langue.
Merci d'avance!

"Grain" exprime une sensation tactile des tanins. C'est une manière de décrire le "Toucher". Je pense que "Relief" pourrait exprimer la même idée.

Didier

Je rapproche ce concept de celui de la trame.
Une trame lache ou une trame serrée. Cela tient effectivement des tannins mais aussi de la texture du vin.

Merci beaucoup pour votre aide !!! (bbb)
Je crois avoir trouvé le mot juste.

Avec les vins chiliens (et peut-etre plus generalement ceux du Monde qui sont ronds et charmeurs des leur mise en bouteille), j'ai pas mal de problemes a definir si le grain est soyeux, veloute, gros, reche, sec ou grossier (lexique suggere par l'encyclopedie des vins Hachette).

Je trouve difficile a faire la difference entre le grain tannique (tannins generalement peu presents dans les dits vins) et la structure ronde et douceatre du vin en lui-meme (provenant de fruits murs). Un grain grossier est le seul vraiment facilement reconnaissable; le sec est generalement apporte par le bois et se distingue aussi. Mais apres .... pas facile de sentir si le grain est veloute ou simplement gros mais avec uns tructure de vin qui donne une impression de veloute.

Tout cela pour dire que dans une degustation, c'est le point de l'analyse qui me pose le plus de problemes ...

(bbb)

Je sors un peu du sujet, mais en parlant de lexique, j'ai lu à plusieurs reprises l'arôme de Kumquat
Grâce à l'ami Google, j'ai découvert qu'il s'agit d'un fruit mais quelqu'un saurait me dire dans quelle famille de fruits on se situe, à quoi pourrait-on le comparer ?

C'est le seul agrume dont tu croques la peau en même temps que le reste. Il y a donc une amertume liée à celle-ci.

Sur un kumquat frais, je ne trouve pas l'aromatique très développée (à moins que tu t'amuses à raper le zeste...). Sur un kumquat confit, je rapprocherais de la clémentine.

Merci Eric

Le kumquat est fabuleux avec des sauternes riches comme Lafaurie Peyraguey

Bonjour François,
Je pensais, entre autres, à tes bulletins dans lesquels j'ai lu à plusieurs reprises ce fameux kumquat.
J'en ai entendu parler à la TV, mais comme je ne connaissais pas, je me demandais si ça s'accorderait avec un Sauternes.
Je n'ai plus qu'à me mettre en quête de cet agrume pour la prochaine dégustation Sauternes

Voir "Dictionnaire de la langue du vin" de Martine Coutier, CNRS Editions 2007: définition,citations et historique.
A propos du kumquat,croqué comme un fruit,trés amer,limite thérébenthine,opterai plutot pour un Jerez.En confiture ,associé avec un agrume plus civilisé,un vieux Rivesaltes,confit en accompagnement d'un magret,Ok pour un liquoreux.

Buvabilité:

Le vin est en bouche, on en perçoit les saveurs, le bouquet, la structure, il est ou n'est pas facile à boire, agréable ou pas à ingérer, on en perçoit les effets pendant la dégustation, pendant un repas et on peut ainsi statuer sur cette impression de" BUVABILITé"

Digeste:

Principe de la digestion, le vin peut avoir une belle "buvabilité" mais s'avérer peu digeste. Ce terme prend son effet en fin de soirée, le lendemain, à moyen terme, une fois le repas terminé.... Un vin digeste n'est pas lié à sa structure ou sa sensation chaleureuse, il est digeste de part ses composantes, sa maturité, son équilibre et la sensibilité de chacun à certains vins.

Un vin à forte buvabilité peut devenir indigeste quand le vin digeste peut parfois sembler lourd et fatigant lors de la dégustation.

seb

t'as coupé les cheveux en 4 là, mais j'ai pas tout compris.
pour moi c'est la même chose, comme l'écris à juste titre Rachid sur la rubrique château des tours:
les deux vins sont très digestes (désolé je n'aime ce vilain néologisme que tout le monde emploie: buvabilité).

Oui je répondais à ce que venait de dire Rachid.

Je trouve ce néologisme " buvabilité" pas si vilain et il signifie bien l'impression que l'on a ( ou pas )au moment où le vin coule dans le gosier.

On peut bien entendu utiliser "digeste" mais si on veut les différencier et bien se faire comprendre, alors je préfère utiliser "digeste" pour signifier un "état" ( maux de ventre etc) post dégustation.

Bon, je rebondis sur Rachid, car je suis le premier à utiliser les deux pour la même chose ...peut être ferais-je attention après les avoir différenciés.

bon alors ça se confirme, je n'avais rien compris car finalement tu dis qu'il signifient la meme chose. ahh ok.

Négatif, je dis qu'on utilise ( par amalgame, fainéantise, imprécision ... ) les deux termes pour signifier la même chose : A savoir un vin qui se boit avec facilité, un vin gouleyant, frais, ne plombant ni les gencives ni le front.

Mais qu'en réalité pour décrire cette sensation, la "buvabilité" est bien plus légitime. Car le processus de digestion ( d'où digestibilité) ne se fait pas dans la bouche ni en 30 sec après avoir avalé ses gorgées.

[size=large]Edit:[/size]

Oyez, oyez braves buveurs! , lire absolument le message ci-dessous.

ok ok c'est bon, j'abandonne

Ayant trouvé ce fil sur le lexique de la dégustation, je me permets de le réactiver
J'ai l'impression que le language évolue comme les modes et emprunte des termes au langage courant qui peuvent parfois sembler étrange, l'exemple du terme "digeste" est pour le moins curieux lorsqu'il est employé par des dégustateurs dont le métier consiste la plupart du temps à recracher le produit...
Beaucoup de termes en vogue m'amusent quand même un peu car ils semblent deconnectés du langage usuel et paraissent réservés à un club d'initiés (on parle de jus au lieu de vin, de tanins "poudrés, d'amers -qui peuvent être doux parfois et alors cela s'annule???). Sur ce dernier terme "amer" lorsqu'il est un nom et pas un adjectif désigne un repère sur la mer ou une liqueur amère à base de plantes, pourquoi ne pas utiliser le terme d'amertume?
Certes le language imagé et un tantinet grivois qui correspondait à une époque où les vins étaient plutôt bus que recrachés semble avoir disparu pour laisser la place à un langage plus cérébral mais ne va-t-on pas un peu loin ??
Je me sens un peu dépassé je l'avoue et comprend mieux les commentaires d'un Bob Parker même si je ne suis pas forcément son jugement.
Bien à vous
Jean-Baptiste

Bien d'accord avec toi, Jean-Baptiste. Come nous sommes loin les uns des autres, sauf en de belles occasions, il faut rester compréhensibles dans nos CR, complets et exacts. S'en tenir à un vocabulaire convenu, (pour éviter le mot "normalisé"). Je trouve bien le site l'ABC du vin, www.abcduvin.com sans dévaloriser du tout le travail d'autres personnes.

Salut Jean-Baptiste ! Amer renvoie aux 5 goûts reconnus : sucré, acide, salé, amer. Dans le vin, il y a du sucre, de l'acide, et parfois de l'amertume ; quand on le sent on dit amer.

Et l'amertume est à différencier des sensations ressenties par les tanins, qui sont du domaine du toucher de bouche et non du goût stricto sensu, comme me l'ont appris mes maitres lpviens.

Emmanuel
Soit mais s'il s'agit d'un des cinq sens pourquoi l'employer au pluriel comme on le voit souvent?... je pense hélas qu'il s'agit d'un emploi abusif de ce terme cf www.larousse.fr/dict...
Bien cordialement
Jean-Baptiste

amertume a un sens plus négatif qu'amer, c'est peut-être pour cela qu'on utilise ce terme pour signaler un côté positif qui apporte souvent de la fraicheur.

Enzo
Je crois que l'on coupe un peu les cheveux en quatre parce que l'amertume n'est pas forcément désagréable ou péjorative, c'est un sens qui s'apprivoise et certaines boissons reposent essentiellement sur cette sensation (la gentiane me vient à l'esprit par exemple)
Jean-Baptiste

Jean-Baptiste
la précision, quand on veut se faire bien comprendre n'est pas vaine ,non?
On parle d'amers (certains disent même beaux amers ) et si on signale une amertume c'est en général qu'elle nous a dérangé.

Bonne journée

R

Je crois que l'on coupe un peu les cheveux en quatre parce que l'amertume n'est pas forcément désagréable ou péjorative,

c'est le principe du lexique du dégustateur, le but c'est de se faire comprendre comme le dit Rachid, donc même si l'amertume dans ton esprit n'est pas négative, dans un CR si l'on parle d'amertume cela dénote un excès, alors que de "fins amers" signe souvent un côté positif, rien de plus.
mai si tu écris une fine amertume, on comprendra aussi.

Soit...
Néanmoins, je persiste à penser que le language a évolué pour devenir incompréhensible pour le commun des mortels, Peynaud avait mis des termes simples, je mets au défi quiconque de comprendre de quoi on parle sur certains commentaires glanés sur la RVF (si j'ai le temps je retrouverai des exemples.)
Bien à vous et merci pour ces précisions
Jean-Baptiste

J'ai compris jverlhac, et effectivement "des amers" je le vois souvent, personnellement je n'emploie pas ce terme au pluriel, je reste sur amer ou amertume , agréable ou non. Je précise si elle m'a dérangé ou pas, voire bonifié le vin.

Néanmoins, je persiste à penser que le language a évolué pour devenir incompréhensible pour le commun des mortels, Peynaud avait mis des termes simples, le met au défi quiconque de comprendre de quoi on parle sur certains commentaires glanés sur la RVF (si j'ai le temps je retrouverai des exemples.)

ah mais ça je suis bien d'accord avec toi.

Amer et/ou amertume...

L'orifice diptérien me semble trop étroit pour espérer en un quelconque Graal cognitif...

Reprenez vos classiques, Larousse, Robert et bien d'autres, et il me semble, que l'un ou l'autre des termes aura droit de cité dans un CR, sans pour autant verser dans le péjoratif ou le désagréable. Douce amertume ou nobles amers, j'ai tendance à utiliser ces expressions, mais toujours pour relever les qualités d'un vin.

Après, le vin, on aime ou pas...

Comment est qualifié l'amertume ? Par son adjectif!
Belle amertume, par exemple
Forte amertume,

Etc...

Cordialement,

Sylvain