Bonjour

Pour ceux (et les autres aussi) qui ont apprécié le personnage du "vigneron sarde qui parle si naturellement" (mais qui fait de la politique depuis des années. CQFD), voici un commentaire de dégustation (en Italien, désolé !) d'un de ses vins.

Sans vouloir relancer une polémique au sujet de Mondovino, je précise simplement (comme l'a laissé entendre très justement Hervé Bizeul) que ce personnage emblématique du film n'est peut-être pas l'illustration la plus parfaite du "combat" qui opposerait les "petits vignerons authentiques" aux " gros méchants winemakers internationaux sans peurs et sans reproches". Aussi sympathique qu'il puisse paraître, Battista Columbu a, en effet, été longtemps un élu (député, il me semble) et, bien que de petite taille, son exploitation dispose tout de même d'un site internet.

Par ailleurs, il faut savoir que les visites à  la propriété sont possibles mais que les dégustations y sont payantes (la "légende" du vigneron qui offre sa malvoisie au visiteur en prend un coup !).

Bon, trêve de digressions, certains comprendront sûrement que je n'ai pas obligatoirement adôôôôré Mondovino (même si ce film comporte des arguments intéressants) mais peu importe, j'aime les vins, ceux qui les font et ceux qui les apprécient.

A bientôt
Cordialement

Philippe

Message edité (25-02-2005 17:43)

As-tu aimé Sideways ?

Laurent

Laurent,

J'attends la sortie de ce film dans ma ville mais, d'après ce que j'en sais, je ne crois pas qu'il suscitera les mêmes débats passionnés que Mondovino.

Pour revenir au sujet de mon post, si quelqu'un connaît une adresse en France pour se procurer la malvoisie de B. Columbu, je suis à  l'écoute.

Pour rester en Italie, ce soir petit repas-dégustation entre amis : je descends dans la cave dans quelques minutes pour en remonter un Taurasi Radici Riserva 1997 de chez Mastroberardino (Campania). Résultats des "courses" ce soir (tard) ou demain.

A bientôt
Cordialement

Philippe

Un des membres de mon club de dégustation ayant eu la bonne idée d'épouser une Sarde, il m'a ramené de son dernier périple sur place quelques bouteilles de ce désormais fameux vigneron.
Je n'avais aucune idée du style de vin auquel je devais m'attendre, je l'ai donc dégusté pour lui-même en apéritif.

La robe est trouble, aux reflets ambrés, les derniers verres présentant de surcroît de nombreuses et assez grosses particules en suspension d'une couleur noirâtre. Pas très appétissant de prime abord...
Le nez est nettement oxydatif, sur la noix fraîche, tout en gardant une grande élégance, avec des notes florales tirant sur le miel, de café et un léger côté épicé. En bouche, la puissance (16° d'alcool) est parfaitement maîtrisée, l'attaque est souple, avec une petite sucrosité, la fraîcheur très bien conservée et la longueur d'un excellent niveau.

J'ai finalement vraiment beaucoup apprécié ce vin, qui peut parfaitement rivaliser avec les vins oxydatifs du Jura ou de Jerez.

Luc

Grâce à l'ami Claude qui a visité la Sardaigne (et pour lui, visiter une région, c'est aussi et surtout visiter ses viticulteurs ), j'ai pu déguster (à l'aveugle) une

Malvasia di Bosa 2004

La robe est superbe et limpide (contrairement au 1996 bu par Luc), couleur ambre.
Le nez est puissant et complexe : raisins secs dominants, chataigne, noix, amande. Je m'attends à un vin de paille ...
La bouche est très sèche (adieu le vin de paille ...), avec en même temps du gras, sur des arômes oxydatifs. La finale est d'une longueur phénoménale, sur la minéralité. On s'oriente donc tous sur un Xérès sec ...

C'est un grand vin à forte personnalité. 17,5 /20. Merci Claude pour la découverte !

Jean-Loup