Finca Dofi 1995 Priorat Alvaro Palacios

déniché sur la carte d'un restaurant ce midi, la serveuse revient avec un 1997! j'insiste un peu(-beaucoup-passionément) et miracle, deux bt du 95 font leur apparition...nous avons bu les deux bt.

J'avais un intérêt tout particulier de déguster ce vin, puisque d'une part nous nous réunissons avec Yves pour une petite horizontale du Priorat vendredi et parceque je voulais comparer ce vin mythique à  Clos de l'Obac 1995.

La robe est encore très juvénile, le bouquet est typiquement Priorat, un bouquet qui peut parfois choquer à  premier abord, fruit et volatile, là  j'ai pensé griottes, en bouche une belle acidité contrebalance l'énorme concentration du fruit, un vin 60% grenache qui ne ressemble en rien aux CDP, les tanins semblent s'être dissous dans la masse de fruit, la trame est fine. Les deux bt bues étaient identiques. Un vin encore très juvénile qui a de longues années devant lui. Clos de l'Obac 95 bu il y a qqs temps diffère considérablement de celui-ci. Alors que Finca Dofi se trouve toujours encore dans sa phase de fruit (8 ans après!), Clos de l'Obac a déjà  passé à  l'étape suivante ou le fruit et la minéralité commencent à  se fondre. Ici le feu d'artifice ne parvient pas à  s'arrêter...les rendements extrêmement bas 15-20 hl/ hectare, une géologie unique dans laquelle les racines plongent profondément et des ceps octogénaires de grenache réalisent cet "unicum". Je n'ose imaginer ce que doit être l'Ermita du même Alvaro Palacios, un vin encore plus concentré à  base de grenaches centenaires...L'Ermita est malheureusement le vin le plus cher d'Espagne avec Pingus et Vega Sicilia Unico. Je vous signale à  ce propos la dégustation historique mise sur pied par Licorel alias Quintin près de Barcelone des millésimes 94, 95 et 96 en Jéroboam.

Une fois de plus je trouve le Priorat fascinant et me réjouis de déguster 4 ténors du millésime 2000 vendredi prochain.

Sayez. j'ai les trois "bebes" a l'hotel, dans le frigo a vin... Juan fait aussi une horizontale de touts les Priorat anne 93, deux jours apres, notre verticale, je crois que finalement on pourra la faire, ils nous manque "que" 25 personnes... jejeje

Il parait que la verticale de Petrus va se repeter, mais.... malhereusement a Tokio et a New York... trop loin?

J'ai demande a Juan les notes sur les Petrus il me les a promit...

A bientot??

QQ

Bu hier soir un

Finca Dofi 1999

couleur rouge sombre, dense, mais loin d'être noire, nez très puissant d'épices, de cèdre, de fruits rouges (fraise très mûre) et noirs (cassis) et une pointe de fumé... Dès l'absorption de ce nectar, votre bouche est assaillie d'une multitude d'arômes, et en même temps, tout paraît très ordonné: il y a une matière assez énorme, mais sans aspérités. On a la sensation d'avoir en bouche un bois parfaitement poli. Ce mélange d'exhubérance aromatique et de rectitude de la matière est enchanteur... La finale est à  l'avenant: longue, ample, magique...

C'est la première fois de ma vie que je bois un grand vin espagnol, et c'est une belle découverte. On est très très loin de l'image du "vin du sud" lourd, alcooleux, suave, un peu confituré... Rien de tout ça... Le vin est d'une grande fraicheur, le boisé imperceptible, et une longue vie devant lui... Des personnes qui l'ont bu en aveugle pensaient boire un grand cru Bordelais, c'est dire...

Il apparaîtra à  coup sûr dans mes plus belles découvertes 2005 (aaa)

Eric

Finca Dofi 2001

bu ce soir lors d'un après-concert. Je dois avouer que je suis un peu déçu et lui préfère (dans mon souvenir du moins) Mogador et Martinet du même millésime. Le vin est-il fermé? ... pas d'orgie baroque sur un fruit prioratesque, les tanins dominent à ce stade. Attendre ou Alvaro Palacios n'a-t-il pas réussi son coup cette année-là?

Un peu dur peu-être, mais vu le prix et la renommée...

L'avais-tu carafé? Le 99 décit juste au-dessus l'avait été 1h30, car au départ il était très austère...

Eric

non, je l'ai bu au restaurant et il faisait plus de 30°...

tu as prob. raison

FINCA DOFI 1997

J'ai sorti cette bouteille pour faire honneur au compagnon de ma nièce (un espagnol habitant Barcelone). Bien mal m'en a pris.
Et pourtant j'avais dégusté ce cru il y a deux ou trois ans avec un grand plaisir, en le notant (type notes Parker) 93/95.
Bouteille sortie de cave la veille, débouchée et carafée 3 heures avant le repas.
Bouchon intact, robe rubis sombre. Nez très discret. Pas grand chose en bouche, à part une acidité très marquée, et pas de finale non plus. Comment ce vin est-il passé d'un niveau grande bouteille à ce petit vin sans relief?
J'ose croire qu'il s'agit d'une bouteille défectueuse, et je vais rapidement en sacrifier une autre pour en avoir le coeur net. Mais quelle déception devant mes invités!
En tout cas, merci au superbe Chateauneuf du Pape cuvée les Cadettes 2001 que j'ai ouvert au débotté, et qui m'a sauvé le repas....et la réputation de qualité des vins français devant mon invité ibérique !

Cordialement
Roger

euh, Claudius 15-20 hl/ha me parait excessif en Priorat; les densités sont entre 8.000 et 10.000, avec des rendements pied de 0.6 kg à 1.2 kg en moyenne...

mais ce n'est qu'un détail en regard de la qualité des analyses m'apprenant beaucoup.

la vida es un continuo sacrificio