En ce vendredi 21 octobre 2011, Le Bon Questeur qui dispose pour le bien et le bonheur de tous des pouvoirs absolus au TGJP, décide d’ouvrir les palais des membres de la secte à de nouveaux horizons. Il pose sur la table de la vip room sept Rioja de la décennie 90, produits par des finca de légende. Les époux B. apprêtent pas moins de huit joues de bœufs pour accompagner dignement les nouveaux venus. A 20h30 précises, Le Bon Questeur se voit entouré de Marie S., Emmanuel T., Laurent L., Antoine A., Olivier M. et votre serviteur (Pierre-Alain B.).

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Fais la bouche : ramon, lomo, chorizo de bellota, anchois, pain à la tomate, tortillas de pommes de terre + Rioja Tondonia 1993 Reserva + Hermitage Chapoutier 1991 De l’Orée
L’affaire démarre sur les chapeaux de roue avec une charcuterie des plus goûteuses. Au concours du meilleur ramon, Emmanuel T. frappe à nouveau un coup de maître avec un Belotta d’exception, au gras fondant, qui laisse l’assemblée émue aux larmes. Le Rioja blanc affiche une bouche assez dense et un profil quasi-oxydatif. C’est gras, relativement frais mais on frôle le techno. Serait-ce l’environnement ! L’Hermitage blanc de Chapoutier présente un profil particulièrement calamiteux : dilué & mou.

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Before : riz au safran & au chorizo + Rioja Tondonia 1999 Reserva + Rioja Alta 1995 Gran Reserva 904 + Rioja Muga 1995 Gran Reserva
Le riz ne dépare pas avec les Rioja. Le Tondonia et l’Alta naviguent de concert dans la médiocrité : pas très nets, supérieurement acides et dominés par un boisé astringeant. Le Muga tire légèrement son épingle du jeu grâce à un plus de rondeur (matière plus mûre ou boisé plus malin ?). Le crachoir se remplit brutalement et doit être vidé dans l’évier.

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Main course : civet de joues de bœuf, sa purée de butternut & ses coings confits + Rioja Alta 1995 Gran Reserva 890 + Rioja Ygay 1998 Gran Reserva Especial + Rioja Tondonia 1991 + Hermitage Faurie 2009 Bessard-Méal + Chinon Baudry 2009 Croix Boissée
Les joues s’attaquent à la cuillère. La dégustation de l’Alta et de l’Ygay tourne à la confusion. Sont-ils bouchonnés ou brettouilles ? Notre ami le crachoir reçoit une nouvelle ration. Notre dernier espoir – le Tondonia – s’avère totalement madérisé et rejoint lui aussi le crachoir, qui voyage à nouveau vers l’évier.
On remonte de la cave des boissons fraîches et apaisantes. L’Hermitage affiche une grande finesse de tanins, de la puissance (côté sudiste des vins de Bernard Faurie), un superbe fruit et l’amorce d’une belle longueur. Très forte est la promesse. Le Chinon fait un strike. Du cabernet mûr, de la fraicheur et un très bel équilibre.

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After : Paris-Brest + Don PX Toro Albala 1982
Le Paris-Brest du sieur Conticini fait son œuvre mais le PX marque le retour du perfide ibère. La robe évoque le gasoil, la bouche au mieux un truc très exotique, au pire l’élixir du docteur Huxley.
Pour le plaisir du roman photos, lire le texte dans son intégralité et pour tout connaître sur les moeurs raffinées du tTGJP et de son Le Bon Régent, y'a qu'une seule solution, cliquez www.tgjp.com . C'est gratuit à tous les sens du terme.
Bonne semaine à tous dans l'humilité & le respect.
pierre-alain benoit

Le Rioja blanc affiche une bouche assez dense et un profil quasi-oxydatif. C’est gras, relativement frais mais on frôle le techno

Bigre :

Villa Tondonia, c'est plus un conservatoire de ce qui se pratiquait à Bordeaux au XIXème siècle qu'un labo futuriste.

La dégustation de l’Alta et de l’Ygay tourne à la confusion. Sont-ils bouchonnés ou brettouilles ?

La question me semble curieuse. Le bouchon et les bretts, c'est assez dissemblable. Si vous n'arrivez pas à voir la différence, cela explique beaucoup de choses sur vos compte-rendus

Vos réactions aux différents vins ibères confirment qu'en dehors des 10-15 producteurs que vous vénérez, vous êtes totalement hermétiques à des saveurs nouvelles. Le premier PX de Toro Albala que j'ai pu boire a été un choc émotionnel et une révélation gustative. J'avais a-do-ré ! (moins maintenant, car l'effet surprise ne joue plus...)

Ceci dit, pas certain que le Paris Brest soit idéal pour l'apprécier. Un duo de glaces caramel/café me semble mieux adapté.

Autant je me suis senti quelques communautés de goût avec le TGJP sur les beaujolais et morgons 2009 autant là, un gouffre nous sépare . Qualifier de techno le blanc de Vina Tondonia 1993 me paraît être une grossière erreur de jugement. Je conçois parfaitement qu'on n'aime pas du tout ce vin totalement hors normes, difficile à apprécier en dégustation pure, mais qui est un magnifique compagnon à table. Et qui surtout ressemble furieusement aux vins blancs méditerranéens que je dégustais il y a trente ou trente-cinq ans, un peu marqués par des récoltes de raisins chauds et des vinifications approximatives, c'est à dire tout sauf techno !
Quand aux rouges, là aussi, il sont particuliers (je parle des vins de Lopez de Herredia et de la Rioja Alta Gran Reserva 1995 que je connais assez bien) et, pour les avoir mis dans des repas avec des amis, j'ai constaté qu'il fallait posséder une grosse expérience de certains vins sudistes jouant en permanence avec les limites de l'oxydation pour être appréciés. Sinon c'est l'échec assuré ! Moi j'adore ce vieux style, qui n'est pas sans me rappeler parfois certaines cuvées d'Henri Bonneau à Châteauneuf.
Ceci dit, je n'étais pas à la soirée du TGJP et il reste possible que ces bouteilles n'étaient pas conformes à ce qu'elles auraient du être…

Philippe

Donc si j'ai bien compris le sujet pour sélectionner un bon vin espagnol il ne faut pas faire appel au TGJP...
Merci du conseil!

Bonsoir,
Nos Rioja étaient assez improbables. Manifestement achetés il y a peu, plus des deux tiers des bouchons étaient quasi-neufs et les étiquettes impeccables. Je ne sais pas qu'elle est la stratégie de ces domaines (stockage en bouteille ou en foudre ?). Sauf erreur, ils représentent plutôt l'ancienne école et on doit aisément pouvoir faire de bien meilleurs achats et ainsi une bien meilleure soirée.
a+
pierre-alain

Pierre-Alain,

Il est assez sur qu'entre des Rioja des années 90 et un Croix Boissee de Baudry en 2009, c'est un peu le grand écart.

D'après le CR, le chinon était une bouteille de secours. J'imagine donc qu'il a été ouvert en dernière minute et pourtant le commentaire est élogieux. Aurais t'il mérité quelques heures en carafe, selon vous ?

Manifestement achetés il y a peu, plus des deux tiers des bouchons étaient quasi-neufs et les étiquettes impeccables. Je ne sais pas qu'elle est la stratégie de ces domaines (stockage en bouteille ou en foudre ?)

Le principe même des Gran Reserva – particulièrement chez Lopez de Heredia – est de garder très longtemps les vins en barriques de chêne (généralement américain). Cela explique l'embouteillage relativement récent. Suit une garde en bouteille d'au moins trois ans avant la commercialisation. L'étiquetage n'aura lieu qu'au moment de l'expédition (d'où l'état impeccable)

oenoJB écrivait:

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> Pierre-Alain,
>
> Il est assez sur qu'entre des Rioja des années 90
> et un Croix Boissee de Baudry en 2009, c'est un
> peu le grand écart.
>
> D'après le CR, le chinon était une bouteille de
> secours. J'imagine donc qu'il a été ouvert en
> dernière minute et pourtant le commentaire est
> élogieux. Aurais t'il mérité quelques heures en
> carafe, selon vous ?

Non, le Chinon et l'Hermitage avaient trois heures de carafe car la pré-dégustation des Rioja avait laissé un peu plus qu'un doute. Le Chinon brillait par son naturel, sa pureté, sa fraîcheur... Du pur plaisir, certainement encore meilleur dans une ou deux décennies.
a+
pierre-alain

C'est quoi ce "ramon", vous avez bouffé un de vos membres?

Mickey écrivait:

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[size=small]> C'est quoi ce "ramon", vous avez bouffé un de vos membres?[/size]

aargh, j'allais la faire !!

Dans la liste, aucun vin n'aurait dû être passé date. En aucun cas, le crachoir n'aurait dû être utile. Pour le Tondonia, il faut plusieurs années pour que ce vin se révèle. J'ai bu il y'a peu de temps le Rioja Alta 1995 Gran Reserva 904 et il était tout à fait sublime. Pour le Ygay, le 1998 doit commencer à arriver sur son plateau de maturité.

AlainD

J'ai goûté le Tondonia blanc après l'ermitage, du coup il m'a semblé complétement plat et sans intérêt.

Sur les vins rouges, je suis plutôt bon public, mais il faut avouer que c'était très décevant.

Les Tondonia 1999 reserva et rioja alta gran reserva 904 1995 se goûtaient mal : acidité appuyée et longueur très moyenne, avec une odeur d'écurie assez marquée pour l'un des deux, mais ma mémoire vacille.

Le Castillo Ygay 1998 est le seul Rioja de la soirée que j'ai trouvé assez agréable et tout à fait au niveau. Ceci étant, la contre-étiquette mentionnant une superficie de 300ha ne l'a pas aidé à s'en sortir aux yeux de certains membres du TGJP...

La deuxième série a été une catastrophe, le Rioja Alta 1995 Gran Reserva 890 était sévèrement bouchonné ainsi que le Rioja Tondonia 1991! La troisième bouteille, le Rioja Muga 1995 Gran Reserva était passé, oxydé : zéro sur trois!

Emmanuel T.

. Ceci étant, la contre-étiquette mentionnant une superficie de 300ha ne l'a pas aidé à s'en sortir aux yeux de certains membres du TGJP...

Bonjour

je connais les buveurs d'étiquettes, grâce à vous j'apprends qu'il existe aussi des buveurs de contre-étiquettes:S

R

HERBEY 99 écrivait:
> je connais les buveurs d'étiquettes, grâce à vous
> j'apprends qu'il existe aussi des buveurs de
> contre-étiquettes:S
Pendant nos dîners, parfois on s'ennuie tellement à gribouiller chacun dans notre carnet qu'il faut bien de la lecture...
Emmanuel T.

Emmanuel T. écrivait:

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> ...Pendant nos dîners, parfois on s'ennuie tellement à gribouiller chacun dans notre carnet qu'il faut bien de la lecture...

> ...avec une odeur d'écurie assez marquée pour l'un des deux, mais ma mémoire vacille.

Probablement pas assez de gribouillage dans le carnet? Ou bien un peu trop de lecture?

OK je sors.

Christophe

> Probablement pas assez de gribouillage dans le
> carnet? Ou bien un peu trop de lecture?
Non, c'est quand un convive est monté sur sa chaise pour prendre la parole, il a renversé le crachoir sur mon carnet.
E.

ridicule commentaires de dégustation une fois de plus.
pour supposer du techno dans un vin de lopez de heredia, faut vraiment avoir rien à mettre sur son carnet et effectivement s'ennuyer fort au point ensuite de vouloir faire un buzz sans intérêt sur LPV.
à zapper vite....

Quand j'ai vu que sur un fil intitulé "Bla Bla Blah au TGJP", le dernier commentaire était d'enzo d'aviolo, je me suis dit : "Ca va trancher chérie..." à bon escient (dans les deux cas).

Je suis souvent intervenu pour défendre Pierre Alain Benoît du Lynch Bages, mais à force de lire les commentaires sur LPV, je me représente le TGJP comme un club de gars qui se rassemblent de temps en temps pour boire des vins qu'ils n'aiment pas histoire de se faire bien mal et pour poursuivre la tuerie en ligne sur LPV où ils vont ramasser.
Pour me faire changer d'avis, il faudrait me pointer un cr où ils se sont éclatés.
Je leur propose la création du site http;//lapassiondesefairechierdansunesoirée.com, je pense que le nom de domaine n'est pas encore pris.

Jérôme

je pense que quand ils aiment vraiment (on peut aisément deviner quels vins, en lisant la contre-étiquette!) ils évitent d'en parler. Aucun intérêt dans ce cas. Les vins heureux n'ont pas et ne font pas d'histoire....

R

Vous êtes médisants, ils ont l'air de s'éclater comme des bêtes. C'est juste que vous avez raté les CR des soirées l'Anglore et Maxime Magnon.

Mathieu

Moi, j'en suis à me demander si l'Hermitage et le Chinon n'auraient pas fini dans l'évier si la dégustation avait eu pour thème leur appelation respective !

Jmm

Encore la dessus, M.....

Comme dit Enzo "[size=x-large]à zapper vite....[/size] "

j'ai bien aimé "le côté sudiste des vins de Bernard Faurie"... ceux qui connaissent ses Hermitage et st jo apprécieront la justesse de cette analyse...

denaire écrivait:

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> Vous êtes médisants, ils ont l'air de s'éclater
> comme des bêtes. C'est juste que vous avez raté
> les CR des soirées l'Anglore et Maxime Magnon.
>
> Mathieu

c'est vraiiii quoi! il doit bien y avoir aussi qq chose sur Richard Leroy et d'autres "jardiniers" adeptes de la binette...