Salut Laurent, bonjour à tous,
A ma connaissance, aucun des clubs de vin ou des cavistes que je connaisse, ne propose du chasselas allemand, au mépris de la production indigène. Par ailleurs, ils valorisent beaucoup des producteurs biologiques, voire biodynamiques. Pour le reste, tous les produits qu'ils vendent ne sont en effet pas tous équitables, biologiques ou avec un bilan écologique favorable. Je te le concède sans aucune réserve.
Si l'on veut appliquer à fond le concept d'achats "éthiques", encore faut-il entendre ce que l'on met dans ce "label" fourre-tout. Appliquer de façon intégriste, il ne faudrait rien acheter qui a été produit à plus 10, 20, 30, éventuellement 100km de chez soi. Cela veut dire, pour un Neuchâtelois des montagnes comme toi ou un Lausannois comme moi, en substance, adieu vins valaisans, grisons, alsaciens, bordelais, bref notamment tous les vins français, etc... Au revoir ,également ananas, bananes, mangue, café, thé, cacao, riz, etc.... Ce qui a des effets négatifs pour certains pays du Tiers-monde, si l'on renonce totalement à ces produits, certains paysans, du commerce équitale ou non, de ces pays ne s'en sortiront pas mieux.
Pour moi, le mot éthique ne veut rien dire, car il recouvre trop de concepts différents J'en identifie trois principaux.
Il peut vouloir dire qui a été produit de façon pas trop défavorable à l'environnement, donc le plus souvent biologique ou un concept approchant. Mais on peut produire des haricots en Egypte ou au Kenya de façon biologique (à nouveau un clin d'oeil à la coop ou à la migros...), mais en puisant à grand frais dans la nappe phréatique d'une région désertique, puis les importer à coup de tonnes de kérosène de là-bas....
Il faut donc en plus du bio, être attentif à l'ensemble du bilan carbone et éviter d'acheter des produits hors saison ou qui viennent de trop loin, ça c'est l'aspect plus globalement écologique ou environnemental, quui rejoins l'idéologie des "locavores", auxuels je tente d'adhérer un maximum pour les fruits et les légumes.
Ensuite, le concept éthqiue peut s'appliquer aux conditions de travail et d'existence de ceux qui produisent de tel produits. On peut faire du bio, et du proximal, en payant ses employés agricoles au lance-pierres et au mépris des droits syndicaux les plus élémentaires. Je préfère pour cet aspect des choses parler de commerce "équitable". Mais là encore, on peut acheter du miel équitable qui vient de l'autre bout de la planète et produit de manière totalement conventionnel, équitable n'équivaut pas à biologique ou écologique...
Il appartient donc à chacun d'être attentif à ces différents aspects, production respestueuse de l'environnoment, produit de proximité et de manière équitable... pas facile de coller à ces trois exigences cumulativement.
Il n'en reste pas mois qu'il est possible aujourd'hui en Suisse de se tourner vers des formes de consommations qui s'approchent fortement d'une ou plusieurs de ces trois exigences. Je ne jette aucunement la pierre aux grandes surfaces, mais je n'achète pas tout à la Migros par exemple. Il n'en reste pas moins que la plupart des enseignes de la grande distribution tentent de proposer des produits biologiques, écologiques, voire équitables, mais bcp plus rarement répodant à ces trois exigences. Reste par ailleurs le prix, qui est peut être un élément discriminant, tout le monde n'ayant pas les moyens de manger bio, équitable et écologique. Cela ne doit toutefois pas empêcher tout en chacun de se nourrir et plus globablement d'acheter de manière consciente et donc un peu réfléchie. Voilà pourquoi je n'achète jamais du vin à la Coop ou chez Denner,car lorsque je bois du vin, j'aime bien savoirr qui l'a produit et comment.
Cordialement
RV