Bonjour,
J'espère que le sujet n'a pas encore été abordé (a priori pas sous cet angle, je n'ai rien trouvé dans les archives du forum mais bon...).
J'ai souvent lu que le fendant devait se boire jeune et que son temps de garde était le plus souvent d'un ou deux ans. Partagez-vous cet avis ou certaines bouteilles gagnent-elles à demeurer plus longtemps en cave ?
Merci d'avance
Oui, le fendant peut se garder, mais ce n'est pas ce qu'on attend de lui
Jeune, c'est friand, pétillant, un vin de soif que l'on boit à l'apéritif ou sur un plat au fromage, qui a surtout pour vocation d'échauffer les esprit (valaisans entre autres) et aider à refaire le monde.
Donc un à deux ans en cave, cela lui est tout à fait suffisant ?
En apéririf ? Avec quels amuse-gueules par exemple se marie-t-il au mieux ?
Merci
Philippe
C'est également ce que je fais. Sinon, j'ouvre certains Chasselas en apéritif sur des flutes et autres mignardises, et sur les poissons du lac (filets de perches par exemple).
Il est vrai que le fendant et de manière plus générale les chasselas sont des vins à boire jeunes, soit dans trois premières années. Comme l'a dit justement Anthony, on ne leur demande pas forcément de vieillir. Néanmoins, certains chasselas de bons terroirs (et il y en a aussi en Valais) peuvent aller nettement au-delà. A partir de deux, trois ou quatre ans, certains montrent une palette aromatique de plus en plus complexe. J'ai récemment dégusté des fendants de Martigny de 2007 qui ne montraient aucun signe de fatigue, qui bien au contraire commençaient à s'ouvrir... J'ai le souvenir d'une bt de fendant 1979 de Provins, bu il y a deux ou trois ans, qui était tout à fait étonnante. Certains chasselas vaudois (Dézaley, Calamin, Yvorne notamment) peuvent nous étonner après 10 ou 15 ans, parfois même plus, de garde. Il est clair qu'avec le temps le style évolue et qu'ils cessent d'être d'agréables vins d'apéritif, pour devenir des vrais vins de table.
Pourquoi ne pas en oublier de temps à autre une bt au fond de la cave pour tenter l'aventure...
En Valais, le fendant Moette de Simon Maye et fils serait un fendant de terroir qui se complexifierait avec les années. D'aucuns en auraient bu des exemplaires de plus de 15 ans sans que ceux-ci montraient des signes de fatigue.