En fait, je voudrais bien l’atteindre. Je viens d’apprendre que Beaucastel vinifie (et ce, séparément) tous les treize cépages du châteauneuf-du-pape pour sa cuvée rouge. Or, mes recherches semblent indiquer que cette pratique est devenue rare, mais qu’elle existe encore chez certains producteurs de châteauneuf. Pourtant, lesquels ?
Et de là ma deuxième question : qu’est-ce que cette complétude ajoute par rapport aux autres, moins ambitieux, qui n’assemblent que quatre ou cinq cépages - ou bien ceux qui les vinifient tous, mais ensemble ?
Bien peu le font. Les treize cépages, c'est pour le folklore, certains cépages ne figurent que de façon tout à fait anecdotique, il ne faut pas oublier que la grenache fait plus de 50%.
La principale caractéristique de Beaucastel c'est une proportion de mourvèdre importante.
C'est vrai qu'il y a eu plus de grenache en 1998 étant donné la réssite exceptionnelle de ce cépage dans ce millésime. Même la cuvée Hommage à Jacques Perrin qui comporte habituellement 60 % de mourvèdre comportait en 1998 60 % de grenache.
Selon le site du
Château Beaucastel
, la composition habituelle est la suivante :
Pour l'appellation Chateauneuf l'AOC (dans mes souvenirs) impose 50% MINIMUM de grenache...
J'ai la flemme d'aller faire une recherche sur le site particulièrement peu convivial de l'INAO, mais en général les réglementations portent sur l'encépagement de la propriété, pas sur les proportions dans la bouteille (bien difficile à contrôler). Bien sûr il y a des exceptions comme la réglementation de Cabardès.
Le 50% (bien en deçà de la réalité) est une moyenne basse sur l'appellation dont Beaucastel est le fleuron ... atypique.
"Art. 2. - Les vins ayant droit à l'appellation contrôlée " Châteauneuf-du-Pape " devront provenir des cépages suivants à l'exclusion de tous autres : grenache, syrah, mourvèdre, picpoul, terret noir, counoise, muscardin, vaccarèse, picardan, cinsault, clairette, roussane, bourboulenc."
Il n'y est pas fait mention d'un pourcentage minimal de grenache.