Voila, les 74 CR ont ete publies, mais pour ceux que la liste entiere interesse en un seul endroit, la voici:
En pétillant
Domaine d'Escausses demi-sec, méthode gaillacoise, Balaran
Bulle forte, arômes de pomme verte et belle fraîcheur. Un joli vin, mais il faut s’habituer à ce côté gazeux prominent.
Bera Canelli, Moscato d'Asti 2005
Nez miellé, sur la pomme et la poire.
La bouche est fraiche, pommée et de belle intensité. J’ai beaucoup apprécié.
En blanc
Le Mont 2002, Vouvray demi-sec, Huet (Loire)
Robe jaune paille aux reflets verts, de belle densité.
Nez élégant, de forte intensité, sur des arômes de truffe blanche, de fleurs blanches. Plus ce vin s’aère et plus ce nez prend de l’amplitude, amenant des notes fumées et minérales. C’est un tourbillon ascendant qui présage une bouche merveilleuse.
Et cette bouche est réellement merveilleuse. Un vin déroutant, me sortant de mes repères. C’est jeune et (mais) complexe, moelleux et (mais) acide, minéral et (mais) fruité, racé, long, interminable. J’ai compris ce qu’est la tension minérale en buvant ce vin absolument au top.
Un des meilleurs blancs bus à ce jour. Je ferme les yeux …
Florenbelle 2005, vin de pays Côtes de Gascogne
Bu à deux reprises lors du week-end, voici un vin de 2€95, frais, fruité, avec du pep et de l’acidité. Arômes de bourgeon de cassis et de buis et jolie bouche.
Un vin parfait pour tous les jours ou pour se mettre en bouche avant un grand gueuleton.
Alsace Grand Cru Sommerberg 1996, Albert Boxler
Cuvée ou parcelle L31E
Nez minéral, intense, fou !
Bouche structurée, en demi-sec, avec une acidité directrice, des notes florales raffinées et une finale goûteuse, longue et complexe. L’acidité et les SR se portent mutuellement pour donner un vin de haute voltige. J’ai adoré.
Alsace Grand Cru Sommerberg 2001, Albert Boxler parcelle (cuvee ?) L31D
Robe jaune vert assez fluide.
Nez élégant et raffiné, très minéral (certains parleront d’hydrocarbures), présentant une tension entre fraîcheur et sucre.
La bouche est demi-sèche, présentant une immense fraîcheur générée par une belle trame acide et une minéralité fabuleuse. Le milieu de palais démontre une structure parfaite, un équilibre hors du commun malgré une pointe résiduelle de CO2. Ce qui me marque, c’est encore une fois cette tension minérale qui génère une plénitude dont je ne me lasserai, je l’espère, jamais.
Un vin encore jeune mais un vin incroyable. Une découverte et un réel coup de cœur !
Muenchberg Grand Cru 2001, Julien Meyer
Robe jaune or de belle nature.
Le nez est oxydatif, légèrement chloré, assez massif, manquant à mon sens de raffinement.
La bouche commence sur une belle trame acide, découvrant une matière puissante et se terminant sur les mêmes notes oxydatives. Un vin costaud, mais qui ne m’a pas marqué.
Fleur de Savagnin 2001, Domaine de la Tournelle
Beau nez oxydatif sur la noix verte.
La bouche est typée Jura, sur la noix verte, les herbes aromatiques, avec une grande fraîcheur et une bonne longueur. Jolie bouteille.
Les Choisilles 2002, Montlouis-s/Loire, F. Chidaine
Nez iodé et floral.
La bouche est encore dure, mais la matière est au rendez-vous. A attendre impérativement.
Grand Vin de Vouvray 1961, Domaine Mouzay-Mignot
La robe est jaune ambrée, avec des reflets de vieil or.
Le nez présente une palette aromatique incroyablement intense pour un vin de 45 ans. Notes de cire, de vernis à bois, de peinture et de pomme.
La bouche découvre un vin dont les SR ont été mangés, avec une belle présence et une impression gustative difficile à décrire tant elle sort de l’ordinaire.
Un vin d’amis !
Muenchberg Grand Cru 2001, Domaine Ostertag
Robe jaune paille, limpide mais dense.
Joli nez sur un fruit mur, élégant et raffiné.
La bouche se présente très bien, avec un léger SR et une bonne longueur, Une belle expression du riesling a mon avis.
Chardonnay 2002, Michel Gahier, Arbois
Nez légèrement oxydatif, frais et typé.
Bouche sur la pomme verte, très fraiche, vive et longue. Jolie bouteille.
Les Noëls de Montbenault 2002, Anjou, Richard Leroy
Nez iodé, floral et boisé.
La bouche est sèche, mais malheureusement peu expressive au niveau aromatique, trop boisée à mon goût et déséquilibrée. Sur cette bouteille, ce n’est pas mon type de vins.
Renaissance 2002, Gaillac doux, Rotier
Robe jaune or, très dense.
Nez intense, sur la cire, le miel, les abricots secs. Ce qui marque, c’est cette intensité aromatique qui équivaut à un 9 sur l’échelle de Rotier. Ce vin a de tout au niveau aromatique, amplitude et fraîcheur.
La bouche est fortement liquoreuse, fraiche, au superbe équilibre et à la longueur inimitable. L’acidité crée une tension que peu de vins peuvent se vanter d’avoir.
Un grand, grand liquoreux !
Clos Naudin 1989, Goutte d'Or, Vouvray
Nez minéral et tendu.
Bouche sucrée, équilibrée, longue, intense. Une bouche en 3 dimensions donnant un vin simplement grandiose !
Rai de Murfatlar 2001 Grande Réserve, Roumanie, un assemblage de Pinot Gris, Riesling et Chardonnay.
Robe jaune or, riche et extrêmement dense.
Le nez est rôti, sur les fruits au four comme les tartes à l’abricot ou celle de Tatin.
La bouche est forte et intéressante, mais je trouve qu’il manque un je-ne-sais-quoi à ce vin pour me convaincre. A revoir dans des conditions plus calmes.
Raymond Lafon 1997, Sauternes
Nez minéral, avec notes de miel, de sous-bois, avec une belle fraicheur.
La bouche est légère, goûteuse, mais la fin de bouche ne me plaît guère (impression de papier mâché), sentiment que ne partage pas le reste de l’assemblée. Du coup j’ai cru à un autre cru du Sauternais dont nous avions beaucoup parlé, mais ce n’était pas cela. Je n’ai personnellement pas été convaincu par cette bouteille.
Tokaji Edes Szanorodni 2003
Nez sur la pomme verte, avec une belle complexité botrytisée.
La bouche présente de jolies rondeurs, avec une tension d’amertume que je trouve de toute beauté. La finale est longue, claire, propre. Très belle bouteille.
Cuvée Excelsius Petite Arvine 2004, Jean-Claude Favre
Robe jaune paille aux reflets verts.
Nez salé, fruité, direct, mais manquant un peu de charme après la Petite Arvine à Chappaz.
Bouche plus lâche et ronde, plus souple aussi. C’est un bon vin mais il manque de pep !
Grain Blanc Petite Arvine 2004, Marie-Thérèse Chappaz
Robe jaune-vert, limpide et fluide.
Nez salin et floral, aux arômes de tilleul et d’agrumes.
La bouche reste dans le registre floral et minéral, avec cette tension qui joue et découvre une matière phénoménale et une finale superbe d’équilibre.
Du MTC dans toute sa splendeur.
Grain Noble Marsanne 1999, Marie-Thérèse Chappaz
Nez miellé, sur les fleurs blanches, avec une intensité et une persistance aromatique hors du commun.
La bouche est magnifique, épanouie, fraîche, interminable, raffinée. Grand !! Il me semble que cette cuvée de Marsanne est ma préférée chez MTC.
N°12 2002, Burgenland, Alois Kracher
Attention OVNI !
Robe jaune or, riche, visqueuse même.
Le nez est d’une impressionnante richesse, tout en gardant une fraîcheur remarquable. Notes d’Earl Grey et de bergamote.
La bouche est d’une richesse encore jamais vue (bue) a ce jour. C’est une huile de vin, avec des notes végétales et épicées, et une finale interminable sur le poivre blanc.
C’est un sirop pour grands enfants gourmands, à boire comme tel. Pas besoin de vous dire que j’ai adoré !
Château Montels 2003, Gaillac Doux
Nez roti avec une légère déviation aromatique sur la sueur humaine.
Bouche assez simple et classique.
Clos Saint-Théobald, Rangen de Thann, Sélection Grain Nobles, Tokay Pinot Gris 1996, Schoffit
Nez poivré, mineral, poudré, sur le coing avec une complexité impressionnante. Je me tâte pour savoir si le botrytis a touché cette grande cuvée.
La bouche est superbe de fraîcheur avec des notes de tilleul. Ce qui me marque dans ce vin, c’est un équilibre parfait, une tension permanente entre la fraîcheur, l’acidité et les sucres, qui découle sur une finale d’une longueur et d’une saveur épatantes. Un vin grandiose.
En rouge
Domaine de Boiron 2004, vin de pays agenais, Francis Cabrel, assemblage Tannat, Merlot et Cabernet Franc.
Robe pourpre, jeune, de très belle facture.
Nez intense, aromatique, ample et vineux, avec un petit côté de vernis et etheré. Des herbes aromatiques et un boisé appuyé mais jamais putassier.
La bouche nous découvre un vin puissant, avec des notes que je pensais être propres au Grenache et une finale longue, partagée entre l’astringence et le velouté. C’est encore brut de coffre mais c’est très bien fait.
La Grange de 4 Sous 2003, vin de pays d'Oc, assemblage Cabernet Franc, Cabernet Sauvignon, Syrah et Cot.
Robe grenat aux reflets foncés, avec une belle richesse.
Le nez est ample, aromatique et grillé, avec des notes animales, de fourrure, d’olive noire et de garrigue qui confèrent à ce vin une personnalité affirmée. Très belle complexité.
La bouche est comme Nestlé, forte en chocolat. Encore tannique, elle impressionne par sa longueur, sa puissance, mais aussi son équilibre, malgré un petit côté piquant sur la langue.
J’ai personnellement beaucoup aimé cette cuvée.
Pichon Comtesse 2003, Pauillac
Robe grenat aux reflets pourpres, peu limpide.
Le nez commence sur la vanille, présente un fruit mûr, mais un élevage prononcé.
La bouche est très, trop, boisée, carrée, avec une pointe de fruit. Un vin qui n’a pas convaincu. Le lendemain, ce vin paraissait anormalement âgé et nous penchons pour un problème de bouteille (garde ou entreposage).
Leeuwin Estate Cabernet Sauvignon 1999, Margaret River, Australie
Robe grenat aux reflets pourpres, de belle facture.
Nez fruité, mûr sans être surmûri, élégant, sur le poivron rouge et les herbes aromatiques.
La bouche est malheureusement gazeuse et ce vin est reparti en fermentation. C’est dommage car même après 2 jours de repos, ce vin présente une matière de qualité. A revoir sur une meilleure bouteille.
Leo & Co 2005, vin de pays Côtes du Tarn
A 3€, voici la version rouge du joli-petit-vin-pas-cher-du-tout. La robe est rouge de moyenne intensité. Le nez est résolument primaire, avec une pointe de feuilles mortes. La bouche est légèrement rugueuse et végétale, mais avec une bonne fraîcheur et une longueur des plus correctes. Pour ce prix, c’est un exploit que d’autres devraient suivre. Ce vin ferait un malheur en Inde !
Les Estrambords 2003, Côtes-du-Rhône Villages, Domaine Richaud, assemblage Syrah, Grenache et Mourvèdre à parts quasi-égales.
Nez fruité, intense et parfumé, sur des notes de poivre blanc.
La bouche est encore carrée, mais structurée, minérale, sans sécheresse et avec une belle finale.
Cela va donner à mon avis une excellente bouteille.
Clos Fantine 2003, Faugères, famille Andrieu, assemblage Mourvèdre/Carignan.
Nez animal, presque vicéral.
Bouche sèche, astringente, peu plaisante. Malgré 6 heures de carafage, ce vin n’est pas encore prêt. A revoir plus tard.
Cuvée Constance 2003, vin de pays des Côtes Catalanes, Calvet-Thunevin
Joli nez poivré, sur les fruits noirs. Intensité atténuée.
Bouche structurée, fruitée, encore boisée, avec des tannins légèrement granuleux.
Un beau vin et, quand l’étiquette se découvre, un incroyable rapport qualité / prix.
Les Ormes Sorbet 2003
Nez sur la banane, les fruits rouges, avec un boisé appuyé.
Bouche structurée, fraîche, tannique, boisée. Sympa mais pas transcendant à ce stade.
Lanessan 1982
Bu en parallèle avec de Pez, Sociando Mallet et Haut Marbuzet du même millésime.
Nez sur le poivron rouge, les aiguilles de sapin, l’humus. Je pense à un vin d’une quinzaine d’années.
La bouche est peu goûteuse, juste OK, déjà sur la pente descendante.
Château de Pez 1982
Bu en parallèle avec Lanessan, Sociando Mallet et Haut Marbuzet du même millésime.
Nez noble, aérien, sur le laurier, avec une touche de caramel. Grande complexité et ce que j’adore dans un Bordeaux.
La bouche est goûteuse, les tannins sont superbes, le milieu de palais sans défaillance et la finale incroyablement longue.
Une très grande bouteille !! La meilleure de cette mini-horizontale.
Sociando Mallet 1982, Haut Médoc
Bu en parallèle avec Lanessan, de Pez et Haut Marbuzet du même millésime.
Nez discret, terreux, boisé, avec un côté noble qui lui sied bien.
Bouche aux tannins légèrement marqués, sans grand attrait.
Difficile de savoir si ce vin est encore trop … jeune ou plus vraiment en forme. Il se portait mieux à table assurément.
Haut Marbuzet 1982, St-Estèphe
« Bu » en parallèle avec Lanessan, de Pez et Sociando Mallet du même millésime …. Enfin, bu est un bien grand mot car cette bouteille était sérieusement bouchonnée et si nous avions une cargaison de Wine Preserve, pas de plastique de ménage sous la main !
Hermitage 1983, Chave
Nez de saucisse fumée, animal et pharmaceutique.
La bouche est diluée, quelconque.
Heureusement que BLG annonce qu’elle n’est « pas aussi mauvaise que les précédentes ».
Clos Beuble 2000, cave de la Tine, Valais, assemblage Pinot Noir et Ardon.
Robe grenat aux reflets pourpres, très liquide.
Le nez est assez simple et présente un boisé trop appuyé.
La bouche est occultée par le bois, manquant de matière et de tannins. Mais pourquoi mettre tant de bois ??? Un vin de castor.
Rayas 2003, Chåteauneuf-du-Pape
Le nez est superbe de complexité et de raffinement. Des arômes surprenants d’écore de mandarine avec ceux plus classiques de poivre blanc et de chasse, voila un vin qui invite à manger ! Plus on l’hume et plus cette finesse vous envahit.
La bouche présente une très belle trame tannique, une matière phénoménale, une tension entre le fruit et la fraîcheur qui est l’apanage des plus grands. Une bouche avec du goût, celui de café entre autres. La finale n’en finit plus.
Rebu le lendemain et le surlendemain, j’ai l’impression qu’il a encore gagne en plénitude.
Je n’avais jamais bu Rayas mais j’ai été conquis sur cette bouteille. Un cru au toucher de bouche incroyable, à la finesse et la beauté que beaucoup lui envient mais que peu peuvent égaler.
Un coup de cœur du week-end !
Grange des Pères 2003, vin de pays de l'Hérault
Nez fruité sur la myrtille avec une pointe de poudre de cacao. Belle palette aromatique.
La bouche s’ouvre sur un petit côté douceâtre; s’en suit une belle trame fruitée, des tannins encore importants et une matière d’excellente facture. Un vin encore brut de coffre, à attendre, qui ne présente aucun des symptômes du millésime. Très belle bouteille.
Corton 2003, Bouchard Père & Fils
Quel vin ! Un nez fruité, sur l’écorce d’oranges, la mandarine, le poivre blanc. Un nez somptueux, complexe, pas surmûri comme on pourrait le craindre.
La bouche présente une matière de belle qualité, des tannins bien affirmés, une trame affinée. J’adore le fait que vin ait du goût et une complexité impressionnante. Rebu le lendemain, ce vin présente une plénitude acquise, une complexité accrue et une tension dans la matière qui présage un futur royal pour ce grand, grand vin.
Château d'Aiguille 2003, Côtes de Castillon
Bu en parallèle avec Clos Puy Arnaud et Canon La Gaffelière du même millésime, j’ai préféré d’Aiguille pour sa complexité.
La robe est rouge grenat, aux reflets violines, de belle densité.
Le nez présente un fruit mature, avec un élevage élégant, des notes de fumée, de graphite et de fruits noirs. Un nez puissant mais raffiné en même temps.
La bouche présente cette tension qui a marqué les meilleurs vins du week-end, avec une superbe matière, un équilibre conquis et une palette aromatique impressionnante. Un vin encore jeune, à attendre, mais qui donne déjà un sacré plaisir.
Canon la Gaffelière 2003, St-Emilion Gd Cru Classé
Bu en parallèle avec d’Aiguille et Clos Puy Arnaud 2003.
Nez paraissant assez simple sur les aiguilles de sapin.
La bouche est plus douce que celle d’Aiguille, mais aussi avec une matière plus lâche et moins noble. Moins convainquant à ce stade.
Almaviva 2001, Maipo, Chili
Dès l’ouverture, et à l’aveugle, je pense reconnaitre l’origine de cette bouteille. Superbes notes de cassis, d’eucalyptus, d’épices douces et de griotte. Ces arômes sont envoutant, parfumés.
Le palais s’ouvre sur une légère bouchée de chaleur, mais la matière reprend le dessus rapidement, nous amenant un soyeux peu commun, des tannins enrobés, une saveur chatoyante et une longue finale. A ce moment, je n’ai plus de doute que nous sommes au Chili et je pense instinctivement à Almaviva. Mon erreur aura été de penser que c’était un 2003 et que la bouteille provenait de la cave à Luc … c’était du 2001 et Jérôme nous a gratifié de cette gourmandise.
Très belle bouteille qui malheureusement s’est écroulée le lendemain.
Corte Pavone 1997, Brunello de Montalcino
Très belle palette aromatique sur les herbes italiennes, la griotte et un léger côté animal qui lui donne un air plus masculin.
La bouche présente une belle matière fruitée et une plénitude qui me plaît particulièrement. Difficile de passer après des monstres comme Mondavi, Ornellaia ou Las Cases, mais ce vin a bien tenu son rôle de gentleman pleasure.
Clos Puy Arnaud 2003, Côtes de Castillon
Bu en parallèle avec Canon la Gaffelière et d’Aiguille du même millésime.
Robe rouge rubis aux reflets violines, de belle densité.
Le nez est jeune, présentant un fruit légèrement surmaturé, compensé par une belle finesse et un élevage au service du vin. Très 2003 à mon goût, c’est un poing de fer dans un gant de velours.
La bouche est sèche, pas aussi alcoolique que je l’aurais pensé, avec une trame tannique importante. Un vin gourmand, avec des notes de chocolat. A l’aération, on trouve un vin encore jeune, quelque peu austère, avec une belle matière et une finale qui sèche un peu. Très jolie bouteille à mon goût, un cran au-dessous d’Aiguille que j’ai trouvé plus raffiné et plus équilibré.
Catena Zapata Estiba Reservada 1997, Argentine
Robe rouge aux reflets pourpres, de belle couleur et densité.
Nez tertiaire, sur un fruit mature, avec un élevage élégant et une excellente persistance aromatique. Arômes d’humus, de champignon, de feuilles mortes. Belle complexité.
La bouche s’ouvre sur une harmonie quasi parfaite, sèche, aux tannins presque fondus, aux polyalcools ronds, à l’acidité contrôlée, avec une belle trame, un corps encore puissant, enrobé et velouté. J’adore cette longueur modèle, son intensité gustative, son raffinement exquis. C’est grand, c’est prêt et ca en jette !
Léoville Las Cases 1996, St-Julien
Robe grenat aux reflets pourpres. Une robe riche et dense.
Le nez est intense, présentant un fruit de grande maturité, et, malheureusement à ce stade, un élevage prononcé. Les arômes sont grillés, sur le café, le bois, le sous-bois et une pointe fruitée sur le cassis.
La bouche a beaucoup évolué lors du repas. Discrète et apparemment courte (fermée) au départ, elle montre son pédigrée vers la fin de la bouteille (finie fort rapidement malgré les critiques peu laudatives autour de la table) avec une matière de grande précision, puissante, aux tannins affirmés.
L’assemblée est divisée. Beaucoup pensent que ce vin est trop boisé et court pour devenir grand. La matière en fin de bouteille me fait penser qu’il faudra attendre 10 ans avant qu’il ne parle. Rendez-vous en 2016.
Ornellaia 1997, IGT Toscane
Nez de boîte à cigares, herbes aromatiques, avec une pointe de rigidité (végétale) qui donne à ce vin un côté noble qui lui sied à merveille. Il y a dans ce vin un mélange de classicisme, avec une pointe d’exubérance latine. C’est une merveille.
La bouche s’ouvre sur des notes tertiaires dans la lignée du bouquet, avec une légère douceur décadente, un milieu de palais charmeur, une trame en filigrane et une finale simplement divine.
Difficile de mettre des mots plus concrets sur ce vin, mais c’est un chef-d’œuvre !
Robert Mondavi Reserve 1996, Napa Valley
Le nez s’ouvre sur des notes tertiaires, avec une intensité aromatique fabuleuse. La qualité du raisin est excellente et l’élevage raffiné à souhait. Notes de boîte à cigares de grande compexité.
La bouche est un modèle d’équilibre, fraiche, tannique, fruitée, minérale, à la structure sans faille, et à la finale d’une harmonie parfaite. Un rayon laser de charme.
Mon cœur balance entre Ornellaia et ce vin mais tous deux sont de pures merveilles.
Cims de Porrera 2001, Priorat
Nez fruité avec une pointe d’olive noire.
La bouche s’ouvre sur un boisé appuyé, mais découvre rapidement une matière de grande qualité, une structure énorme. C’est une bouche pleine, charmeuse et gourmande, avec une impression de douceur assez commune dans ce type de vins. La finale est interminable, avec une pointe de chaleur.
Terminé (sans nous faire prier !) le lendemain, ce vin avait gardé de sa superbe et gagné en plénitude.
Très belle bouteille. Pour les amateurs de sensations fortes !
Old Vine Grenache 1999, Clarendon Hills
Nez oriental sur la poudre de cacao et la cannelle.
La bouche est sèche, gourmande, de belle qualité, avec une finale un peu chaude à mon goût.
Joli vin.
Trio Infernal 1/3 2003, Priorat
Nez jeune et fruité, sur la violette, avec un piquant qui m’a dérangé.
La bouche est sèche et tannique et surement trop jeune à ce stade. Ce vin ne m’a pas plu dans l’état des choses.
Trio Infernal 2/3 2003, Priorat
Bouteille malheureusement bouchonnée.
Mondeuse Arbin 2002, Savoie, Les Fils de Charles Trosset
Nez intense, sur le cassis, la myrtille et une kyrielle d’autres fruits. Belle jeunesse et fraîcheur.
La bouche est carrée, les tannins sont aiguisés, mais l’ensemble est cohérent, plein et se termine sur une belle finale.
Un très bon vin, qu’il me plairait de regoûter en solo.
Scirus 2000, IGT Toscane, Fattoria Le Sorgenti
Un vin sexy, rond (50% de Merlot), fruité et démonstratif. Très bien bâti, il n’a rien perdu de sa superbe après 24h. Belle bouteille.
Il Corzano 2000, IGT Toscane, Fattoria Corzano
Moins ouvert que le Scirus bu en parallèle, il présente une belle matière avec des tannins de qualité. A attendre quelques années à mon avis.
Mas Jullien 1999, Côteaux-du-Languedoc
Nez encore animal à l’ouverture, s’ouvrant par la suite sur des notes sudistes, sans excès. Je trouve le boisé très bien intégré.
La bouche est vive, les tannins sont encore marqués, la matière est de qualité. Cela donnera une très belle bouteille d’ici à 3-4 ans. L’évolution de cette bouteille sur 24h a été excellente.
Sejana Merlot 1998, Stellenbosch, Afrique du Sud
Nez avec un savant mélange de fruits rouges, d’humus, de feuilles sèches. C’est beau de maturité.
Bouche légèrement douceâtre, mais ferme avec des tannins qui assèchent un peu. Il s’est amélioré à l’aération.
Pinot Noir Vieille Vigne 1999, domaine Barnès Buechler
Nez floral.
Bouche agressive, aux tannins affirmés et à l’amertume prononcée. Il manque de goût à ce stade, mais me semble pouvoir s’arrondir avec quelques années supplémentaires.
Cuvée Jadis 2001, domaine Barral, Faugères
Le nez présente des arômes sudistes sur l’olive noire et la tapenade. Un nez fruité et noble en même temps.
La bouche fait honneur à cette très belle bouteille. Avec un légère douceur en entrée de palais, la bouche devient longue, puissante avec des tannins de superbe qualité. La finale est longue et goûteuse. Un vin que j’apprécie particulièrement.
Faustino V Reserva 2000, Rioja
Nez légèrement oxydatif, puissant, sur des notes grillées amenées par l’élevage en chêne américain.
La bouche est légèrement âpre et chaude et donne l’impression d’un vin âgé.
Clos Fantine, Cuvée Courtiol 2000, Faugères, un assemblage mourvèdre/carignan.
Nez sudiste sur l’olive noire, malheureusement peu expressif.
Bouche forte, fruitée et séche, avec des tannins énormes. A attendre impérativement !
L’Ebrescade 2003, domaine Richaud, Côtes-du-Rhône Villages, un vin 100% Grenache, dont la fermentation a été stoppée du fait de la forte présence de sucre. Cela nous donne en fin de compte un vin à 16.55% d’alcool et 20 g de SR.
Nez sur le poivre blanc, avec un beau parfum.
La bouche est fraîche (quelle performance, au vu de la puissance et du millésime), avec une belle trame, des tannins de qualité. Grande finale. Un très beau vin, qui se boit déjà très bien aujourd’hui.
Campo Viejo Reserva 2000, Rioja
Nez sur le laurier, la poudre de riz et la violette. L’ensemble me fait penser à un parfum féminin élégant.
La bouche présente une belle tension, avec de la matière, une jolie pointe d’amertume et une longue final fruitée. Ce vin a le grand mérite de tenir la tête à des grands de la même dégustation.
Ramsès II, Château Labatidié 2003, Gaillac
Nez au boisé noble, somme toute fort discrèt.
Bouche terne, peu fruitée mais propre.
Reignac 2002, Bordeaux Supérieur. Il s’agit de la cuvée de haut de gamme.
Nez grillé, avec un boisé au service du vin et une belle autérité.
Bouche tannique avec un boisé qui se fait beaucoup plus envahissant et encore déséquilibrée à ce stade. Pas mon style de vin.
Les Ormes Sorbet 1990, Cru Bourgeois Médoc
Superbe nez sur la mine de crayon, le humus, les feuilles sèches, le noyau, avec un côté poudré qui ne fait que rajouter à l’intensité et la complexité de ce superbe bouquet d’un Bordeaux à maturité (j’adore !). Ce nez me semble la marque des beaux 1990, tellement il est proche de celui de Lagrange.
La bouche est à son apogée, complexe, raffinée. Les tannins sont complètement fondus et un sentiment de plénitude m’envahit. J’ai beaucoup aimé ce vin.
Les Ormes Sorbet 1986, Cru Bourgeois, Médoc
Bu juste après le 1990, ce vin présente un nez plus fruité, avec une petite pointe végétale. On retrouve aussi les notes de graphite et de sous-bois. Un très joli nez, mais qui m’attire un tantinet moins que celui de son cadet de 4 ans.
La bouche est d’une plénitude à en tomber de sa chaise. Fondue, complexe et raffinée, elle me permet un gros soupir et un grand sourire de satisfaction. Difficile de le départager du 1990 tant le plaisir est au rendez-vous avec les deux.
Nuit-St-Georges 1976, Henri Jayer
Un nez de vieux vin, sur la poudre de riz, la rose, avec un léger côté animal. Il est difficile de mettre des mots sur ce bouquet que j’ai trouve irréel et fabuleux. Tout est en place, aucune perception ne prenant l’avantage sur l’autre. La complexité est immense, la finesse est intense. Un vin que je pourrais humer à longueur de soirée.
La bouche ne démérite pas, tant elle apporte un équilibre d’école, sur la finesse des sensations gustatives, avec des notes de vieux vin et une finale d’une longueur remarquable. Plus que des mots, j’ai eu la chair de poule en buvant ce vin et je ne me rappelle pas la dernière fois que cela est arrivé. Je me recueille …
Sandrone Le Vigne 1990, Barolo
Attention, chef d’œuvre !
Le nez s’ouvre sur les épices et le noyau de cerise. Viennent ensuite des impressions parfumées, envoutantes qui n’en finissent plus. Après 20 secondes, je suis hyptonisé a un tel point que je commence à comparer ce vin aux plus belles femmes italiennes (je tairais ce débat !).
Après 3 minutes d’extase, je porte ce nectar a mes lèvres et, bon dieu, je me sens bercé dans un autre monde, où les problèmes n’existent plus, où le plaisir est permanent, où tout devient si clair. Paradis artificiel … surement mais je m’en contrefiche.
Je parlais donc de cette bouche à la longueur interminable, au goût savoureux de cerise, avec une fraîcheur digne des plus grands. L’équilibre est majestueux.
Ce vin restera, à ce jour, un de ceux qui m’a le plus marqué, un peu comme quand j’ai bu l’Angelica Zapata 1997 pour la première fois. Merci à mon hôte !!! Un gros, gros coup de cœur.
Les Dentelles 2002, vin du pays d’Oc, domaine Calvet-Thunevin
Nez floral sur la violette, pointe de café, épices douces, côté poivré et impression de liqueur de fruits. Un nez qui m’envoute et me conquit !
La bouche est sèche (le nez aurait pu supposer quelques SR), puissante, d’une force inouïe, mais non-dénuée de finesse et de complexité.
Un vin … érotique. J’ai beaucoup aimé.
Léoville Barton 1988
Un nez de grande noblesse. Boîte à cigares, tabac, graphite, humus. C’est plein et encore jeune, mais tellement à maturité.
La bouche est quasi parfaite, avec une matière de grande classe, des tannins atmosphériques, une matière couper le souffle et une finale goûteuse et complexe.
Quelle manière de terminer le week-end !!!
En VDN
Domaine Vial Magnères Gaby Vial 1993, Banyuls, M. & B. Sapéras
Nez sur le raisin de Corinthe, les fruits secs. Belle expression qui m’a rappelé à l’aveugle l’East India Solera de Lustau.
Bouche très fraîche, sur les fruits secs, la mandarine, le raisin confit. Belle longueur, qui s’est encore allongée sur les desserts au chocolat de Jérôme.