LPV pour La PASSION du Vin. Ce que j’aime dans les campagnes primeurs, c’est le côté totalement agité et passionnel. Tout le monde sur ce merveilleux forum y va de sa théorie : Bonne affaire, trop cher par rapport à 2002, raté, pas intéressant, attendre les FAV dans 2 ans. C’est l’occasion de refaire le monde sur l’intérêt des notations, avec ou sans commentaire. A ce propos, la compilation des notes sans commentaire de Bertrand Le Guern est remarquable. Je l’ai consultée à de nombreuses reprises car c’est un moyen pratique de se faire une idée de ce qui a été le plus apprécié lors des dégustations par les pros ou quasi.
C’est aussi l’une des rares périodes où je m’intéresse vraiment aux vins de Bordeaux. Je suis en effet de plus en plus un « vino-bobo » (en référence à l’étude très poussée de la RVF…).

Alors, petites questions à tous ceux qui prennent un malin plaisir (par provocation ???) à s’exclure de cette vaste opération commerciale, je voudrais d’abord savoir si vous êtes des amateurs de Bordeaux. Si oui, à quelle occasion achetez-vous les vins que vous aimez ? Aux amoureux de Léoville Barton ou de Sociando, pourriez-vous me donner vos combines et me dire comment vous faites pour trouver à bons comptes vos flacons précieux. En FAV ? Je n’ai JAMAIS vu ces crus (je doute que Pavie Macquin 2004 vienne un jour se balader chez Leclerc). Alors chez les cavistes quelques années plus tard ? Je n’ai clairement pas les moyens.

Passionné, je reconnais prendre plus de plaisir à peaufiner ma sélection de primeurs sur des critères incertains et certainement irrationnels que de me retrouver avec mon caddie dans les rayons d’un hyper en maugréant d’avoir raté les trois dernières bouteilles tant désirées. Et puis, qu’il est bon d’attendre, impatient, sa précieuse commande et le coup de fil du caviste annonçant enfin la mise à disposition…

Aux amoureux de Léoville Barton ou de Sociando, pourriez-vous me donner vos combines et me dire comment vous faites pour trouver à bons comptes vos flacons précieux

Reponse: maintenant en soldes chez wine and co Sociando 2001 a 24 euro.
www.wineandco.com/fr...

Bonsoir JérômeSV,

Comme beaucoup, je cède parfois aux sirènes des Primeurs, mais c'est plutôt quand le millésime est vraiment unanimement salué comme enchanteur et qu'il va sembler difficile de mettre la main sur certains vins et surtout sur leurs magnums.

C'est donc rare, et pas forcément une question de prix.

Quant à 2004, si tu lis la plupart des messages, ce n'est pas (hors lpviens qui n'achètent jamais en primeurs) un problème philosophique.
C'est qu'en pratique la demande n'est vraiment pas là. En revanche, la production a été énorme. Les stocks des négociants sont (pour l'instant) toujours pleins de tous les domaines. Pourtant les prix sont parfois et même souvent plus élevés qu'en 2002.

Illustration : Certains sites Internet proposent des 2ndes tranches de 1er GC 20% plus cher que la 1ère tranche. Pendant ce temps les autres sites proposent toujours les mêmes vins au prix initial. Le marché n'est donc pas très sain.
Pour le reste, des 2nd crus aux crus bourgeois, à priori tu en trouveras toujours autant que tu le souhaites dans 1 mois.

Moralité : pourquoi se presser ?
Il n'y a aucune raison que dans 2 ans lorsque les bouteilles seront commercialisées (et les acheteurs de primeurs ne les recevront de toute façon pas avant) ces vins soient plus chers. Au contraire il y a de bonnes probalités (même si rien n'est jamais certain) que l'offre soit telle que les prix stagnent voire baissent (surtout quand on voit les prix délirants des 2ndes tranches des 1ers GC).

Pour répondre à ta dernière question, où trouver ces vins à bon compte hors primeurs (sachant que les primeurs ne sont donc pas cette année bon marché):
1. Nombreuses offres en FAV et hors FAV dans plein de commerces toute l'année (Internet compris).
2. Ventes aux enchères > les prix sont en constante baisse (en moyenne) et de nombreuses bouteilles ne trouvent même plus preneur depuis quelques mois (allant de paire avec la baisse de la demande) et l'offre est pléthorique (pleines des caisses achetées par des investisseurs depuis 10 ans) d'anciens comme de nouveaux millésimes (les ventes prestiges de juin comportent déjà certains 2002 qui ne partiront pas au dessus de leur prix primeurs j'en suis certain).
3. Rubrique ventes et échanges entre amateurs de LPV qui semble régulièrement offrir de bonnes opportunités.

Après on trouve toujours des exceptions pour confirmer la règle.

Cordialement,
dfried

Je suis entièrement d'accord avec toi Jérôme. Je trouve que les primeurs est un moment exceptionnel dans l'année pour les passionnés, qu'on fasse de bonnes ou de mauvaises affaires. Cette effervescence est enivrante.
Le seul problème, c'est que le négoce l'a lui aussi compris en en profite pour augmenter les prix tous les ans, et il ne fera pas marche arrière de si tôt.
En ce qui concerne les combines, j'habite à Bordeaux et toutes les foires aux vins de la région regorgent d'affaires en tout genre, surtout les premiers jours. Sinon, il faut guetter les promos sur Internet, mais ce ne sera jamais extraordinaire.
Le top du top, c'est les foires aux vins les premiers jours avec leurs lots d'erreur de prix. Un exemple, la promo citée ci-dessus, je l'ai trouvé à 8.50 euros à Auchan. Mais, cela prend énormément de temps.
A+

Jerome,

il faudra que tu m'expliques le plaisir a attendre une commande payee aujourd'hui et livree dans 2 ans. Personnellement, je ne prends pas mon pied en laissant les autres jouer avec mon argent

Anthony a écrit:

---

> Jerome,
>
> il faudra que tu m'expliques le plaisir a attendre
> une commande payee aujourd'hui et livree dans 2
> ans.

Le plaisir, Anthony, c'est de repartir avec deux caisses sous le bras sans débourser un centime (ou presque)!

Il est peut-être mince, mais c'est quand même ça!

Olif

Mince, mince ... tout est relatif (heureusement !)

Si je dois prendre du plaisir a autre chose que la degustation meme, autant que ce soit a regarder mes bouteilles a la cave et non la facture du negociant qui indique "livraison printemps 2007" ...

Enfin, chacun son truc

merci Olif, tu me rappelles que je dois aller chercher une caisse de Mouton 2002 "gratuite"

super

Anthony,

Je ne crois pas que c'est une question de prendre son pied.. ou pas! C'est simplement une question pratique. Pour prendre mon cas, comme tu le sai

Bip bip bip ....

Je sais pas pourquoi mes messages sont parfois tronqués..?

Anthony,

Je ne crois pas que c'est une question de prendre son pied.. ou pas! C'est simplement une question pratique. Comme tu le sais, j'habite en dehors de centres urbains d'importance où ont lieu des FAV intéressantes (Genève/Lausanne ou France voisine - Annecy étant probablement le centre français le plus proche de chez moi - ce qui fait quand même 70km..!). Comme nombre d'entre nous ici, j'ai un travail prenant et je sors rarement du bureau avant 19h - 20h. A cette heure, les centres commerciaux en Suisse sont généralement fermés. Donc pas vraiment le temps d'aller chiner dans les rayons de la GD aux dates où il resterait encore du choix. D'ailleurs, lorsque je m'y rend le samedi matin, il n'y reste plus que la "grosse cavalerie" dont personne ne veut!

Donc la commande primeur me permet de faire mon choix tranquillement depuis chez moi. Egalement, au delà d'une certaine quantité, je me fais livrer les vins à la maison par les cavistes. C'est confortable et permet de gagner le temps (et l'argent) des déplacements. Jusqu'à un certain point, l'aspect "bonne affaire" ne rentre pas vraiment en ligne dans mon raisonnement. Si par hasard je retrouve dans le commerce un vin 10% moins cher que ce que je l'ai achetés en Primeur, je n'en éprouve pas de frustration. Car si je fais le compte, je suis globalement gagnant par rapport aux prix après la mise.. du moins pour le type de vins que j'achète. Ceci est particulièrement vrai lors de millésimes animés comme 2000 (et probablement 2003). Mais également, en étant sélectifs dans des années comme 2001 ou 2002, j'ai vraiment fait de belles affaires en Primeur. Je pense par exemple à Lafite 2001, Palmer et Mouton 2002 dont les prix sont clairement montés depuis les offres Primeur. C'est donc un choix du type de qualité que l'on désire. Car il est clair que les prix de Croizet-Bages ou Bouscaut 2001 ou 2002 ont plutôt eu tendance à baisser depuis!

Depuis presque 20 ans (hé oui.. ça nous rajeunit pas..!) je souscris plus ou moins régulièrement chaque année aux offres Primeurs (hors d'une période de 1990 à 1994 où, soit pour des raisons perso, soit parceque le millésime n'en valait pas la peine).

J'ai mes petits chéris auxquels je suis fidèle quasi chaque année comme Léoville Barton, Calon-Ségur et Montrose. Pape-Clément fait régulièrement partie de mes commandes. Depuis peu, je prend régulièrement du Pavie-Macquin. Certaines années, je fais un effort pour acquérir quelques bouteilles de 1GCC. Mais j'avoue avoir fait l'impasse sur eux l'an dernier sur le 2003. Sauf cas très particuliers sur des bouteilles anciennes ou mytiques, payer plus de 200 EUR / bt est vraiment la limite de tolérance pour moi. Cette fidélité sur les achats Primeurs permet d'avoir des relations priviliégiées avec son caviste. Ainsi l'an dernier, j'ai pu obtenir 6 Montrose 2003 au prix de la 1ère tranche..! dont seuls les clients qui avaient commandé Montrose les 2 années précédentes pouvaient en acquérir à ces conditions. Cet aspect est également à prendre en compte dans le processus de décider ou non d'acheter en primeurs. Mais bon, il y a tellement de beaux vins de par le monde... Je comprend que certains fasse l'impasse sur Bordeaux pour concentrer leurs achats sur d'autres régions qui apportent également tellement de plaisir.

Pour ceux qui l'ignoreraient, j'avais édité un article sur le sujet voici 2 ans sur mon site, dont voici le lien:

Cordialement vôtre

Alain

Alain, je comprends ta demarche qui, mentalement, est proche de la mienne, sauf que j'achete en fait tres peu depuis une annee (la livraison en Inde n'est pas encore au catalogue).

Ma boutade etait au depart pour un clin d'oeil a la phrase ci-dessous et pour aborder le fait que pendant 2 ans, nous n'avons ni bouteilles a choyer (ca doit etre romand) en cave (car elles sont encore chez le negociant), ni d'argent dans le porte-monnaie (car on les a deja paiees) ...

Et puis, qu’il est bon d’attendre, impatient, sa précieuse commande et le coup de fil du caviste annonçant enfin la mise à disposition…

A+

Je suis exactement dans le même état d'esprit qu'Alain:
- les primeurs me permettent de choisir les vins que j'ai envie d'acheter...etje constate que, souvent, comme par hasard, ils ne sont pas dans les FAV...sauf peut-être à se précipiter dès le premier jour à la première heure dans cette atmosphère frénétique qui me parait du style des soldes d'habillement, où l'on risque de finir en ayant fait de "bonnes affaires", mais en ayant finalement acheté des produits qu'on ne désirait pas acheter, et qui ne vous satisfont guère.

Je me sens proche de l'attitude d'Alain que je trouve comme toujours raisonnable.
Je fais tout de meme attention, ce n'est pas toujours évident, à ne pas laisser passer l'occasion d'acheter mes crus préférés au meilleur prix encore qu'un delta de 5 à 10% soit largement acceptable et accepté. Et je trouve assez fascinante cette période de primeurs où le premier (château) qui tire peut mourir.

Néanmoins, j'entends de moins en moins le discours de ceux qui pleurent sur les prix qui ne cessent de monter et c'était mieux avant, je suis le meilleur : j'achète rien, je trouverai mieux et moins cher plus tard. Grand bien fasse à tous ces gens-là, mais alors quel besoin d'aller le claironner partout? Les mêmes qui dénoncent les pratiques douteuses des négoces qui font monter la pression en faisant accroire que la demande est forte, ne font rien d'autre que de tenter d'inverser la pression en disant que le marché est atone à l'aune de leurs propres achats. Et la suite leur donne généralement raison mais également tort selon les crus et ce quelle que soit l'année depuis pas mal de temps.

Si on regarde les prix de 2003 millésime solaire mais dont on attendra de savoir si c'est un vrai millésime de garde exceptionnel, on verra des hausses et des baisses par rapport à 2002.
Si on regarde les prix de 2004 millésime dont on dit qu'il est Bordelais (est-ce à dire qu'il est moyen ou bon?), on trouvera aussi des hausses et des baisses y compris par rapport à 2002.

La grosse différence se situe pour les vins Parkerifiés (comme pétrifiés d'or) au delà de la barre fatidique des 95 points dont la côte s'envole systématiquement jusqu'à l'absurde. Mais je vais répondre a ceux qui voudraient absolument un 97 plutot qu'un 94/100 que cela peut ne se jouer qu'à la couleur du nectar selon la notation du gourou et qu'en bouche ou au nez ces vins pourraient être exactement les mêmes. C'est pourquoi je cède bien volontiers mon tour, devant tant de frénésie à la hausse, aux spéculateurs au risque pour eux et eux seulement d'être déçus.

L'essentiel pour moi est d'acquérir les flacons qui je l'espère me procureront le plus de plaisir qu'ils résident dans ma cave ou apparaissent devant mes yeux. Exceptionnellement j'avais acheté des premiers crus du Médoc en 2002 et je viens de le refaire en 2004 (très peu il est vrai, n'ayant pas un pouvoir d'achat Kolossal) parce que je me rappelle le plaisir que ce fut d'ouvrir mes Latour 94 à mon mariage. c'est au-delà du raisonnable mais je m'en moque, me comprendront ceux qui vivent pour ces moments d'exception.

Aux plaisirs de lire les passionnés.

P.S. Ah oui, je viens de déguster Poyferré (92-94) face à Barton (90-92), mes petits primeurs 2002. Quel plaisir et que de différences pour une note si proche. La puissance face à la race. L'explosivité face au coureur de fond. Le degré d'alcool de différence entre les deux se ressent, au détriment à mon humble avis du deuxième lors d'une dégustation à l'aveugle.

Finalement tout le monde est d'accord comme d'habitude.

Néanmoins, ces dernières années il n'y a pas que les FAV en grandes surfaces.
Il y a aussi toutes les caisses qui à peine réceptionnées sont en vente on-line sur e-Bay, IdealWine, etc. ... Et en ventes aux enchères classiques (cf. les 2002 qui commencent déjà à arriver sur ces ventes à des prix stables voire inférieurs comme les 2001).

En d'autre termes, avec les primeurs réservés auprès d'un négociant sérieux on se paye la tranquillité et certains formats.

Pour le reste, il vaut mieux éviter de trop comparer les prix 2 ou 5 ans (pas mal de 2000 moins chers malgré la qualité du millésime par exemple car beaucoup trop ont acheté pour revendre et non pour boire => grosse offre) plus tard.

Et puis, si on n'a pas trop dépensé au moment des primeurs, cela permet de se racheter quelques bouteilles

Cordialement,
dfried

La saison des primeurs 2004 se termine tristement. Où sont donc les éclats de rires que nous avait apportés l’extraordinaire saga des Montrose 2003 ?
Vivement les primeurs 2005 ! Que le délire et les rires reviennent !

Cordialement,

Michel

DFried a écrit:

---

> Finalement tout le monde est d'accord comme
> d'habitude.
>

1 - Mais non, moi, je ne suis pas d'accord. Je trouve qu'avec les primeurs, "y a d'la joie, bonjour, bonjour les hirondelles...". Enfin, c'est le printemps quoi.

2 - C'est la seule période où je déraisonne complétement. Je perds ma rigueur économique et auvergnate et dépense sans compter.

Jérôme

Bon bah, si même les Auvergnats perdent la raison...

Espérons qu'un dernier village écossais résistera encore

dfried

J'adore la période des Primeurs , pour les déguster d'abord , et les sélectionner ensuite ; que le millésime soit solaire , ou classique , c'est toujours du plaisir .
Pour la discussion concernant les prix , ce n'est pas chaque année la même chose sur LPV , on voit bien le rôle que tient la notation Parker , dans l'établissement des prix , et la passion que ça suscite !!!