J'ai comparés le prix des vins vendu en primeurs de Moevenpick et le prix
lors de la dernière vente aux enchères de Wermuth le 7 avril 2005. Les prix
ont tous la TVA et le bénéfice de la maison Wermuth inclus. Je pense ça
pourrait interesser les amateurs qui veulent acheter en primeurs. La somme
à la fin indique, ce qu'un amateur aurait perdu, s'il avait tout acheter en
primeurs (une bouteille de chaque vin). La perte n'est pas immense, mais c'est une perte, pas un gain...
Effectivement intéressant, mais pour moi qui suis loin d'être un défenseur acharné de la vente en primeur, je dois tout de même signaler que si on faisait le même calcul en ne reprenant que les 2000, le résultat serait quelque peu différent. Et même assez largement favorable à l'achat en primeur si on se limitait aux 2000 les plus réputés.
Ces mots de Luc me semblent résumer à eux seuls toute la question. Pour faire une affaire, il ne suffit pas d'acheter n'importe quel vin d'un millésime recherché. Il faut s'attacher aux vins qui ont été encensés par les principaux critiques (et pas uniquement par un seul d'entre eux). Dans ces conditions, on obtient une forte probabilité d'une évolution des tarifs à la (forte) hausse.
Ca, c'est pour les spéculateurs.
Mais il ne faut pas perdre de vue que l'achat en primeur n'est pas guidé exclusivement par l'aspect pécuniaire. Pour l'amateur, c'est aussi souvent le meilleur moyen d'être sûr d'obtenir un vin bien précis auquel on tient. Nombreux sont ceux qui sont disponibles en primeurs, mais qui sont ensuite bien difficiles à trouver car ils n'apparaissent jamais dans les foires aux vins ou chez les cavistes. Ils ont pris le chemin de l'export...
"En ces temps de mensonge universel, dire la vérité est un acte révolutionnaire". George Orwell
Merci Otto pour cet intéressant exercice qui démontre qu'il n'y a finalement (et plus que jamais) qu'une seule règle stricte: l'évaluation Parker (les autres critiques n'ont que peu d'influence sur les prix - ce qui ne veut pas dire qu'ils ne présentent aucun intérêt..!)
> 95 Parker = bénéfice assuré
> 90 Parker = généralement statut-quo
< 90 Parker = généralement dépréciation légère.
Il n'y a pas de miracle: les "grosses" notes Parker voient tous leurs prix monter fortement: Giscours 2000, Gruaud Larose 2000, Léoville Barton 2000, Léoville Poyferré 2000, Pape Clément 2000..
D'ailleurs, à part Margaux 99, on n'a que des 2000 qui se soient significativement appréciés! Ce qui confirme la théorie qu'il faille généralement souscrire aux grands vins dans les grands millésimes. Ou à ceux qu'on ne trouvera que difficilement plus tard (petites quantités, confidentialité, production destinée à l'export etc..).
Concernant les recommandations des experts, je crois me souvenir que les seules années récentes lors desquelles l'achat en primeur était fortement conseillé, était 1998 (principalement Rive Droite), 2000 et 2003. En reprenant leurs CR originaux sur les millésimes à l'époque, je suis certain qu'aucun critique indépendant ne recommandait d'achat en primeur lors des campagnes 1999, 2001 ou 2002!
Dernière petite remarque: j'ai constaté que le distributeur que tu cites (Mövenpick), est généralement 5% à 10% plus cher avec ses offres primeur, que d'autres cavistes en Suisse.
sic "Pour l'amateur, c'est aussi souvent le meilleur moyen d'être sûr d'obtenir un vin bien précis auquel on tient."
après avoir dégusté, pour la 1ère fois, des Bx primeurs, je me suis décidé à acheter pour la raison mentionnée par Etienne: du Tertre Daugay, Larcis Ducasse et Pavie Macquin. Je n'attends pas du tout à faire une bonne affaire. Et puis quel plaisir d'acheter pour la première fois des Bx en primeur que l'on a gouté soi-même
3 St Emilion offrant une belle complexité, qui se démarquent des "presque- seulement-merlot-joufflus"