Pour moi, malgré un contexte hostile ( environ 25 bouteilles dégustées à  6,
chacun y allant sa chopine ), le plus beau chenin sec jamais bu.
Les 2 précédents : Clos Rougeard " Brézé "2000, Ch Villeneuve Cormiers 1996, le suivant Coteau de Saumur 1997 du Clos Rougeard...
Saumur Clos Rougeard " Brézé" 1996 : en début de soirée en pleine possession de toute ma lucidité.
Nez sur la cire dominante, amande, abricots, presque un nez de moelleux , qui pourrait augurer une bouche un peu lourde à  l'acidité basse ( ce que l'on pourrait trouver chez certains 2003 vinifiés en sec). Mais la force minérale semble là , c.a.d qu'à  vu de nez, il semble sacrément structuré. Pour faire court, je n'ai rarement rencontré un tel nez explosif sur une matière aussi serrée. Et rien qu'au nez ça se voit ! ( suis-je clair ?)
Bouche énorme, avec ce duel de maturité parfaite et de structure sans le support d'un degré alcoolique qui pourrait nuire. Le boisé est parfaitement
digéré par cet ensemble hors norme. Longueur , longueur...
Un des plus grands blancs jamais bus !

Visite la semaine prochaine chez les Frères Foucault, en espérant qu'il y aura quelques Brézé 2000 ( à  ne pas louper, non plus). Les 2002 devraient être à  chier ( " à  chier" pour remplacer un smilet plein de rêve )
Et vous votre ch'nin des ch'nin ?
Alfredo

bonjour Alfrédo,

pour le moment, pour moi ce sont les moelleux Réserve 89 et 76 de Foreau.

Bonne journée.
Phil

Si la question c'est le meilleur chenin sec bu, ma réponse irait sans doute vers le Mont 02.
Pour le meilleur chenin toute catégorie: Beaumard 1996 Quart de Chaume ou 1989 SGN de Fouquet.

Le meilleur ch'nin bu est un le Mont 71 moelleux de Huet dégusté en 1996 chez Marc Kreydenweiss (à  la fin de la dure journée de vendange dans le kastelberg - je portais des hottes sur des pentes treès très raides). Une pure merveille, certainement un des plus vins les plus impressionnants de ma vie...

La couleur était cuivrée avec des reflets verts, au nez on avait plus l'impression de sentir de la Verveine du Velay qu'un "simple vin". En bouche c'était tout simplement explosif: on retrouvait la verveine, mais aussi le cacao, le café, la liqueur de noix, et plein d'autres choses. La fin de bouche était interminable (je l'ai d'ailleurs encore 8 ans après (aaa))

Peu de vieux vins blancs peuvent surpasser un ch'nin, je pense...

A +

Eric

eric...
chenin sec... pas moelleux !

Bon je te suis : (mais le mien est presque devenu un demi sec !)

Coteaux du Layon Beaulieu Ch du Breuil (famille Morgat) 1971.

J'ai dégusté pas mal de millésimes de ce chateau entre 1961 et 1990 récemment et le 71, franchement (hhh). De plus au niveau rapport Q/P, c'est pas mal.

François
(presque hors sujet (aaa))

Mon post était un peu équivoque n'étant pas encore habitué aux protocoles du forum.
Oublié de préciser : votre plus grand chenin sec. Enfin, comme il est bon dans toutes les déclinaisons, il n'y a pas de souci.
Donc pour les moelleux : s'il y en avait qu'un, comme pour Phil le Foreau Réserve 89. Mais aussi, SGN 90 et Cuvée Alexandre 90 de Fouquet , Réserve 97 et 90 de Foreau, Rouannières 95 et 97 de Papin. Larmes de Bacchus 95 de Pichot, Montlouis Romulus 1990 . Jamais bu un Huet à  ce niveau, mais cela viendra peut-être... Beaucoup de coups de coeur ( j'en laisse plein sur le carreau qui ne déméritent pas)
Demi-sec : d'abord Foreau 1996, et des Huet aussi ( Mont 1996 ) . Marigny 1996 de Fouquet. Le 2002 suivront certainement.
Pour les effervecents : le Montlouis de chez Blot à  6 eur ( en générique je ne connais pas mieux, ni à  Vouvray , Saumur où ailleurs). Dans un autre registre, le Réserve 1995 de Foreau ( 12 euros environ) spendide.

A bientôt.
Alfredo

C'est fou comment les passionnés de Chenin n'ont pas le même coup de coeur, il doit y avoir aussi le moment ou on le déguste je pense.

Dans la liste déjà  donnée certains ne m'ont pas laissé un souvenir aussi fort, loin s'en faut.

Bon s'il y avait une bouteille après 10 ans de dégustation de chenin c'est sans hésitation Coulée de Serrant 95.

Cordialement

Xavier

Tu as raison Xavier, notre perception est souvent perturbée par l'environnement, l'heure à  laquelle on déguste, notre état de forme physique et morale... Mais bon pas plus pour le chenin que pour les Bordeaux ou les Cotes d'Auvergne.
Tiens, je me rends compte de plus en plus qu'il existe un contexte où je ne retrouve plus de vins "grands comme çà ". On organise avec quelques copains des repas au coin du feu, on amène ce qui nous plaît sans trop se creuser la tête ( on retient toutefois un thème : dernière fois c'était Saumur Champ 1995), les Mortet cotoient les Ch Latour, les Janasse VV font face aux Côte-Rotie. Que du bon sur le papier, et à  chaque fois je me dis que rien ne ressort. Mon palais s'use largement bien avant les 35 / 40 flacons, le très bon se noie dans le très bon, reste plus le souvenir d'une beuverie où on a bien rigolé. Un ami dont le travail consistait à  assembler les différents parfums me disait que son nez s'épuisait au bout de 5 ou 6 reniflages d'extrait, alors même si l'extraction du vin n'est pas aussi prégnante on abuse parfois de nos forces.
Enfin je m'éloigne...

Je pense, pour les avoir dégustés plusieurs fois, que Romulus 90 est nettement en dessous de la Réserve 89 de Foreau : pas aussi complexe, aussi pur que la Réserve, cette dernière dans un grand millésime. Romulus 97 me paraissait mieux équilibré que le 90 (le domaine ayant amélioré ses techniques). Quelqu'un connaît la Réserve 97 de Foreau ? j'en ai vu il y a quelques jours à  env. 47 €, j'ai failli céder à  la tentation. Ca vaut le coup à  ce prix ?

Pour les effervescents, le Brut Tradition de Blot est une valeur sûre mais je préfère désormais le Vouvray méthode trad. de Pinon légèrement moins chère (j'ai goûté sa dernière mise de 96, qui est en fait une méthode "naturelle", superbe ! meilleur que le Réserve 95 de Foreau, bu dans la même journée). Autre sérieux concurrent à  Montlouis, la méthode trad. de Chidaine, d'une pureté cristalline, certes moins "facile" que celle de Blot.
Les méthodes trad. de Huet sont plus difficiles d'accès, amha, voire plus irrégulières. Elles peuvent être superbes, à  l'image du demi-sec 99 dégusté début juin, avec sa robe dorée et ses notes grillées/rôties caractéristiques du millésime (attaque du botrytis) tout comme fort décevantes, notamment par manque de fraîcheur et de finesse.

Sinon, j'aime laisser reposer ces bulles de chenin en cave 2/3 ans, tout comme les champagnes : elles gagnent en profondeur et en complexité arômatique.

Pour revenir aux secs, comme Jérôme, le Mont 2002 est un (futur) monument, mais je crois qu'il n'y en a plus en vente au domaine. A rapprocher de son cousin, le 2002 de Philippe Foreau, lui aussi parti pour devenir un très grand flacon !

Merci pour ces infos concernant les effervescents.
Pour le réserve 97 ( 125 gr de SR), bu deux fois. Une fois chez Foreau, la bouteille était de la veille, il m'avait semblé ( et à  lui aussi ) pas mal oxydé. D'après ses dires , il est assez fragile à  l'aération ( très peu de SO2). Celle de ma cave était bien meilleure, bue de suite. Il s'agit d'un très beau moelleux mais toujours avec cette très légère note d'oxy ( trouvée sur beaucoup de Layon sur ce mill.) A mon point de vue, pas tout à  fait aussi bien que le 89 ( 150 gr de Sr), enfin tout est relatif. Il y a encore peu de temps Foreau vendait le Réserve 89 à  45 eur. Quand au 2003 ( 155 gr de sr), je l'ai appelé, il n'en restera plus beaucoup en septembre ( 33,3 eur comme tu l'avais dit ). Si par hasard , tu n'es pas trop loin du Loudunais, on en ouvrira une !

Alfredo

Merci Alfredo ! (hhh)

Pour les Réserve 2003, l'employé m'avait dit qu'il n'y aurait pas de pb, car cuvée produite à  15000 cols. Mais finalement, je ne vais pas tarder...

Bonne journée.
Phil

salut Phil
oui concernant les Reserves 2003 de Foreau, depeche toi, car des 3 cuvées produites, c'est celle qui est actuellemnt la plus vendue, et PhF pense effectivement que le stock va tres rapidement s'epuiser!

Alfredo
as tu gouté les 2003 de la Galiniere?
j'ai un souvenir du moelleux tres tres bien pour seulement 9E! toujours un super rapport qualité prix!

Et ptitphilou, pourquoi pas goûter cette réserve 97 pour un grand évènement du type mariage(aaa).

Elle est pas bonne cette idée !

Tout à  fait d'accord alfredo sur le fait que cela ne soit pas réservé à  un cépage, l'environnement, l'humeur, l'état physique comptent plus que l'on pense, et des fois des vins qui nous avaient donné des frissons un jour se révèlent plus décevants dans une autre occasion. Je paratge des dires sur l'accumulation lors de longues dégustations, cela est aggravé, à  mon sens, quand on déguste des vins puissants et extraits qui ont tendance à  réduire sensiblement les sens, encore plus dommage quand un vin fin et équilibré se trouve broyé par ces monstres de concentration.

Xavier

Pour être honnête, je ne sais plus si mon mont était moelleux ou non. J'ai eu une impression de moelleux; mais sur des vieux vins, on a parfois des surprises; je me rappelle entre autres d'un Banyuls blanc acheté sec qui était devenu moelleux limite liquoreux au bout de 10 ans.

A +

Eric

Yull,

Je ne connais que le 2002 demi-sec et le Céline 2003 n'étant pas allé aux journées portes-ouvertes. Concernant ce dernier, et pour faire vite, je l'ai trouvé assez fermé, toujours intéressant par son équilibre sucre/acidité. A revoir dans quelque temps, peut-être une mise récente ( à  l'instar des Huet ).
Par contre pour avoir eu P. Delaleu au tèl, j'ai été très surpris de savoir qu'il contenait 125 gr de SR. A 10 eur le flacon de 50 cc, voilà  sans doute une belle affaire.

Xavier,

Bien d'accord avec toi ! Le pire est réservé au dégustation de moelleux. La course au sucre est un obstacle parfois difficile à  contourner. C'est pour cela sans doute que quelques viticulteurs du Layon pensent que leur 34 ° potentiel est > à  Yquem... En sucre assurément, le reste est une autre histoire. Méfiance. Pour finir, j'en étais arrivé à  dénigrer quasiment une région entière, on a souvent multiplier les dégustations comparatives entre Bourgogne et Bordeaux. Et à  chaque fois avec une même conclusion, l'un gagnait exclusivement... Il m'a fallu comprendre qu'il fallait s'y prendre autrement ,et ne pas faire n'importe quoi. Aujourd'hui, j'aime les deux et c'est beaucoup plus chouette ainsi !

Alfredo,

Reflexion pleine de sagesse, mais il a fallu prendre le temps de s'en rendre compte (une leçon à  méditer pour les amateurs qui veulent brûler trop vite les étapes !).

Je suis comme toi un défenseur des moelleux de loire, ceux qui priviligient la fraîcheur et la minéralité sur la concentration. On fait encore du sirop dans le layon et cela plait encore à  une certaine critique qui compte (Rovani pour Parker) pour les amateurs de notes pas pour les amateurs de chenin.

D'ailleurs comme l'a bien dit Ptitphilou après quelques égarements (Romulus 90, on l'a bu ensemble après un sacré marathon des vins de Blot, tu te souviens !), beaucoup reviennent à  la sagesse et tant mieux, la course aux sucres dans une société qui ne veut plus sentir trop de sucre (ce qui ne va pas dire qu'on prend moins de sucre, bien au contraire)c'est du suicide.

Xavier

Pour revenir un peu dans le sujet du ch'nin sec, pour moi, et pour cette année (sinon c'est trop dur (bbb)), je dirais l'Anjou blanc les Noà«ls de Montbenault 2002 de Richard Leroy, superbes richesse et persistance aromatiques, juste encore un peu marqué par son élevage, et en bouche tout est précision, finesse, concentration, minéralité... du grand art!

Cordialement,
Phil.

D'ailleurs, où peut-on en trouver du Noel de Montbenault 2002 sur IDF histoire de le gouter ?

Merci d'avance,
PP.

Pour le savoir, il suffit de contacter le domaine Richard Leroy.
Tél. : 02 41 78 51 84

"Pour revenir un peu dans le sujet du ch'nin sec,"

Et phil, on change de boulot comme on change de sujet ! c'est dans l'air du temps !

L'essentiel c'est de parler du chenin(aaa)

Xavier

D'accord avec toi Phil, je l'ai goûté ce Noà«l de Montbenault sec 2002, c'est une magnifique bouteille. On retrouve à  la fois la minéralité du chenin et une grande précision dans les arômes. Je n'en ai pas acheté, sans doute à  tort ( 20 eur , je crois). A noter que les Layons 2001 du domaine conservent ces caractères de précision et d'équilibre, sans le support d'une extrème richesse en sucre.
Salutations.
Alfredeau

Alfredo,

Tu parles des Layons 2001... Peux tu en estimer le potentiel de garde ?

François

Bonsoir Bouhi,

Les Layons 2001 ont sans doute un fort potentiel de garde à  cause d'une acidité intéressante. Quelques cuvées devraient tenir bien longtemps : Quart de chaume et chaume de Papin, Noà«ls de Montbenault chez Leroy.
Moins de fruits explosifs qu'en 1997 il me semble, mais grand équilibre. Il y a sans doute d'autres merveilles que je n'aie pas goûtées !
Salutations.
Alfredo

Richard Leroy ?

il faut vraiment passer l'ecouter et gouter ses vins dans ... son garage.

employé de banque qui a quitté paris pour vivre sa passion, il a cherche en france le terroir qui lui paraissait le plus interessant avant de tomber amoureux du Layon.

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a l'occasion d'une visite, il faut aussi decouvrir Jean-Christophe Garnier, "élève" de Mark Angeli, installé depuis peu, il en sera a son troisieme millesime cet année. dans la categorie des meilleurs rosés du monde, son grolleau passerillé est enchanteur.
saint Lambert du Lattay, a 500m du bourg, 06.11.19.53.53