Voici un cr de la RVF du mois de mai 2004:

Châyeau de Suronde
Quart de Chaume 1997 **
Première bouteille oxydée.
Seconde bouteille envoyée à  Paris marquée par une couleur déjà  acentuée et une évolution moins oxydative au nez et en bouche, mais trop avancée pour son âge. La noblesse et la complexité des arômes liées à  la pourriture noble est simplifiée en raison d'un manque de couverture suffisante en SO2. 35 €


J'ai bien entendu recopié ce texte pour faire suite à  ce qui a été dit dans le débat sur ht bergeron 2001 et le pouvoir des mots des amateurs et des professionnels.

Quand j'écris mes impressions sur le forum, il y a quelqu'un qui n'est pas d'accord et qui me répond, et c'est tant mieux.

Que dire de ce commentaire de la RVF? N'est-il pas péremptoire, assassin?
Sur quel critère ce journaliste se permet-il de donner de telles affirmations?
En tout cas ce niveau là  de certitude n'a jamais été atteint par un amateur passionné sur ce forum.

heureusement qu'il y aura les LPViades pour donner un avis des amateurs.

En tout cas je vais chercher cet après-midi mes trois bouteilles de Haut-Bergeron que j'ai réservées en primeur (+3 Clos Haut-Peyraguey)… j'espère que je tomberai sur un bon lot !!

Jérôme,

Je ne crois pas que l'on peut opposer dans ce cas précis un pro à  un amateur.

Par contre, il est vrai que ce dossier est intéressant mais très incomplet. Dans les cas des vins bio il aurait été souhaitable (notamment pour évaluer les conséquences d'un faible dosage en soufre) de goûter les vins d'un même vigneron sur plusieurs années et plusieurs échantillons. D'autant plus que le sujet est toujours un peu polémique.

Dans le cas de Suronde, 2 bouteilles pour un seul millésime : peut-on réellement avec un minimum de sérieux conclure sur quelque chose de sérieux ? non, mais en lisant le journal certains lecteurs vont retenir uniquement la mauvaise impression émise par M Bettane.

Alors on pourra répondre que les domaines n'ont pas envoyé assez d'échantillons, qu'un journal mensuel nécessite un travail rapide pour satisfaire les lecteurs. C'est tout le problème de la presse et le fonctionnement de nombreux journalistes : on travaille vite et des fois trop vite.
Mais le mal est fait, commentaire désastreux de 2 bouteilles d'un même millésime dans un journal connu et reconnu et la réputation d'un vigneron peut être entâchée à  jamais avec toutes les conséquence économiques que cela peut entraîner (surtout pour un domaine comme Suronde ou les quantités ne sont élevées et le vin d'un certain prix!)

Pour la loire, que je connais mieux, ces mêmes réserves peuvent être relevées pour Angeli ou la Coulée de Serrant (même si pour ce dernier je suis content qu'enfin le problème de fûts ait été officiellement levé).

Bien Cordialement

Xavier

Pour en revenir à  dégustation des vins bios par Michel Bettane dans le dernier numéro de la RVF, je suis assez surpris de certaines de ses conclusions, en particulier pour les vins de Francis Poirel que je connais assez bien pour en avoir pas mal en cave (des milllésimes 1996 à  2001) et pour les avoir goûtés souvent chez moi ou ailleurs. Il est vrai que le Quart de Chaumes 96 ne doit pas être carafé car il a une petite tendance à  l'oxydation (mais rien de très gênant). Le 97 ne m'a jamais donné l'impression d'avoir un caractère oxydatif (mais je ne l'ai jamais carafé et c'est peut être ce qu'a fait Bettane). Je trouve en effet ce jugement assez péremptoire pour un pro qui se plait à  critiquer les jugements des amateurs (sur LPV entre autre...). D'autant que d'autres jugements de ce même article me paraissent également assez "rapides" comme ceux sur le Château de Roquefort en Côtes de Provence. Bettane aurait-il pris un coup de vieux et se serait-il lui aussi oxydé ?

Ph.B

Je ne vois pas ce qu'il y a à  redire...
2 échantillons envoyés à  la RVF ; le premier est oxydé, le second ne vaut guère mieux...
Le critique professionnel donne son avis, qu'il soit bon ou mauvais, il est payé pour cela. S'il ne le donnait pas, la revue ne serait qu'un organe publicitaire et n'aurait plus aucun intérêt.
Une fois encore, seule l'interprétation qu'il donne au problème peut prêter à  discussion, mais pas l'analyse objective du vin. Si d'autres ont mieux goûté ce vin et n'ont pas trouvé de notes oxydatives, cela signifie sans doute que la qualité est irrégulière ou que le vin est particulièrement fragile.
De plus, le fait que cette cuvée dans ce millésime ait été mal jugée ne signifie pas pour autant que toute la production soit à  rejeter.
Le même raisonnement vaut pour la discussion sur Haut-Bergeron 2001. Le fait qu'on soit professionnel ou amateur ne change rien à  l'histoire.

Cordialement,

Luc

Luc,

Si, il y a à  redire. D'abord le titre "les meilleurs vins bio, en France et dans le monde" et une selection d'a peine 100 vins.

On apprend que les vins ont été bus par Bettane lors d'une invitation à  Bordeaux, réuinion organisé par Joly, partisan de la biodynamie.

Un dossier polémique (et tu le sais bien sur LPDV les passions ont été souvent fortes) et une sélection sur des bases peu convaicantes (millésime 2000 pour les uns, 2001 pour les autres et 97 pour Suronde !).

Une des intérrogations c'est le faible dosage en soufre et donc la durée de ces vins ou de leur caractère oxydative : je ne vois pas comment on peut évaluer cela en goûtant un unique millésime par domaine, donc c'est un peu le hasard. on ne eput pas conclure que Suronde est plus fragile qu'Angéli ou Joly sur 2 bouteilles, soyons sérieux.

Enfin M Bettane devrait expliquer pourquoi certains vins bien notés dans ses guides : Angeli Blanderies 2001 9,5 sur 10 guide 2004 et une bouteille oxydée dans la RVF et rappel à  l'ordre du vigneron ; Suronde 4 verres sur 5 guide 2000 et dans la RVF bouteille oxydative et rappel à  l'ordre sur le SO2.

Bien je ne vois pas comment un lecteur ou un amateur peut comprendre cela ; s'il y a fragilité alors il faut le démontrer pas sur 1 bouteille dans un millésime mais sur 10 bouteilles sur 5 millésimes.

On traite les choses sérieusement ou on part d'un présuposé que l'on cherche à  démonter avec quelques vins.

Cordialement

Xavier

De toute façon, nous avons déjà  relevé la bêtise de ces titres racoleurs!
J'ai moi aussi l'impression que ce dossier est emprunt de préjugés.
Quant à  la conclusion de M. Bettane sur la couverture en SO2, tout professionnel qu'il soit, c'est quand même plus celle d'un agrégé de lettres que celle d'un oenologue.

Xavier,

Entièrement d'accord pour le titre. C'est ronflant et mégalo, mais finalement très habituel pour la RVF.
Pour le reste, il ne faut pas tirer de conclusions là  où il n'y a pas de conclusions à  tirer. Deux bouteilles de Suronde 1997 (un millésime exceptionnel pourtant...) se sont montrées oxydées lors de cette dégustation. Point. Cela ne veut pas dire que toute la production est oxydée ni que tous les autres millésimes le soient.
S'il fallait à  chaque fois goûter 10 bouteilles sur cinq millésimes pour écrire quelque chose sur un domaine ou sur un vin, on ne lirait plus grand chose dans les revues spécialisées.
J'ai personnellement dégusté quelques bouteilles de Coulée de Serrant avec des défauts très nets d'oxydation (à  mon avis du moins) ; je n'en conclus pas que toutes les bouteilles de tous les millésimes sont mauvaises (j'en ai d'ailleurs goûté d'excellentes), mais plutôt que la qualité est irrégulière, ce qui semble confirmé (enfin !) dans ce même article.
Penser que Michel Bettane avait un présupposé défavorable sur le bio et que les vins ont été choisis pour conforter sa thèse me semble aller un peu vite en besogne, surtout si, comme vous le dites, la réunion a été organisée par Nicolas Joly...

Cordialement,

Luc

Luc,

Très bonne remarque, mais si cela avait été organisé par des anti-bio j'aurai trouvé cela dommage aussi. Ce n'est pas la vision que j'ai du journalisme-se contenter d'une source.

L'introduction de M bettane est très intéressante et cela est d'autant plus décevant de lire ensuite la dégustation. Il pose l'intérêt et les limites de la biodynamie mais malheureusement la faiblesse quantitative de la dégustation ne pouvait permettre d'avoir un jugement.

A thème exceptionnel, dégustation exceptionnelle (non une simple dégustation de vins d'une appellation dans une année précise). Se rendre compte si la bio-dynamie permet à  un vin d'exprimer une plus grande pureté, d'être plus proche de son terroir ou d'évaluer sa capacité d'évolution, il faut forcément déguster des vins bio "anciens" et récents pour un même domaine ce qui n'a pas été le cas.

Je disais ailleurs que si un vin était bouchonné, aurait-on de la même manière insinué avec l'oxydation que cela été la marque d'un vin bio ?

Cette dégustation par son manque d'ampleur a été un rendez-vous manqué. Par contre l'article sur les Beaujolais de M Bettane est d'un autre niveau avec beaucoup de rigueur notamment dans l'analyse des différents vins de différents vignerons dans des millésimes différents !

Cordialment

Xavier

Jérôme et quelques autres , un peu de modestie :

"Quant à  la conclusion de M. Bettane sur la couverture en SO2, tout professionnel qu'il soit, c'est quand même plus celle d'un agrégé de lettres que celle d'un oenologue"

Et vous qui êtes vous pour avoir de tels jugements sur M. Bettane ?

Ne seriez-vous un petit peu jaloux ?

Ou plutôt beaucoup mégalos ???????

Ni l'un ni l'autre ?

Alors envoyez vos CV à  la RVF ! On sait jamais !

Et puis si vous détester tant MB et la RVF, pourquoi l'acheter tous les mois ?

Pour se faire du mal ?

Mieux vaut boire un bon vin et se faire du bien !!!!

Cordialement ... quand même

Tiens, un actionnaire de la RVF...
Ou simplement un adorateur du Dieu Bettane...

Ce n'est pas parce que certains se permettent des critiques (parfois justifiées, parfois moins) sur la RVF ou sur MB qu'ils les détestent pour autant. Bien au contraire, ne dit-on pas "qui aime bien châtie bien" ?
Il me semble que des gens dont le métier consiste à  critiquer le travail des autres (alors qu'ils seraient bien souvent incapables de faire aussi bien), ne doivent pas s'étonner que leurs lecteurs critiquent également leur manière de travailler. Sans pour cela se faire traiter de jaloux ou de mégalo...
Et rassurez-vous, on se fait du bien et on boit de bons vins.

Cordialement aussi,

Luc

Pour ceux qui ne lisent pas Iacchos, Francis Poirel expliquait à  propos de Surronde 97 et le commentaire RVF que la première bouteille avait été exposée à  40°, mais qu'il ne comprenait pas pour la deuxième.

Nous verons bien ce que nos chers LPViens nous dirons.

Amitiés,
Didier