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Montlouis versus Vouvray

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Montlouis versus Vouvray a été créé par ptitphilou

Voici réuni ici des textes écrits à  l'occasion de la soirée consacrée à 
Montlouis et Vouvray.
Au programme :
- présentation des deux appellations
- un texte de mon cru
- des adresses
- le cr de ma visite chez Chatenay, Chidaine, Huet et Foreau (pas eu le
temps de déguster chez F. Pinon, mais j'ai déjà  publié un cr il y a quelques
mois)
- le cr de la soirée/dégustation qui eut lieu hier soir.

Je vous souhaite une agréable lecture.
N'hésitez pas à  me communiquer vos commentaires, précisions, remarques. Je suis tout ouà¯.
Phil Belnoue


Les deux appellations sont situées à  une dizaine de kilomètres à  l'est de Tours.
Seul cépage autorisé : le chenin appelé aussi pineau de Loire.

Montlouis-sur-Loire

AOC 1938 ; nouvelle appellation entrée en vigueur depuis le décret du 19 novembre 2002)

''D'Amboise à  Tours il y a six lieues.
Montlouis est au milieu.
On y boit du bon vin vieux''
Rabelais

En chiffre :
80 producteurs sur 650 hectares au total dont :
367 hectares en AOC" Montlouis sur Loire" pour une récolte de 15.468 hectolitres.
(Sources INAO et Douanes 2001).
Sur les 650 ha de vignes de l'aire d'AOC :
- 57 % sont plantés en AOC "Montlouis sur Loire"
- 20 % sont plantés en AOC "Touraine"
- 23 % sont plantés en vins de table et vins de pays
Titrage minimum en alcool :
- Mousseux et pétillants : 9°
- Blancs : 10,5°
Titrage maximum en alcool : 13°
Rendement maximum à  l'hectare :
- Blancs : 52 hl/ha (densités à  6 600 pieds/ha)
- Pétillants et mousseux : 65 hl/ha

Le vignoble s'étend sur les pentes des coteaux orientés au midi entre la Loire et le Cher. Il regroupe 350 hectares en forme de triangle dont les trois pointes sont les trois chefs-lieux des communes qui constituent l'appellation: Saint-Martin-le-Beau, Lussault et Montlouis.
Ce triangle d'or regroupe deux types de sol sur les hauteurs du plateau calcaire, on y retrouve d'une part des alluvions récentes de sables biens drainés et, d'autre part, principalement des terres très caillouteuses, composées d'argiles à  silex sur sous-sol calcaire (tuffeaux), appelées des « perruches ».

Tranquille sec, demi-sec ou moelleux selon les années ou la période des vendanges, les vins de Montlouis sont variés. Quand l'automne est ensoleillé, les vignerons attendent la surmaturation. Le raisin est alors souvent cueilli le plus tard possible. Il va perdre par évaporation une partie de son eau, et concentrer son sucre. Si le temps est légèrement humide, notamment le matin, la pourriture noble s'installe au dépens de la pulpe en consommant acide et sucre. On obtient alors des moûts extrêmement riches qui évolueront vers des grands moelleux.
On peut comparer les vins de Montlouis à  ceux de Vouvray, de l'autre coté de la Loire (cf. texte ci-dessous). Le Montlouis est toutefois généralement plus minéral (notes de pierre à  fusil). Habillé d'une robe jaune limpide à  jaune dense, il présente un nez séduisant où l'on retrouve des arômes de coings, de citronnelle, de tilleul, de muguet, d'abricot sec, de cire d'abeilles et d'épices. Sa structure combine la rondeur et la vivacité, le moelleux et l'acidité. Son vieillissement peut être important dans les années exceptionnelles : 1947,1959, 1989, 1996 et probablement 2002.

Vouvray
superficie : 2 200 ha ; prod. : 100 000 hL/an (AOC 1936)

« L'inconvénient du vin de Vouvray, monsieur, est de ne pouvoir se servir ni comme vin ordinaire, ni comme vin d'entremets ; il est trop généreux, trop fort ; aussi vous le vend-on à  Paris pour du vin de Madère en le teignant d'eau-de-vie. Notre vin est si liquoreux que beaucoup de marchands de Paris, quand notre récolte n'est pas assez bonne pour la Hollande et la Belgique, nous achètent nos vins ; ils les coupent avec les vins des environs de Paris, et en font alors des vins de Bordeaux. Mais ce que vous buvez en ce moment, mon cher et très-aimable monsieur, est un vin de roi, la tête de Vouvray. J'en ai deux pièces, rien que deux pièces. Les gens qui aiment les grands vins, les hauts vins, et qui veulent servir sur leurs tables des qualités en dehors du commerce, comme plusieurs maisons de Paris qui ont de l'amour-propre pour leurs vins, se font fournir directement par nous. » Extrait de l'Illustre Gaudissart d'H. de Balzac

Le vignoble s'étend sur 8 communes: Tours (Sainte Radegonde), Rochecorbon, Parçay-Meslay, Vouvray, Vernou, Noizay, Chançay et Reugny. Les sols argilo-calcaires, appelés aubuis, reposent directement sur le tuffeau. L'autre grand type de sol, constitué d'argile à  silex, appelé perruches, comporte en surface de nombreux silex.
Le Vouvray tranquille est sec, demi-sec ou moelleux quand les conditions climatiques sont favorables. Le vigneron attend alors que la pourriture noble fasse son oeuvre, réalisant à  chacun de ses passages entre les rangs un tri sélectif. Le Vouvray tranquille vieillit à  merveille, il développe des arômes très riches de raisin frais, de coing mûr ou d'acacia. C'est un vin de longue garde qui peut, dans de très grands millésimes, devenir un alerte centenaire.
Les anciens avaient rapidement observé que le Vouvray a une tendance naturelle à  pétiller. Aussi avaient-ils pris l'habitude de conserver quelques bouteilles debout dans leur caveau, enterrées dans du sable fin. Avec le temps, ces bouteilles refermentaient. Un savoir faire remplacé aujourd'hui par la méthode traditionnelle.
La cité, comme sa jumelle, Montlouis-sur-Loire, renferme de nombreuses maisons troglodytes et possède le charme des petites villes bourgeoises de province : c'est un délice de s'y promener au printemps.

Montlouis versus Vouvray :

Montlouis est une appellation relativement homogène contrairement à  Vouvray. Dans cette dernière appellation, on retrouve les perruches sur les premières et quelques secondes côtes, à  l'instar de la Vallée de Cousse et surtout des superbes parcelles que possède Philippe Foreau.
Je crois qu'il y a un peu plus d'argile (et de calcaire ?) dans les perruches vouvrillonnes que dans celles montlouisiennes, ce qui expliquerait en partie le caractère plus austère des Vouvray en jeunesse, tout comme le caractère plus minéral des Montlouis.
Tout ceci est à  nuancer de l'exposition des parcelles, l'influence de la Loire sur Vouvray qui est sensiblement différente de celle du Cher sur Montlouis, etc.
Chose intéressante aussi, François Chidaine a défriché et planté une superbe parcelle nommée "les Bournais" au nord-est de l'appellation Montlouis, sur un coteau qui regarde non pas le Cher mais la Loire, en face des vignobles de Vouvray. Dans quelques années, il sera passionnant de comparer les Montlouis "traditionnels" et le Montlouis issu de cette parcelle des "Bournais" ainsi qu'avec les Vouvray du Clos Baudoin.

Un Vouvray issu essentiellement de perruches (Foreau, Pinon), qui donne un aspect très droit, un caractère fortement minéral (pierre à  fusil, notes fumée, épicée), une structure acide vive, est difficilement comparable à  un Vouvray issu d'aubuis (argilo-calcaire), que l'on retrouve plus fréquemment : ce dernier sera moins "pur" amha, plus sur le registre de la puissance que de la finesse, plus tendre, même si là  le vigneron intervient de façon cruciale ; ce type de vin est supposé demander une garde plus importante, et pourtant !
Ainsi, les Vouvray produits au domaine Huet-L'Echansonne semblent montrer la supériorité des perruches (Le Mont) par rapport aux autres parcelles du domaine (Haut-Lieu, argilo-calcaire ; Clos du Bourg, dominé par le calcaire) : les vins issus de la parcelle Le Mont me paraissent plus minérales, profondes et complexes, offrant le plus grand potentiel de vieillissement, à  l'instar d'un moelleux 85 d'une fraîcheur étonnante.
Je ne parle même pas des vignes situées après les secondes côtes, sur le plateau, sur des terres plus lourdes, telles que les bournais, dont les vins ne m'ont jamais passionné pour l'instant : le chenin est un cépage très exigeant, ne souffrant ni l'approximation à  la vigne comme à  la cave.
Donc, il me semble qu'il y a parfois plus de similitude entre un Montlouis de Chidaine et un Vouvray de Foreau, construits sur la pureté d'expression et la minéralité, qu'avec nombre de Vouvray.

Quelques adresses :

François Pinon : 55, vallée de Cousse ; 37210 Vernou-sur-Brenne. Tél. : 02 47 52 16 59.
La Taille Aux Loups : 8, rue des Aîtres ; Husseau ; 37270 Montlouis-sur-Loire ; 02 47 45 11 11
François Chidaine (la Cave Insolite) ; 30, quai Albert Baillet ; 37270 Montlouis-sur-Loire ; 02 47 45 19 14
Domaine HUET l'Echansonne : 11, rue de la Croix Buisée ; B.P. 34 ; 37210 VOUVRAY ; 02 47 52 78 87
Clos Naudin, Philippe Foreau ; 13, rue de la Croix Buisée ; B.P. 34 ; 37210 VOUVRAY ; 02 47 52 71 46

Pour la charcuterie tourangelle, la référence reste Hardouin : 25, route nationale 152, 37210 Vouvray. Tél. : 02 47 52 60 24

Quelques sites sur internet :

portail des vins de Touraine par un passionné.
le site de la Taille aux Loups et du dom. de la Butte (Bourgueil)

vigneron de Montlouis très attachant : à  découvrir !

pour tout savoir sur la ville de Montlouis-sur-Loire

Vouvray n'est pas en reste !

pour trouver de bonnes adresses de restaurants


Voyage à  Montlouis et Vouvray du 16/02/2004 :

Arrivée à  15h chez Laurent Chatenay, dans le hameau de Nouy, sur la commune de Saint-Martin-le-Beau.
Visite de la cave, qui est à  moitié pleine (ou vide… ;-) à  cause des faibles rendements de 2003.
Laurent, installé depuis 1996, a repris l'exploitation de son beau-père, 13 ha, privilégie le travail à  la vigne et le peu d'intervention à  la cave : les vinif. se dont de manière la moins interventionniste possible, peu de soufre (pas pendant l'élevage), les malos se font ou non suivant le millésime et la cuvée. Peu de fûts neufs, essentiellement des achats de fûts de deux vins qu'il revend au bout de quatre à  six ans et des origines différentes, avec une préférence pour les barriques bourguignonnes. Filtration à  0,65 μm sur bentonite généralement.
On commence par les mousseux :

- Méthode Traditionnelle (2001) : Laurent Chatenay m'avoue ne pas vraiment aimer ce vin, qui ne correspond pas à  ce qu'il recherche. M'enfin, ça se boit bien et les bulles sont fines. Nez sur la poire, agrumes, un p'tit côté calcaire (craie). Léger manque de tension en bouche à  mon gôut, note amère en finale. Je ne sais pas trop ce que LC a voulu faire avec cette cuvée, au premier abord ; ça manque peut-être de temps sur lattes. A regoûter.

- Méthode ancestrale (02 ; encore sur lattes) : essai de pétillant naturel ; exercice périlleux, notamment lors de la seconde fermentation et prise de mousse à  partir des sucres originaux (à  12,5% potentiel). Pas de soufre ajouté : ceci se perçoit au nez comme en bouche par des notes de cidre, de pomme, la bouche est marquée par la poire et une jolie matière.

- Les Maisonnettes 02 (mise en octobre 03).
Nez premier marqué par un boisé pas encore intégré, puis le fruit perce.
Matière très accessible, aidée probablement par les malos faites, la fraîcheur est préservée, marquée par le minéral (pointe saline). Joli sec 02, tranchant avec les autres secs dégustés lors de mon séjour. Seule interrogation : gagnera-t-il à  vieillir, atteindra-t-il la grandeur du sec de Foreau ?
Regoûté après le Clos Michet 01, il se présente plus à  son avantage (fleurs), le boisé s'est estompé, mais manque peut-être un peu de tension pour s'épanouir complètement. Je ne suis pas certain que la malo soit pertinente avec le chenin, en particulier celui de Touraine.

- La Vallée 02 : demi-sec (21 g. sr). Fruité plus expressif par rapport au vin précédent, nez encore peu harmonieux. Belle vivacité (pas de malo sur cette cuvée), jolie longueur.

- Moelleux « La Vallée aux Prêtres » 02 : tries issus d'un terroir plus siliceux que celui de la vallée de Cangé. 70 g de sr, 50% de botrytis (alors qu'en 03 il n'y a eu que du passerillage). Très joli nez de poire, d'abricot, mais avec un léger manque de précision peut-être. Bel équilibre en bouche.

- Clos Michet 2001 (50 cL) : robe plus ambrée, on reconnaît le botrytis dont est issu ce vin par de belles notes de rôti/grillé et de pâte de coing. Grande longueur et fraîcheur préservée malgré la grande quantité de sucre ( env. 170 g de mémoire, je crois). Très joli travail sur cette cuvée pour un millésime relativement difficile.

On passe au chais pour goûter quelques 2003 sur fût :

- Sec réalisé à  partir d'une vigne jeune (5/7 ans) à  la demande d'un restaurateur qui lui réserve l'intégralité de cette production. Ce vin sauvignonne, avec d'étonnantes notes de fruits exotiques. Encore du CO2, beaucoup de fraîcheur, les 14,5% d'alcool se font fort discrets. Devrait être fort agréable en prime jeunesse.

- Moelleux récolté à  17% pot. (élevé en fût Vicard), trie réalisée sur le terroir « les Malfougnes ». Encore trouble car en cours d'élevage, ce vin possède d'ores et déjà  un bel équilibre.

- Moelleux récolté à  20% pot. en moy., issu de la Vallée de Cangé (perruches sablonneuses) et de vieilles vignes : Robe trouble aussi. Nez dominé par les raisins frais, la pêche, l'abricot frais. Le tout donne un vin déjà  très accessible.

- Même terroir, mais tries à  25% pot. : la robe est beaucoup plus claire, dorée ; en bouche, un vrai délice !

- Trie à  30% pot. : 150 L récolté, soit une barrique de 112L complété par le reste en cuve pour compléter et ouiller la barrique. Jolie bouche dominée par des notes de figue fraîche. Beau liquoreux à  venir, certainement.

Ce fut 2h de voyage à  travers les terroirs de Montlouis et de discutions passionnantes avec Laurent, vigneron fort sympathique, très ouvert aux remarques et répondant toujours patiemment à  mes questions. On sent le vigneron passionné, attentif à  ses terres et ses vignes, qui se pose beaucoup de questions et qui se construit un style de vins bien à  lui. Passionnant de les comparer avec ceux de Blot et de Chidaine, trois (excellentes) variations sur un même thème.

Direction la Cave Insolite ensuite. Accueil toujours impeccable de Manuela Chidaine toujours aussi serviable et attentive aux amateurs de passage. Et quelle belle sélection ligérienne !

- Montlouis Les Choisilles 02 (ouvert depuis deux jours) : nez floral (l'acacia) et sur la poire, je retrouve une belle acidité tranchante (moins cependant qu'en 2001), citronnée, et la matière riche qui assure une belle garde !

- Vouvray les Argiles 02 : la bouteille se goûtait mal deux jours auparavant, marquée par une forte amertume. Mais là , c'est marqué par la poire et les fruits blancs au nez, assez puissant, peut-être plus austère que le Montlouis. Dominée par des notes minérales salines en fin de bouche, celle-ci offre une excellente longueur. Très joli vin qui m'a laissé une fort belle impression. Peut-être à  carafer actuellement.

- Vouvray Clos Baudoin 02 : sur ce clos, cohabitent de vieilles et jeunes vignes, vignoble en pleine restructuration. Le nez est plus réservé, plus racé par rapport au précédent. Notes citronnées voire de citronnelle en bouche, la minéralité me semble plus en retrait par rapport à  la cuvée Les Argiles. Bien, mais à  laisser vieillir.

- Montlouis Clos Habert 02 : ouvert directement. Pas de CO2, ni de SO2 perceptibles. Les sucres sont fondus dans la trame acide. De la dentelle. Le nez est par contre complètement « fermé », l'élevage prenant légèrement le dessus. Gagne à  être bien aéré actuellement.

Le lendemain, rendez-vous pris au domaine Huet-L'Echansonne. Ce domaine est toujours dirigé par Noà«l Pinguet, avec les mêmes employés, depuis son partenariat financier avec des américains. Accueil et dégustation par une employée disponible pour moi tout seul (et charmante en plus !). Au passage, merci à  Noà«l Pinguet d'avoir pris un peu de son temps pour discuter avec un modeste amateur de chenin.

- Pétillant 99 brut : robe jaune or. Bulles bien fines, belle longueur et joli nez. Bien comme apéro.

- Méthode Traditionelle 99 demi-sec (20 g au niveau dosage) : sucres pas trop perceptibles, grande finesse, notes de coing au nez qui est assez évolué.

Passons aux secs :

- Le Mont 01 : nez floral, acidité tranchante, avec une salinité/minéralité très intéressante. Long en bouche.

- Le Vodanis 01 : moins tendu, plus rond, joli vin, mais ne possédant pas le fond du précédent.

- Le Haut Lieu 02 : nez fruité (poire, coing frais), floral. Matière riche, structure tout en dentelle et souplesse. Vin très flatteur (mais pas « facile »), parfumé, déjà  très bon à  boire.

- Le Mont 02 : alors là , chapeau bas, Messieurs ! ! ! le nez est plus floral, moins fruité et immédiat que le Haut Lieu, mais d'une grande distinction. Mais la différence se fait au niveau de la bouche, tendue par une acidité superlative (6,55 g pas de malo bien sûr) qui met littéralement au tapis les 11g de sr, qui passent complètement inaperçus. Superbe minéralité (saline) en finale, le plus beau vin de la dégustation à  mon goût. La supériorité des perruches vouvrillonnes sur les premières côtes est éclatante. Un futur très grand vin. Le Vouvray à  ce niveau me semble avoir peu d'égal, si ce n'est le sec 02 de Foreau, surtout au prix proposé…

Les demi-secs :

- Le Mont 00 (18g) : nez floral, très séduisant. On retrouve cette minéralité, offrant un mélange de notes saline et épicées. Note légèrement oxydative en finale (bouteille ouverte depuis ?). Seule la longueur et le demi-corps traduisent le millésime difficile (01 semble supérieur à  00 dans au domaine).

- Le Haut Lieu 02 (20g) : en attendant Le Mont dans sa version demi-sec (sortie en mai), le domaine propose le Haut Lieu en vente ? Vin frais, élégant, parfaitement équilibré. Puissant et finement minéral, doit pouvoir bien évoluer sur de nombreuses années.

- Le Mont 01 (22g sr ; 6,80g d'acide): bien parfumé, notes de fleurs (acacia) et de poire. Acidité tendue, tranchante, ce qui est la marque du millésime. Semble s'être refermé car assez austère.

- [/b]Le Mont 99 (34g)[/b] : Robe plus dorée/évoluée. Note fumée en bouche, ce vin me semble à  point, pas à  garder longtemps.

Les moelleux :

- Le Mont 02 : nez marqué par la noisette fraîche, la praline et les fleurs. Très joli potentiel, mais la minéralité est masquée…

- Le Mont 95 : minéralité qui réapparaît sur ce vin, avec des notes d'hydrocarbures, de naphte qui évoque une parenté avec certains riesling, fruits secs. En bouche, on retrouve les raisins secs. Belle longueur encore, vin qui a encore des réserves.

- Le Mont 85 : je ne l'avais pas très bien goûté il y a 1 an et demi. Là , il se présente sous un bien meilleur jour. Longtemps fermé, ce vin ne se dévoile que depuis quelques années, selon l'employée du domaine. La robe est étonnamment peu évoluée, moins que le 95, dont on retrouve les mêmes notes au nez, avec beaucoup d'ampleur et de pureté. Quelle fraîcheur !

On passe enfin aux premières tries :

- Clos du Bourg 02 : cette parcelle de offre souvent des maturités plus précoces et plus hautes par rapport aux deux autres terroirs du domaine. Poire juteuse et abricot bien mûr au nez, les sucres sont aériens… je virevolte dans la volupté…

- Le Mont 96 : nez encore fruité et séducteur, sur le coing et les fleurs. Quel magnifique équilibre en bouche, minéralité et longueur à  nouveau réunies sur cette cuvée issue du meilleur terroir du domaine. A garder lui aussi. A servir seul ou une fourme d'Ambert, voire sur une volaille à  l'écorce d'orange confite ou aux citrons confits.

En conclusion, ce qui frappe au premier abord ce sont les parures dorées qu'arborent les vins, plus orangés que chez les autres vignerons. Le domaine cherche à  obtenir des vins pas trop alcoolisés, quitte à  laisser des sr, contrairement aux vins de Ph. Foreau, qui vise plutôt les 2/5 g de sr dans ses secs, quitte à  monter en alcool. Confirmation que 2002 est un grand millésime à  Vouvray, et chez Huet en particulier.

Juste le temps de parcourir quelques mètres pour arriver chez le maestro Philippe Foreau, qui accueille toujours aussi sympathiquement ses clients.
En outre, j'ai de la chance, car trois professionnels travaillant à  l'Inra et/ou à  l'organisme Interloire s'apprêtent à  déguster au domaine pour la première fois : discussions passionnantes sur la situation du vignoble ligérien, de l'élaboration d'outils (Å“nologiques notamment) à  destination des vignerons, du terroir vouvrillon, etc. Alors le Maître entre en transe…

On se (re)fait le palais avec la Méthode Traditionnelle 95 (tirage à  5kg de pression i.e. à  20 g. alors que le pétillant est élaboré à  3 kg), servie dans un verre tulipe Cristal Royal de Champagne. Dégorgé il y a 6 mois et dosé à  8g/L, cette méthode est toujours aussi belle et complexe, avec ses notes grillées, de pistache grillée en particulier, de fruits secs, de miel. Grande longueur, quelle race, ce vin ne déparerait pas parmi de beaux chardonnay champenois, ce qui semble confirmé par une dégustation récente en Champagne où ce vin aurait brillé. Le même vin servi dans un verre inao se montre plus dissocié, moins racé et les bulles sont plus grosses et moins régulières : la bulle devient proéminente voire agressive en bouche, ce qui gêne la dégustation. Comme quoi, la nature du verre est importante dans le service des grandes méthodes trad. ou champagnes. Première leçon du Maître, ça part fort !

On enchaîne par un sec : on retrouve la marque du domaine au nez, avec le fenouil, l'anis puis le miel. Bouche tout en équilibre, acidité pas encore fondue mais ne fait pas si jeune, car on perçoit une note saline et iodée en final, en sus d'une (belle) amertume qui évoque la gentiane. Ce vin appelle des crustacés (langoustines, étrilles pour Philippe) ou peut-être l'inverse ;-) Formidable bouquet d'épices dans le fond de verre. Je pense à  2000, par l'acidité en avant, mais me semble un peu trop avenant… effectivement, c'est le sec 98. Petit millésime certes, mais grand Vouvray !

Sec 2002 : les fruits blancs, poire, mirabelle marquent le nez de ce vin tout comme les fleurs. Puis notes de litchi et de groseille très fines à  l'aération. L'acidité est magnifique et transcende la grande matière constitutive. Impression de vibrations à  travers une finale d'une immense longueur : le citron, marque du millésime, la rose et les épices (épices dûes au silex des perruches, les argiles apportant la finesse) tourbillonnent joyeusement. Futur grand vin, l'égal de son cousin, Le Mont 02 de Huet. Encore une fois, 2002 tient toutes ses promesses.

Puis Philippe Foreau part dans sa cave nous chercher un vin plus vénérable… niveau un peu bas, il se montre légèrement oxydé en finale, mais il me semble que ça apporte un surplus de complexité : notes de truffe blanche, d'hydrocarbures (qui évoque certains grands riesling), de coing, de café, moka. J'aime bien l'évolution de ce vin à  l'aération, mais çà  ne plaît pas au maître des lieux (qui lui évoque un vieux Côtes de Nuits des années 50), alors il repart nous en ouvrir une autre, qui se montre plus précise, plus fraîche, plus corsée, la truffe est plus pure, avec à  nouveau les hydrocarbures, notes fumées, le citron bien mûr et une note d'artichaud caractéristique de ce sec 78, issu d'un millésime qui a connu une arrière saison sans pluie mais froide. Le terroir a pris le dessus par les épices et les notes minérales. Philippe sert ce vin en compagnie de fond d'artichaud et de parmesan arrosé d'huile d'olive.

Demi-sec 03 (20 g, 13,70% d'alcool acquis pour 14,80% pot.) : la poire juteuse et les épices ouvrent les festivités. Belle fraîcheur, malgré un côté chaleureux. Il a conservé une certaine tension. A essayer sur un munster, d'après son géniteur.

Hop, voilà  notre hôte à  nouveau reparti à  grandes enjambées dans sa cave d'où il remonte avec deux flacons, après que je lui ai parlé d'une soirée dégustation où un de ses demi-secs 90 sera ouvert (cf. plus bas).
Question : lequel de ces deux vins, 89 et 90, est fidèle au terroir ?

- Premier verre : robe assez jeune, nez épicé, racé avec les fruits secs et les notes d'hydrocarbure et minérales, évoluant ensuite vers des notes de biscotte gillée (sic) et de gelée de coing en filigrane. Bouche d'un équilibre quasi-idéal, légère amertume en finale, mais longueur éblouissante et finale où l'on retrouve les épices et le minéral (pierre à  fusil). LA référence sur le domaine.
- Second verre : robe plus évoluée. Nez marqué par les fruits jaunes, notes de rôti, on perçoit nettement l'influence du botrytis sur cette cuvée : millésime solaire. Finale marquée par le moka (typique des Vouvray au vieillissement selon le maestro). Ce 90, aisément reconnu par tous, se tient mieux que ne le pensait Ph. Foreau. Il faut dire que ce 90 est issu d'une trie sur une vigne de 5 ans d'âge à  l'époque, en sélection clonale, alors que le 89 (premier verre) est lui issu de vignes plus âgées, issues de sélection massale.
Le millésime plus un matériel végétal (semble-t-il) plus qualitatif explique certes la nette domination du 89 par rapport au 90, mais ce dernier est très recommandable aussi ! Heureux sont les possesseurs de 89 de ce domaine.

On passe aux moelleux :

- moelleux 02 (env. 48 g. de sr) : nez dominé par les notes de poire et de mirabelle. Bouche tout en finesse, épicée (citronelle), citron (« typique » du millésime selon Ph. Foreau), eau de rose. Les notes minérales (salines et de pierre à  fusil) apparaissent en arrière-plan à  l'aération. Philippe évoque la cuisine asiatique (thaà¯landaise en particulier) pour ce vin dans quelques années, à  éviter avec un foie gras, par les notes citronnées qui s'accorderont mal.

- moelleux 2003 : vin encore en élevage (2 soutirages pour le moment). Pas de botrytis dans cette cuvée. Le nez est très avenant, gorgé de fruits, pomme au four (lien de parenté avec le 76). On retrouve les épices (pain d'épices en particulier) puis la mangue apparaît. Très joli équilibre, la fraîcheur est parfaitement préservée. Ce moelleux est réussi, parti pour vieillir noblement durant de longues années !

- moelleux Réserve 2003 : 11,5 % d'alcool acquis, 180 g de sr ; encore en élevage, issu en partie de tries botrytisées. On retrouve les notes de pomme au four, avec des notes mentholées qui rappellent l'After Eight (sic). En bouche, superbe équilibre, longueur magistrale, la concentration des sucres s'est accompagnée de celle de la matière et des acides, d'où beaucoup de fond dans ce vin qui promet de tenir longtemps : grand ! On retrouve des notes de mangue accompagnées d'orange sanguine, de fruits rouges acidulés et sauvages. Quelle émotion de rencontrer pour la première fois un futur Géant. A noter que Ph. Foreau n'a pas voulu réaliser une super-cuvée Goutte d'Or en 03 pour ne pas enlever du génie à  sa cuvée Réserve.

Au final, je suis rentré charmé de mon voyage, tant par l'accueil dans les différents domaines visités que par la qualité des 2002 et celle des moelleux 2003 dégustés. Je fus réellement ébloui par Le Mont sec 02 de Huet. A 14 €, ça les vaut largement !


Soirée dégustation du 25/02/2004 :
Thème Montlouis versus Vouvray.

Cette soirée a réuni 11 amateurs, connaisseurs ou non de ces appellations. L'objectif était de découvrir différentes expressions du chenin vouvrillon et montlouisien, issus des vignerons parmi les plus médiatiques et considérés par beaucoup comme les références, à  l'instar de Chidaine et Blot sur Montlouis, Huet et Foreau sur Vouvray, mais aussi de placer quelques vins de vignerons moins connus (Chatenay, Pinon). Malheureusement, la quantité limitée de bouteilles que l'on pouvait se permettre d'ouvrir ne nous a pas permis de découvrir d'autres vignerons de ses appellations.

Au programme : 2 méthodes traditionnelles, 6 secs, 4 demi-secs, 3 moelleux.
Les secs furent accompagnés de terrines de poisson puis de charcuterie (excellents rillons, andouillette et rillettes - un peu trop grasses - de Hardouin) qui firent la transition avec les demi-secs. Ces derniers ont accompagné une belle sélection de fromages, à  dominante de chèvre. A noter que les excellents fromages de chèvre ont réalisé, pour la plupart, un accord très moyen avec les demi-secs, bien qu'une certaine tradition vouvrillonne conseille cet accord. Peut-être que les secs vont mieux avec finalement.

- Montlouis Méthode traditionnelle 2001 de Laurent Chatenay :
bulles pas trop fines, nez sur des notes de caves, pas très expressif en l'état. La bouche montre par contre un joli côté crayeux, notes de fraises acidulées et de framboise. Pas une folle longueur, mais bien fait et rapport Q/P correct (4,80 €). Bien pour ce faire la bouche ;-)

- Vouvray Brut Réserve 95 : le nez est assez réduit au départ, avec des notes soufrées, de champignon. Ca commence pas très bien pour cette méthode traditionnelle qui s'est maintes fois goûtée mieux, surtout au domaine. Cela s'améliore à  l'aération avec des notes d'ananas bien mûr et notes grillées. En bouche, les fruits exotiques (litchi) dominent. Assez décevant compte tenu du pedigree et du plaisir offert par le même vin dégusté une semaine plus tôt au domaine.

On attaque les secs par deux « matchs » opposant un Vouvray et un Montlouis du même producteur.

Premier match : deux 2002 de Chidaine, tous les deux carafés une1/2h à  l'avance.

- Premier verre : nez sur la craie, très floral. Apparaît aussi racé au nez qu'en bouche au départ, avec du fond, une certaine puissance et un gras que traduit l'influence argilo-calcaire, je pense. Seule la finale semble un peu molle. Devrait bien évoluer dans le temps toutefois. J'ai confiance en ce Vouvray Clos Baudouin 02.

- Second verre : peu apprécié par beaucoup au départ, ce second vin manque d'ampleur, apparaît assez court en bouche au départ, mais gagne beaucoup à  l'aération, notamment en finesse et en harmonie. Finale citronnée, de verveine et minérale (notes de silex, pierre à  fusil). La vivacité et la complexité de ce Montlouis Clos du Breuil 02 font qu'il est préféré dans l'ensemble au Clos Baudouin.

Second match : deux 2000 de Blot

- Premier verre : nez floral et mûr, légèrement oxydé, avec des notes d'amandes et de tilleul. Je reconnais là  le style du domaine, très mûr mais qui n'engendre pas, amha, de grands secs de garde, si ce n'est dans les grands millésimes, à  l'instar de 96 et fort probablement de 02. Ce Vouvray Clos de Venise 2000 m'avait plus impressionné en prime jeunesse, les notes légèrement oxydés ne me font pas penser à  une phase de fermeture mais une évolution un peu rapide du vin. Peut-être un problème de bouteille aussi. Assez gras en bouche et un peu lourd avec une finale légèrement alcooleuse.

- Second verre : le Montlouis sec 2000 de la Taille aux Loups est clairement plus minéral et possède plus de fond et d'équilibre en l'état.

Résultat : victoire 2/0 en faveur de Montlouis. Les perruches et le chenin, une véritable histoire d'amour ! ;-)

- Vouvray 02 de Foreau : premier nez de fenouil, puis de poire et mirabelle. Mais c'est en bouche que ce sec domine les précédents de la tête et des pieds : c'est droit, pur, avec de belles notes de citron bien mûr, finement épicé et minéral. Grand vin !

- (vin surprise) Montlouis Clos du Breuil 94 de Chidaine : ma dernière bouteille. Robe évoluée et nez dominé par des notes d'hydrocarbures, de camphre, puis les épices arrivent en fanfare (cardamone, cannelle j'entends à  côté de moi ;-). La bouche est dominée par une forte acidité et des notes de citron confit qui font penser évidemment à  un millésime difficile. Bon, je suis partisan là , mais je trouve qu'il ne se dégustait pas trop mal, même s'il est sur le déclin (surtout par rapport aux autres que j'ai dégusté).

Temps de déguster les terrines puis d'attaquer la charcuterie vouvrillonne, on passe aux demi-secs :

- Montlouis Clos Habert 02 de Chidaine : ce vin a enthousiasmé l'assemblée, par son élégance, sa grande longueur et sa finesse. On retrouve les épices, la citronnelle et la poire. Superbe !

- Vouvray Haut-Lieu demi-sec 2002 de Huet : nez dominé par les fruits blancs, le pamplemousse (mûr). Plus de sucre résiduel, moins élégant et plus puissant que le précédent. J'aime bien ce vin, même s'il séduit moins que le Clos Habert.

- Vouvray demi-sec 1990 de Foreau : assez évolué, nez peu précis, un peu déviant à  l'ouverture, mais gagne nettement en précision à  l'aération. C'est bon, mais pas grand, car le millésime a nettement pris le dessus sur le terroir : pas ou peu d'épices et longueur moyenne. Relative déception.

- Vouvray Clos du Bourg demi-sec 1964 de Huet : nez peu avenant à  l'ouverture, genre « pu des pieds » ! certains annoncent des notes chlorées. Là  aussi, ce vin gagne à  l'aération, avec du café, grillé, notes d'hydrocarbure, d'amande amère, de kirsch. Finale qui paraît métallique pour certains, sur le moka, le café, bouche un peu courte. Cette bouteille est bien fatiguée, elle offrit certainement bien plus de plaisir il y a quelques années. Dommage.

Passons enfin aux moelleux accompagnés par des tartes aux fruits.

- Vouvray moelleux « cuvée de novembre » 2002 de François Pinon : nez de fruits blancs et jaunes (poire, pêche, mirabelle), ce moelleux divise l'assemblée, certains lui reprochant un caractère artificiel. J'aime bien sa finesse et sa droiture dues aux perruches de la vallée de Couche (deuxièmes côtes). François Pinon ne cherche pas la concentration à  tout prix, mais plutôt l'équilibre. Ce moelleux se goûtera comme un grand demi-sec dans quelques années.

- Vouvray moelleux 2002 de Foreau : là  encore, Ph. Foreau montre tout son génie en puisant le meilleur qu'offre le magnifique terroir qu'il possède de ses grands-parents. Magnifique tension en bouche, nez empreint d'exotisme (noix de coco). Légèrement perlant, les sucres sont parfaitement intégrés offrant un équilibre quasi-idéal. Grand moelleux à  son aise avec une cuisine épicée (thaà¯landaise certainement) !

- Vouvray Clos du Bourg Première Trie 1990 de Huet : nez complexe et solaire marqué par la cire d'abeille, l'abricot, puis le pain d'épices, la papaye, les fruits exotiques, le caramel, la figue sèche et le coing. Jolie finale sur la figue, un vin de méditation, bien équilibré. Le Vouvray à  son presque meilleur, la longueur et la minéralité faisant un peu défaut à  ce vin, amha, pour le rendre véritablement grand. Et là , je repense à  la Réserve 89 de Foreau… soupir…

Bravo et merci à  celles et ceux qui ont réussi à  lire ce texte jusqu'au bout.
;-)

Message edité (27-02-2004 08:30)
26 Fév 2004 21:57 #1

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Réponse de Olif sur le sujet Re: Montlouis versus Vouvray

Surtout bravo à  toi de l'avoir écrit, Ptitphilou! Tu vas devenir la véritable référence incontournable dans ces deux appellations et les vignerons vont bientôt craindre ton verdict sur leurs cuvées! (aaa)

Juste une petite réflexion comme ça, un brin provocatrice: alors, ce Clos Habert 2002, il n'est pas si petit que ça pour toi? (aaa)

Olif
26 Fév 2004 22:38 #2

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Montlouis versus Vouvray

Vraiment passionnant.

Bravo,

Philippe P.
26 Fév 2004 22:54 #3

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Réponse de ptitphilou sur le sujet Re: Montlouis versus Vouvray

Moi vouloir devenir GourouPhil(aaa)u

Et je le dis bien fort : y'a bon Clos Habert 02 !
(bbb)
26 Fév 2004 23:04 #4

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Réponse de Thierry Debaisieux sur le sujet Re: Montlouis versus Vouvray

Merci pour cette somme d'informations.

A lire et à  relire avant d'acheter....

cordialement,
Thierry
26 Fév 2004 23:11 #5

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Montlouis versus Vouvray

Superbe et merci Ptitphilou.
27 Fév 2004 08:26 #6

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Réponse de jeanclaude sur le sujet Re: Montlouis versus Vouvray

Alors là , bravo! C'est impressionnant cette somme d'info. Merci ptitphilou. J'imprime tout de suite et conserve religieusement le document.
27 Fév 2004 09:44 #7

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