Oui Nick, aux pros et aux "pros virtuels"!... (bbb)
Quelques notes :
Salon des Vins de Loire : un beau moyen pour faire de belles découvertes, mais souvent le constat qu'il nous manque du temps pour voir tous ceux qui sont notés sur nos tablettes !
Chassons d'abord l'idée que ces dégustations permettent de tirer des conclusions définitives, mais il s'agit souvent de belles rencontres et l'occasion de prendre rendez-vous pour des visites ultérieures.
Quelques notes, donc :
- retrouvailles avec le Domaine Jacky Preys, en Touraine, et sa cuvée de Fié Gris 2002, puis 2001 : bouche persistante sur des arômes plutôt complexes, belle matière pour cette cuvée qui évolue bien avec le temps. Le Touraine sauvignon reste lui sur des arômes herbacés.
- Domaine J.M. Sorbe, Quincy 2003, sur un nez levuré, acidulé. Le Reuilly 2002, au nez assez agréable, pointe minérale et bouche sauvignonnée. Le Quincy 2003, Clos de la Victoire est assez plaisant, avec un premier nez très minéral, assez gras et persistant. Le Reuilly 2002, La Commanderie, montre une fin cachant mal une pointe végétale.
- Château Soucherie, P.-Y. Tijou, Beaulieu sur Layon, Savennières 2002, gras et tendre, avec la recherche évidente d'une « typicité Clos des Perrières ». Puis un autre Savennières 2001, qui offre en ce moment de jolies notes de pommes cuites miellées. Enfin un Anjou blanc Les Mouchis 2001, au boisé soutenu ! Un domaine qui est souvent récompensé sans avoir une notoriété absolue ! Semble apparaître régulièrement dans les palmarès aux Etats-Unis ! Vigneron jovial et sympa qui s'exprime avec passion. Les Layons sont souvent… présents !
- Domaine Goizil, à Chavagnes, un chardonnay 2003, en Vin de Pays du Jardin de la France, avec de la fraîcheur, mais très typé des chardonnays d'Anjou. Un Rosé de Loire 2003 (60% gamay, 30% grolleau, 10% cabernet, malgré l'INAO qui impose 25% de ce dernier cépage !) acidulé et friand. Un Coteaux-du-Layon 2002 assez plaisant, avec aussi une certaine fraîcheur acidulée. Une Cuvée Simon, plus complexe, plus présente (2è trie de vignes de 50 ans avec 22° potentiel). Enfin, les Bonnezeaux, cuvée de base 2002 (1ère, 3è et 4è tries) assez nuancé avec une agréable ointe minérale. La cuvée La Montagne 2002 offre un plus de concentration et d'élégance, comme toujours ! Deux millésimes plus anciens pour finir : le Bonnezeaux 1988, au très surprenant nez pétrolé ! Jolie bouche finissant sur des notes de caramel au lait et un 1986, demi-sec, très agréable, que je destinais, naguère, à un osso bucco ! Essayez !…
- Domaine Ogereau, un Anjou blanc 2003 (70% chenin et 30% chardonnay) pour une mise en bouche agréable, suivi d'un Anjou blanc, cuvée Prestige 2001, mur, AB (désolé ! le reste de mes notes est illisibles !…). Le même, en 2002, est plus nuancé, moins expressif. Le Savennières 2002 (premier millésime du domaine !) offre une jolie matière, dans le genre droit et ferme. Beau potentiel !
- Château de Fosse Sèche, avec d'abord un Saumur blanc 2002, frais et intense. La cuvée Tris de la Chapelle 2002 est complexe et délicate. Belle longueur, très agréable. Joli haut de gamme ! Le Saumur-Champigny 2002 présente un joli nez sur le fruit, mais la bouche est ferme, solide. Le Saumur rouge 2002 est lui sur les fruits noirs, avec une tension assez remarquable ! La Réserve du Pigeonnier rouge 2001, puissant et ferme. Grande et belle bouche « bordelaise » ! Un rival, pour une dégustation à l'aveugle ! Exceptionnellement, nous avons droit à la Grande Réserve 2000, 200% fûts neufs ! Puissance, intensité et fermeté. Oufff !
- Domaine Charles Joguet, Chinon : nous passons en revue les 2002 ! Et là , stupeur !… Une seule question : que se passe-t-il au domaine ?… Des bouches acides et courtes, pas de volume, des notes animales et viandées manquant d'élégance et du charme qui était la marque du domaine… Bigre !
- Passage express sur le stand du Domaine Cazin, de Cour-Cheverny, pour découvrir le romorantin 2000. Bof ! Une vague sensation de gras qui tourne court !…
- Exemple même de dégustation délicate sur un salon : les Bourgueils de Lamé-Delisle-Boucard 2002, 2003, 2001, 1999, 1997, tous proposés trop chauds, alcooleux, voire brûlants ! On termine par un Vieilles Vignes 1996 qui ne le supporte plus : rien !… La cata !…
- Château d'Epiré, Savennières 2002, dont on peut noté le joli équilibre ! La Cuvée Spéciale est dotée d'un belle longueur malgré sa jeunesse. La Cuvée Hu Boyau 2002, offre corps et volume. Intéressant ! Les mêmes, sur le millésime 2001, sont plus rigoureux, dans un style classique, avec une petite pointe amère caractéristique pour Hu Boyau. Le Savennières 2003 est d'une belle puissance ! Joli nez !
- Chidaine, Vouvray sec, Les Argiles 2002, gras, avec une belle matière. Le Clos Baudouin 2002 est très séduisant. Joli équilibre, puissant et persistant. Le Montlouis, Les Choisilles 2002 montre une jolie note citronnée ! Le Clos Habert 2002 est d'ores et déjà plus complexe, avec là aussi une tendance zeste d'agrumes assez intense. Le Bouchet 2002 (Vouvray) est gras, moelleux. Vouvray, Moelleux 2002 très présent (50 gr de SR) et Montlouis Moelleux 2002 avec 70 gr de SR, gras, onctueux.
- Catherine et Pierre Breton, Bourgueil et Chinon : tous les vins présentent une belle matière fruitée. Intense et ferme. On retrouve des 2002 assez séducteurs et des 2001 avec une touche de « classicisme » !… Un domaine de pointe en ce moment pour la région, de toute évidence !
A suivre !…
PhR