Encore une bien belle et intéressante soirée effectivement, et un grand merci à Georges et son épouse pour l’excellent accueil qu’ils nous ont réservé.
Voici donc mon CR…
Je rappelle que les commentaires et les notes (tout comme le classement) sont bien entendu délivrés avant la levée de l’aveugle, qui recèle toujours son lot de surprises...
1. VOUVRAY Clos Naudin - Domaine Philippe FOREAU 2002 - ****
Robe d’intensité faible à moyenne, aux reflets jaunes. Premier nez sur des notes de levures, qui s’ouvre ensuite sur des belles notes d’agrumes, de fruits exotiques et sur une minéralité évoquant la craie. L’attaque en bouche est bien fraîche mais le vin ne manque pas de volume, obtenant un très bel équilibre. Seule sa longueur, moyenne, m’empêche de la placer au sommet. Très beau vin néanmoins.
2. VOUVRAY - Domaine du Margalleau 2002 - **(*)
Robe de baile intensité aux reflets jaune pâle. Nez discret, sur les agrumes, plutôt citron, légèrement floral également. L’attaque en bouche est tranchante, avec moins de volume que le précédent, dans un style longiligne, un équilibre dominé par l’acidité citronnée, et une finale un peu courte.
3. MONTLOUIS Clos du Breuil - Domaine François CHIDAINE 2002 - ***(*)
Un peu plus intense que celle des deux précédents, la robe présente des reflets jaune-or. Le nez est plus mûr, sur les agrumes confits, floral, miellé, légèrement boisé et avec une minéralité qui m’évoque davantage la pierre, le schiste. L’attaque en bouche est très ample, grasse, avec beaucoup moins de tension que les deux précédents, peut-être même en manque t’il un peu, mais je remarque tout de même un beau retour de cette acidité dans la finale, d’une longueur correcte.
4. SAUMUR - Château de HUREAU 2002 - ***
La robe est d’intensité faible à moyenne, avec des reflets jaunes. Le nez, bien que sur la réserve, est très agréable sur un fruité mûr évoquant la pêche, accompagné d’élégantes notes florales. En bouche, l’acidité me semble assez nettement dominer l’équilibre à ce stade, avec un relatif manque de volume, le tout se terminant dans une finale de longueur moyenne.
5. SAVENNIERES cuvée "Les Caillardières" - Domaine du Closel 2002 - *(*)
Robe d’intensité moyenne aux reflets dorés. Le nez me semble désagréable, écoeurant, avec des notes de citron vert, de caramel, et un côté chimique évoquant les désodorisants pour WC… En bouche, ce n’est guère mieux, avec une acidité saillante et une finale de longueur heureusement moyenne. Courage, fuyons…
6. COTEAUX DU VENDOMOIS cuvée "Les Silex" - Domaine Patrice COLIN 2001 (*)
Robe de faible intensité aux reflets jaunes. Nez des plus désagréables, sur la pomme blette et vermoulue, accompagnée d’intenses notes poussiéreuses et chimiques de type acétone. Miam, ça donne envie ! La bouche ne déçoit pas, elle est effectivement horrible, acide et chimique. Un de mes voisins de table a il me semble bien résumé la situation comme suit : il goûte bien ce qu’il sent…
7. SAVENNIERES cuvée d'Avant - Château de CHAMBOUREAU 2002 - ****(*)
La robe est de belle intensité, aux reflets jaune-or. Très beau nez sur des notes de coing, de poire et d’agrumes, avec un beau côté floral. Très belle attaque en bouche qui conjugue avec bonheur fraîcheur et volume, avec une belle minéralité qui s’affirme en milieu et fon de bouche, sur une finale de très belle longueur. En voilà un qui mériterait d’être un Riesling, pour vous dire comme je l’aime ! Rapport qualité-prix remarquable.
8. SAUMUR cuvée "Les Cormiers" - Château de VILLENEUVE 2002 - *
Inutile de s’attarder davantage sur ce vin d’un domaine que j’apprécie habituellement beaucoup mais qui délivre ici au nez des notes de pomme golden, de champignon et d’iode, et pas grand-chose de mieux en bouche. Nous dirons qu’il s’agit d’un problème de bouteille.
9. SAUMUR BREZE - Clos ROUGEARD 2002 - *****
Robe de belle intensité aux reflets jaunes, légèrement dorés. Le nez est envoûtant, tellement que j’ai du mal à enlever mon nez du verre, avec un coté floral marqué sur le chèvrefeuille et surtout le muguet, avec un fruité très mûr, exotique, accompagné de notes boisées à ce stade encore assez nettes. En bouche, l’attaque est fraîche, avec un beau volume, l’équilibre me semble atteindre un niveau de perfection malgré la caractère à ce stade saillant de l’acidité, mais qui me semble parfaitement intégrée, avec une belle minéralité encore un peu masquée par le boisé, et une très longue finale. A mon sens, le plus grand vin de la soirée, avec un potentiel d’amélioration considérable.
10. SAVENNIERES CLOS DE LA COULEE DE SERRANT - Nicolas JOLY 2002 –(*)
Robe intense, vieil or, qui paraît au minimum dix ans de plus que son âge. Nez pas net, je dirais même plus, pas net du tout… Poussiéreux, moisi, iodé, fumé, avec des notes de sueur et quelque chose d’indéfinissable qui m’évoque la dernière farandole à laquelle j’ai assisté dans un home pour personnes âgées… Il faut vraiment être courageux pour mettre un tel breuvage en bouche, mais ne reculant devant aucun sacrifice pour la science, je constate le caractère saillant de l’acidité et des notes de bouchon qui avaient du mal, au nez, à se frayer une place parmi la multitude de notes désagréables. Je n’en dirai pas plus, certains connaissent déjà l’amour qui me lie à cette cuvée, mais je ne peux que constater, une fois de plus, le soin méticuleux apporté à la vinification et au choix des bouchons…
11. ANJOU cuvée "F de Fesle" - Vignobles GERMAIN 2002 - ***
Robe d’intensité moyenne aux reflets jaunes. Nez discret sur les agrumes, le coing, avec une touche minérale. En bouche, l’attaque est très fraîche, le volume moyen, l’équilibre à ce stade légèrement dominé par l’acidité, la longueur est moyenne. Bon vin, sans plus, mais c’est déjà beaucoup par rapport au précédent…
12. CHINON - Domaine Les CHESNAIES 2002 - ****(*)
La robe est semblable au précédent. Le nez est très flatteur, sur un fruité bien mûr, sur les agrumes confits et des notes plus exotiques, avec un beau côté floral. En bouche, l’attaque est franche, avec un très beau volume, de la minéralité, un équilibre remarquable et une grande longueur. Un superbe vin, que je place dans mon tiercé, qui constitue assurément un superbe rapport qualité-prix.
13. SAVENNIERES Clos Brochard Vieilles Vignes - Moulin de CHAUVIGNE 2002 – (*)
Robe de faible intensité, pâle, aux reflets jaunes. Nez malheureusement bouchonné et poussiéreux, nous n’irons pas plus loin...
14. SAVENNIERES Clos du Papillon - Domaine des BAUMARD 2002 - ***
Robe peu intense aux reflets jaune pâle. Nez net, sans défaut, mûr, légèrement floral, mais qui ne se livre pas complètement à ce stade. L’attaque est très fraîche, peut-être même un peu trop, dans un style tendu et longiligne, avec un volume et une longueur que je qualifierais de moyens.
15. FIEFS VENDEENS cuvée "Le Hauts des Clous" - Domaine Saint -Nicolas 2004 - ***(*)
Robe d’intensité moyenne voire plus. Le nez présente des notes de levure, floral, dans un style assez nettement oxydatif qui lui confère un caractère particulier, qu’on aime ou pas, même si j’avoue que celui que je préfère. En bouche, par contre, l’attaque est belle, il y a du volume, un très bel équilibre et une longueur très correcte. En résumé, même si ce n’est pas mon style, contrairement au 2002 qui m’avait beaucoup plu, ce vin m semble très bien constitué.
Une dégustation dont le niveau se révèle finalement moins homogène que prévu au regard de la qualité annoncée du millésime 2002, mais je retiendrai les quelques magnifiques bouteilles qui feraient le bonheur de toute cave qui se respecte, avec en particulier le Saumur Brézé du Clos Rougeard que je dégustais pour la première fois, et les deux excellents rapport qualité-prix que constituent le Chinon du domaine Les Chesnaies et le Savennières Cuvée d’avant du Château de Chamboureau.
Je ne peux malheureusement que constater qu’une fois de plus, le nombre des échantillons défectueux est important et qu’il faudra bien qu’un jour ou l’autre on se décide choisir un autre matériau de bouchage que le liège…
Au rayon des confirmations, il faut également noter la qualité toujours très régulière de la Coulée de Serrant…
Pour finir, une dernière bouteille de qualité pour clôturer la soirée en beauté :
16. SAVENNIERES ROCHE-AUX-MOINES - Domaine aux Moines 1996 - ***(*)
Robe de belle intensité, dorée. Nez légèrement oxydatif, avec un fruité exotique, évoquant un vin moelleux. En bouche, c’est pourtant parfaitement sec, avec une acidité très nette mais qui reste cependant bien équilibrée, et une belle longueur.
Luc