Une petite réunion informelle décidée deux jours avant parce que... parce que bon, on en avait envie. Franck toujours demandeur et Marie toujours prête à accueillir, et c'est parti!
Il me semble qu'il y a eu un autre vin (Sancerre de Vincent Graal?) que nous avons pris en "mise en bouche". Un Sancerre franc, très sympa, de bonne constitution et encore un très bon RQP à l'actif du Sancerrois.
Domaine D'Escausse "La vigne de l'oubli" 2007 Gaillac blanc sec:
20% de futs neufs, 50% sauvignon, muscadelle et mauzac.
Le nez est engageant, plutôt sur les fruits jaunes, avec un élevage sensible mais pas envahissant. La bouche est aimable, agréable, avec des notes de pèche jaune qui s'expriment de plus en plus avec l'aération.Bonne longueur, vraiment sympa
Domaine Huet Clos du Bourg 2005 sec:
Je l'envoie à Luc pour le domaine du mois (c'était aussi un peu pour ça que je l'avais amené...Franck, tu n'as pas écoutéX()
Saint Aubin 1er cru "En Remilly" 2007 Françoise et Denis Clair:
Nez engageant, bouche bien construite, avec une bonne fraîcheur et une bonne "présence".Un vin bien fait, conforme à l'expression habituelle du cru dans ce domaine. Il est encore jeune, l'élevage est présent sans outrance, mais le reste, en-dehors de la structure du vin qui s'annonce plutôt bien, est encore un peu "comprimé", il lui faut du temps ou de l'air.
Monts Damnés 1999 Pascal Cotat:
Ouarf, ça paraît encore extrèmement jeune, la structure en bouche fait l'effet d'une "épure", dans le sens où l'on aurait retiré tout élément de "décoration" aromatiquement parlant. Une grande tension, une vraie densité, d'un bout à l'autre, mais par contre ne cherchez pas pour l'instant d'expression d'arômes multiples... Effectivement le terme "jus de caillou" est quelque chose qui me convient assez, une sort de modèle de "ligne droite" du vin. Une petite touche "végétale" (?) d'amertume vient relever la finale. Moi j'aime bien, mais il faut être prévenu, je pense, ou attendre encore...
Sagesses du Château Vieux Mouleyre 2005 Fronsac:
Un vin très agréable, que personne n'a placé en Bordelais... Nous étions partis plus au sud et à l'est.
Un nez fruité, civilisé, pas spécialement d'élevage, une bouche aimable, avec un joli fruit (noir plus que rouge), bien équilibrée. Bien.
Pontet Canet 1996:
Là, par contre, personne n'est parti ailleurs qu'à Bordeaux...
Et Franck est même parti immédiatement à Pauillac.
Les 2 dernières bouteilles ouvertes il y a 2 et 4 ans étaient fermées et rébarbatives au possible, heureusement j'en ai d'autres et les récents CR d'Eric et M@nuel m'avaient convaincu de réessayer.
Le nez est effectivement très cabernet, bien né et qui commence à bien s'exprimer, je dirait "entre deux" pour le stade d'évolution. La bouche est très bien construite, elle commence à être bien arrondie, plutôt soyeuse, avec une finale d'une jolie fraîcheur et d'une bonne longueur. Un très bon vin, pour l'instant rien de vraiment extraordinaire, mais je pense qu'il est sur la bonne voie (dans un ou deux ans on y reviendra peut-être...). Peut-être qu'un carafage l'aurait aidé.
Grange des Pères 2005: (je recopie ici ce que j'avais mis dans le fil du domaine)
Le nez est un peu "sauvage" en début de dégustation, puis s'assagit un peu et nous délivre un message puissant, plein de fruit, un peu de tapenade (mais très légère) nous passe devant le nez puis se fait oublier, restant vraiment sur une expression fruité et fraîche à la fois.
La bouche est superbe d'un bout à l'autre, même si l'on se dit que c'est encore très jeune, très belle précision, une bouche puissante qui reste néanmoins d'une fraîcheur et d'un équilibre superbes... très belle longueur également.
Après "découverte" de la bouteille, nous cherchons toujours les notes "variétales" de cabernet
La Bourgeoise 1999 magnum rouge Henri Bourgeois:
Le nez nous fait partir dans le pinot, plutôt sur la finesse, pas d'une grande complexité. En y retournant par la suite, il n'évoluera pas énormément sur les 2 heures qui ont suivi.
La bouche est en délicatesse, pas de faiblesse particulière mais à mon goût pas d'une grande expression non plus, bon vin sans plus.
J'aurais personnellement placé ce vin du côté d'un Savigny, si j'avais eu à le situer en Bourgogne (ce que j'ai fait avant dévoilement de la bouteille). Il avait peut-être besoin d'air, ayant été ouvert "au pied de biche" par notre ami Franck.
Givry 1er cru "Clos de la Servoisine" 2007 blanc de chez Joblot:
Encore sur son élevage, un vin qui s'exprime néanmoins relativement bien, quoiqu'assez discret, ce qui est bien compréhensible. On perçoit tout de même quelques arômes de fruits blancs, au milieu des notes un peu lactiques et briochée dominantes. La bouche est un peu serrée, sans faiblesse mais égalementencore peu expressive. Je ne suis pas inquiet sur son avenir.
Domaine Rotier "Renaissance" 2005 Gaillac doux:
Un excellent vin, comme d'habitude, cf mon dernier CR datant de Noël, avec ce côté toujours très gourmand du vin, sa grande richesse magnifiquement équilibrée par une belle acidité. Je me suis sans doute trompé en revanche, car j'avais donné le conseil de l'ouvrir et de le carafer un peu avant, et du coup nous n'avons pas eu le nez "explosif" qu'il a à l'ouverture, un peu différent de celui (très beau) qu'il a ensuite, et qui n'a pas varié énormément dans le temps dans le verre.
Du coup, je pense qu'il serait peut-être plus intéressant de le servir façon "plop-glouglou" afin de profiter de toutes ses facettes, en le regardant évoluer dans le verre sur une heure environ.
Spirale 2005 Stéphane Tissot:
Un MRPF style "vin de paille extrème", avec 250g de résiduel sur ce millésime, si je me souviens bien, moi j'adore, mais il faut aimer (d'ailleurs, Gildas qui avait beaucoup aimé le 2004 il y a 2 ans, n'a pas apprécié celui-là, différence nette entre les deux vins c'est sûr, mais je pense aussi à une évolution des goûts du dégustateur en question:)).
Peut-être que sa température de service était un peu élevée, ça ne m'a personnellement pas dérangé, mais avouons que ça fait tout de même augmenter la sensation sucrée.
Je trouve que S. Tissot arrive à conserver une acidité suffisament important à ses vins pour que ça ne soit jamais écoeurant, mais il faut reconnaître que l'on commence à entrer dans le monde des vins poussés vers l'extrème (l'extrème en question dans ce domaine étant la cuvée PMG)
Le tout accompagné d'amuses gueule, d'un excellent foie gras, d'un rôti de boeuf parfaitement cuit (
), de fromages d'enfer comme on les trouve à Vernon et de la traditionnelle galette, et ça vous fait un excellent dimanche entre amis chez Franck et Marie.
A très bientôt pour de nouvelles aventures, il me semble que le début d'année est déjà correctement fourni en rencontres.
Pierre