Je craignais que DidierT, après le magnifique repas préparé par J. Ph. Durand, n'ait plus envie de faire autant de kilomètres pour nous revoir
Il est quand même venu, et avec de fabuleux Bourgogne.

La soirée ressemblait plus à un repas entre amis, heureux d'échanger nouvelles et belles bouteilles, qu'à une véritable dégustation.
Etaient présents autour de Didier: Luc, Daniel, Martin, ThierryL et votre serviteur. Vu le style de la soirée, Sophie et Marion, qui ne devaient faire qu'un passage à table, n'ont pas quitté celle-ci.

J'avais prévu un apéritif rapide pour pouvoir passer sans perdre trop de temps aux choses sérieuses.
Les Granits blanc 1997 de Chapoutier m'a bien aidé: la bouteille était oxydée, rien à voir avec le beau 1995 d'une de nos dernières rencontres.

L'Orée 1994 de Chapoutier s'associait à un Hermitage Blanc 1998 de J.L. Chave pour accompagner un foie gras de canard.
L'Orée était sur la poire et le miel avec une petite touche oxydative. Le Chave dominait avec le charme de ses fleurs et fruits blancs, une superbe concentration, beaucoup de fraîcheur et une très longue finale savoureuse.
Mais l'Orée convenait mieux au foie gras.

Un Meursault Perrières 2000 des Comtes Lafon rencontrait un Meursault Caillerets 2000 de Coche-Dury (bouteille 00009) face à une terrine de raie aux lentilles.
Les vins ont été servis à l'aveugle par Didier. Nous avons reconnu un Meursault dans le premier mais on s'orientait vers un grand cru de Puligny pour le second. Le Perrières était superbe, mais son charme a été éclipsé par le Caillerets, absolument sublime, avec des notes de sel de céleri très plaisantes. C'est un des plus grands Bourgogne blancs que j'ai bus. Un immense merci à Didier !!!

Un Clos Rougeard "Les Poyeux" 2005 a été servi en même temps que Montrose 1986
Daniel est arrivé avec cette bouteille non prévue, voilà l'histoire: un client se présente à sa cave, dit qu'il est LPVien et qu'il intervient sous le pseudo de Vetshow. Il achète six Poyeux et en donne une à Daniel, indiquant qu'il sait que nous nous rencontrons le soir et qu'il souhaite que la bouteille soit de la fête.
Un très, très grand Merci pour ce geste si sympathique !
En plus, le vin était excellent... Un nez de cerise confite et de poivron mûr, une bouche équilibrée et savoureuse et une longue finale aux nuances de poivron.
Le Montrose évoquait la gelée de cassis, le cèdre , le tabac et quelques touches de cuir. Il était tannique, concentré et volumineux, savoureux et très long. Un Bordeaux qui m'a beaucoup plu...

La côte à l'os a également été mangée avec
Les Grandes Places 2005 de Domaine du Monteillet, cadeau de Daniel, face à un Hermitage 1995 de J.L Chave, cadeau de Luc, comme un Rayas 2005 et un Nummer 7 2006 de Kracher qui reposent dans ma cave.
Le Côte-Rôtie est une grande bouteille en devenir. Il a un nez magnifique de fruits noirs, de violette et de poivre, une superbe concentration et une très belle finale.
Mais le Chave dominait par son charme et son élégance. Il avait des notes poivrées très nettes au nez et des tannins mûrs et fins absolument superbe.

Un second service de côte à l'os a permis de déguster:
-Les Grands Echezeaux 2000 de Dominique Laurent, explosif et exhubérant.
-Un Chambolle-Mussigny Premier Cru "les Cras" 2000 de G. Roumier, élégant et fin.
Ces cadeaux de Didier ont été servis à l'aveugle.
-Un Chambertin 2004 de Trapet
Mes convives l'ont trouvé bon, avec, comme seul défaut notable, des nuances végétales.

Un Clos Saint-Denis 1999 de Jadot a eu la bonne idée d'avoir un affreux goût de bouchon pour nous éviter de boire trop et j'ai été incapable de trouver mon autre bouteille en quelques minutes de recherche dans ma cave...

La dégustation des rouges a continué sur le fromage et le dessert a été accompagné d'un madère:
Barbeito Verdelho 1981. Il m'avait séduit sur place, je l'ai bu hier avec le même plaisir...

Les photos devraient suivre et des commentaires plus précis également

Encore un très grand Merci à mes invités et à Vetshow.

Cordialement,
Thierry

Merci pour ce récit .
Ca donne l'eau à la bouche:)
Amitiés
Didier

Bravo Thierry ! La dépendance au Bourgogne n'est pas loin !

2004 est le seul point sur lequel je suis en leger désaccord avec mon ami Jean Luc

Mais ce n'est pas une purge non plus

donc si l'ami daniel n'a plus de poyeux 2005 c'est la faute à pierre (vetshow)
magnifique repas !

Bonjour,
très belle soirée.
Juste un petit mot pour témoigner du superbe Meursault Caillerets 2000 (de Monsieur Coche-Dury) que j'ai dégusté il y a 15 jours avec mon épouse. Je l'avais carafé une heure environ.

Thierry Debaisieux écrivait:

---

> Le Perrières était superbe, mais
> son charme a été éclipsé par le Caillerets,
> absolument sublime, avec des notes de sel de
> céleri très plaisantes.

Est-ce la minéralité du Caillerets qui est responsable de cette éclipse?

Il y a des invitations qui ne se refusent pas, non pas qu'on les considère comme des obligations, mais bien parce qu'elles sont la garantie d'une soirée rare, ou des amis se retrouvent pour partager un bon repas et des bouteilles de grande classe. Il en va toujours ainsi quand on se rend chez Thierry et Sophie, qui conjuguent avec un grand talent sens de l'hospitalité et générosité sans faille, un grand merci à eux. Et si en plus, la soirée est l'occasion de retrouver DidierT, en plus des habitués, et de faire la connaissance de la petite Louise, future dégustatrice hors pair, on se dit qu'on est en route pour une soirée parfaite.

La perfection n'étant cependant et heureusement pas de ce monde, un rapide petit mot sur les deux vins qui n'ont pas été à la hauteur, l'un pour cause d'oxydation avancée (Les Granits 1997 de Chapoutier), et l'autre pour cause de bouchon défaillant (le Clos Saint-Denis 1999 de Jadot). Concentrons-nous davantage sur les autres bouteilles, toutes très intéressantes.



M. Chapoutier - Hermitage de L'Orée 1994
Très belle robe d'un or profond, avec beaucoup de gras. Le nez présente une petite touche oxydative, heureusement beaucoup plus discrète que sur Les Granits, et se révèle très mûr, sur le miel et le pain d'épices. La bouche est riche, épicée, plus large que véritablement longue, peut-être un poil chaude, l'acidité étant un peu limité pour compenser la richesse en alcool.

Domaine Jean-Louis Chave - Hermitage blanc 1998
La robe semble beaucoup plus jeune, jaune paille aux reflets dorés. Le nez est remarquable de précision, sur la poire bien mûre, de très belles notes florales mâtinées d'un boisé bien intégré, dans un style quasi bourguignon. Si la bouche possède elle aussi beaucoup de gras, l'acidité ne fait ici nullement défaut, bien au contraire, et équilibre parfaitement l'ensemble, d'une très belle longueur.

La confrontation entre ces deux Hermitage tourne largement en faveur du Chave, même si sur le foie gras, le côté oxydatif du Chapoutier se fait beaucoup moins présent et que le vin semble retrouver un peu de tonus.

Domaine des Comtes Lafon - Meursault Perrières 2000
La robe est jaune paille, aux reflets dorés, avec une légère turbidité. Le nez est encore boisé, avec des notes de caramel au beurre, qui ne masquent cependant pas le fruité bien mûr. La bouche est remarquablement équilibrée et d'une grande longueur, ce vin a tout pour ravir les amateurs les plus exigeants, excepté le fait que lors de cette soirée, il était présenté aux côtés d'un vin extra-terrestre.

Domaine Jean-François Coche-Dury - Meursault Caillerets 2000
La robe est d'un jaune légèrement plus pâle, brillante. Le nez se présente en légère réduction, sur de fines notes grillées, de noisette, avec un beau fruit mûr et de très élégantes notes évoquant le sel de céleri. La bouche est somptueuse, avec une attaque qui combine richesse et remarquable fraîcheur, avec une superbe tension minérale, saline, et une longueur tout simplement exceptionnelle. Le grand vin, dans toute son évidence, n'aura échappé à personne, on ne peut que s'incliner et remercier Didier pour nous avoir permis de tremper nos lèvres dans ce nectar et le maudire ensuite tant on sait qu'il y a très peu de chances qu'on puisse s'en procurer à un prix décent.

Je ne voudrais pas qu'on déduise de ces quelques lignes que le Perrières des Comtes Lafon s'est révélé décevant, car dans toute autre circonstance nous l'aurions qualifié de grand, mais la concurrence était décidément trop rude.

A suivre, avec les rouges, dès que possible...

Luc

C'est du tout bon ce Pierre. Belle soirée.

Il est comme ça le gars en "tiche", généreux

Merci, Luc, pour ces belles notes de dégustation détaillées.

Quand je t'ai vu, hier soir, remplir tes petites feuilles avec soin, je me suis dit que je pouvais me reposer et profiter de l'ambiance de la soirée. Je ne me suis pas trompé

Amitiés,
Thierry

Merci à vous tous pour ces belles notes de dégustations.

Les vins de JF Coche-Dury sont décidément hors normes! Heureux que vous ayez pu en profiter.

Pierre (Vetshow) est aussi une personnalité hors normes. Bravo!

Le madère Barbeito Verdelho appelle le cigare... Avez vous succombé à la tentation?

Christophe

Une bien belle soirée !

Je ne voudrais pas qu'on déduise de ces quelques lignes que le Perrières des Comtes Lafon s'est révélé décevant, car dans toute autre circonstance nous l'aurions qualifié de grand, mais la concurrence était décidément trop rude.

Luc,

Je ne compte plus le nombre de fois où je me suis fait exactement la même reflexion que vous ! Je suis de plus en plus partisan de servir les vins du domaine JFCD après les autres blancs plutôt qu'en parallèle. Quelques rares exceptions : Genevrières JFCD 2004/BBM Carillon 2004 (certes Premier Cru versus Grand Cru), Narvaux JFCD/d'Auvenay 1999 et 2000...

Juste un petit mot pour témoigner du superbe Meursault Caillerets 2000 (de Monsieur Coche-Dury) que j'ai dégusté il y a 15 jours avec mon épouse. Je l'avais carafé une heure environ.

Christophe,

Juste une petite interrogation sur le pronom personnel...

Encore une belle soirée faite d'amitiés, de convivialité et de partage, comme toujours orchestre avec beaucoup de gentillesse par Sophie et Thierry.

Je donnerai juste quelques commentaires sur quelques vins n'ayant pas pris de notes sérieuses, mais Luc est la, donc tout va bien!

L'Orée 1994 m'a moyennement convaincu, légères notes d'oxydation, de la poire et du miel, la bouche me parait un peu lourde et manque de fraicheur. Elle a souffert de la comparaison avec le Chave.

Hermitage Blanc 1998 de J.L. Chave était très beau et Thierry en fait une description fidele.

Meursault Perrières 2000 des Comtes Lafon et un Meursault Caillerets 2000 de Coche-Dury Il était intéressant pour moi de comparer ces Perrières 2000 après celles bues Mardi en 96. Style identique, avec un plus pour le 96 légèrement plus tendu. Superbe bouteille mais qui sera éclipsée cette fois ci par le Meursault Caillerets. Quelle bouteille dans le plus pur style JFC, un beau grillé mis parfaitement en valeur par une grande structure qui donne élégance et finesse. Une longueur incroyable. Une grande bouteille c'est certain.

Clos Rougeard "Les Poyeux" 2005. Histoire incroyable que celle-ci pleine de générosité. Merci Pierre "Vetshow". J'avais goute le Clos 2005 auparavant avec Daniel et à ce stade le Clos est plus friand, gourmand, croquant superbe. Le Poyeux est plus serré mais garde un beau croquant sur un superbe fruité avec quelques notes de poivrons murs. Cela fera une belle bouteille dans une dizaine d'années.

Montrose 1986 Un très beau nez bien décrit par Thierry, par contre j'accroche pas sur la bouche, je le trouve serre et un peu rugueux, mais j'en conviens j'ai plus un palais de Bourgogne.

Les Grandes Places 2005 de Domaine du Monteillet, très belle Cote Rôtie, bien, trop jeune a ce stade mais qui a un gros potentiel. Il y a une grosse matière, mais bien équilibré en bouche avec une belle fraicheur. Superbe.

Hermitage 1995 de J.L Chave Il lui a fallu du temps pour s'exprimer, la bouteille etait vraiment superbe après 1 heure environ. Le grand rouge de la soirée, épicée, soyeux en bouche, la structure est équilibrée et donne une longueur sur les epices. Magnifique.

Les Grands Echezeaux 2000 de Dominique Laurent J'ai voulu un peu répéter la différence de style entre Comte Lafon et JFCD, avec Dominique Laurent et Roumier. L'un plus moderne, avec des vins joufflus, ronds, et gras, donc démonstratif, plaisir immédiat, et l'autre plus sur l'élégance et la pureté, la classe sur le classicisme, si je puis dire. Donc ce Grands Echezeaux est dans cette lignée, explosif, beau touché en bouche, velouté, mais avec des aromes de brulés et empyreumatiques qui pour moi le desserve.

Chambolle-Mussigny Premier Cru "les Cras" 2000 de G. Roumier J’ai préféré ce très beau Chambolle élégant et fin, pureté du Chambolle qui pinote merveilleusement bien sur la Cerise, burlat, légèrement épicé. La bouteille est encore bien jeune même pour un 2000. Somptueux.

Chambertin 2004 de Trapet Beau nez de Pinot Noir sur un Chambertin qui rappelle plus un Chapelle dans sa souplesse et n’a pas l’habit plus stricte du Chambertin a ce stade, quelques notes très légères qui rappellent le millésime par un coté végétal, mais cela s’intègre bien dans l’ensemble. Très sympa.

Barbeito Verdelho 1981 Que du plaisir ! Aromes très complexes de café, tabac, cuir, fruits a l’eau de vie, il est difficile de décoller son nez du verre. La liqueur en bouche
développe ces parfums qui envahissent la palais, l’alcool porte la longueur, à ce stage nous sommes dans les nuages. Magnifique.

Encore merci à tous pour ce grand moment d'amitiés.
Didier

Et bien, sacré soirée.

Merci pour ce compte rendu de telles bouteilles.

""Hermitage 1995 de J.L Chave Il lui a fallu du temps pour s'exprimer, la bouteille etait vraiment superbe après 1 heure environ. Le grand rouge de la soirée, épicée, soyeux en bouche, la structure est équilibrée et donne une longueur sur les epices. Magnifique.

Encore une fois ...un Grand VIIN à table !! J'ai souvenir du 85 qui avait succédé à une verticale de La Chapelle sur 10 millésimes .

Le Chave 98 est une très belle bouteille , dégustée dernièrement avec le cercle Rhône Nord ( restaurant Le Beaurivage au Bourget du Lac ) ....mais le 2001 sera encore plus grand .

Nous aurons l'occasion de déguster quelques vins du domaine le week-end prochain chez mon ami Raymond ....je n'ai pas encore fait mon choix sur les millésimes ...mais très certainement 90 en rouge et .....peut être ce 2001 en blanc ...mais il va falloir l'ouvritr bien à l'avance et je ne suis pas certain d'arriver à l'heure

charlesv écrivait:

---

> Juste un petit mot pour témoigner du superbe
> Meursault Caillerets 2000 (de Monsieur Coche-Dury)
> que j'ai dégusté il y a 15 jours avec mon épouse.
> Je l'avais carafé une heure environ.
>
> Christophe,
>
> Juste une petite interrogation sur le pronom
> personnel...

Bonjour Charles,

Comme je reste très discret sur les bonnes adresses, j'ai dit 'je' mais tu as raison (tu sais décidement tout ), le sommelier a carafé cette divine bouteille.
D'ailleurs, je retourne dans cet endroit magique dans moins de 2 mois pour encore plus grand si tu vois ce que je veux dire.

Voici donc la suite de mon CR avec les rouges.



Clos Rougeard - Saumur Champigny Les Poyeux 2005
La robe est intense aux reflets violets. Le nez est marqué par la cerise confite, le poivron rouge et un peu d'épices, pas encore très complexe à ce stade. En bouche par contre, tout indique que nous nous trouvons en face d'une future superbe bouteille, structure, fraîcheur et équilibre sont remarquables, et les tannins, bien présents, présentent un toucher des plus agréables. Loin d'être prêt, il sera très certainement superbe dans une dizaine d'années. Merci à Pierre pour son geste d'une grande générosité.

Château Montrose - Saint-Estèphe 1986
La robe est d'intensité moyenne, aux reflets grenats. Très beau nez médocain à maturité, préservant un beau fruité, mâtiné de cuir, de tabac et d'épices. Belle attaque fraîche, dans un style un peu rustique avec des tannins encore stricts, mais qui ne manque résolument pas de charme ni de longueur. Certainement pas un vin de concours, mais une belle bouteille à table, d'un grand classicisme.

Domaine de Monteillet - Côte-Rôtie Les Grandes Places 2005
Robe de belle intensité, aux reflets violets. Nez exubérant, sur un fruité très mûr, la violette et les épices. Bouche juteuse, d'acidité relativement faible, large, avec des tannins qui demanderont quelques années pour s'assagir, ce qui ne devrait pas poser de problème tant l'équilibre et la longueur sont d'un très bon niveau. A attendre avec grande confiance.

Domaine Jean-Louis Chave - Hermitage rouge 1995
La robe est d'intensité moyenne, très peu évoluée. Le nez est toujours sur le fruit, d'une grande jeunesse, droit, précis et élégant, les épices se faisant de plus en plus présentes au fur et à mesure de l'aération. En bouche, le supplément d'acidité dirige mon voisin de table vers la colline de l'Hermitage, les tannins, encore présents, présentent un très beau soyeux de texture, et la longueur est superbe. Un vin qui s'est grandement amélioré à l'aération, digne de son pedigree, et qui peut encore être attendue de longues années.

Domaine Georges Roumier - Chambolle-Musigny Les Cras 2000
La robe est d'intensité moyenne, aux reflets rubis à grenat. Le nez est très élégant, sur les fruits rouges, une petite note fumée et un beau côté floral. La bouche poursuit dans le registre de l'élégance et la finesse, fraîche et très bien équilibrée, ne lui manquant qu'un soupçon de longueur pour faire partie des grands.

Dominique Laurent - Grand Echezeaux 2000
La robe est similaire au précédent, peut-être légèrement plus évoluée. Le nez est marqué par un boisé encore bien présent, sur des notes de clou de girofle, qui domine légèrement le beau fruité bien mûr. En bouche, par contre, c'est la grande classe, dans un style plus volumineux que le Chambolle tout en restant parfaitement équilibré, il possède davantage de longueur et un soyeux de texture remarquable. On en vient à rêver d'un vin possédant l'élégance du Chambolle au nez et la texture suave du Grand Echezeaux...

Domaine Jean Trapet P&F - Chambertin 2004
La robe est d'intensité moyenne aux reflets rubis. Le nez est sur les fruits rouges, les épices, la réglisse, et une petite pointe végétale qui signe le millésime, mais qui est loin d'être rédhibitoire. La bouche est fraîche, avec un beau volume et une longueur qui ne l'est pas moins, dans un style qui n'en impose pas, d'une grande finesse, même si le côté légèrement végétal se marque également en bouche. Au final, un vin qui offre beaucoup de plaisir, sans aucun doute un des meilleurs 2004 que j'ai eu l'occasion de goûter, mais un 2004 tout de même.

Barbeito - Madeira Verdelho 1981
Pour finir la soirée en beauté, ce très beau vin de Madère à la robe cuivre orangée, au superbe nez de fruits secs et de cacao, torréfié, et à la bouche riche, tant en sucre qu'en alcool, mais qui a su rester parfaitement équilibrée par la remarquable acidité qui lui évite toute lourdeur. Grande longueur, vraiment un très beau vin !

Il ne me reste plus qu'à remercier une fois encore nos hôtes ainsi que tous les participants à cette mémorable soirée.

Luc

Merci, encore, Luc, pour tes superbes commentaires

Didier et moi ne nous étions pas trompés en te faisant confiance...

Amitiés,
Thierry

bonjour,
merci pour ce récit de repas entre amis et pour les commentaires de dégustation, particulièrement ciselés par Luc= du bel ouvrage!
concernant le match lafon/coche dury il est vrai que les vins de JFCD "envoient" nettement plus mais j'apprécie la remarque de luc quand il précise que celà n'enlève rien au perrières de lafon= c'est un autre style de meursault beaucoup plus lascif présentant un poil "d'embonpoint" mais en même temps tendre et quand même très précis alors que les vins de coche sont d'une puissance phénoménale, larges, longs, tranchants ou traçants, écrasant tout sur leur passage et tellement séducteurs!
thierry , je serais ravi de connaitre la recette de terrine de raie aux lentilles car ça me parle vraiment(et me fait saliver!)
encore bravo
amitiés
bertrand

Superbes compte-rendus !

Quelle forme Didier !

Le domaine du Monteillet produit des vins élégants et racés que j'apprécie beaucoup... y compris en Condrieu qui ont une belle fraîcheur !

Jean-Philippe Durand

je serais ravi de connaître la recette de terrine de raie aux lentilles

Bertrand,

C'est Sophie qui réalise la terrine.
Cela semble très simple à observer .
Si j'ai bien regardé, elle cuit la raie dans un court bouillon, elle réduit le jus, elle rajoute une seule petite plaque de gélatine pour une terrine de 10-12 tranches (le cartilage de la raie apporte le reste du "liant"). elle place la raie épluchée dans la terrine sur un fond de lentilles (en boîte, le plus souvent), elle presse et laisse reposer au froid

C'est à réaliser la veille pour que cela prenne bien au réfrigérateur.
Pour notre dégustation, elle n'avait pas pu faire ainsi et avait réalisé le plat entre deux clients le midi. Résultat: le goût était identique mais la découpe moins esthétique

Cordialement,
Thierry

Cela semble très simple à observer .

J'aime beaucoup

Merci pour la recette

Benji

Thierry,
merci pour la recette que je vais mettre en application= en effet je pense que la raie doit donner pas mal de gelée du fait de son cartilage
à servir avec des câpres et un petit coulis de tomate fraiches à l'huile d'olive, rehaussé d'une pointe de tabasco(miam)
amitiés
bertrand

à servir avec des câpres et un petit coulis de tomate fraiches à l'huile d'olive

Excellente idée, Sophie fait parfois de même, elle utilise aussi une sauce tartare.
Mais avec les grands Bourgogne blancs, il était préférable de rester sobre sur l'accompagnement

Bien cordialement,
Thierry

Thierry, tu sais que mes débuts de semaine sont toujours chargés, pas pour le boulot mais pour les extras !

Encore une fois merci pour cette belle soirée, les bouteilles et les convives étaient de choix. Merci aussi à Sophie pour l’intendance solide.

J’ai vu que tu avais été contrarié pour le Clos Saint Denis, j’essayerai de te faire baisser la tension.

Le principal a été dit entre Thierry, Luc et Didier, je ne peux que donner quelques impressions supplémentaires mais sans répétitions.

L'Orée 1994 de Chapoutier, n’est pas un vin de dégustation mais un vin de repas. Autant il paraissait cout et fade comparé à l’Hermitage Blanc 1998 de J.L. Chave , autant il était supérieur avec le fois gras. Comme quoi ….
Il y a une trentaine d’année, lors d’un séminaire sur la dégustation au Château de D’Artigny avec Jacques Puisais, il nous avait fait exactement la même démonstration. 2 vins dégustés pour eux-mêmes d’abord, puis les mêmes vins en mangeant, le rapport de force était inversé. Bien sûr, nous étions avec des blancs de Loire.
Tout ça pour dire , qu’en mangeant, on n’a pas forcément besoin d’un monument pour se faire plaisir.
Des 2 Meursault, il est évident que le Meursault Caillerets 2000 de Coche-Dury, avait un supplément d’âme, je l’ai aussi préféré au Meursault Les Narvaux 1999 du Domaine d'Auvenay que nous avions goûté il y a un an. Sûrement dû à la différence entre les deux terroirs.
Même si je n’en ai plus, je ne parlerai pas du Clos Rougeard mais le Montrose 1986 tranchait avec le côté enrobé des Poyeux. Nous étions dans deux styles et deux époques différents. Vu sa fermeté, ce Montrose 1986 pourra encore tenir quelques années. Un peu dans le style des 70. Il serait intéressant de goûter les deux vins dans un même millésime ancien, je vais voir.
C’est amusant mais j’ai eu la même impression avec les deux vins suivants, deux écoles ou deux styles ou deux époques. Évidemment, la lutte était inégale face à cet Hermitage 1995 de J.L Chave , mais je lui ai trouvé des air de famille avec le Montrose, peut-être l'acidité. Ce Grandes Places 2005 de Domaine du Monteillet, n’est pas ridicule et le matin, la copine de Pierre, y avait trouvé un côté très poivré (poivre rose) et une superbe longueur. Je n’en dirai pas plus;)
Autre beau souvenir, le Chambolle-Musigny Premier Cru "les Cras" 2000 de G. Roumier, où nous sommes dans les beaux Pinots Noirs à maturité et dans l’excellence du terme.

Dommage que j’aie oublié mon appareil photo car les photographes se sont endormis.

Daniel

Merci, Daniel.

Pour le Clos Saint-Denis, le problème était surtout que je ne trouvais pas la seconde bouteille dans ma cave
J'espère que les photographes vont t'envoyer les clichés.

A demain soir,
Thierry

Superbe !
Merci...
Florent.

Les photographes se sont réveillés, enfin !!

Encore un immense merci pour cette excellente soirée, dont l'ambiance était aussi bonne que les mets et les vins.

C'est un privilège pour moi de pouvoir accéder (si jeune !) à ces flacons si rares.

Au vu de la grande qualité des commentaires qui me précèdent, je me contenterai de poster les images.

J'avais également shooté les verres, mais dans la mesure où je ne suis plus très sûr de l'ordre, je m'abstiens de les publier.

Le prochaine fois, je les poserai à côté de chaque bouteille.

Martin.

Les Granits 1997 de Chapoutier

M. Chapoutier - Hermitage de L'Orée 1994

Domaine Jean-Louis Chave - Hermitage blanc 1998

Domaine Jean-François Coche-Dury - Meursault Caillerets 2000

Domaine des Comtes Lafon - Meursault Perrières 2000

Clos Rougeard - Saumur Champigny Les Poyeux 2005

Château Montrose - Saint-Estèphe 1986

Domaine de Monteillet - Côte-Rôtie Les Grandes Places 2005

Domaine Jean-Louis Chave - Hermitage rouge 1995

Domaine Georges Roumier - Chambolle-Musigny Les Cras 2000

Dominique Laurent - Grand Echezeaux 2000

Domaine Jean Trapet P&F - Chambertin 2004

Barbeito - Madeira Verdelho 1981

Merci, Martin, pour ces illustrations

A tantôt,
Thierry

Bonjour Martin,

Je pensais que tu les avais ratées.
Heureusement qu'on n'est plus au temps de l'argentique mais c'est vrai que tu as un métier prenant
Encore merci, ce n'est pas mal.

Daniel

Pas mal du tout, Daniel

Amitiés,
Thierry