Tout d’abord, je souhaite une excellente année 2009 à tous les LPViens, pleine de belles quilles, « petites » et « grandes » à déguster entre amis …
Chaque année le réveillon est devenu pour nous et quelques amis l’occasion de se retrouver et de déguster un bon repas et quelques bons vins. Cette année nous nous retrouvons dans le Nord chez des amis. La composition du repas a été choisi de façon commune, tournant autour des produits de la mer puisque nous sommes au Touquet. Je me charge de la cuisine sauf pour les amuses bouche et les desserts.
Nous sommes 3 couples et avons décidé de ramener 2 bouteilles chacun que les autres dégusterons à l’aveugle ainsi que 3 bouteilles « d’achat communs » pour féter l’événement. Chaque couple a « positionné » ses bouteilles en fonction des plats.
Une photo avant le CR (fait de mémoire car sans notes au vu du contexte):
Amuses Bouches
Condrieu les Chaillets de l’Enfer 2005 puis Condrieu De Poncins 2007 de Villard et Méli Mélo de Tomates séchées et Crabe,
élaboré par 'Mme Aquablue'
Chaillets de l’Enfer (bu étiquette découverte): Ce condrieu est toujours d’une puissance aromatique importante, avec de beaux arômes classiques d’abricot et de pêche blanche au nez. La bouche suit, on a un beau gras et une belle longueur. J’ai bu à de nombreuses reprises cette cuvée de Vernay et je ne m’en lasse pas.. D’ailleurs j’ai toujours une incompréhension : je crois que je la préfère souvent au Coteau de Vernon (ne hurlez pas ..).
De Poncins (bu à l’aveugle pour les autres): 2 ème rencontre en 1 mois avec ce vin. C’est toujours la grande classe. Au nez c’est frais, des arômes d’amande et de fruits blancs très puissants. En bouche on a un équilibre incroyable pour un condrieu, grande vivacité, on croque dans le fruit et c’est long… 2008 est une belle année pour moi en vins ne serait ce parce que j’ai découvert ce flacon …
Jacquesson 1996 (bu étiquette découverte) et « Pommade » de Bécasse sur Toasts Grillés (préparé par un guigui le chasseur) :
Très belle découverte pour moi que ce Jacquesson : Très beau nez un peu truffé, des arômes de sous bois …. Les bulles sont légèrement agressives à l’ouverture (nous ne l’avions pas carafé) mais elles s’estompent à l’aération. En bouche, c’est fin, équilibré avec une grande fraicheur. Arômes de pomme verte (très agréables ceux là). Bonne longueur. J’ai beaucoup aimé ce vin dont j’attendais peut être moins.
Bollinger RD 85 et St Jacques Aux truffes du Lubéron sur fondue de Poireaux (bu à l’aveugle pour les autres et carafé):
La robe est d’une couleur affolante, d’un jaune brun magnifique. Le nez est sur les champignons (morille ?), la noix. Les bulles sont d’une finesse extrème, en bouche on a un champagne très vineux, mais avec une belle fraicheur en finale. Ce qui frappe ici, c’est la jeunesse de ce vin : on a pas du tout l’impression qu’il a plus de 20 ans. Ca me confirme dans le fait que ces champagnes ont une aptitude au vieillissement très importante. L’accord avec le plat est magique, d’autant que j’y ai intégré beaucoup de truffes.
Très bon vin mais j’avais gardé un meilleur souvenir du 88 dégusté l’an dernier au réveillon
Meursault 2002 des Comtes Lafon (dégusté à l’aveugle pour moi et non carafé par manque de carafe ) et Vol au Vent aux Grenouilles, Ecrevisses et Girolles :
1ere rencontre avec un vin des Comtes Lafon pour moi. Robe très claire et limpide. Nez assez peu expressif, minéral et « peu typé chardonnay Meursault : pas de brioche, de coté beurré, on est plutôt sur les agrumes, un coté assez vif.
Bouche: c’est tendu, minéral mais cela manque de persistance aromatique, longueur moyenne.
Je suis passé un peu à coté de ce vin, je pense que le non carafage ne l’a pas du tout aidé. D’autres ont cependant plus aimé ce vin que moi.. A revoir carafé pour ma part..
Clos des Papes Blanc 2006 puis Gewurtz VT Furstentum 2000 de Weinbach (tous 2 à l’aveugle pour moi, le Gewurtz est carafé) et Turbot sur sa Vinaigrette d’Agrumes et asperges :
Clos des Papes : Nez assez expressif, sur des arômes miellés et de fleurs blanches. En bouche c’est assez gras, bien équilibré mais avec un peu de manque de puissance aromatique à mon gout. Un des vins qui m’a le moins marqué de la soirée.
Gewurtz : Je n’ai que peu de repères sur cette appellation mais ouffff, que ce vin m’a fait plaisir. Robe Or intense. Au nez c’est immense ; avec des arômes de rose et de litchi énormes (j’ai mis le nez une seconde dans le verre et ai dit gewurtz) puis à l’aération on glisse sur des arômes d’agrumes, de pomelos… En bouche on est sur la mangue, les fruits de la passion. C’est gras, puissant mais la pointe d’acidité est là pour relever l’équilibre du vin est la longueur est exceptionnelle.
Très grand vin pour moi. Grande découverte !!!
(on en laisse un peu pour le lendemain : il perdra en intensité…)
Beaucastel 1997 (non carafé bu à l’aveugle pour les autres) puis Cantemerle 1999 (carafé et bu à l’aveugle pour moi) et Fromages:
Beaucastel 1997 : 3ème rencontre en 3 mois avec ce vin : ben il faut le dire : c’est toujours aussi bon !!! Robe évoluée sur la brique, le rouge brun. Au nez c’est très aromatique : odeur de cuir, de gibier mais aussi de griottes, d’épices. En bouche on retrouve le coté fruits rouges, mais on a un coté menthol qui donne de la fraicheur au vin. C’est très équilibré et la longueur est bonne. Quelle belle bouteille pour moi : cette fois ci je n’en ai plus en cave . Je crois que je vais essayer d’en retrouver..
Cantemerle 1999 (enfin un Bordeaux diront certains) : Je ne bois presque plus de bordeaux, c’est donc l’occasion :
Au nez on a un coté fruits rouges, cassis, le boisé est bien fondu. En bouche les arômes ont un peu évolués, l’équilibre est bon, c’est bien fait. Bon bordeaux pour moi.
Vin de Table Domaine du Trapadis Les (VT 100% Grenache) sur Buche Framboise Passion Coco et Buche Pain d’épices Chocolat (bu à l’aveugle pour les autres)/
Je tenais absolument à leur faire gouter ce vin (guillaume qui l’avait déjà gouté chez moi l’a reconnu cependant assez vite) :
ce vin est une bombe, le nez est sur les fruits rouges, le cassis, en bouche on retrouve ces notes de façon "extrème", l’équilibre est pourtant magistral et on croque dans le fruit (à tel point qu’un de mes amis est persuadé que le vin est « trafiqué », ce que je ne pense absolument pas évidemment). La longueur est superlative…
Mon tiercé de la soirée: Beaucastel 1997, Gewurtztraminer Furstentum 2000 et Les Ponchonnières.
Je suis toujours aussi impatient de ces moments, partagés avec ma femme et des amis chers : le souvenir de ceux ci m’accompagnera pendant longtemps, je le sais et c’est en pensant à renouveler des instants comme ceux-ci que je me dis que la vie est belle !!.
Je suis certain que vous aussi, vous en partagerez beaucoup en 2009 et dans les années qui viennent et je nous souhaite d’en vivre encore beaucoup d’autre !!! J’espère aussi que cette année me donnera l’occasion de croiser différents intervenants LPV, que je serai ravi de rencontrer en « chair et en os » , pour partager quelques flacons..
Arnaud Seigneurgens