5 vins lors de ce repas.
2 champagnes :
Appéritif - Duval-Leroy Brut 2002
J'adore ce vin, grande harmonie,un style très aérien, tout en dentelle. Un vin vif,droit, pur,minéral mais très harmonieux où les arômes se lâchent sereinement. Parfait sur l'appéritif. Il laisse la bouche propre, briefée pour être prête à bondir sur les vins qui suivent.
A noter qu'au début, ce vin à laisser les dégustateurs indifférents puis de gorgée en gorgée, sans que je dise un seul mot sur ce champagne, les uns à la suite des autres, ils l'ont apprécié. C'est le propre des vins digestes, élagants mais réussis.
Puis Bollinger Cuvée spéciale sur le foie gras mi-cuit.
Rapidement : Un vin plus puissant mais que j'ai trouvé contracté. J'aurais dû l'ouvrir le matin afin qu'il se compléxifie.
le lendemain, une merveille. Il s'est légèrement oxydé, largement compléxifié, il a gagné en vinosité. j'ai retrouvé là le style Bollinger.
Pour la suite, 2 rouges sur des côtes de boeuf ( saisies à la poêle 5 minutes puis mises au four : excellent mode de cuisson ) :
Cos d'estournel 1989.
Parker 89 – Guide des vins de France 1997
Franck Dubourdieu 97 ( 2005-2030 ) – Les Grands Bordeaux – 2000
RVF 4,5 étoiles Charme et caractère, grande race, finesse considérable ( 1998-2010 ) – Petit guide d’achat datant de 1996.
A la dégustation ( vin non carafé, ouvert sur le moment ) : Robe assez jeune malgré quelques reflets légèrement orangés ; Un vin aux arômes discrets tant au nez qu’en bouche mais que l’on perçoit purs, nets, fruités et épicés. On sent une superbe complexité, hélas encore bien timide. En bouche le vin est d’une finesse considérable au niveau de la structure et du toucher. La longueur est bonne.
Je trouve que le commentaire de la RVF correspond bien à cette bouteille, par contre sur la période d’apogée, je dirais désormais : à boire à partir de 2015/2020 et jusqu’en 2100 avec la méthode Audouze.
Clos l’escandil 96 : C’est un peu l’anti-Cos tout en restant dans la catégorie des très bons vins : Robe sombre, assez jeune. Lui, il lâche ses arômes avec brio, arômes typiques des excellents minervois : fruits noirs, épices, cuir, léger viandé . Un très bel équilibre sur une fraîcheur vraiment remarquable. Très belle longueur. Il possède un toucher relativement rustique qui se remarque d’autant plus qu’il passe après le Cos au toucher magique, ses tanins apparaissant bien plus grossiers.
Voilà donc un excellent vin du Languedoc de 13 ans d’âge, toujours debout ( le fond de la bouteille n’a pas bougé sur 2 jours ! ) et qui procure un grand plaisir sur une belle complexité.
Puis sur la bûche : un Jerez ou Porto 1927, j'sais plus, qu'importe, j'aurais mieux fait de prendre une fraise tagada plutôt que de boire une gorgée de ce vin vulgaire, plein de sucre. J'ai sur le coup eu une pensée nostalgique pour la cuvée Charles Dupuy du Domaine Mas Amiel et son équilibre magistral.
Jmm