Je ne suis que consommateur et non producteur et je m'interroge. Comment le vigneron peut-il intervenir et à quel moment pour que son vin s'exprime au mieux. On a parlé des rendements, de la date favorable des vendanges, du travail à la vigne en amont, etc... Mais dans les vinifications, n'y a-t-il pas un moment où certains interviennent ou justement n'interviennent pas pour que le vin exprime ce qu'il veut qu'il exprime.
On entend souvent que le vin exprime son terroir. Qu'est ce que cela veut dire?
J'entends parfois des préférences aux vins qui expriment de la minéralité, plutôt qu'un fruité flatteur. Y a-t-il primauté à vos yeux?
Quels sont les procédés employés par les uns et les autres qui permettent justement de telles expressions?
Encore tant de questions sans réponse.
Dans l'esprit du post de Jerome, je suis effectivement de ceux qui sont interesses de connaitre ce qui pousse un vigneron a prendre telle ou telle decision.
Fermentation malolactique ou blocage avant ?
Filtrer ou ne pas filter le vin ? Pourquoi ?
Pigeonnage ou autre methode ?
Ce sont souvent les petits details qui font la difference, et je pense que ceux-la en font partie.
Souvent dans la presse, on lit des commentaires elogieux sur des methodes qui sont oppposees (par exemple le filtrage), ce qui donne l'impression (probablement justifieee) qu'il n'y a pas de "noir" et "blanc" clairement definis, mais une adaptation et un suivi permanent qui dicteront sir le vin sera de qualite ou s'il sera quelconque.
Rentre-t-on dans la "magie du vigneron" avec cette rubrique ?
Concernant l'absence de filtrage, je suis d'accord.
Ce procédé peut convenir à certains cépages mais pas à tous. Ainsi, M-T Chappaz me disait qu'il n'était pas concevable de ne pas filtrer l'humagne rouge tant ce cépage contenait de lies et de matière brute.
Chaque cépage, en fonction des régions où il est produit, demande des techniques qui lui sont appropriées.
Je ne crois pas aux généralisations en matière d'innovations techniques mais aux solutions adaptées et ponctuelles. Je pense par ailleurs, qu'il faut aussi rester attaché à une certaine tradition et une certaine typicité.
En fait je m'étais posé cette question en me rappelant une phrase de Henrik au sujet d'un vin que nous dégustion: "il ne faut pas confondre laisser faire et laisser aller".
Le vinificateur maîtrise-t-il tant que ça et si oui, de quelle façon?
Je me rappelle ma surprise quand j'avais vu un reportage sur le temps des vendanges à Lynch Bages; on voyait la vendange qui arrivait dans des grosses bennes de tracteur, et le raisin tiré au croc à quatre dents!
Moi qui pensais aux caissettes et aux petites mains expertes! N'y a-t-il pas un peu de bluff, voilà ma question?