Geoffroy
Les américains achètent du Bourgogne depuis bien avant les années 60, ils n'ont jamais empêché quiconque d' acheter!!! On peut aussi voir cela dans d'autres vignobles en France. Les vignerons regrettent que les français se manifestent bien après les Japonais, les Belges, les Anglais ou les américains. Mais bon on s'éloigne du message initial de Didier. Les GC bourguignons sont désormais installés dans la sphère des produits de luxe. Ils ont toujours été chers mais maintenant les prix sont extravagants et hors de portée de beaucoup d'amateurs . On peut le déplorer amèrement et y voir une sinistre évolution de l' emprise de l' argent cela n'y changera rien
Bonne soirée
R

On peut le déplorer amèrement et y voir une sinistre évolution de l' emprise de l' argent cela n'y changera rien


Un vigneron, et c'est encore plus vrai quand il est de renom, bourguignon qui se voit réclamer par les consommateurs de façon permanente et régulière toujours les étiquettes "stars" au détriment souvent des crus plus basiques, finit toujours par monter ses prix.
Puisque, qu'il les vende pas cher ou très cher, la demande ne cesse d'augmenter, alors autant en profiter. Offre et demande ...
Et j'oserais même dire que plus c'est cher plus le client a confiance et imagine que c'est meilleur que le voisin qui vend le même cru 30% moins cher. Mettez deux Clos de la Roche l'un a coté de l'autre; un a 30€ et un autre a 100€ et je peux vous garantir que celui a 30 engendrera de la méfiance, voire des idées préconçus envers un "tel cru si peu cher".
Certains domaines encore abordable mettent souvent une condition a la vente de GC, celle de prendre d'autres vins en parallèle. et ils ont parfaitement raison!
Les prix baisseront quand le demande baissera, y pas a chercher de midi a quatorze heure. En souhaitant que ce ne soit pas une catastrophe plus grave qui mette un terme a cet effet spéculatif.

L'état d'esprit de nombreux vignerons bourguignons est de repousser les limites de la qualité et participe d'un savoir-faire exceptionnel, fait d'expérimentations pour une recherche raffinée du goût primant sur le rendement.
J'ai du mal à comprendre ce qui légitimerait une limitation ou une régulation des prix pour ces vins. Qu'est-ce que la morale aurait à voir avec ça, franchement? Sinon que l'on m'explique en quoi ce serait moins bête que de balancer une SAF qui vendrait le vin estampillé grand cru précisément X20 le prix de la cuvée la villageoise, et fini l'export.
Certainement ces vins perdent spontanéité et simplicité dans leur façon d'être consommés et le prix d'achat la raréfie d'autant.
Mais c'est le vin qui est rare et reconnu comme tel à travers son prix. C'est le cas de beaucoup de produits d'alimentation exceptionnels : viandes, champignons, poissons, crustacés et j'en oublie. Aujourd'hui où la qualité résiste tant bien que mal aux menaces de nivellement par le bas et de labels abscons, le vin à la particularité de tenir son rang par le mythe gastronomique qu'il incarne et l'étiquetage longuement mûri par sa renaissance historique en appelations d'origine contrôlée.
J'enfonce des portes ouvertes.

Voilà un débat passionnant auquel malheureusement je n'aurai aucun élément à apporter du fait de ma méconnaissance du sujet. Pourquoi poster alors? Peut-être parce que mon ignorance découle de ce qui est traité ici. Le prix notamment. Surtout. Cela fait maintenant une grosse dizaine d'années que je m'intéresse sérieusement au vin. J'ai basculé dans cet univers en commençant par le Languedoc-Roussillon, le Gaillac et le Rhône. Petit à petit, rencontres après rencontres, lecture après lecture, mes horizons se sont diversifiés. J'ai encavé un peu de tout. Mais je suis toujours embêté quand je dois accorder un plat qui va avec le pinot. Parce que j'en ai peu en cave. J'ai pourtant écumé les cavistes alentours, salons et même foires aux vins. Mais je me suis fixé un seuil symbolique dans mes achats: 15 euros. 20 euros si c'est vraiment très bon. Plus ma passion grandit, plus j'ai de mal à respecter ce principe, mais je trouve que j'y arrive pas mal. Sauf que du coup, je n'achète que peu de bourgogne (en rouge seulement, car en blanc, je m'y retrouve mieux!). J'ai encavé chez Lamy-Pillot un joli petit pinot en bourgogne "générique" qui a malheureusement augmenté (à plus de 10 euros, vin gouleyant ou de copains ne me suffit plus), chez Parigot (Savigny et HCB, le plus convaincant pour moi!), chez Vaudoisey-Creusefond (Pommard). J'ai dégusté chez Naudin-Ferrand, Bruno Clair, Simon Bize, Domaine de l'Arlot (Miam!) et les grosses maisons (Chanson, Faiveley, Jadot). Et le résultat est là. Je suis laissé/ je reste sur le bord du chemin. J'ai beaucoup aimé Arlot, j'en encaverai sans doute, en regrettant que cela me coûte deux enclos de la Terrasse d'Elise, ou trois clos des immortelles par exemple. Je sais que certains, Michel notamment, trouvent de bons rapports qualité/prix en Bourgogne. Ce n'est pas mon cas, malheureusement. Ce n'est pas faute d'essayer, mais chaque tentative est contre-productrice, me confortant, m'inconfortant plutôt, dans ma position. Du coup, je me tourne vers le Beaujolais, la Loire, et le cinsault et Carrel en Languedoc pour trouver mon bonheur. Bizarrement, en blanc, c'est l'inverse, la Bourgogne est la région la plus présente dans ma cave: Chablis (N. Fèvre, Pico, Billaud-Simon...), Pouilly (Trouillet, Thibert...), Mâcon(Rey). Comme si la sagesse chablisienne servait de garde-fou à toute velleité inflationniste?
Cordialement
Lucas

Lucas,
N.Fevre, Pico, Billaud Simon sont loins d'être les moins chers à Chablis mais la qualité y est.
On reste encore loin de la Côte de Beaune sur les prix(sauf les GC de Billaud Simon) .
Stéphane

C'est ce que je voulais faire comprendre: sans être un spécialiste, j'arrive à trouver à moins de 20 euros des blancs qui me plaisent assez facilement. Alors qu'en rouge...

On peut chercher trente six mille raisons à cette inflation, une règle n'en demeure pas moins incontournable : ceux qui sont prêts à débourser le plus sont les plus exposés au cynisme des autres.

Il serait vraiment bien d'arrêter cette idolatrie de la Bourgogne. Comme toutes les autres régions de France, il y a des très grands vins, d'excellents vins et des vins simples, "de tous les jours". Apparemment on a du mal à admettre l'existence de cette dernière catégorie sur LPV.
Il y a bien sûr aussi des daubes incontestables.
Personnellement je m'intéresse aux trois premières catégories de bourgogne et je n'espère pas le Pied Suprême lorsque j'ouvre une bouteille de pinot noir. C'est sans doute pour ces raisons que j'ai du mal à comprendre le post de Didier et certains posts subséquents.

En ce qui me concerne, Michel, aucune idolatrie, tout au plus une défiance causée par de trop nombreuses déceptions. D'ailleurs la référence la plus présente dans ma cave est une côte chalonnaise de Goubard, un vin à 5 euros et quelques. Un vin simple au juste prix. Acheté en FAV, c'est un comble ! Moi, je suis preneur de tout vin, quelque soit sa catégorie. Jusqu'à 8-9 euros pour les vins simples, 15 pour les très bons et 20 pour les excellents (avec une marge de manœuvre tout de même !).

Il me semble simplement que les prix de la bourgogne vont encore augmentés pendant les années qui viennent pour simplement 2 raisons principal.
La première étant une demande énorme de plus en plus conséquente ou les acheteurs n ont pas de soucis de prix et de rpq.
La seconde face à cette demande énorme les domaines en profitent car c est le principe d une entreprise.

Une troisième déjà évoquée : des demi récoltes, voire bien pire.

Côte de Nuit schizophrène ?

Hausse très modérée des prix dans certains Domaines pour leur 2018 versus hyperinflation galopante pour d'autres.

Les Amoureuses de Roumier par exemple, passent de 400 € à 1000€ départ Domaine.

D'autres Domaines moins médiatisés, comme Gérard Mugneret par exemple, laissent aussi exploser leur tarifs.
Un Domaine, qui fait très bon comme Rossignol-Trapet se contente d'une augmentation de 5-9%, d'autres encore laissent les tarifs à plat.

Explication ?

claudius écrit: Côte de Nuit schizophrène ?
(...) Explication ?

Pour les footballeurs pros (basketteurs US, golfeurs, tennisman), qui stockent pour leurs vieux jours.

Et chez certains, notons une baisse de prix.
Vosne Suchot chez Confuron-Cotetidot, millésime 2016, 68€. Millésime 2017, 65€.
Pas d'augmentation sur les villages et sur les GC...

Pour rappel, le domaine Joseph Voillot à Volnay (certes en Côte de Beaune ) avait baissé ses prix sur 2017 et ceux ci devraient rester inchangés sur 2018.

Cordialement,

Hervé

claudius écrit: Un Domaine, qui fait très bon comme Rossignol-Trapet se contente d'une augmentation de 5-9%, d'autres encore laissent les tarifs à plat.

Modéré, vraiment ?

Si seulement mon traitement de fonctionnaire pouvait augmenter de 5 à 9 %...

Vougeot écrit: Si seulement mon traitement de fonctionnaire pouvait augmenter de 5 à 9 %...

5 à 9% l'an, sûr que tu ne voudrais même plus arrêter à 67 ans...

jlj

"Un Domaine, qui fait très bon comme Rossignol-Trapet se contente d'une augmentation de 5-9%..."

C'est une certaine conception de la modération ! de celle "qui nuit gravement à la consommation" de l'amateur aux moyens limités.

Gérard

Vougeot écrit: Si seulement mon traitement de fonctionnaire pouvait augmenter de 5 à 9 %...

Malheureusement tu peux enlever les pourcentages Vincent et terminer ta phrase après "augmenter"

Médéric

Vougeot écrit: Si seulement mon traitement de fonctionnaire pouvait augmenter de 5 à 9 %...

Il suffit d'arrêter d'être fonctionnaire et de devenir vigneron célèbre en Côtes de Nuits

pierrat écrit:

Vougeot écrit: Si seulement mon traitement de fonctionnaire pouvait augmenter de 5 à 9 %...

Il suffit d'arrêter d'être fonctionnaire et de devenir vigneron célèbre en Côtes de Nuits

C'est une idée. Mais comment faire pour s'installer, au prix actuel du foncier ?

Tu touches du doigt l'une des justifications défendables de la hausse des prix. Car le foncier a un impact sur les coûts et sur la transmission

pierrat écrit: Tu touches du doigt l'une des justifications défendables de la hausse des prix. Car le foncier a un impact sur les coûts et sur la transmission

On ne sait pas bien si c'est la poule ou l'oeuf, mais on est certains que ces derniers sont en or...

Et inversement, le foncier augmente car les prix augmentant cela attire des convoitises. Il s'agit d'une spirale infernale.

L'augmentation du foncier est certainement principalement due au fait que seule un petit territoire offre ces vins que le monde entier s'arrache

Vous avez raison, augmentation "modérée" de 5-9%, c'est l'effet de la relativité ...
Cela semble peu comparé aux + 150% de Roumier ou aux + 100% de Gerard Mugneret sur les 1ers crus.

Maintenant personne ne répond à la question:

Indépendament de la notoriété du Domaine, il y a soit baisse de prix, soit un prix constant, soit une augmentation, voire une hyperinflation de 50% - 100% - 150% .

Que se passe-t-il ?

Pour pièce jointe au dossier...


www.liv-ex.com/2020/...


*Sylvain va pas aimer l'info sur Harmand-Geoffroy...

Il se passe tout simplement qu'il n'y a aucune règle et que les vignerons n'ont pas tous le même rapport avec l'argent ou la notoriété.

Pour Harmand-Geoffroy, on parle seulement du Mazis j'imagine, parce que les cuvées villages n'ont pas décollé aussi fortement.

Il faut d'ailleurs différencier ceux qui pètent les plombs sur toute la gamme et ceux qui ne font flamber que leur cuvée phare.

Pour revenir sur Philippe Harmand, je ne remercie pas le magazine qui l'a élu vigneron de l'année.
C'était mérité mais il ne fallait pas l'ébruiter