et c'est avant tout une histoire de goût, c'est spécial les arômes tertiaires

moi la boîte à cigare et la truffe 

DE 16 à 77 ans.

Kanon écrit:

et c'est avant tout une histoire de goût, c'est spécial les arômes tertiaires

moi la boîte à cigare et la truffe 

Mais alors pourquoi acheter des Bordeaux ai-je envie de dire ?
Et puis la truffe n'est pas si fréquente que ça, malheureusement ! 
 

A quel âge buvez-vous vos Bordeaux ?

Avec un an de plus chaque année, de plus en plus tard.
Ça doit être pour ça que la réponse de Jean-Paul B laisse encore un peu d'espoir, avant d'être définitivement plus liquide que le contenu de mes bouteilles.

starbuck écrit:

Kanon écrit:

et c'est avant tout une histoire de goût, c'est spécial les arômes tertiaires

moi la boîte à cigare et la truffe 

Mais alors pourquoi acheter des Bordeaux ai-je envie de dire ?

 

Hmmm je ne sais pas si il faut vraiment simplifier (à mon humble avis hein, sans reproche) le débat vers ça. De dire que la plupart des Bordeaux et en particulier les GCC ne révèlent leur plein potentiel (et donc justifient leur prix si je traduis bien le propos de certains ici) qu'à la garde c'est une chose, de dire qu'il n'y a aucun sens à y rechercher du plaisir hors de ces conditions (si je grossis le trait) c'en est une autre.

Pour moi le piège, c'est de tomber dans la période de fermeture où là il n'y a personne qui est content, ni ceux qui recherchent de la démonstrativité explosive, ni ceux qui recherchent la complexité apaisée. Mais en prime jeunesse, dans l'année qui suit la mise, certains Bordeaux à très bon pédigree offrent déjà énormément de plaisir à certains dégustateurs, du moins à en lire certains. Est-ce que c'est à son optimum de complexité, peut-être pas, mais est-ce qu'il y a moyen de prendre son pied, visiblement oui. Je me rappelle par exemple de toute l'équipe Bettane-Desseauve qui bouteille après bouteille se sont extasiés sur LLC 2019 ou Figeac 2019, en échantillons primeurs mais également après la mise. Pourtant pas des crus qu'on s'imagine pouvoir approcher aussi jeune. Et même sur LPV, les fils de dégustation des Bordeaux 2019 et 2020 en bouteilles ont bien montré que parfois (pas tout le temps, ne me faites pas dire ce que j'ai pas dit), ça fait mouche !

Jean-Paul B. écrit:

DE 16 à 77 ans. 

On peut commencer plus tôt... Dès 7 ans, paraît-il  !
Après 77 ans, c’est tintin ...

7, j'avais pas osé.

Concernant les Bordeaux juste après la mise, j'ai plus l'impression de lire des CR pleins de promesses qu'un réel plaisir sur l'instant.

Ceci dit, comme toujours la vérité est dans le verre donc le meilleur moyen de savoir si les Bordeaux Youpala sont à son goût reste encore de déboucher des 2018, 2019 et 2020 pour voir.

De mon côté j'aime les boires jeunes et vieux. Enfin jeune, surtout depuis les 2018, 2019 et 2020 il ya quand même un réel plaisirs sur la plupart des quilles. Cela m'a presque motivé à retourné jeter un œil en FAV pour tester quelques 2021.

Pour les vieux, un souvenir encore frais de l'année passée et d'une horizontale de 1975 assez exceptionnel. Mais également de mauvais souvenir de certains 1988 entre autres.

Comme tu dis très bien, cela reste assez personnel en fonction de ses goûts..

depuis le 10 août dernier, à 58 ans.

Cette histoire de boire en jeunesse, au milieu, à la fin est dépendante aussi de l'aspect financier de chacun et c'est comme ça.

Entre un amateur qui a 12 Mouton et un amateur qui en a 1, l'approche, sauf exception, sera différente.

Moi, si j'en ai qu'une, j'attends 25 ans mini.
Si j'en ai 6, j'en ouvre avant.
Si j'en ai 12, en ouvrir une très jeune, me dérangera pas.

Ce point financier totalement secondaire est souvent premier.

 

Question intéressante et voici mon ressenti:

1. Je bois toujours 1 bouteille lors de la réception du millésime (acheté en primeurs pour avoir des flacons/caisses adaptées et pas m'emmerder après). Je trouve que le Bordeaux dans sa prime jeunesse est assez génial à boire car séducteur, avec beaucoup d'expression, un boisé appuyé, même si rien est en place, c'est de la gourmandise pure. Du point de vue de l'exercice intellectuel, j'aime du coup comparer les millésimes au fur et à mesure (voir CR) et comprendre les différences de millésimes "au même stade".
2. Chaque fois que j'ouvre une bouteille avant 15-20 ans, je trouve le bordeaux ennuyant. Et je pèse mes mots: cela peut être bien fait, avec du potentiel et tout le tralala mais c'est chiant. Mais lors de nos dégustation à l'aveugle, j'ai quelques contre-exemples évidemment...
3. une fois le Bordeaux arrivé entre fruit et tertiaire, là je commence à trouver cela génial car tant au nez qu'en bouche, la complexité est au rendez-vous et on se trouve face à autre chose (la syrah ayant un pouvoir de transformation encore plus grand). et c'est pour ça que je continue à acheter des Bordeaux.

@+
Jerkke
 

Alors effectivement, au moment des primeurs (et mieux encore, 2-3 mois avant à condition d'avoir ses entrées); les vins peuvent être magnifiques car l'élevage en barrique n'a pas pris le dessus. 

Ca ne m'a pas rendu millionaire d'écrire deux livres sur le Bordelais, mais ça valait le coup de le faire rien que pour avoir la chance de déguster un pur cabernet sauvignon de la meilleure parcelle de graves de Margaux, un cabernet-franc d'Ausone ou un petit verdot de Palmer (sans le filtre du bois, en plus). Ces vins sont à un niveau exceptionnel, et mériteraient d'être élevés à part, en amphore, pour préserver leur pureté originelle (je n'ose imaginer le prix de vente  ). 

En juillet 2004, j'avais eu l'occasion de déguster Montrose 2003 et Latour 2003, les deux 100/100 du millésime. Les vins étaient vraiment extraordinaires. J'ai eu l'occasion de les reboire tous les deux. Je n'ai pas retrouvé la magie de départ.