Je lis dans les commentaires de dégustation du guide Hachette que tel vin a une odeur de zan. J'ai beau chercher, je ne trouve cette chinoiserie nulle part. Quelqu'un peut-il m'éclairer?(eee)

Cela m'avait frappé dans une dégustation d'un Pantelleria. Vraiment étonnant: au milieu des notes classiques de muscat, il y avait du cachou.
Je crois que Zan était le nom d'une confiserie, une marque, passée, comme d'autres dans le langage courant, mais je n'en suis pas sûr.

Daniel,

Le Zan est le nom de marque de plaques de réglisse trés concentrée, je pense qu'elles existent toujours on les trouvait généralement dans les Tabac sous différents parfums entre autre menthe ( vert) et surtout violette ( paquet violet ) délicieux. Mais il faut aimer la réglisse forte.

Sophie.

Je déteste (jjj)…………… les Cachou aussi, d'ailleurs

mais c'est bien cela : des petites plaques fines … (enfin au niveau de l'épaisseur…parce qu'en bouche ce n'est pas la finesse qui me vient à  l'esprit)

On en revient aux goûts personnels : quand certains se réjouissent de trouver du Zan dans un vin … cela me fait fuir (quoiqu'un côté "réglisse" très léger… mais léger). Quand je me réjouis des notes minérales sur un Kastelberg ou un Rosacker, d'autres ont l'impression de faire le plein de leur voiture !?!?

Grand merci pour toute votre science. Mais s'ils s'étaient contentés de parler d'odeur de réglisse ça n'aurait fait de mal à  personne et tout le monde aurait compris.

Oui Daniel, mais l'arôme du zan est assez particulier pour de la réglisse, bien plus puissant et persistant.

Ah mais si on comprenait tout ce qu'il disent, on se rendrait mieux compte que parfois ils disent n'importe quoi !

depuis un moment que je commence à  comprendre tout ce que tu dis.(bbb)

J'associe le zan aux notes de réglisse anisé.
J'ai l'impression que ces notes de zan sont provoqués par l'association des sucres (ou glycérol et dérivés dans les rouges) et de l'élevage en fût neuf (polyphénols du bois ?), puisqu'on retrouve souvent cet arôme dans les liquoreux ou certains rouges très mûrs élevés dans des fûts neufs. Ai-je tort ? (jjj)

Plus généralement les guides sont obligés de renouveler leur vocabulaire pour ne pas lasser le lecteur… si vous trouvez 300 fois réglisse dans le guide Hachette … ça lasse !!

Cela ne me choque vraiment pas !

En tout cas, je viens de comprendre la notation Parker: Un grand vin obtient toujours zan/zan!

(aaa)

(bbb) (bbb) (bbb)

P'tiPhilou,
sur les liquoreux, le sucre et le bois évoquent pour moi la figue sèche au travers des autres notes fruitées.
Sans doute en va-t-il de même pour les notes anisées réglissées qui peuvent rappeler le zan. Ceci dit, il ne faut pas oublier l'environnement végétal proche des vignes.
Ces notes anisées, nous les connaissons bien ici. Une récente discussion avec Plageoles fut à  ce titre intéressante. Lui de rappeler que la région produisait autrefois de la badiane, plante aux racines très profondes, et moi de souligner que le secteur est producteur de fenouil qui sert aux distilleries d'alcools anisés. La campagne environnante embaume ( ou empeste) l'anis au même moment que les vendanges.
Une étude de la cave coopérative de Roquebrun, au sujet des arômes de garrigue dans les vins du languedoc montre que les mollécules aromatiques libérées sous forme de hâle pour se protéger des fortes insolations pouvaient se redéposer sur la pruine du raisin et communiquer les arômes au vin.
On peut faire le même constat avec l'eucalyptus au Chili.

Donc à  Thann le Rangen bénéficie des effluves de …… l'usine Rhône-Poulenc de Thann (eee)

Sans trop regarder les autres messages, et pour en avoir parlé récemment :
zan, réglisse proche a priori en spectre aromatique de la violette (vins rouges comme vins blancs).
typiquement : syrah à  cornas, négrette à  Fronton, voire viognier à  condrieu

tout à  fait exact. Je rencontre souvent cette note de zan sur les frontons. Vincent, ce n'est pas pour t'embêter, mais la réglisse est une chose, et le zan en est une autre!(bbb)

Evidemment le Zan c'est un "mélange" il n'ya pas que la réglisse (mais quand je mets un Zan ou un Cachou dans la bouche je recrache immédiatemment et je vais me rincer la bouche au robinet le plus proche… alors j'ai du mal à  définir le Zan*)

Pourtant je ne dédaigne pas les Cornas… ou Fronton, même si je n'y ai encore pas trouvé un intérêt approchant celui de Cornas ! Ca viendra…

* disons même que là  ou il y a du Zan il n'y a pas de plaisir (jjj)

Pour avoir été une grosse consommatrice de zan à  la violette enfant, c'est vraiment pour moi une référence aromatique et j'ai souvent la sensation de le retrouver dans certain vin; et quand je le trouve mes pensées vont directement à  la syrah, mais je pensais que c'était typique des Syrah du Languedoc alors que ce serai plutot celles de Cornas. Peut-être que celà  signe les bonnes Syrah du Languedoc (bbb)

Sophie.

Une de mes connaissances qui fabriquait son "pastis" avec des extraits et de l'alcool faisait infuser de la réglisse voir du zan nature (plusieurs parfums de disponibles effectivement) au fond de la bouteille pour lui donner plus de complexité dans le goût.

Est-ce la même pratique dans le vin (jjj).

Non, bien sur je plaisante (aaa), quoi c'est pas très amusant? (eee), plus sérieusement je dirais comme Sophie que l'on rencontre souvent dans les syrah languedociennes concentrées et élevées en barriques ces arômes que personnellement j'aime beaucoup.

Fabien

Récemment j'ai retrouvé cette famille arômatique dans Sylla 2001 (Syrah donc et Languedoc… mais certains avaient commencé par imaginer Cornas)

Cela ne m'a pas fait tilt sur sylla 2001. J'ai surtout noté la truffe et l'olive noire, très intéressant d'ailleurs parce qu'au bout de 24 heures d'aération, les deux arômes étaient fondus si bien que l'on pouvait se demander s'il n'étaient pas finalement assez proche.