les grandes bt et les bt avec des défauts

les grandes bt parfaites, ne rien manger avec

les bt avec petits défauts, accorder un plat qui gommera ces petites irrégularités

Claude,

Voici un avis qui, je pense , est volontairement tranché pour ouvrir le débat.
J'interviens donc...
La grande bouteille, après l'avoir goûtée pour elle-même, peut être également sublimée par la table.
Puisque je suis en ce moment marqué par un accord parfait, je cite une de ces rencontres qui m'a marqué:
Rayas 78 + Lièvre à  la Royale de Seguin (Le Pressoir - Paris 12ème)

Amitiés,
Thierry

C'est vrai que l'on dit qu'un léger défaut d'un vin, mais je préfère dire léger déséquilibre, qui fait que le vin est bon, mais pas grand peut rebondir à  table et donner la réponse à  un plat.

Pour les grandes bouteilles, je me demande si je n'aurais pas tendance à  vouloir les apprécier avec la plus grande simplicité culinaire, reléguer la nourriture au second plan, pour mieux en apprécier la grandeur. D'abord parce que les occasions ne sont pas si nombreuses et ensuite parce que cela s'inscrit dans une démarche d'ammateur de vin plus que de gastronomie. J'aime la très bonne cuisine, mais ma passion c'est le vin.

Comme le disait Grand Père... mieux vaut boire un vin tout seul, sans manger, que manger sans boire de vin.

Je suis entièrement d'accord avec Jérôme (Une fois de plus). Rien à  ajouter.,

cordialement

Yves

Et bien moi je ne suis pas d'accord avec Jérôme parce que défaut et déséquilibre ne signifie pas la même chose.

Défaut : 1°/ toute maladie, toute altération et, en général, toute anomalie qui rendent un vin désagréable (petit ou grand désagrément) tant à  l'olfaction qu'en bouche.
2°/ Cela peut être un défaut de constitution , de persistance, de caractère. Ex : défaut d'acidité, manque de finesse...

Déséquilibré : manque d'harmonisation : peut avoir des éléments en opposition organoleptique, un constituant dominant ou brutal ce qui donne une fausse note.

Ces définitions sont tirées du livre "Le Goût et les mots du vin", de Christian R. Saint-Roche, éd. Jean-Pierre Taillandier, 1995.

David,

Je suis d'accord, j'avais pas fait attention.

amicalement

Yves

Si l'on veut jouer sur les mots, on peut considérer effectivement que tout défaut n'est pas déséquilibre, mais un vin déséquilibré, c'est quand même pour moi toujours un défaut!(aaa)(aaa)

Olif

Contrairement à  Jérôme, si je peux accompagner une grande bouteilles d'un grand plat, je ne me gêne pas !!!
Si le mets est bien choisi il mettra en valeur le vin.....
Pour se consacrer au vin et uniquement au vin on peut aussi le boire dans des verres simples voire très simples .... des gobelets en plastiques par exemple. Ok, on les choisira transparents pour pouvoir observer la robe.
(aaa)

Amitiés,
M@nuel... un peu simple aussi.

Je trouve que les vins qui vont bien à  boire seuls ne sont pas forcément les grandes bouteilles.

Par exemple je trouve qu'une bouteille de Syrah bien mûre va bien en ce moment en terrasse en fin de soirée. En revanche un vin type Chinon ne se révèle qu'à  table.

Mes plus grandes émotions gastronomiques étaient des accords ambiance + mets + vins et rarement des vins tous seuls.

Entièrement d'accord avec vous, il y a des vins qu'il est difficile de boire sans accompagnement. D'ailleurs c'est souvent les rouges, vous citez Chinon mais on peut dire la même chose pour l'ensemble des vins rouges de Loire et du sud ouest.

Par contre, il y a des vins qui ne gagnent pas forcèment à  être dégusté avec des mets car l'ensemble n'est pas toujours harmonieux, je pense particulièrement aux sauternes tant l'accord est difficile. Les grands vins blancs, particulièrement les bourgognes, peuvent être bus seuls mais l'association avec un plat (pas trop sophistiqué) peut également révéler toute leur race.

Xavier

Je pense même que cette (mauvaise ?) habitude de boire les vins en dehors d'une "conception" gastronomique du vin engendre des différences de perception. Les allemands consommant le vin en dehors des repas avaient traditionnellement privilégié l'élaboration de vins doux liquoreux ou "tendres" (bof) alors que traditionnellemnt les alsaciens les buvaient à  table. Pour séduire les allemands et les autres, les alsaciens ont laissé traîner du sucre alors que les allemands ont compris qu'ils devaient élaborer des vins secs pour conquérir les gastronomes. Boire du vin hors de la table c'est souvent privilégier les vins démonstratifs et séducteurs, et passer à  côté de grands vins qui ont besoin de se sublimer sur un plat (pas forcément grand en effet). Pour moi le vin est une composante de la gastronomie et on ne peut pas séparer totalement les deux. Aimer le vin et ne pas aimer (presque) autant la finesse d'un poisson, la fraicheur d'un légume ou le parfait affinage d'un fromage fermier au lait cru me parait presque impossible

J'aime bien déguster un vin en commençant à  l'apprécier entre deux plats par exemple ou juste avant de manger et continuer à  l'apprécier en mangeant. Je crois que le parfait accord ou presque est très difficile à  obtenir mais quand est vin est sublimé par un plat il n'en est que plus grand.