Robert Michel St Joseph le Bois des Blaches 2006

Hier soir en accompagnement d'un confit de canard avec des patates sautées, ouvert deux heures d'avance et épaulé.

Un rouge tirant légèrement vers le violet.
Au nez c'est plutôt délicat, discret, avec de classiques arômes de syrah septentrionale, des épices, du cuir, de la violette.
La bouche est encore sur le fruit, le cuir, les épices, agréablement équilibrée, pas très longue.
L'accord avec le confit a bien fonctionné.

Tout cela n'en fait pas un Saint Joseph de compétition, On est loin des Vignes de l'Hospice ou d'une cuvée du Papy, sans doute un peu plus proche de Gonon. C'est en tout cas bien un vin de Robert Michel, bien à l'image de ses Cornas que je connais mieux, en tout cas de la cuvée des Coteaux. On retrouve ce classicisme et cette délicatesse, rien de démonstratif ni d'ostentatoire.
J'aime bien ce Saint Joseph, pour sa simplicité.

Après être resté un peu sur ma faim avec "Les Côteaux" 2004, je décide d'ouvrir un Cornas "La Geynale" 2004 le millésime le plus ancien à ma disposition dans cette cuvée.

Dégustation avec un Kwarx OpenUp Pro Tasting 32cl

A l'ouverture à 15,5°C, nez moyennement expressif, légèrement végétal mais élégant, entre fruits noirs confiturés et arômes tertiaires indéfinissables.

Après une demi-heure dans le verre (18°C), les fruits s'épanouissent, ça devient très élégant. Pas de sensation poivrée.

Après une heure apparaissent des arômes épicés et de garrigue. On est plus sur l'élégance que sur l'opulence.
En bouche, l'attaque est plutôt sur la douceur, puis le vin semble se rétrécir pour laisser apparaître une astringence et une acidité qui fait saliver et confère à ce vin une bonne buvabilité. J'ai du mal à définir ce que l'on ressent en rétro-olfaction.

Après une heure et demi, les arômes de garrigue se sont déployés et ajoutent au plaisir de ce vin qui commence à évoquer le sud.

Deux heures après l'ouverture, au repas, bonne buvabilité, désaltérant. Puis remis en cave bouteille à demi-remplie.

24 heures après l'ouverture, à l'agitation, très beaux arômes fruits et végétal bien intégrés. En bouche, attaque plutôt suave puis les tannins apparaissent progressivement, sont bien présents mais sans excès. Belle matière laissant la bouche nette bien qu'un peu astringente, longueur moyenne. A attendre.
Placée à 18°C après un coup de WinePreserve.

48 heures après l'ouverture (dont 24h sous gaz neutre), a très bien passé l'épreuve d'un repas léger à base de mousse d'asperge. Ce vin nous semble être plus un vin de repas que de dégustation, grâce à son bel équilibre.

J'attends maintenant de pouvoir goûter "La Geynale" 2002.

Bien++ en l'état.

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c'est un luxe que tu as eu mon Bruno que de faire cette verticale. bien content pour toi.
quelques différences d'appréciation avec toi notamment sur coteaux 96, beaucoup moins aimé que toi, plus acide et en manque de maturité à mon goût et contrairement à ce que tu as apprécié sur les 04 qui pour moi ne manquent pas de maturité même si ils sont issus d'un millésime frais.
J'ai beaucoup mieux gouté que toi 90 et coteaux 94 et je pense au contraire, selon les millésimes que 15 ans peut ne pas suffir, on s'en rend compte en goutant la geynale 88 encore trop jeune ou le 75 un superbe vieux Cornas pour s'en convaincre.
on se rejoint totalement sur les 06 et 02, ils mettent tout le monde d'accord ces deux là!

Très beau compte-rendu, si ce n'est que pour moi la plus belle bouteille de la soirée c'était la geynale 1999 que tu semble avoir oubliée...

Bruno, je suis d'accord avec toi sur ce que les vins, au moins pour certains, étaient un peu frais, d'autant plus que certains, semble-t'il, ont été apportés par Robert Michel lui-même juste avant la dégustation.
Cela étant, je préfère un peu trop frais que le contraire...
J'ai eu pour ce qui me concerne des sentiments un peu différents sur la Geynale 1990 que j'ai trouvé un peu déséquilibrée sur le plan aromatique, avec ses arômes, non plus de syrah, mais de vieux pinot bourguignon. A boire sans trop attendre, à mon avis...
Du reste, Robert Michel racontait que dans des temps plus anciens, on expédiait des pièces d'Hermitage pour étoffer les vins du bordelais, et du Cornas pour structurer les bourgognes...
J'ai aussi beaucoup apprécié cette dégustation, car elle permettait de bien faire ressortir les caractéristiques des différents millésimes, avec une permanence dans la matière première et le savoir-faire et la manière du vigneron... Pour moi, dans l'ordre, la Geynale 1999, 2002, 2005 pour ce qu'il promet, et 2006... J'ai bien aimé aussi les côteaux 2008 de Guillaume Gilles, un vin terriblement séduisant !
Robert Michel, un grand et vrai vigneron !
Joseph

J'ai eu aussi le bonheur d'assister à cette dégustation à laquelle j'ai eu la chance d'attraper une place l'avant veille.
J'ai goûté pas mal de millésimes de Robert Michel que je ne connaissais pas, et quelques uns que je n'ai plus en cave depuis des années comme 1995 et 1998. Je suis content d'avoir revu cet homme que j'allais voir lorsqu'il venait aux vignerons indépendants il y a quelques années.
J'espérais que quelqu'un se fendrait d'un compte rendu plus développé plus défini que je n'aurai su le faire, aussi merci Bruno.

Je suis globalement d'accord avec toi, à deux-trois bricoles près.
D'accord sur les millésimes 2005 et 2006, pour moi les 2 vins dans les 2 millésimes sont dans les meilleurs de Robert Michel, il a même dit à un moment en rigolant qu'il ne pouvait pas s'arrêter avant d'avoir fait un millésime qu'il trouve vraiment réussi.
J'ai trouvé pour ma part les deux cuvées en 2004 très agréablement accessibles, avec une vivacité que je n'identifie pas à une sous maturité mais plutôt à un caractère moins solaire que les 2005 et 2006 les précédent lors de la dégustation. En tout cas je les trouve agréables à boire en ce moment, dans un registre plus sur la finesse que sur la puissance.
Sur la Geynale 2003, le vin avait étonnement plus de fraîcheur en bouche que le nez ne pouvait le laisser prévoir, et reste pour moi une relative réussite dans un millésime que je n'aime pas non plus tellement.
La Geynale 2002 est effectivement un vin que je trouve exceptionnel sur le secteur, exceptionnel d'une manière générale, très bien décrit par Bruno. Il est très atypique et très inattendu pour un Cornas, mais quel vin!!!
La Geynale 1999 est un grand vin, qui peut encore prendre son temps.
La Geynale 1998 donne beaucoup de plaisir avec sa fine acidité qui soutient une très jolie matière bien fondue. Je pense qu'il doit être à peu près à son apogée en ce moment. C'est un des meilleurs de la soirée.
D'accord aussi sur les 1996, 94, 90. Ce dernier m'ayant semblé un poil au delà de son apogée.
Il y avait par contre une autre bouteille de 95 qui ne présentait pas le défaut que tu évoques (que j'ai vu et goûté plus tard) et qui place cette Geynale plutôt haut dans ma hiérarchie de la soirée.

Mes préférences sont allées ce soir là (outre les 2005 & 2006 qui me semblent l'un et l'autre grands mais qu'il faut impérativement attendre), sur les Geynales 2002, 1998, 1999 et 1995, avec une mention aux Coteaux 1994.

Très bonne dégustation, un grand plaisir.

Bonjour,

Félicitations pour vos commentaires de cette dégustation à laquelle j'ai aussi pu participer.
Comme j'ai égaré mes notes je ne voulais me livrer à un compte-rendu trop vague, qui n'aurait pas fait honneur aux fantastiques Cornas de Robert Michel.

Quelle chance d'avoir rencontré cet homme humble et sincère, dont la passion est intacte et communicative.
Il reste aux affaires indirectement en continuant de dispenser, au besoin, de précieux conseils à Guillaume Gilles, qu'il décrit comme son fils spirituel.

Bien que les vins aient tous été faits de la même façon, c'est fou de constater les différences importantes dans l'étoffe d'un millésime à l'autre.
Avec, en fil rouge, Une structure solide et fraîche apporté par les vendanges entières, et aussi beaucoup de rétro olfaction dans des finales toujours vivantes et pleines de peps.
Ce doit être ça la force d'un grand terroir.

Comme tout le travail a été fait par Bruno, c'est facile je n'ai plus qu'à dispenser mes préférences "en l'état":

Quant à moi, en ne parlant que des Geynales (quand même bien au dessus des Coteaux), l'ordre de préférence "en l'état" serait le suivant:

- 1990, solaire avec un nez d'une complexité énorme, je me rappelle avoir ressenti de la peau d'orange et des fruits rouges. C'est vrai que la structure est complètement intégrée au vin et ne ressort pas mais on gagne en arômes ce que l'on perd en mâche et j'ai trouvé le résultat prodigieux. 96 semblait pour moi plus évolué que ce 90.

- 1998, c'est un peu l'inverse: un vin fantastique de droiture et avec une mâche prodigieuse et une longueur hors normes, pour moi le vin de la soirée, mais il n'est pas encore prêt comparé à 1990.

- 2005 , à oublier en cave car on devine ce que les années vont lui apporter.
Il va falloir prendre sur soi, ce sera dur dur de ne pas les sacrifier avec l'impression qu'ils m'ont laissé, très bien décrites pas Bruno.

- 2006 et 99 sont je trouve similaires dans l'esprit, à des degrés différents d'évolution: des tannins très élégants et structurants totalement entourés par une grosse matière soyeuse et aromatique.
Quels nez sur ces deux millésimes.

2002 est un très très beau vin également, c'est vrai, mais je crois être plus porté sur les millésimes solaires de Robert Michel: Même 2003 m'a bien plu avec ses rondeurs réhaussées par la fraîcheur finale.

Les Geynale 94 et 96, à l'instar du 2002, m'ont paru très fins, ça pinoterai presque là encore, mais 96 est à boire de suite.

Je ne me souviens pas de 2004, non qu'il soit en dessous, mais mes notes comme ma mémoire me font défaut, idem pour 95.

Merci monsieur Robert Michel et aux organisateurs de cette super dégustation

Cordialement

William

vos avis sont super interessants car ils refletent bien les différences de goûts de chacun selon le caractère solaire ou non des millésimes.
90 est un millésime très chaud et les 2 fois où je l'ai bu je l'ai plus gouté comme William mais il peut y avoir aussi des différences entre les bouteilles.

sinon:
"Bruno, je suis d'accord avec toi sur ce que les vins, au moins pour certains, étaient un peu frais, d'autant plus que certains, semble-t'il, ont été apportés par Robert Michel lui-même juste avant la dégustation.
Cela étant, je préfère un peu trop frais que le contraire... "

ceci me semble pouvoir expliquer des désagréments sur les millésimes frais à acidité plus haute car s'il est bien des vins qui gagnent, surtout en millésimes non solaires, à être servi pas trop frais (17/18 degrés est l'idéal), ce sont bien les geynale de Robert Michel. On peut passer à côté du formidable 02 si on le sert trop frais.

Bruno, comme toi, j'ai adoré Coteaux 94 pour sa finesse, un vin qui a vieilli avec classe.

Sinon, le cornas de Guillaume Gilles ne se nomme pas coteaux même s'il provient des mêmes vignes. Il y aura d'ailleurs 2 cuvées de Cornas avec le millésime 09.

Cette dégustation fut vraiment un très bon moment, j'y ai repensé assez souvent ces jours ci.
Sur la température, cela ne m'a pas choqué; je dirai que nous étions plutôt dans le bas de la fourchette de température de dégustation de ces vins, mais comme j'ai sur les vins rouge une préférence pour le bas de la fourchette que pour le haut, cela me va.
Je n'ai en tout cas goûté ce soir là aucun vin dont je ne puisse pas dire qu'il m'ait plu. Chacun avec ses spécificités m'a semblé digne d'intérêt, en tout cas m'a donné envie d'avoir une autre fois l'occasion de le déguster.
Il est vraiment intéressant de comparer ces deux cuvées qui subissent (est-ce le bon terme), aux dires de Robert Michel, le même travail de vinification et d'élevage. Pour le coup, on sent vraiment la différence de puissance et de profondeur entre les vignes de ces deux terroirs.

Depuis cette dégustation j'essaie de rassembler des souvenirs qui me restent de certaines cuvées que j'ai bues il y a une dizaine d'années. En effet, j'ai parfois acheté des vins de Robert au salon des vignerons indépendants de Paris (et également dans d'autres salons dont je ne me souviens plus), à une époque où j'achetai moins de vin, et surtout où je ne prenais pas de notes. Je me souviens avoir eu en cave (et bu depuis) des coteaux 1995, 1998, 1999 et 2001(celle là il m'en reste encore une), et deux bouteilles de Geynale 1999 (dont une est encore pleine), mais ce vin m'avait à l'époque plu au point que je casse un peu plus ma tirelire que d'habitude pour une bouteille de vin, car c'est, dans ma mémoire, les seules bouteilles de Geynale que j'ai achetées à cette époque.
Je me souviens surtout, et c'est là l'objet essentiel de ce post, que je n'ai pas acheté de 2002, ni en Coteaux ni en Geynale, les ayant trouvé à l'époque un peu fluets. Je me souviens qu'au salon où Robert présentait ses 2002, il y avait aussi à l'époque Coursodon, et qu'aucun 2002 ne m'avait convaincu ce qui fait que je n'avais pas acheté de ce millésime. Quand je vois aujourd'hui ce que cette Geynale 2002 est devenue, je suis quand même stupéfait du travail que le temps a opéré sur ce vin. Je serai du coup curieux de voir ce qu'ont pu devenir les Coteaux de la même année.

On se refait une verticale dans 5 ans?

"Pour le coup, on sent vraiment la différence de puissance et de profondeur entre les vignes de ces deux terroirs"

très juste.
il y aussi une chose qui joue fortement et dont on parle trop peu souvent c'est la qualité du matériel végétal du lieu-dit geynale qui est remarquable. Ce sont des vieilles sélections massales de plus de 100 ans pour certaines.
Sur Chaillot, en dehors d'un sol moins homogène (au dessus des grands mûrs c'est argilo calcaire et non du gore), les vignes ont été plantés à la fin des années 70 par Robert Michel et certainement pas avec le même type de matériel végétal.

Laurent, je suis bien d'accord avec toi, et c'est pour cela que j'évoquais "les vignes de ces deux terroirs" et pas seulement les terroirs. Il me semble à moi aussi que ces vielles vignes plantées par le grand père de Robert ont une grande part de responsabilité dans la teneur de cette cuvée.

François,

Se refaire une verticale dans 5 ans: Ok pour moi.

Pourquoi pas autour d'un bon civet de sanglier, conseillé par Mr Michel himself?
(ou du daim mais là ça semble assez introuvable).

Sur la température de service, Robert Michel a signalé à un moment de la soirée qu'elle était bonne,
il a estimé que les vins devaient être aux environs de 16 degrés.

Cette dégustation me trotte en tête depuis, quel sacré bon moment on a passé.
Remettre ça avec Robert Michel une nouvelle fois, ce serait vraiment le top.

Cordialement,
William

Bonjour à tous,

Pour ceux qui habite loin de cornas, sur un site bien connu les 2004, 2005, 2006 des coteaux et de geynale sont en vente.

JRU83 écrivait:

---

> Bonjour à tous,
>
> Pour ceux qui habite loin de cornas, sur un site
> bien connu les 2004, 2005, 2006 des coteaux et de
> geynale sont en vente.

Oui, j'ai vu cela 17 ou 18 pour Les Coteaux, 27 ou 26 pour la geynale..Que pensez vous du prix ? Est ce vraiment le prix propriété ?
Salutations
Cédric

pour coteaux oui, pour la geynale, un euro de plus.

Merci Enzo,
...donc prix correct pour ce site recemment racheté...
avis aux amateurx !!!

Céd

Après « Les Coteaux » goûtée il y’a quelques semaine, je goûte sur une gigue de chevreuil :
Cornas « La Geynale » 2004 – Robert Michel

Vin carafé 5 heures avant le repas puis remis en bouteille.

Robe très profonde, le disque est très étroit, violine.
Le nez à l’ouverture est très discret sur la crème de cassis. La texture en bouche est sublime, une vraie caresse sur le palais et une grosse matière laissant deviner le délice à venir, les arômes étant encore un peu en retrait à ce moment.
Au moment de servir, le nez s’est grandement ouvert, les fruits noirs mûrs, la crème de cassis est là, puissante mais pas écœurante, accompagnée d’épices légères et d’herbes aromatiques.
La bouche est de l’attaque à la finale, soyeuse, ample, sans creux, équilibrée et d’une grande fraicheur. On retrouve les fruits noirs, le poivre blanc, le réglisse. La finale est longue et prégnante redonnant la parole aux fruits noirs.

Un superbe vin dont l’écriture du CR m’a redonnée immédiatement soif !

Bonjour,

Bu ce midi un Cornas la Geynale 1990 récemment acheté sur ce site de vente privée qui nous est (était ? ) cher.... J'étais un peu attentiste avant la dégustation compte tenu de commentaires récents pas franchement convergents.
En ce qui me concerne je suis très content de mon achat car j'ai bu un grand vin , en pleine forme , magnifique ! Je ne ferai pas de commentaire analytique , j'en suis totalement incapable. Ma capacité d'analyse est la toute entière : pour moi c'était un grand vin à son apogée ou fin d'apogée car sur la fin du repas (un long repas tout de meme ) il commencait à perdre un peu de ses qualités.
Si ca peut intéresser quelqu'un , bouteille debout à la cave depuis la veille, remontée peu avant le repas, ouverte 3/4 h avant le repas bouteille à 14° pièce à 20° .
Au moment de servir je l'ai passée en carafe 1/3 de bouteille par 1/3 de bouteille (1/3 de bouteille = 1 service de verre des convives ) pour finir de le réchauffer et l'aerer. Il était parfait

J'ai fait de mème avec la seconde bouteille du repas 1 CDP H.Bonneau marie Beurrier 1998 qui était très bien également.

Jean luc

Domaine Robert Michel, Cornas La Geynale 2002

Bouteille ouverte une 1/2 heure avant le repas, non carafée. c'est effectivement superbe, très joli nez, sur les épices, avec des aromes fumés, en bouche c'est fondu, très fin, avec encore de très beaux aromes, sur la violette, le lard, un peu poivré. j'aime beaucoup^(cela m'a fait penser à une cote rotie de jamet).
Par contre j'ai noté qu'au bout d'un moment, le vin a tendance à accrocher un peu en bouche. est ce qqchose que vous avez pu remarquer ?
J'ai bu 2 bouteilles et les deux fois j'ai noté ceci

Gilles

ça dépend ce que tu appelles "accrocher" Gilles?
ce qui est sûr c'est que la geynale 02 se présente toujours mieux le lendemain de l'ouverture qu'immédiatement après.

enzo d'aviolo écrivait:

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> ça dépend ce que tu appelles "accrocher" Gilles?
> ce qui est sûr c'est que la geynale 02 se présente
> toujours mieux le lendemain de l'ouverture
> qu'immédiatement après.

Merci pour ton retour Laurent, je l'attendais
ça donne l'impression que les tanins sont rugueux, rapeux, comme si le vin était trop jeune. Ce qui m'étonne, c'est qu'au début de la dégustation je n'avais pas du tout cette sensation. Tu penses qu'il vaut mieux le carafer, ou ouvrir la bouteille longtemps à l'avance ?
Gilles

"Ce qui m'étonne, c'est qu'au début de la dégustation je n'avais pas du tout cette sensation"

c'est vrai qu'habituellement c'est l'inverse. maintenant je ne connais pas tes conditions de dégustation, la bouteille a été refroidie? tu as mangé des mets différents avec le vins? je vois une explication par là mais pas de raison que les tannins se durcissent à l'aération sinon.
La geynale (et notamment 02), c'est min 4 heures de carafes l'idéal. sinon, ouverture et epaulage la veille.
La dernière fois que je suis passé au domaine, j'ai goûté la geynale 94 et 95, ouverts et carafés la veille (laissés au frais de la cave), ils ont étaient parfaits.

non, c'était en mangeant la même chose et bouteille non refroidie. La prochaine je la carafe l'après midi pour le soir et te dirai ce qu'il en a été.
merci !!

Domaine Robert Michel, Cornas La Geynale 2004

Excellent !

Bouteille bue ce soir.
Aussitôt ouverte aussitôt goutée.
Les puristes me diront qu'il aurait mieux fallu carafer mais je suis rentré trop tard.
Des l'ouverture j'ai su que ce serait excellent.
Un nez éclatant sur la mure, la ronce, le fumé.
Une couleur sombre, un peu brune.
En bouche le vin est épais, il ya de la grosse matière mais c'est extrêmement velouté.
Très belle longueur, je me suis vraiment régalé et pourtant l'assiette n'avait rien pour charmer cette bouteille

Ma note : 18/20

Bonjour,

En parlant d'ouverture de dernière minute:

Je relaterai ici une rencontre mémorable avec la Geynale 1990 voici trois semaines.
Ouverte au débotté à l'arrivée d'un voyage en voiture de huit heures, bouteille tout juste sortie du coffre.
Le voyage fut d'ailleurs mouvementé (montagne...).
Il en aurait fallu plus pour déstabiliser ce vin, exceptionnel dès l'ouverture.

Pas un nez, un parfum.
Pas une bouche, une galaxie d'arômes (aussi bien évolués que fruités, y compris en finale).
Une structure au top, avec des tannins fins hyper précis et un soyeux remarquable.
Pour couronner le tout, la finale est immense et se paye même le luxe d'une certaine fraîcheur malgré l'âge de cette bouteille. Elle est notamment sur la mûre dans mon souvenir.

Aucune raison de le laisser évoluer ou s'ouvrir plus longuement: agrémenté à table d'une langue de boeuf, représentant d'ailleurs un accord plutôt réussi, le vin fut terminé pour lui même, précieusement, en profitant bien.

Mon épouse et moi avons partagé le même avis sur ce vin: un joyau.
De son ouverture à sa dernière goutte, il ne se sera pas écoulé plus de deux heures.

Cordialement
William

quelle santé!
ton expression "Pas un nez, un parfum" est la plus exacte, à mon sens, représentation que l'on puisse se faire sur la geynale de robert michel.
J'ai bu ce 90 2 fois, je l'adore mais l'ai trouvé toujours avec un caractère plus "sudiste" qu'à l'habitude notamment avec un caractère exotique marqué, que personnellement j'adore.

Laurent,

Oui, complètement en phase sur le côté sudiste de cette Geynale.
Epices chaudes et gelée de mûre semblaient se glisser dans les "interstices" du vin, comme un peu de confit soulignant la texture. Avec quelle classe.
Je me souviendrai longtemps de ce vin.

-D

Comment ne pas faire preuve d’une émotion particulière lorsque l’on trempe ses lèvres dans un tel vin porteur d’histoire d’une appellation à l’époque moribonde et qui ne représentait plus que 45 hectares en exploitation (un peu plus de 100 Ha actuellement). C’est le père de Robert Michel, Joseph, qui a produit ce vin dans la plus pure tradition Cornassienne avant que son fils n’en reprenne les rènes en 1975.
D’après Robert, ce vin s’est gouté très tannique pendant 25 ans en raison d’une extraction importante sur la vendange entière et notamment en raison de la pratique de la rebêche (on represse les 1ères presses). Mais l’immense qualité des terroirs (la geynale+chaillot assemblés à l’époque) a désormais fini par délivrer son message intemporel pour notre plus grand bonheur.
Merci Robert de nous avoir permis de goûter ce morceau de l’histoire de Cornas. Cornas Domaine Joseph Michel et Fils 1971
Nez intense de rose fanée, de feuilles mortes, de havane, avec une touche animale difficile à définir, de bois de santal. Ce nez explosif retrouve un fruit important associé à des notes florales superbes lorsque l’on remue son verre, signe d'une profondeur qui a encore pas mal de chose à raconter et alors même que ce vin est un morceau d’histoire de ce grand terroir de Cornas.
La bouche possède un gras comme j’en ai peu rencontré qui lui confère une douceur digne des plus beaux vins liquoreux de méditation et alors bien sûr qu’il se goûte totalement sec. L’équilibre est magistral sur des notes d’agrumes ultra salivantes et l’âge n’a pas eu de conséquences néfastes sur son ressort quand bien même les tannins soient totalement fondus. Belle longueur finale qui s’évanouit doucement sur un côté floral délicat. Respect.

Quand je pense que c'est mon année de naissance,enzo, trouves m'en une