Dans le monde du vin, sur LPV, les motifs de rencontre sont multiples, de la verticale de Château Mariolles - Bordeaux Supérieur à l'horizontale des vins de pays du comté tolosan, d'une séance de dégustation à l'aveugle pour renoter les Yquem du XIXe siècle à une diagonale des 2006 sur fûts. Chacun y trouve une motivation, un intérêt et l'expression sincère de sa passion.

Ce vendredi 13 octobre, à Jongieux, ce qui a inspiré cette rencontre n'est absolument pas d'ordre oenologique (mais rassurez-vous je ne serai pas hors sujet trop longtemps !). Le motif était simple : faire connaissance. Comment venir en Savoie, à quelques kilomètres de Chambéry, et ne pas tenter de rencontrer Jean-Luc Milleret qui parle si bien de sa région, de ses vins et des bonnes adresses locales ? Telle fut mon interrogation il y a quelques mois

Cela a conduit à nous retrouver à huit, au déjeuner, à l'auberge des Morainières à Jongieux. En quelques semaines, un petit groupe s'était constitué : Alain "Winemega" et son épouse que j'avais rencontrés à Paris en juin dernier et qui connaissent bien Jean-Luc, François Audouze et son épouse qui participent au déjeuner Krug du 14 octobre et qui avaient dîné avec Alain et Evelyne en juin, Raymond M, que je n'avais pas revu depuis le mois de juillet et qui avait participé au dîner LPV organisé par François le 31 janvier, accompagné de son épouse.

Passionnés que nous sommes tous, nous ne pouvions nous retrouver qu'autour d'une table avec quelques flacons. Chacun choisit des vins qu'il souhaitait faire découvrir, ses coups de coeur, ces bouteilles qu'on n'ouvre qu'entre amateurs. En voici la liste :

Roussette de Marestel, Dupasquier, 1995

Dom Pérignon, 1992
Grains Doux, MT Chappaz, 2005
Substance, J. Selosse, dégorgé en sept. 2003

Montrachet, Dom. Ramonet, 1985

Chinon Varenne du Grand Clos Franc de Pied, Ch. Joguet, 1990
Cos d'Estournel, 1986
La Gaffelière-Naudes, 1953

Mondeuse Arbin, Ch. Trosset, 1990
La Mouline, 1989
La Turque, 1990

Ausbruch, 1991
Ambre, Ch. Abbet, 1997
Yquem 1976
Maury, Dom. La Coume du Roy, 1932

Le compte-rendu suivra très prochainement...

Jean-Philippe

eh ben mes cochons, SPLENDIDE.
Bravo.

Bonjour

C'est à en baver;) , de plaisir. .

Enfin du rêve ()

Claude "chibani"

Oh que oui !
Le ciel était gris sur le coteau de Marestel ou se trouve perchée la charmante auberge des Morainières, mais aucune morosité dans cette rencontre que nous devons à internet, à LPV et plus particulièrement à jean Luc Milleret.
Je l'ai trouvé tel que je l'imaginais: aussi gentil et genereux que le montrent ses posts!
Ca a été un pur moment de bonheur de renconter des dégustateurs chevronnés auprès desquels je ne suis qu'un dilettante.
Et plus que des cerises sur le gateau: Silke, Evelyne et Catherine
Ce vendredi 13 octobre 2006 restera gravé dans ma mémoire !

JPH Durand a parlé ailleurs du menu remarquable. La série de vins bus est une des plus belles à laquelle il m'ait été donné de participer.
Je dis bien bus et non pas dégustés : à 8 dont 3 épouses ne buvant que très peu!
Mais que voulez vous, je soigne mon cholesterol, et l'officine de Jean Luc fournit les meilleurs remèdes:) !
Et puis je n'avais pas à disposition le génial petit gobelet de certains.....

L'ordre de dégustation ne fut pas simple à établir mais ne s'est pas révélé si mauvais que ça.
Quelques impressions sur les vins dont aucune bouteille n'était defectueuse.La lecture de LPV montre que ce n'est pas toujours le cas.

Roussette Marestel Dupasquier 1995
Comme mise en bouche, la barre était d'emblée placée à hauteur respectable par ce vin doré , aux aromes de fruits compotés, de grillé, équilibré en bouche , qui montre ses aptitudes au vieillissement

Dom Perignon 1992
Robe dorée pale,toujours cette texture caractéristique avec des bulles très fines, de la vivacité. A ce moment de la dégustation c'était parfait même si on aurait pu attendre plus d'ampleur en bouche.

Grains doux 2005 de MT Chappaz
Vin moelleux à base de Chardonnay, d'Arvine et de petit Rhin (Riesling ?).
Je ne suis pas "fan de moelleux" mais j'ai été subjugué par la qualité de la matière en bouche avec une onctuosité, un gras inhabituel dans ce genre de vin.
Du satin et certainement le meilleur moelleux que j'ai bu, très jeune, à la robe pale , très fruité.

Champagne Substance de Selosse
2ème contact et 2 ème coup de foudre pour ce champagne hors norme , véritable vin de gastronomie, aux aromes légèrement oxydatifs. Seule la bulle un peu grosse contrastait avec celle de Dom Perignon.

Montrachet 1985 domaine de Ramonet
Merci Jean Luc de m'offrir mon premier contact avec ce domaine mythique.
Et le vin à la robe dorée 24 carats fut à la hauteur.
Le nez d'abord beurré, puis se developpant sur des notes de fruits compotés, de noisette grillée . En bouche la plenitude du grand vin à maturité, dense , minéral avec une finale interminable seulement stoppée par ......les vins suivants !

Chinon Varenne du Grand Clos Franc de pied Ch. Joguet 1990
Grand vin aux tanins fondus , très fruité, souple,delicieusement acidulé, équilibré . Le meilleur Chinon que j'ai jamais bu et de loin.

Cos d'Estournel 1986
Ce millésime 1986 ne m'a décidément jamais vraiment emballé, de plus le vin était placé entre 2 voisins redoutables. Peut être faut il attendre 10 ans de plus?

La gaffelière-Naudes 1953
Un fois encore François nous a épaté avec ce vin a la robe évoluée mais encore sombre. Un fruit incroyablement présent au milieu d'aromes tertiaires plus habituels. Dans cet état je comprends que les vins très vieux séduisent.Il n'y a plus la moindre aspérité génante.

Mondeuse Trosset 1990
Au milieu de ces geants j'ai vaguement le souvenir de quelque chose de très bon, mais j'avoue être passé à côté de ce vin qui méritait mieux.
Pour me punir j'ai ouvert samedi midi une Mondeuse 2003 delicieuse........et j'irai 3 fois à Arbin faire pénitence:) !

La Mouline 1989et La Turque 1990
2 mythes d'un coup ( merci Jean luc)
2 vins a la robe très sombre.Le nez est expressif, sur les fruits noirs, mure, cassis, épicé, avec des notes de garrigues, de cuir . En bouche la matière est très concentrée,charnue,les tanins sont fondus. Le vin est gras , savoureux et d'une grande longueur.
J'étais bien incapable de distinguer les différences entre les 2 très grands vins . Toute petite préférence pour La Turque à ce moment là.

Rulander(pinot gris) ausbruch 1991 domaine Schandl
Petit rappel: ausbruch est une catégorie spécifiquement autrichienne de vins ayant un niveau de botrytisation, et donc de sucre, situé entre les Beerenauslese et les Trockenbeerenauslese .C'est là que se trouvent les plus belles perles liquoreuses autrichiennes et non dans les TBA souvent trop sucrés.
Très grand vin liquoreux à l'acidité et à la complexité aromatique dans un équilibre époustouflant , saisissant dès la première gorgée et interminable en bouche.
Seuls les Clos de Jebsal SGN de Zind Humbrecht sont dans un équilibre très proche.

Ambre 1997 de Ch. Abbet
Liquoreux suisse qui aurait fait le bonheur de bien des soirées mais là il a souffert.

Yquem 1976
Je craignais pour Yquem ( pas François!) et il n'y avait pas lieu. Il a parfaitement résisté dans un millésime qui ne doit pas être des plus botrytisé.
Plus de gras que de roti mais une texture, une onctuosité admirables. Et aussi une bonne acidité capitale pour moi.

Maury 1932 domaine La Coume du Roy
Il était interessant de boire ce vin muté à la couleur caramel après les 3 liquoreux.
Très complexe, dans un registre très différent avec plus de vigueur, il a mis un superbe point final à nos agapes.

Noch einmal bitte !

Jean Luc cette magnifique rencontre auréolée d'une superbe alliance mets et vins n'occultera pas dans ton emploi du temps mes magnums de Trosset pour le millésime 2005, sachant que je compte sur toi pour cette mise spéciale...
-D

Roussette Marestel Dupasquier 1995
Nez avec une pointe de surmaturité, sur l'abricot sec, le coing. La bouche est splendide avec un beau volume, du gras et de la fraîcheur, une belle acidité en finale. Aucun sucre résiduel.

Dom Perignon 1992
On sent le poids du millésime. La finesse de la bulle et la vivacité de l'attaque font place à un milieu de bouche un peu terne et une finale qui manque de tension.

Grains doux, MT Chappaz, 2005
Quel bonheur de pouvoir goûter à nouveau un vin de MT Chappaz ! Un sucre discret et élégant, de la complexité et de la subtilité.

Champagne Substance, J. Selosse, dégorgé en sept. 2003
Bouche ample, pleine, riche, vineuse, puissante sans être pesante, avec une belle d'amertume, de la longueur.

Montrachet, Domaine Ramonet, 1985
Un vin majuscule entre salinité, iode, minéralité, notes grillées, à la bouche voluptueuse et très précise, sans aucune facilité. Finale interminable.

Déception sur le Cos d'Estournel 1986 que je trouve dans une phase difficile, peut-être d'autant moins abordable ce jour qu'il venait après un Chinon de velours.

La Gaffelière-Naudes 1953.
Un fruit d'une présence étonnante se fondant dans des notes d'évolution tertiaire. Une superbe présence en bouche.

A suivre...

Jean-Philippe Durand

Je vais rajouter mon compte-rendu.
Mes récits sont comme des aventures que je raconte, car l'environnement compte dans la réussite des vins.
Depuis quelques semaines, je nomme les lieux et les gens par "xxx" pour éviter la dérive people.
Jean Luc m'a dit : "ah, cette fois-ci, pas de xxx, car il faut donner un coup de pouce à ces jeunes et talentueux restaurateurs".
Je donnerai bien volontiers le nom de ce restaurant qui mérite un plein succès.

Voici la façon dont j'ai vu les choses (je ne mets pas les vins en caractère gras, puisqu'ils ont été cités au début par Jean Philippe) :

Au sein d’un programme qui doit nous conduire chez Marc Veyrat, huit personnes se retrouvent à l’auberge les Morainières à Jongieux. La route qui fait se rejoindre le lac d’Annecy et le lac du Bourget traverse de magnifiques contrées. L’auberge est plantée sur une pente raide où les vignes ont les couleurs les plus belles : du vert encore, beaucoup de jaune, un peu de rouge, voire du rouge sang. La vue est magnifique, le Rhône louvoie paresseusement, attendant en aval de grossir son débit. Les convives partagent tous d’écrire sur un même forum sur le vin. Une solidarité est née entre eux lorsqu’une méchante cabale a agité le site. Ils sont heureux de faire connaissance, car peu d’entre eux se sont déjà vus. Cette connivence va se transformer en amitié. Chacun a été généreux, la palme revenant au régional de l’étape, qui nous a régalés de vins de gros calibres.

Un jeune couple tient cette auberge éloignée de tout. Il faut vite qu’ils obtiennent une étoile – nous écrirons tous au guide qui fait référence – pour couronner un talent et un courage remarquables. Chacun venant avec plus de vins que nous ne pourrons boire, nous sélectionnons ce qui sera bu et avec Jean-Philippe, le cornac de Veyrier du Lac, nous décidons de l’ordre d’entrée en scène.
La Roussette Marestel Dupasquier 1995 est le vin local, puisque ses vignes nous enserrent presque. Aussi aura-t-il l’honneur d’ouvrir les festivités. On sent les grains surmaturés. Il y a une très belle profondeur, un léger fumé. Quand il s’épanouit dans le verre, on a même des fruits confits.
Le champagne Dom Pérignon 1992 accompagne une délicieuse crème aux champignons et brioche de girolles. Le champagne attaque la bouche sobrement, avec la noblesse de Dom Pérignon. Puis, installé en bouche, il souffre d’un évident manque de coffre. La crème beurrée l’anime, mais cette année de Dom Pérignon est essoufflée.
Sur un foie gras très pur présenté sur une ardoise avec un persil plat caramélisé, le Grain Doux de Marie-Thérèse Chappaz, vin du Valais 2005 plait beaucoup à mes convives. Ils en font de beaux compliments. Je leur confesse que ce type de goûts est hors de portée pour moi. J’ai un blocage mental pour ces vins doux. En revanche, je n’arrête pas de glousser, je m’agite sur mon siège, tant le champagne « Substance » de Jacques Selosse, vin de mélange de plusieurs millésimes, composé ici en 2003 et qui titre 12,5° convient à mon palais. Il ne se décrit pas, il est éblouissant de profondeur, de race, de personnalité, d’expressivité. Je suis absolument sous son charme. C’est un immense champagne.
La langoustine juste saisie est d’une grande délicatesse. Le Montrachet Domaine Ramonet 1985 est impérial. Son nez me suffirait tant le parfum est captivant, dense, sensuel. En bouche, la longueur est infinie, la concentration pèse lourd sur la langue. Ce vin intense, imposant est une leçon de chose. Il y a du citron vert, puis, quand le vin s’épanouit, de la réglisse. Ce vin de grande concentration appartient à la perfection bourguignonne.
L’omble chevalier est goûteux et cuit audacieusement, ce qui lui convient. Trois vins très différents vont être bus ensemble. Le Chinon Varennes du Grand Clos, Charles Joquet 1990 provient de vignes pré phylloxériques. Il a une belle attaque, expressive comme jamais on ne l’attendrait d’un Chinon. On est stupéfait devant cette précision et cette profondeur. Hélas, le final ne suit pas le rythme. Il délivre une vilaine trace animale qui gâche un peu le plaisir. Cela ne diminue pas la valeur absolue de ce grand vin. Le château Cos d’Estournel 1986 a déjà vingt ans. Mais sa couleur est celle d’un enfant de cinq ans. Et en bouche, comment est-ce possible qu’il ait tant de jeunesse ? On se dit qu’il eût été opportun de le garder encore dix ans de plus. On sent quand même comme il sera grand. Je regarde les têtes lorsque l’on goûte le Château La Gaffelière-Naudes 1953. Ce vin est venu en voiture de Paris. Il a louvoyé sur les routes sinueuses de Savoie et n’a pas eu toute sa dose d’oxygène. Aussi le premier contact est rude. Fort heureusement il s’ébroue vite, et délivre enfin ce message de joie, de plénitude, de rondeur que je lui connais. Il est absolument magnifique et j’ai eu la joie que toute la table le comprît.
La chair du cerf est, une fois de plus, délicatement révélée, montrant la sensibilité romantique de ce jeune chef. La Mondeuse Arbin de Charles Trosset 1990 est un vin qui m’épate, car je n’attendrais jamais ce niveau. Je le trouve extrêmement floral, aux épices astucieusement dosées. La Côte Rôtie La Mouline Guigal 1989 est un monument. Je vois notre généreux ami qui s’agite sur son siège. Il rêvait d’ouvrir une Turque. Je l’y encourage. Aussi, une Côte Rôtie La Turque Guigal 1990 vint s’ajouter à ce festin. La première attaque de la Turque, c’est la brutalité. La Turque fonce, quand la Mouline affiche une fraîcheur fabuleuse. Avec un peu de temps, puisque la Turque est juste ouverte, le 1990 s’épanouit. Il étale son boisé, quand le 1989 est rond, fruité et beau. Nous avions eu La Landonne hier soir, voici la Mouline et La Turque ce midi (si l’on peut dire midi, car le lever de table se fit à l’heure où les bêtes rentrent à l’étable), quel florilège des plus beaux vins de cette région du Rhône ! Celui qui coule en bas sait-il qu’il va lécher bientôt des terres qui produisent parmi les plus grands vins du monde ?
Les desserts seront désassortis, soit aux pommes, soit au chocolat. Vous avez dit chocolat ? C’est un appel à l’un de mes vins de réserve. Il va venir. Nous avons en face de nous trois vins : un Ruster Rültander Ausbruch 1991 qui titre 12°, un « a » ambre, Christophe Abbet, vin du Valais 1997 et Château d’Yquem 1976. L’Ausbruch a une acidité spectaculaire. Il est séduisant au possible. Une fois de plus, j’ai du mal avec le vin du Valais et je ne m’y attarde pas. Ce n’est pas le vin qui est déficient, c’est mon palais qui n’est pas accueillant. Aussi je me concentre pour essayer de comprendre cet Ausbruch diablement tentateur. Mais quand quelqu’un dit qu’il surpasse Yquem, je réagis. Car Yquem, c’est Yquem, et nous verrons bien quand les verres auront donné de la respiration à chacun des deux vins que la concentration d’Yquem et sa structure sont conformes à sa légende. L’année 1976 est belle pour Yquem.
Le Maury La Coume du Roy de Madame de Volontat 1932 est l’ami du chocolat. Ce vin délicieusement arrondi a une trace pérenne en bouche. Il conclut ce repas comme un précieux bonbon.
Quel serait mon classement ? Montrachet 1985 très en avance, suivi par le champagne de Jacques Selosse. Je mettrais la Mouline 1989 puis la Gaffelières 1953. Des amis suggérent d’inverser l’ordre du troisième et du quatrième. Peu importe. Il y avait tant de grands vins.
L’atmosphère du repas fut magique. Une communion d’idées, d’attitudes nous a tous marqués. Point besoin de juger, d’analyser les vins, de montrer sa science. La volonté de tous était de communier. Noël Dupasquier et le maire de Jongieux nous ont rejoints en fin de repas. Nous sommes allés chez Noël Dupasquier faire le plein de nos coffres avec quelques uns de ses vins. L’un des convives étant de Roanne, le petit groupe devrait se retrouver bientôt autour d’une table de cette cité où l’on compte des étoilés, et promesse fut faite de se retrouver aussi à Paris pour un repas de vins anciens. Nous avions tous le sourire aux lèvres et l’esprit chargé de souvenirs tant le partage généreux entre amateurs forge les amitiés.

Un grand merci à milleret, notre GO savoyard, dont la générosité et la compétence ont contribué à la réalisation d'une journée absolument parfaite!

Etant toujours orphelin de mon PC à la maison, je ne fais que passer ici en vitesse depuis le bureau. Donc mes commentaires attendront des jours meilleurs.

Cependant, je suis bien emprunté pour faire un classement parmi les merveilles dégustées vendredi.. A leur manière, presque tous se sont présentés sous leur meilleur jour et m'ont délivré des tonnes de plaisir. Les seuls vins qui m'ont laissé sur ma faim étant le Cos 86 et le liquoreux d'Abbet. Je suis à l'aise pour critiquer car provenant tous deux de ma cave.

Quelle découverte que la cuisine inventive, merveilleusement orginale aux cuissons précises et justes des Morainières.

Et surtout l'immense joie de faire la connaissance de RaymondM et de son épouse, ainsi que de revoir les Audouze et Durand. Moments rares qu'on gardera longtemps en souvenir!

Amitiés,

Alain

Winemega - Alain Écrivait:

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> Un grand merci à milleret, notre GO savoyard, dont
> la générosité et la compétence ont contribué à la
> réalisation d'une journée absolument parfaite!

Je peux me tromper, mais je décèle depuis quelques temps, chez Jean-Luc, un vrai talent de Chef d'Orchestre !

A conjuguer autant de talents et de mises en musique, je suis sûr que quelques part il doit caresser ce rêve, dans son jardin secret!

Bravo l'Artiste !

Nidal

Suite...

Le trio suivant est le fait de la très généreuse gentillesse de Jean-Luc.

Mondeuse Arbin, Trosset, 1990
Exceptionnelle ! Les notes poivrées parfois trop franches de la mondeuse se sont fondues, la bouche s'est arrondie et s'est épaissie, le toucher est soyeux et profond.

La Mouline 1989 et La Turque 1990
Deux vins magiques au volume impressionnant en bouche : le premier tout en rondeur, en velours ; l'autre encore fort jeune, en puissance plus démonstrative. La palette aromatique autour des fruits noirs, du cuir, du havane délicat au lointain est terriblement séduisante. J'ai préféré la Mouline.

Rulander(pinot gris) ausbruch 1991 domaine Schandl et Yquem 1976
Quelques minutes après avoir été servi, l'Ausbruch étale sa superbe : fruits confits, agrumes, attaque sereine et précise, sucre élégant, acidité reine pour une finale d'anthologie. A ce moment, il supplante l'Yquem. Un quart d'heure plus tard, comme prédit par François, ce dernier a repris ses droits et s'impose dans ce registre élégant et souverain où nul ne parvient à le détrôner. La structure est plus affirmée et plus rectiligne, il y a assurément moins de facilité et plus de distinction.

Jean-Luc, un immense merci ! A tous, merci pour ces moments d'amitié partagés et ce bonheur offert avec tant de simplicité.

Jean-Philippe Durand

Je rentre à la minute d'un petit séjour " Golf " ( je parlerai plus tard d'un petit paradis au coeur du Champsaur , dans un site de randonnée proche du massif des Ecrins ..et bien évidement une bonne table recommandée la veille par un amateur sur le magnifique Golf de Bandol : Restaurant " Les Chenets" à St Julien -En - Champsaur 05500 Saint-Bonnet....encore un chef ( mais pas un petit jeune ) bien courageux qui s'est installé en pleine campagne .

Je remercie mes partenaires de cette belle journée de Vendredi , pour avoir déposé de magnifiques commentaires ..François , ces petits jeunes des Morainiéres vont apprécier .

Magnifique en effet, c'est un des plus beau de france! quand le ciel est bleu azur, sans brume, la vue sur la mer est superbe. Meme le fregalon est magnifique. Par jour de mistral, c'est tres beau, bon, il faut juste corriger l'offset de tir...
En avez vous profite pour faire quelques caves?

Jean-Luc, je serai sur Aix les Bains le w-e de la Toussaint.

Et je crois bien que je ferai le meme chemin que le petit groupe de la semaine passée : auberge des Morainieres (ca c'est nouveau pour moi) suivi d'un petit tour chez Dupasquier (je connais déjà mais je n'ai pas encore gouté les 2005).

Dominique

Nidal H Écrivait:

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> >
> Je peux me tromper, mais je décèle depuis quelques
> temps, chez Jean-Luc, un vrai talent de Chef
> d'Orchestre !
>
> A conjuguer autant de talents et de mises en
> musique, je suis sûr que quelques part il doit
> caresser ce rêve, dans son jardin secret!
>
> Bravo l'Artiste !
>
> Nidal

Nidal , tu as touché la corde sensible ....le petit paysan de Savoie aurait bien aimé " maitriser" un petit instrument de musique et aucun de mes trois enfants ne possède cette prédisposition ....c'est très certainement mon plus grand regret . Pour revenir au "Vin " ...il me tarde de faire ta rencontre ...nous allons programmer cette dernière avec notre ami Laurent .

Jean-Luc, je suis comme les scouts, toujours prêt.

Damien G Écrivait:

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> En avez vous profite pour faire quelques caves?

Pas une seule cave ...je suis allé à la "maraude " dans les vignes du domaine de la Frégate ..quelques belles grappes oubliées ...et délicieuses .
Mais difficile de privilégier une visite de cave après avoir testé ce magnifique parcours ( j'ai également apprécié le " petit " Frégalon ...comme de nombreux golfeurs se retrouvent sur LPV ...je les encourage à se rendre dans la région de Bandol .....encore plus magique que celui de Chamonix .

chevalier2 Écrivait:

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> Jean-Luc, je serai sur Aix les Bains le w-e de la
> Toussaint.
>
> Ne pas oublier de réserver de suite pour les Morainières .

ces remarques étant faites, Jean-Luc, j'aimerais bien vos commentaires.

Je ne voulais pas trop intervenir sur cette journée mémorable ....mais je comprends encore plus difficilement les " attaques " contre Mr Audouze : j'ai tout particulièrement apprécié sa grande courtoisie , sa gentillesse auprès du personnel ( j'ai également apprécié sa grande générosité ...je suppose que la direction de l'Auberge a apprécié ) ...c'est un grand épicurien , mais il a conservé l'âme d'un grand " gosse" : si j'étais assez stressé les jours précédents , je peux affirmer qu'après seulement quelques minutes ...j'étais bien dans mon élément ...tout est si simple , lorsqu'on se retrouve en si charmante compagnie ...non Bertrand , Mr Audouze c'est tout simplement la grande classe ..nous avons également partagé le verre de l'amitié chez Dupasquier ( en toute simplicité ) ....et je compte bien les retrouver tous autour d'une bonne bouteille ....
Je remercie JP Durand , qui est à l'origine de cette rencontre ....je reviendrai plus tard sur cette journée ..car ce soir j'ai un peu de mal , j'ai trop courru ( trois x 18 chaque jour ) après une petite balle blanche ces derniers jours ...

Jean-Luc, je pense que le Monsieur te demandait tes commentaires sur le vin, pas sur sa personne

Yves Zermatten

On ne dira jamais assez combien les vins de Noël Dupasquier et fils sont remarquables : le 1995 au restaurant, magnifique vin rectiligne, riche, équilibré ; au caveau : le 2002 et mon cher 1992 (mon premier vin du domaine dégusté en 2001).
J'ai été surpris par l'évolution du 1992 : en 2003, je me souviens, à plusieurs reprises, d'un nez et d'une bouche marqués par la surmaturité, un peu comme 95, en moins élégant, avec même un très discret sucre résiduel bien intégré dans le gras. Aujourd'hui,le résiduel a totalement disparu, le vin a regagné en vivacité et sa finale développe une acidité et donc une tenue nouvelle. Etonnant.

Jean-Philippe Durand

Yves, mes commentaires sur les vins de cette journée ont bien peu d'importance ( je ne suis guère doué pour la rédaction de ces dégustations ... ....comme pour notre belle soirée chez MT C et celle de notre ami Alain , ce sont surtout ces rencontres que je privilégie . Certains vont me répondre que sur LPV , on parle vin !

Lors de mon premier passage aux Morainières, j'avais adoré le Marestel 2002.
Au domaine j'avais acheté 2002 et 2003 et rentré chez moi j'avais regretté de n'avoir pas acheté que du 2002 en raison des SR très perceptibles sur le 2003.

Hier sur la lancée de notre dernier repas, j'ai ouvert une 2003 pour voir et, bonne surprise, les SR étaient déjà mieux intégrés qu'il y a 6 mois. Sans atteindre le niveau du 2002, c'est déjà une belle bt !

Jean Luc, continue à nous faire découvrir d'aussi bons vins et on te pardonnera de ne pas en parler:)

Savez vous s'il reste encore des 2002 a la propriete qui ont l'air tant apprecies?

Jusqu'au vendredi 13 octobre : oui !

Ah ben ça alors! J'aimerais bien avoir des explications alors J'avais fait une dégustation au printemps dernier du 2002 que j'avais beaucoup aimé. On a fait une commande groupée et on a reçu du ... 2003! Sympa, certes, mais rien à voir avec le 2002. J'avais cru comprendre alors que le 2002 n'était plus dispo

Et là, j'apprends que 6 mois plus tard il y avait encore du 2002!!! ><

Jean Luuuuc!!! Viens m'expliquer ce mystère

Eric

Voilà ce que c'est de vouloir rendre service.
J'aurais dû fermer ma g....
J'ai l'impression qu'on a eu droit au "derrière des fagots"

Pour te consoler Eric, le 2003 s'est grandement amélioré depuis mon achat il y a 6 mois

C'est vrai

j'en ai rebu une il y a 2-3 semaines. C'était effectivement beaucoup mieux. Mais il manque malgré tout le divin équilibre du 2002...

Eric

Yves,
C'est vrai que je demandais des commentaires sur les vins, l'ambiance, les accords.
Mais si, sans l'avoir demandé, quelqu'un me décrit comme je suis et pas comme les archontes de LPV voudraient me voir, il faut dire que ça fait du bien.

Régional de l'étape , j'ai voulu mettre en avant deux grands vins de Savoie ( offerts de plus par les propriétaires ) ...je n'ai pas résisté à l'idée de les confronter à de " gros calibres " ...ces deux bouteilles ont répondu " présent " à mon attente .Mr Trosset m'a également offert une petite " 92 " que je compte bien partager avec quelques LPviens , lors d'une prochaine rencontre . Je ne suis plus tout jeune , j'ai perdu plusieurs amis très chers ces dernières années , j'ai bien l'intention de partager quelques jolis flacons lors de mes prochaines rencontres LPviens ...
Pour revenir sur les vins de cette belle journée ....j'ai bien sur une petite préférence " sentimentale " pour le Montrachet 85 ....et dire que cette bouteille était prévue au départ pour les 20 ans de mon fils ...mais aujourd"hui je suis bien heureux de l'avoir partagée avec mon ami Alain ( il n'a pas oublié de récupérer l'étiquette ) ....

La suite prochainement , le second fils réclame son lit ! ( il est tard ) ....je vais partir à la recherche de son Yquem 87 ...un grand merci à F A pour cette bonne nouvelle .