Bertrand si je puis me permettre un peu d'impertinence je n'ai pas entendu parler du Reignac 2002?

Le plus amicalement du monde.

POur pousuivre ma série fond de bouteille : Léoville Barton 1988. Beaucoup plus ouvert à mon avis. La classe et la distinction d'un très beau bordeaux. Le bouquet est complexe, noble et racé. La bouche tendue et la finale encore bien aiguisée.

Ce vin a été protégé à l'aide de gaz inerte depuis deux jours. Génial procédé qui permet de garer longtemps une bouteille entamée.

Bientôt quelques photos de la rencontre pour montrer à quel point il est difficile de diriger les destinées d'un tel site, pour montrer que ce sont bien de réelles réunions de travail, de dur labeur. (et que de temps à auter, il faut bien se rafraîchir!)

Jérôme,

Je suis heureux de voir que tu aimes "jusqu'au bout" ce Léoville-Barton 1988

amitiés,
Thierry

Bertrand si je puis me permettre un peu d'impertinence je n'ai pas entendu parler du Reignac 2002?

Bof! pour moi qui savais qui il était, aussi mon avis est sans valeur, mais je n'ai pas l'impression qu'il ait été apprécié par les autres. C'est Anthony qui s'est collé au compte-rendu, on verra.

J'ai déjà écrit m'avoir jamais été émerveillé par Reignac bu isolément, mais avoir été très étonné de son bon comportement lors de notre dégustation des 2002 (il y avait deux échantillons achetés indépendamment), un mystère Reignac?.

J'ai déjà écrit m'avoir jamais été émerveillé par Reignac bu isolément, mais avoir été très étonné de son bon comportement lors de notre dégustation des 2002 (il y avait deux échantillons achetés indépendamment), un mystère Reignac?.

C'est un propos très intéressant ... (j'ai goûté Reignac 2002 dans les 2 situations décrites)

Remarquable tableau de chasse, effectivement!

Deux petites questions :

1/ Je vois dans la liste un Cabernet Sauvignon 1999 de Leeuwin Estate. S'agissait-il du "Art Series"? Apparemment, il est passé inaperçu. Je me souviens pourtant d'un commentaire très positif de Jérôme sur ce vin.

2/ Concernant le Old Vines Grenache 1999 de Clarendon Hills, s'agissait-il du "Hickinbotham Vineyard"? Y a-t-il vraiment une parenté de style entre ce vin et Rayas, au-delà du cépage?

Concernant le Old Vines Grenache 1999 de Clarendon Hills, s'agissait-il du "Hickinbotham Vineyard"?

Exactement, c'est ce que je lis sur la contre-étiquette (qui donne aussi le pedigree de l'importateur domicilié à brussels. Luc, c'est toi le coupable?).

Pas d'idée sur la parenté avec Rayas je n'y étais pas, mais cette bouteille goûtée au milieu d'autres qu'ils m'ont fait suivre était de loin la pire du lot ... pire que La Grange des Pères 2003, vraiment pas terrible.

Oui Bertrand, c'est moi le coupable, même si je ne partage pas du tout tes conclusions quant à la qualité de cette bouteille, ni de celle de la Grange de Pères 2003... Deux grandes bouteilles pour ma part, mais il en faut pour tous les goûts.

Luc

mais il en faut pour tous les goûts

Tou à fait d'accord .. d'autant plus que sur le coup nous ne sommes pas concurrents.

As tu goûté Montcalmès, pas loin de La Grange des Pères? (au tiers du prix)

Pas encore et je goûterai dès que j'en aurai l'occasion. Par contre, au vu des prix annonçés dans le guide vert (25€), on est très loin du tiers du prix auquel je paie mes Grange des Pères (35 €).

Luc

Est ce que l'un des deux avaient mangé pendant la Dégustation? ;-)))))))))

Bertrand,

Que reproches-tu exactement au Clarendon Hills?

Luc,

Toi qui a goûté ces deux vins, peut-être as-tu un début de réponse à ma question sur l'éventuel rapprochement de style entre le grenache de Clarendon Hills et Rayas?

Est ce que l'un des deux avaient mangé pendant la Dégustation? ;-)))))))))

Pas moi! et "l'autre" avait l'excuse d'avoir voyagé toute le journée ... et d'avoir pris la dégustation en marche.

Ceci dit La Grange des Pères comme le Clarendon machin, je les ai goûtés calmement le lundi matin ... et depuis, mais ils ne se sont pas arrangés à la différence d'Aiguilhe que j'avais mis loin derrière Clos Puy Arnaud, mais qui après deux re-dégustations se valent quoique très différents: plus rond (rive droite type pour d'Aguilhe), plus réservé, plus sévère pour Clos Puy Arnaud; par contre Canon La Gaffelière 2003 ne m'a pas plus séduit que La Grange des Pères, mais je soupçonne au vu de la bouteille qu'il a été acheté en GD (55€, dur dur!).

"Luc,

Toi qui a goûté ces deux vins, peut-être as-tu un début de réponse à ma question sur l'éventuel rapprochement de style entre le grenache de Clarendon Hills et Rayas? "

Le soyeux de texture.

Luc

Bertrand,

Que reproches-tu exactement au Clarendon Hills?


Brûlant, invertébré.

J'ai le souvenir d'un rayas rouge 1999 qui nous avait paru bien freluquet (14/20), avec un fond de verre manquant de netteté.
Le débat sur la transition oncle/neveu était reparti de plus belle !

Souvenir aussi d'une Clarendon Hills Astralis 1999 boisée, dissociée ... (13/20). Très loin des scores de la presse internationale.

Je ne serais pas étonné que ces 2 vins (l'un de grenache, l'autre de syrah) se goûtent bien mieux dans quelques années !

Certas Laurent, mais il s'agissait ici d'un grenache de Clarendon hills, d'où ma question!

Pour le grenache de Clarendon, je n'ai pas de repères de dégustation concrets.

Juste bu un très bon Clarendon Hills - Clarendon - Shiraz Brookman Vineyard 98 (16/20 : race - rappelant un Cornas, équilibre, garde) et lu Parker ou Tanzer sur la dispendieuse Astralis 1999 (environ 98/100, donc je m'interroge).

Laurent(s),

Rayas rouge 1999 est à mon sens le meilleur que j'ai goûté à ce jour (soit tous les millésimes entre 1998 et 2003). Le qualificatif de freluquet ne me dérange pas outre mesure car ce n'est jamais la puissance qui le caractérise, mais bien la finesse et le soyeux.
En ce qui concerne le Clarendon Hills, la première fois que le j'ai goûté (à l'aveugle), il m'a tout de suite fait penser à Rayas. Quand on les goûte côte à côte, c'est autre chose, car il a une petite sucrosité (très légère cependant) qu'on ne retrouve pas dans Rayas, mais la couleur (assez peu intense), et la texture en bouche (très soyeuse) me semblent assez similaire. Je n'avais par contre pas du tout été emballé par la cuvée de grenache plus prestigieuse de cette maison (un 2001) bue lors de notre grande dégustation à Saint-Emilion.

Luc

Luc,

Le pb avec ce 1999, c'est un manque flagrant d'assise (que je n'ai pas reproché à Rayas 98 ou 2000 - avant ou après assemblage, pour ne citer qu'eux).

L'humilité impose de redéguster, différentes phases, dans différents contextes; c'est une des dimensions qui, éthiquement appliquée, distingue peut-être bien un amateur (le plus souvent one shot, du moins sur une même cuvée ou sur un même millésime) d'un professionnel (n'importe lequel du guide vert).

Si je comprends bien, il y a pléthore de cuvées de grenache chez Clarendon :

Grenache de base (juste intitulé Clarendon Hills)
Grenache de base Old Vines
Blewitt Springs
Kangarilla
Old Vines Kangarilla
Southern Vales
Old Vines Romas
Old Vines Hickinbotham

J'espère ne pas m'être trop emmelé les pinceaux dans les sources citées par Tanzer
Cela rend bavard en effet d'être précis.

Pour mieux comprendre, comment te sont apparues les réserves que tu exprimes sur cette grande cuvée (laquelle ? - sachant que les millésimes sont différents) ?

Laurent,

Cette fois, c'est moi qui me mélange les pinceaux, car à Saint-Emilion nous avion goûté une syrah de chez Clarendon Hills (il n'y avait pas de série grenache).
J'ai cependant déjà bu chez moi (en 05/2005) en compagnie de Thierry Debaisieux et DidierT le Clarendon Hills Grenache Old Vines Kangarilla Vineyard 2001, pas totalement convaincant par son côté bonbon anglais et trop confituré à mon goût.

Rayas 1999, je l'ai goûté 3 fois avec le même bonheur.

Luc

Bertrand a écrit :
"par contre Canon La Gaffelière 2003 ne m'a pas plus séduit que La Grange des Pères, mais je soupçonne au vu de la bouteille qu'il a été acheté en GD (55€, dur dur"

Canon La Gaffelière 2003 est certes moins séduisant que D'Aighuilhe 2003 ou Clos Puy Arnaud 2003, mais il vient directement de la propriété en passant par le caviste de la même commune. La RVF lui colle 5*, ce qui m'a surpris, mais c'est un autre débat.
En première dégustation j'avais une légère préférence pour Clos Puy Arnaud, ce qui n'était pas le cas pour mes compagnons de dégustation.

mais il vient directement de la propriété en passant par le caviste de la même commune

Bizarre, il a au dos, une étiquette marquée 55€.

Je pense que cette étiquette a été mise par le caviste, cette bouteille a été changée pour en remplacer une autre qui était bouchonnée.

cette bouteille a été changée pour en remplacer une autre qui était bouchonnée

Une médiocre en remplacement d'une bouchonnée, pas de chance ... T'as mis 55€ là dedans?

Bertrand,

Je peux te répondre, sur ton mail privé, mais il est caché!!!

Je peux te répondre, sur ton mail privé, mais il est caché!!!

Je t'ai envoyé un message.

Réunion LPV Albi 19 Août 2006 repas de midi

Ces commentaires ont été pris « à la volée » dans une dégustation plus amicale qu’analytique

Cuvée Excelsius Petite Arvine 2004 Jean Claude Favre
La robe est jaune clair, le nez est moyennement expressif : agrume, légèrement floral , menthol ;la bouche est pleine ,assez grasse en entrée, ça s’arrondit un peu plus en milieu, avec du fruit, l’acidité est présente, mais un peu faible pour donner un vin parfaitement équilibré : ***

Grain Blanc Petite Arvine Marie-Thérèse Chappaz
La robe est jaune citron, le nez est frais, expressif et floral,puis apparaissent des agrumes,et un trait de vanille,et des notes minérales, belle bouche nette, à la fois grasse et tendue, parfumée, longue finale, riche en agrumes, très minérale, acidité juste, quelques notes salines : ****

Les vins rouges, goûtés un peu chauds, ont été rafraîchis, mon compte rendu est un tentative de synthèse.

Catena Zapata : cabernet sauvignon 1997
Robe très foncée sans trace d’évolution, le nez est d’abord truffé,puis arrivent des petits fruits noirs et de l’encre,la bouche est riche ,puissante , plutôt large , avec du goût, mais parfaitement équilibrée, tout est en place et parfaitement mûr, la finale est persistante, avec des saveurs variées , et réglissée. : Un bon ****

Léoville Las Cases 1996
Le nez est très grillé, lorsque le vin est servi à la plus haute température, cette sensation est moins prononcée à plus basse température, mais c’est plutôt fermé, la bouche est belle : des tannins merveilleusement veloutés, un grain, fin, mûr, serré en milieu de bouche ,c’est très compact comme une boule, la finale ne paraît pas d’une grande persistance, aujourd’hui , mais elle est droite et tendue, peu de plaisir aujourd’hui, mais je me garderai bien d’enterrer ce vin à l’avenir, une seule question :pourquoi tant de bois ? : ***

Corte Pavone 1997
La robe est profonde, foncée au cœur du verre, peu évoluée, le nez associe les fruits noirs les épices et le zan, la bouche est grasse, pleine assez riche, c’est bien construit sans aucune faiblesse avec un palais bien occupé, la finale est persistante, épicée et réglissée, du bel ouvrage, mais pas d’émotion démesuré : un petit ****

Robert Mondavi : Réserve 1996
Le vin est très coloré presque noir au cœur du verre, le nez d’une bonne intensité associe le cassis, la myrtille à des parfums d’épices douces, et un peu de café, la bouche est un très bel exercice d’équilibre, avec des tannins à la fois fondus mais structurants, c’est gras, plein, riche en saveurs, mais avec élégance et fraîcheur, longue finale, intense et savoureuse : un bon **** (*)

Almaviva 2001
La robe est très soutenue avec un liseré violine au bord du verre, le nez est net et précis : eucalyptus, cassis , cerises noires, café ,une petite pointe de vanille, la bouche est d’un classicisme quasiment bordelais qui évoque, par son toucher tannique, davantage la rive droite que la rive gauche, c’est suave, ample, mais avec une structure plutôt serrée, une élégance et une acidité parfaitement maîtrisée, la finale est longue,très pure, avec du goût, minérale : un très bon ****(*)

Ornellaïa 1997
Le vin est très foncé, dense ,sans signe d’évolution, le nez est riche et intense ; encre, fruits noirs, café, boites à épices, truffes, la bouche est riche,intense, profonde, les nombreux tannins sont parfaitement enveloppés, c’est ample et gras, un peu épais en milieu de bouche, beaucoup de saveurs, la très longue finale est complexe (par ses saveurs), intense, réglissée et épicée, presque luxuriante : un vin de style rive droite moderne : un presque ***** ( j’ai décrit ici le vin rafraîchi).

Rai de Murtatlar 2001
La robe a une couleur dorée soutenue, le nez est riche et puissant : miel, abricot, fruits exotiques variés, l’entrée en bouche est opulente, onctueuse, avec un véritable mélange de saveurs, c’est très riche, mais l’acidité commence à manquer en milieu de bouche, pour être quasiment absente en finale, ce vin manque d’équilibre.

Tokaji Edès Szamorodonie 2001
La robe est dorée, le nez est fin et délicat avec en premier plan des parfums d’ananas, de miel d’abricots secs, et de cire, la bouche est très bien construite, à la fois riche et concentrée, onctueuse, avec des saveurs de fruits rôtis, et une acidité rafraîchissante, la longue finale est savoureuse et bien équilibrée : **** (*)

Raymond Lafon 1997
La robe est jaune or un peu clair, le nez est subtil et précis avec une palette aromatique assez complexe : abricots secs, miel, agrumes confits variés, quelques fruits exotiques, la bouche est un modèle d’équilibre et d’élégance, c’est finement concentré, suave et onctueux, la sensation de volume est davantage le fait de la précision aromatique et du goût de rôtis que d’une opulente matière, la très longue finale est fraîche ( quelle belle acidité !!), épicée et minérale : un très bon ****(*) un vin qui m'a fait penser davantage ,par sa structure, à un Barsac.

Daniel,

J'ai lu avec attention ta note sur Ornellaia 1997.
Je me demandais ce que tu allais penser de cette bouteille.
Ma première rencontre avec ce cru a été un 1998.
Le 1997 doit être meilleur, mais j'avais été impressionné par ce vin que j'aurais voulu déguster au milieu de quelques beaux libournais.
J'ai eu depuis l'occasion de retrouver Ornellaia sur la carte de restaurants belges et avec le même plaisir.

Amitiés,
Thierry

Je me suis pose la question pendant le chemin du retour. Cette reunion ayant ete placee sur le theme de la convivailite et de l'appreciation de belles bouteilles, je vais placer mes CR dans les rubriques appartenant a chaque vin. Cela me parait plus opportun et comme l'a dit Nidal, cela fera tourner le moteur de recherche !

Si je devais resumer ce que j'ai appris de ces 74 vins, c'est le principe de la tension. Tension entre mineralite et acidite, entre acidite et fruite ou encore entre amertume et sucre. On a l'impression que ces caracteristiques s'etirent entrent-elles, donnant naissance a un vin de caractere et de qualite. Nous cherchions recemment une definition de la complexite. Je crois que je viens de rajouter une corde a mon appreciation personnelle de ce qui constitue cette qualite extreme.