J'y vais donc aussi de mes coups de coeur, n'ayant comme beaucoup (sauf Anthony et Daniel) pas pris de notes.
Je tiens tout d'abord à signaler à mon médecin que je n'ai pas tout goûté (je suis arrivé le dernier et reparti un des premiers) et que j'ai tout recraché... enfin la plupart... du moins je suis sûr d'en avoir recraché au moins quelques-uns... enfin... deux certainement, car ils étaient bouchonnés...
Les mousseux
Domaine d'Escausses demi-sec, méthode gaillacoise, Balaran
Bera Canelli, Moscato d'Asti
Ma préférence a été au Moscato d'Asti, plus fin, les bulles gaillacoises m'ont semblé légèrement agressives.
Les blancs secs ou demi-secs
Florenbelle 2005, vin de pays Côtes de Gascogne
Un superbe rapport qualité-prix pour un vin certes simple mais très plaisant et sans défaut.
Alsace Grand Cru Sommerberg 1996, Albert Boxler
Alsace Grand Cru Sommerberg 2001, Albert Boxler
J'ai pour ma part, et de très loin, préféré le 2001, à l'acidité à mon sens plus mûre et bien mieux intégrée que celle du 1996, un peu trop saillante à mon goût. Par rapport aux deux autres riesling 2001 de la soirée, celui de Boxler était également mon préféré.
Muenchberg Grand Cru 2001, Julien Meyer
Muenchberg Grand Cru 2001, Domaine Ostertag
Le nez du Meyer surprend et n'a pas convaincu l'assemblée, la bouche montre cependant pour moi d'énormes qualités. Le classicisme d'Ostertag rassure mais ce n'est pas la seule raison pour laquelle il a été préféré à son compère, car c'est un vin complet, très bien équilibré et long, d'une qualité exemplaire.
Grand Vin de Vouvray 1961, Domaine Mouzay-Mignot
Quelle jeunesse surprenante !
Cuvée Excelsius Petite Arvine 2004, Jean-Claude Favre
Grain Blanc Petite Arvine 2004, Marie-Thérèse Chappaz
Deux très beaux vins, avec une petite préférence pour celui de Marie-Thérèse Chappaz, qui a un peu plus de tout, de puissance, de finesse, d'équilibre, de minéralité, de caractère et de longueur.
Les rouges
Domaine de Boiron 2004, vin de pays agenais, Francis Cabrel
Un beau vin qui a du gnac, même si je le trouve à ce stade trop tannique.
Leo & Co 2005, vin de pays Côtes du Tarn
Encore un rapport qualité-prix étonnant !
Les Estrambords 2003, Côtes-du-Rhône Villages, Domaine Richaud
Très beau vin superbement fruité qui a su très habilement éviter les défauts (en particulier la sécheresse) souvent rencontrés dans ce millésime.
Cuvée Constance 2003, vin de pays des Côtes Catalanes, Calvet-Thunevin
Un vin qui déménage incontestablement, peut-être même un peu trop à mon goût, avec des tannins à la limite de la sécheresse.
Lanessan 1982
Château de Pez 1982
Sociando Mallet 1982, Haut Médoc
Haut Marbuzet 1982, St-Estèphe
Comme beaucoup, j'ai flashé sur Pez 1982, très flatteur, mais suis resté circonspect devant Sociando, encore très jeune mais également très austère.
Château d'Aiguilhe 2003, Côtes de Castillon
Canon la Gaffelière 2003, St-Emilion Gd Cru Classé
Une confrontation très nettement et étonnament (pour moi, pas pour DanielS) gagnée par d'Aiguilhe, absolument remarquable et que j'ai pris pour un 2001, pour vous dire si je l'ai apprécié !
Clos Puy Arnaud 2003, Côtes de Castillon
Très bon également, je le placerais cependant un cran en-dessous d'Aiguilhe.
Catena Zapata Estiba Reservada 1997, Argentine
Léoville Las Cases 1996, St-Julien
Ornellaia 1997, IGT Toscane
Robert Mondavi Reserve 1996, Napa Valley
Une série de quatre vins où le Mondavi Reserve 1996 a fait très forte impression, non pas par sa puissance, mais bien par son élégance, sa classe, son équilibre et sa longueur. Un grand vin assurément ! Léoville Las Cases, au départ surboisé et très austère, nettement le moins agréable de cette prestigieuse série, s'est quelque peu révélé à l'aération, sans jamais toutefois atteindre le niveau du précédent. Ornellaia doit impérativement être servi assez frais, mais dans ces conditions il se montre magnifique. Quant au vin argentin, il s'est montré tout bonnement remarquable, supérieur à mon sens à Las Cases et même à Ornellaia, je demanderai donc à Claude de m'en ramener un palette lors de son prochain périple sur place...
Almaviva 2001, Maipo, Chili
Corte Pavone 1997, Brunello de Montalcino
Deux très bons vins, voire même excellents, qui ont eu le grand mérite de ne pas passer inaperçus après la série précédente.
Cims de Porrera 2001, Priorat
Le meilleur de la série des Priorat, même si j'avoue ne pas avoir totalement été conquis cette fois-ci.
Old Vine Grenache 1999, Clarendon Hills
Rayas 2003, Chåteauneuf-du-Pape
Un couple qui, il me semble, a été fort apprécié, le premier pour sa gourmandise extraordinaire, sans aucune lourdeur, et le second pour sa classe naturelle, sans esbrouffe.
Grange des Pères 2003, vin de pays de l'Hérault
Corton 2003, Bouchard Père & Fils
Un couple pas si icinoclaste que cela, tant le style de la Grange des Pères peut se rapprocher un peu du style bourguignon et tant le style des meilleurs bourgognes 2003 nous amène un peu plus au Sud qu'à l'accoutumée. Le Corton est à ce stade assez austère, mais le potentiel me semble énorme.
Les liquoreux
Renaissance 2002, Gaillac doux, Rotier
Qeul vin ! D'une grande générosité, explosif au nez, d'une richesse et d'une acidité exceptionnelles, inutile de vous dire que j'ai adoré !
Clos Naudin 1989, Goutte d'Or, Vouvray
Complètement opposé dans le style au précédent, discret au nez, sa véritable grandeur ne peut se percevoir qu'en bouche. Mais grand il l'est assurément.
Rai de Murfatlar 2001 Grande Réserve, Roumanie
Aurait pu concourir pour le titre de meilleur rapport qualité-prix dans la série des liquoreux, du moins si le vin de Rotier n'avait pas été présent...
Raymond Lafon 1997, Sauternes
Je sois avoir un problème avec Sauternes, car ce vin que semblaient apprécier mes voisins de table m'est apparu finalement assez lourd, en particulier dans sa finale qui manque un peu d'éclat.
Tokaji Edes Szamorodni 2003
Je retrouve ici la légèreté qui me me plaît tant dans les bons liquoreux, ce qui n'est pas un mince exploit quand on connait le millésime.
Grain Noble Marsanne 1999, Marie-Thérèse Chappaz
Un grand liquoreux, tellement grand qu'on peut se demander comment certains peuvent encore penser que c'est à Sauternes qu'on produit les meilleurs specimens du genre...
N°12 2002, Burgenland, Alois Kracher
On ne se trouve plus ici vraiment dans le monde du vin, avec un "sirop" qui titre à peine 4° d'alcool et doit contenir pas loin de 450 gr de sucres résiduels. Et pourtant, aucune lourdeur, la bouteille a été vidée sans peine et avec un plaisir non dissimulé.
Et voilà, c'est à peu près tout pour moi, un grand merci encore à Jérôme pour avoir orgnanisé de main de maître cette rencontre qui m'a en outre permis de découvrir la merveilleuse ville d'Albi que je ne connaissais pas encore.
Luc