Nous avons 3998 invités et 47 inscrits en ligne

La rencontre LPV

  • Messages : 2265
  • Remerciements reçus 0

Réponse de 20sang sur le sujet Re: La rencontre LPV

"Le nez du Meyer surprend et n'a pas convaincu l'assemblée, la bouche montre cependant pour moi d'énormes qualité"

je vois qu'il y a encore du boulot : inviter encore et faire comprendre que le riesling n'a pas qu'une expression et que certains irréductibles gaulois essayent d'éviter la standardisation. MAis ça me rassure que tout le monde n'aime pas. Ce serait étonnant que la majorité des gens apprécient. Pourtant quelle matière et quel naturel d'expression, mais le vin est dans une phase ingrate : perdu son fruité primaire et pas encore acquis la maturité qui va éxalter le minéral (pas le pétrole). Et puis ici contrairment aux autres rieslings de la soitrée il n'y a pas de sucre.

Face aux vins de Boxler je me situe comme Luc : l'acidité de 1996 n'a pas la classe de l'alliance minéral/acide de 2001 plus complet et plus mûr. 1996 ne sera jamais pour moi (et d'autres heureusement y compris Jean B. qui préfère 1995 de loin) un grand millésime en riesling. J'ai encore récemment pu constater les limites avec un Sommerberg L31D dans ce millésime : acidité trop saillante et notes de "mousseron" assez typiques du mill

«Un homme se doit de croire en quelque chose... Moi, je crois que je vais boire un autre verre !»
28 Aoû 2006 20:49 #61

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 4259
  • Remerciements reçus 2

Réponse de Bertrand Le Guern sur le sujet Re: La rencontre LPV

"Le nez du Meyer surprend et n'a pas convaincu l'assemblée, la bouche montre cependant pour moi d'énormes qualité"

Moi ce n'est pas le nez qui m'a gêné, mais la bouche: Bas-Rhin type, acidité insupportable, que de l'acidité, ni fruit ni matière.

Quel contraste avec le muenchberg d'Ostertag! qui lui représente le Bas-Rhin civilisé et montre que la raideur n'est pas une fatalité dans le muenchberg, mais il faut du talent pour ça (et du temps, car à ses débuts, il ne faisait pas mieux que ce Meyer aujourd'hui). Pas loin de la VT.

J'ai encore récemment pu constater les limites avec un Sommerberg L31D

Nous avons goûté le L31E (je n'ai jamais acheté que du E, que j'ai toujours préféré dans les sommerberg de Boxler), ce que j'ai trouvé de mieux en riesling cette année là, tout comme le tokay SGN de Schoffit, le meilleur dans ce cépage.

blg
29 Aoû 2006 06:46 #62

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 2265
  • Remerciements reçus 0

Réponse de 20sang sur le sujet Re: La rencontre LPV

Moi je préférais les vins d'Ostertag avant. Comme quoi ce n'est pas une question de talent mais de goût; le tien (et comme souvent tu confonds celui-ci avec ce que tu nommes qualité) et le mien mais aussi ceux des deux vignerons qui se connaissent bien et s'estiment. Seulement il n'ont pas la même vision du vin qu'ils veulent faire sur le Muenchberg. Et le Muenchberg de PAtrick a une grosse matière mais il faut savoir la percevoir. Visiblement certains parmi vous l'ont fait. Ici pas de SR, pas de gras (P.M. aime les vins dans lesquels on suce le caillou... comme il aimait les vins de Dagueneau d'il y a 10/15 ans et plus aujourd'hui)
MAis je ne suis pas civilisé j'aime les vins un peu sauvages, bruts.

Je préfère aussi le E dans pratiquement tous les millésimes.

«Un homme se doit de croire en quelque chose... Moi, je crois que je vais boire un autre verre !»
29 Aoû 2006 15:21 #63

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 4259
  • Remerciements reçus 2

Réponse de Bertrand Le Guern sur le sujet Re: La rencontre LPV

Ici pas de SR, pas de gras ...
P.M. aime les vins dans lesquels on suce le caillou...


Pour ça c'est réussi! mais l'oxydation, elle est aussi voulue?

blg
29 Aoû 2006 15:42 #64

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 2265
  • Remerciements reçus 0

Réponse de 20sang sur le sujet Re: La rencontre LPV

avec un élevage sans SO2 ça fait partie du jeu oui !! Encore une fois ce sont les vins qu'il aime (et André Ostertag la dernière fois qu'il a goûté lui a dit ne pas apprécier cette oxydation). Mais quand un vin ressemble à ce que le vigneron a voulu faire c'est une réussite.). Les deux vins sont très proches au niveau des pratiques viticoles, les raisins dans les deux cas sont cueillis murs (les Muenchberg de Meyer titrent régulièrement 13,5% sans chapta évidemment) avec des pépins murs, des petits rendements... ensuite leur goût personnel les amène à produire à partir d'une matière première comparable des vins très différents.

D'ailleurs je suis étonné de lire qu'Anthony apprécie l'oxydation sur un vin du domaine de la Tournelle et pas sur un riesling Muenchberg. Où est-il écrit que l'oxydation est réservée aux vins du Jura ?

LA grande majorité des vins d'Alsace est marquée par la réduction, ici c'est une autre option. Heureusment que l'esthétique commune largement répandue dans les vins d'Alsace n'est pas monopolistique et que qqs uns la refusent.

Je sais bien que sur 10 personnes qui goûteront les Muenchberg d'Ostertag et de Meyer 7 préfèreront celui d'Ostertag. Voire 8.

Vous auriez sans doute plus apprécié le 2002, plus fruité, plus "classique"... la majorité des gens le préfèrent. Mais Patrick préfère son 2001.

«Un homme se doit de croire en quelque chose... Moi, je crois que je vais boire un autre verre !»
29 Aoû 2006 16:03 #65

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 4259
  • Remerciements reçus 2

Réponse de Bertrand Le Guern sur le sujet Re: La rencontre LPV

Où est-il écrit que l'oxydation est réservée aux vins du Jura ?

Est-ce bien raisonnable de faire du vin jaune en Alsace?

Il n'a jamais de problème d'agrément?

blg
29 Aoû 2006 17:31 #66

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 2265
  • Remerciements reçus 0

Réponse de 20sang sur le sujet Re: La rencontre LPV

très souvent. Avec B. Schueller c'est un habitué des refus d'agrément.

et il a fait un vin de voile (en 1996 ou 1998 je ne sais plus... assemblage pinot gris /sylvaner si je me souviens bien)) pour le plaisir et pour le faire goûter aux amis mais il ne le vend pas.

Je conçois aisément qu'on n'aime pas. J'ai du mal -connaissant le personnage, son travail, ses compétences (une équipe du DRC est venu voir ses vgnes et son approche du travail du sol et Jean Schaetzel amène systématiquement les stagiaires en formation bio dans ce domaine pour apprécier son approche)son "amour" du vin- à lire qu'il manque de talent. Son idée du vin est éloignée de la tienne (en tout cas sur les vins d'Alsace) mais ça n'a rien à voir avec un quelconque j'menfoutisme ou incompétence.

Pour moi ses Muenchberg ne sont pas oxydés, mais je n'ai sans doute pas la même appréciation de ce qu'est un vin oxydé que beaucoup d'autres. MAis si on cherche des agrumes il ne faut pas chosir cette cuvée chez lui : il recherche le fruit sur les cuvées "de base" ou d'autres cépages (voir CR de Stéphane Revel sur Sylvaner Zellberg 2002, pourtant lui aussi très minéral mais dans une année qui exprime plus le fruit que 2001) mais pas sur son Muenchberg où il ne cherche à exprimer que le minéral.

«Un homme se doit de croire en quelque chose... Moi, je crois que je vais boire un autre verre !»
29 Aoû 2006 18:04 #67

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 2265
  • Remerciements reçus 0

Réponse de 20sang sur le sujet Re: La rencontre LPV

plus de réactions

je ne sais pas si vous étiez 10 mais visiblement seul Luc (qui a "progressé" dans sa compréhension de l'Alsace ;)) a défendu ce vin : "Le nez du Meyer surprend et n'a pas convaincu l'assemblée, la bouche montre cependant pour moi d'énormes qualités."

lesquelles ??

as-tu perçu la matière (c'est à dire la richesse en extrait sec et ps le gras qui peut s'obtenir à partir d'une vendange généreuse et de "trucs" en vinif) de ce vin qui s'exprime d'une façon particulière.

Je félicite au passage D. Couvreur (je sais je dois expier ma faute) qui a compris ces vins et en a parlé dans la RVF (jamais avant et plus depuis) qui a décrit ces vins comme des Haïkus"... secs, dépouillés, sans graisse ou séduction superflues

«Un homme se doit de croire en quelque chose... Moi, je crois que je vais boire un autre verre !»
29 Aoû 2006 19:32 #68

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 4259
  • Remerciements reçus 2

Réponse de Bertrand Le Guern sur le sujet Re: La rencontre LPV

et de "trucs" en vinif

Tiens! je croyais qu'il fallait "laisser faire la nature" et intervenir le moins possible.

blg
29 Aoû 2006 19:48 #69

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 2265
  • Remerciements reçus 0

Réponse de 20sang sur le sujet Re: La rencontre LPV

justement je parle du gras qui peut s'obtenir par des trucs en vinif... mais pas dans ce domaine.

J'ai vérifié ma phrase est est bien construite

«Un homme se doit de croire en quelque chose... Moi, je crois que je vais boire un autre verre !»
29 Aoû 2006 19:54 #70

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 4259
  • Remerciements reçus 2

Réponse de Bertrand Le Guern sur le sujet Re: La rencontre LPV

J'ai vérifié ma phrase est est bien construite

Moi aussi j'ai vérifié ... j'avais mal lu!

Le manque de gras pour équilibrer l'acidité (comme chez Boxler ... qui doit avoir des "trucs" en vinif) est avec l'oxydation ce qui rend ce vin si peu avenant.

blg
29 Aoû 2006 20:05 #71

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 26208
  • Remerciements reçus 1388

Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: La rencontre LPV

"...la bouche montre cependant pour moi d'énormes qualités."

lesquelles ??


Un équilibre remarquable campé sur une acidité certes forte mais mûre, soutenue par une grande minéralité et une longueur à faire pâlir nombre de vins a priori plus prestigieux. J'ai déjà pu constater (lors d'une précédente dégustation chez LaurentM) que la palette aromatique (qui était certes ici quelque peu surprenante) s'améliorait beaucoup à l'aération sur de belles notes épicées. La bouteille dégustée lors de ce week-end n'a malheureusement pas bénéficié de ce traitement de faveur, et je n'ai pas eu l'occasion de la redéguster le lendemain.

Luc
29 Aoû 2006 20:13 #72

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Anthony
  • Portrait de Anthony Auteur du sujet
  • Hors Ligne
  • Utilisateur
  • Enregistré
  • Messages : 8462
  • Remerciements reçus 398

Réponse de Anthony sur le sujet Re: La rencontre LPV

Voila, les 74 CR ont ete publies, mais pour ceux que la liste entiere interesse en un seul endroit, la voici:

En pétillant

Domaine d'Escausses demi-sec, méthode gaillacoise, Balaran

Bulle forte, arômes de pomme verte et belle fraîcheur. Un joli vin, mais il faut s’habituer à ce côté gazeux prominent.

Bera Canelli, Moscato d'Asti 2005

Nez miellé, sur la pomme et la poire.
La bouche est fraiche, pommée et de belle intensité. J’ai beaucoup apprécié.

En blanc

Le Mont 2002, Vouvray demi-sec, Huet (Loire)

Robe jaune paille aux reflets verts, de belle densité.
Nez élégant, de forte intensité, sur des arômes de truffe blanche, de fleurs blanches. Plus ce vin s’aère et plus ce nez prend de l’amplitude, amenant des notes fumées et minérales. C’est un tourbillon ascendant qui présage une bouche merveilleuse.

Et cette bouche est réellement merveilleuse. Un vin déroutant, me sortant de mes repères. C’est jeune et (mais) complexe, moelleux et (mais) acide, minéral et (mais) fruité, racé, long, interminable. J’ai compris ce qu’est la tension minérale en buvant ce vin absolument au top.

Un des meilleurs blancs bus à ce jour. Je ferme les yeux …

Florenbelle 2005, vin de pays Côtes de Gascogne

Bu à deux reprises lors du week-end, voici un vin de 2€95, frais, fruité, avec du pep et de l’acidité. Arômes de bourgeon de cassis et de buis et jolie bouche.

Un vin parfait pour tous les jours ou pour se mettre en bouche avant un grand gueuleton.

Alsace Grand Cru Sommerberg 1996, Albert Boxler

Cuvée ou parcelle L31E

Nez minéral, intense, fou !
Bouche structurée, en demi-sec, avec une acidité directrice, des notes florales raffinées et une finale goûteuse, longue et complexe. L’acidité et les SR se portent mutuellement pour donner un vin de haute voltige. J’ai adoré.

Alsace Grand Cru Sommerberg 2001, Albert Boxler parcelle (cuvee ?) L31D

Robe jaune vert assez fluide.
Nez élégant et raffiné, très minéral (certains parleront d’hydrocarbures), présentant une tension entre fraîcheur et sucre.

La bouche est demi-sèche, présentant une immense fraîcheur générée par une belle trame acide et une minéralité fabuleuse. Le milieu de palais démontre une structure parfaite, un équilibre hors du commun malgré une pointe résiduelle de CO2. Ce qui me marque, c’est encore une fois cette tension minérale qui génère une plénitude dont je ne me lasserai, je l’espère, jamais.

Un vin encore jeune mais un vin incroyable. Une découverte et un réel coup de cœur !

Muenchberg Grand Cru 2001, Julien Meyer

Robe jaune or de belle nature.
Le nez est oxydatif, légèrement chloré, assez massif, manquant à mon sens de raffinement.
La bouche commence sur une belle trame acide, découvrant une matière puissante et se terminant sur les mêmes notes oxydatives. Un vin costaud, mais qui ne m’a pas marqué.

Fleur de Savagnin 2001, Domaine de la Tournelle

Beau nez oxydatif sur la noix verte.
La bouche est typée Jura, sur la noix verte, les herbes aromatiques, avec une grande fraîcheur et une bonne longueur. Jolie bouteille.

Les Choisilles 2002, Montlouis-s/Loire, F. Chidaine

Nez iodé et floral.
La bouche est encore dure, mais la matière est au rendez-vous. A attendre impérativement.

Grand Vin de Vouvray 1961, Domaine Mouzay-Mignot

La robe est jaune ambrée, avec des reflets de vieil or.
Le nez présente une palette aromatique incroyablement intense pour un vin de 45 ans. Notes de cire, de vernis à bois, de peinture et de pomme.
La bouche découvre un vin dont les SR ont été mangés, avec une belle présence et une impression gustative difficile à décrire tant elle sort de l’ordinaire.

Un vin d’amis !

Muenchberg Grand Cru 2001, Domaine Ostertag

Robe jaune paille, limpide mais dense.
Joli nez sur un fruit mur, élégant et raffiné.
La bouche se présente très bien, avec un léger SR et une bonne longueur, Une belle expression du riesling a mon avis.

Chardonnay 2002, Michel Gahier, Arbois

Nez légèrement oxydatif, frais et typé.
Bouche sur la pomme verte, très fraiche, vive et longue. Jolie bouteille.

Les Noëls de Montbenault 2002, Anjou, Richard Leroy

Nez iodé, floral et boisé.
La bouche est sèche, mais malheureusement peu expressive au niveau aromatique, trop boisée à mon goût et déséquilibrée. Sur cette bouteille, ce n’est pas mon type de vins.

Renaissance 2002, Gaillac doux, Rotier

Robe jaune or, très dense.
Nez intense, sur la cire, le miel, les abricots secs. Ce qui marque, c’est cette intensité aromatique qui équivaut à un 9 sur l’échelle de Rotier. Ce vin a de tout au niveau aromatique, amplitude et fraîcheur.

La bouche est fortement liquoreuse, fraiche, au superbe équilibre et à la longueur inimitable. L’acidité crée une tension que peu de vins peuvent se vanter d’avoir.

Un grand, grand liquoreux !

Clos Naudin 1989, Goutte d'Or, Vouvray

Nez minéral et tendu.
Bouche sucrée, équilibrée, longue, intense. Une bouche en 3 dimensions donnant un vin simplement grandiose !

Rai de Murfatlar 2001 Grande Réserve, Roumanie, un assemblage de Pinot Gris, Riesling et Chardonnay.

Robe jaune or, riche et extrêmement dense.
Le nez est rôti, sur les fruits au four comme les tartes à l’abricot ou celle de Tatin.
La bouche est forte et intéressante, mais je trouve qu’il manque un je-ne-sais-quoi à ce vin pour me convaincre. A revoir dans des conditions plus calmes.

Raymond Lafon 1997, Sauternes

Nez minéral, avec notes de miel, de sous-bois, avec une belle fraicheur.
La bouche est légère, goûteuse, mais la fin de bouche ne me plaît guère (impression de papier mâché), sentiment que ne partage pas le reste de l’assemblée. Du coup j’ai cru à un autre cru du Sauternais dont nous avions beaucoup parlé, mais ce n’était pas cela. Je n’ai personnellement pas été convaincu par cette bouteille.

Tokaji Edes Szanorodni 2003

Nez sur la pomme verte, avec une belle complexité botrytisée.
La bouche présente de jolies rondeurs, avec une tension d’amertume que je trouve de toute beauté. La finale est longue, claire, propre. Très belle bouteille.

Cuvée Excelsius Petite Arvine 2004, Jean-Claude Favre

Robe jaune paille aux reflets verts.
Nez salé, fruité, direct, mais manquant un peu de charme après la Petite Arvine à Chappaz.
Bouche plus lâche et ronde, plus souple aussi. C’est un bon vin mais il manque de pep !

Grain Blanc Petite Arvine 2004, Marie-Thérèse Chappaz

Robe jaune-vert, limpide et fluide.
Nez salin et floral, aux arômes de tilleul et d’agrumes.
La bouche reste dans le registre floral et minéral, avec cette tension qui joue et découvre une matière phénoménale et une finale superbe d’équilibre.

Du MTC dans toute sa splendeur.

Grain Noble Marsanne 1999, Marie-Thérèse Chappaz

Nez miellé, sur les fleurs blanches, avec une intensité et une persistance aromatique hors du commun.

La bouche est magnifique, épanouie, fraîche, interminable, raffinée. Grand !! Il me semble que cette cuvée de Marsanne est ma préférée chez MTC.

N°12 2002, Burgenland, Alois Kracher

Attention OVNI !

Robe jaune or, riche, visqueuse même.
Le nez est d’une impressionnante richesse, tout en gardant une fraîcheur remarquable. Notes d’Earl Grey et de bergamote.
La bouche est d’une richesse encore jamais vue (bue) a ce jour. C’est une huile de vin, avec des notes végétales et épicées, et une finale interminable sur le poivre blanc.

C’est un sirop pour grands enfants gourmands, à boire comme tel. Pas besoin de vous dire que j’ai adoré !

Château Montels 2003, Gaillac Doux

Nez roti avec une légère déviation aromatique sur la sueur humaine.

Bouche assez simple et classique.

Clos Saint-Théobald, Rangen de Thann, Sélection Grain Nobles, Tokay Pinot Gris 1996, Schoffit

Nez poivré, mineral, poudré, sur le coing avec une complexité impressionnante. Je me tâte pour savoir si le botrytis a touché cette grande cuvée.

La bouche est superbe de fraîcheur avec des notes de tilleul. Ce qui me marque dans ce vin, c’est un équilibre parfait, une tension permanente entre la fraîcheur, l’acidité et les sucres, qui découle sur une finale d’une longueur et d’une saveur épatantes. Un vin grandiose.

En rouge

Domaine de Boiron 2004, vin de pays agenais, Francis Cabrel, assemblage Tannat, Merlot et Cabernet Franc.

Robe pourpre, jeune, de très belle facture.
Nez intense, aromatique, ample et vineux, avec un petit côté de vernis et etheré. Des herbes aromatiques et un boisé appuyé mais jamais putassier.

La bouche nous découvre un vin puissant, avec des notes que je pensais être propres au Grenache et une finale longue, partagée entre l’astringence et le velouté. C’est encore brut de coffre mais c’est très bien fait.

La Grange de 4 Sous 2003, vin de pays d'Oc, assemblage Cabernet Franc, Cabernet Sauvignon, Syrah et Cot.

Robe grenat aux reflets foncés, avec une belle richesse.

Le nez est ample, aromatique et grillé, avec des notes animales, de fourrure, d’olive noire et de garrigue qui confèrent à ce vin une personnalité affirmée. Très belle complexité.

La bouche est comme Nestlé, forte en chocolat. Encore tannique, elle impressionne par sa longueur, sa puissance, mais aussi son équilibre, malgré un petit côté piquant sur la langue.

J’ai personnellement beaucoup aimé cette cuvée.

Pichon Comtesse 2003, Pauillac

Robe grenat aux reflets pourpres, peu limpide.
Le nez commence sur la vanille, présente un fruit mûr, mais un élevage prononcé.
La bouche est très, trop, boisée, carrée, avec une pointe de fruit. Un vin qui n’a pas convaincu. Le lendemain, ce vin paraissait anormalement âgé et nous penchons pour un problème de bouteille (garde ou entreposage).

Leeuwin Estate Cabernet Sauvignon 1999, Margaret River, Australie

Robe grenat aux reflets pourpres, de belle facture.
Nez fruité, mûr sans être surmûri, élégant, sur le poivron rouge et les herbes aromatiques.
La bouche est malheureusement gazeuse et ce vin est reparti en fermentation. C’est dommage car même après 2 jours de repos, ce vin présente une matière de qualité. A revoir sur une meilleure bouteille.

Leo & Co 2005, vin de pays Côtes du Tarn

A 3€, voici la version rouge du joli-petit-vin-pas-cher-du-tout. La robe est rouge de moyenne intensité. Le nez est résolument primaire, avec une pointe de feuilles mortes. La bouche est légèrement rugueuse et végétale, mais avec une bonne fraîcheur et une longueur des plus correctes. Pour ce prix, c’est un exploit que d’autres devraient suivre. Ce vin ferait un malheur en Inde !

Les Estrambords 2003, Côtes-du-Rhône Villages, Domaine Richaud, assemblage Syrah, Grenache et Mourvèdre à parts quasi-égales.

Nez fruité, intense et parfumé, sur des notes de poivre blanc.
La bouche est encore carrée, mais structurée, minérale, sans sécheresse et avec une belle finale.

Cela va donner à mon avis une excellente bouteille.

Clos Fantine 2003, Faugères, famille Andrieu, assemblage Mourvèdre/Carignan.

Nez animal, presque vicéral.
Bouche sèche, astringente, peu plaisante. Malgré 6 heures de carafage, ce vin n’est pas encore prêt. A revoir plus tard.

Cuvée Constance 2003, vin de pays des Côtes Catalanes, Calvet-Thunevin

Joli nez poivré, sur les fruits noirs. Intensité atténuée.
Bouche structurée, fruitée, encore boisée, avec des tannins légèrement granuleux.
Un beau vin et, quand l’étiquette se découvre, un incroyable rapport qualité / prix.

Les Ormes Sorbet 2003

Nez sur la banane, les fruits rouges, avec un boisé appuyé.
Bouche structurée, fraîche, tannique, boisée. Sympa mais pas transcendant à ce stade.

Lanessan 1982

Bu en parallèle avec de Pez, Sociando Mallet et Haut Marbuzet du même millésime.

Nez sur le poivron rouge, les aiguilles de sapin, l’humus. Je pense à un vin d’une quinzaine d’années.
La bouche est peu goûteuse, juste OK, déjà sur la pente descendante.

Château de Pez 1982

Bu en parallèle avec Lanessan, Sociando Mallet et Haut Marbuzet du même millésime.

Nez noble, aérien, sur le laurier, avec une touche de caramel. Grande complexité et ce que j’adore dans un Bordeaux.

La bouche est goûteuse, les tannins sont superbes, le milieu de palais sans défaillance et la finale incroyablement longue.

Une très grande bouteille !! La meilleure de cette mini-horizontale.

Sociando Mallet 1982, Haut Médoc

Bu en parallèle avec Lanessan, de Pez et Haut Marbuzet du même millésime.

Nez discret, terreux, boisé, avec un côté noble qui lui sied bien.
Bouche aux tannins légèrement marqués, sans grand attrait.

Difficile de savoir si ce vin est encore trop … jeune ou plus vraiment en forme. Il se portait mieux à table assurément.

Haut Marbuzet 1982, St-Estèphe

« Bu » en parallèle avec Lanessan, de Pez et Sociando Mallet du même millésime …. Enfin, bu est un bien grand mot car cette bouteille était sérieusement bouchonnée et si nous avions une cargaison de Wine Preserve, pas de plastique de ménage sous la main !

Hermitage 1983, Chave

Nez de saucisse fumée, animal et pharmaceutique.
La bouche est diluée, quelconque.

Heureusement que BLG annonce qu’elle n’est « pas aussi mauvaise que les précédentes ».

Clos Beuble 2000, cave de la Tine, Valais, assemblage Pinot Noir et Ardon.

Robe grenat aux reflets pourpres, très liquide.
Le nez est assez simple et présente un boisé trop appuyé.
La bouche est occultée par le bois, manquant de matière et de tannins. Mais pourquoi mettre tant de bois ??? Un vin de castor.

Rayas 2003, Chåteauneuf-du-Pape

Le nez est superbe de complexité et de raffinement. Des arômes surprenants d’écore de mandarine avec ceux plus classiques de poivre blanc et de chasse, voila un vin qui invite à manger ! Plus on l’hume et plus cette finesse vous envahit.

La bouche présente une très belle trame tannique, une matière phénoménale, une tension entre le fruit et la fraîcheur qui est l’apanage des plus grands. Une bouche avec du goût, celui de café entre autres. La finale n’en finit plus.

Rebu le lendemain et le surlendemain, j’ai l’impression qu’il a encore gagne en plénitude.

Je n’avais jamais bu Rayas mais j’ai été conquis sur cette bouteille. Un cru au toucher de bouche incroyable, à la finesse et la beauté que beaucoup lui envient mais que peu peuvent égaler.

Un coup de cœur du week-end !

Grange des Pères 2003, vin de pays de l'Hérault

Nez fruité sur la myrtille avec une pointe de poudre de cacao. Belle palette aromatique.
La bouche s’ouvre sur un petit côté douceâtre; s’en suit une belle trame fruitée, des tannins encore importants et une matière d’excellente facture. Un vin encore brut de coffre, à attendre, qui ne présente aucun des symptômes du millésime. Très belle bouteille.

Corton 2003, Bouchard Père & Fils

Quel vin ! Un nez fruité, sur l’écorce d’oranges, la mandarine, le poivre blanc. Un nez somptueux, complexe, pas surmûri comme on pourrait le craindre.

La bouche présente une matière de belle qualité, des tannins bien affirmés, une trame affinée. J’adore le fait que vin ait du goût et une complexité impressionnante. Rebu le lendemain, ce vin présente une plénitude acquise, une complexité accrue et une tension dans la matière qui présage un futur royal pour ce grand, grand vin.

Château d'Aiguille 2003, Côtes de Castillon

Bu en parallèle avec Clos Puy Arnaud et Canon La Gaffelière du même millésime, j’ai préféré d’Aiguille pour sa complexité.

La robe est rouge grenat, aux reflets violines, de belle densité.

Le nez présente un fruit mature, avec un élevage élégant, des notes de fumée, de graphite et de fruits noirs. Un nez puissant mais raffiné en même temps.

La bouche présente cette tension qui a marqué les meilleurs vins du week-end, avec une superbe matière, un équilibre conquis et une palette aromatique impressionnante. Un vin encore jeune, à attendre, mais qui donne déjà un sacré plaisir.

Canon la Gaffelière 2003, St-Emilion Gd Cru Classé

Bu en parallèle avec d’Aiguille et Clos Puy Arnaud 2003.
Nez paraissant assez simple sur les aiguilles de sapin.
La bouche est plus douce que celle d’Aiguille, mais aussi avec une matière plus lâche et moins noble. Moins convainquant à ce stade.

Almaviva 2001, Maipo, Chili

Dès l’ouverture, et à l’aveugle, je pense reconnaitre l’origine de cette bouteille. Superbes notes de cassis, d’eucalyptus, d’épices douces et de griotte. Ces arômes sont envoutant, parfumés.

Le palais s’ouvre sur une légère bouchée de chaleur, mais la matière reprend le dessus rapidement, nous amenant un soyeux peu commun, des tannins enrobés, une saveur chatoyante et une longue finale. A ce moment, je n’ai plus de doute que nous sommes au Chili et je pense instinctivement à Almaviva. Mon erreur aura été de penser que c’était un 2003 et que la bouteille provenait de la cave à Luc … c’était du 2001 et Jérôme nous a gratifié de cette gourmandise.

Très belle bouteille qui malheureusement s’est écroulée le lendemain.

Corte Pavone 1997, Brunello de Montalcino

Très belle palette aromatique sur les herbes italiennes, la griotte et un léger côté animal qui lui donne un air plus masculin.
La bouche présente une belle matière fruitée et une plénitude qui me plaît particulièrement. Difficile de passer après des monstres comme Mondavi, Ornellaia ou Las Cases, mais ce vin a bien tenu son rôle de gentleman pleasure.

Clos Puy Arnaud 2003, Côtes de Castillon

Bu en parallèle avec Canon la Gaffelière et d’Aiguille du même millésime.

Robe rouge rubis aux reflets violines, de belle densité.
Le nez est jeune, présentant un fruit légèrement surmaturé, compensé par une belle finesse et un élevage au service du vin. Très 2003 à mon goût, c’est un poing de fer dans un gant de velours.

La bouche est sèche, pas aussi alcoolique que je l’aurais pensé, avec une trame tannique importante. Un vin gourmand, avec des notes de chocolat. A l’aération, on trouve un vin encore jeune, quelque peu austère, avec une belle matière et une finale qui sèche un peu. Très jolie bouteille à mon goût, un cran au-dessous d’Aiguille que j’ai trouvé plus raffiné et plus équilibré.

Catena Zapata Estiba Reservada 1997, Argentine

Robe rouge aux reflets pourpres, de belle couleur et densité.

Nez tertiaire, sur un fruit mature, avec un élevage élégant et une excellente persistance aromatique. Arômes d’humus, de champignon, de feuilles mortes. Belle complexité.

La bouche s’ouvre sur une harmonie quasi parfaite, sèche, aux tannins presque fondus, aux polyalcools ronds, à l’acidité contrôlée, avec une belle trame, un corps encore puissant, enrobé et velouté. J’adore cette longueur modèle, son intensité gustative, son raffinement exquis. C’est grand, c’est prêt et ca en jette !

Léoville Las Cases 1996, St-Julien

Robe grenat aux reflets pourpres. Une robe riche et dense.

Le nez est intense, présentant un fruit de grande maturité, et, malheureusement à ce stade, un élevage prononcé. Les arômes sont grillés, sur le café, le bois, le sous-bois et une pointe fruitée sur le cassis.

La bouche a beaucoup évolué lors du repas. Discrète et apparemment courte (fermée) au départ, elle montre son pédigrée vers la fin de la bouteille (finie fort rapidement malgré les critiques peu laudatives autour de la table) avec une matière de grande précision, puissante, aux tannins affirmés.

L’assemblée est divisée. Beaucoup pensent que ce vin est trop boisé et court pour devenir grand. La matière en fin de bouteille me fait penser qu’il faudra attendre 10 ans avant qu’il ne parle. Rendez-vous en 2016.

Ornellaia 1997, IGT Toscane

Nez de boîte à cigares, herbes aromatiques, avec une pointe de rigidité (végétale) qui donne à ce vin un côté noble qui lui sied à merveille. Il y a dans ce vin un mélange de classicisme, avec une pointe d’exubérance latine. C’est une merveille.

La bouche s’ouvre sur des notes tertiaires dans la lignée du bouquet, avec une légère douceur décadente, un milieu de palais charmeur, une trame en filigrane et une finale simplement divine.

Difficile de mettre des mots plus concrets sur ce vin, mais c’est un chef-d’œuvre !

Robert Mondavi Reserve 1996, Napa Valley

Le nez s’ouvre sur des notes tertiaires, avec une intensité aromatique fabuleuse. La qualité du raisin est excellente et l’élevage raffiné à souhait. Notes de boîte à cigares de grande compexité.

La bouche est un modèle d’équilibre, fraiche, tannique, fruitée, minérale, à la structure sans faille, et à la finale d’une harmonie parfaite. Un rayon laser de charme.

Mon cœur balance entre Ornellaia et ce vin mais tous deux sont de pures merveilles.

Cims de Porrera 2001, Priorat

Nez fruité avec une pointe d’olive noire.
La bouche s’ouvre sur un boisé appuyé, mais découvre rapidement une matière de grande qualité, une structure énorme. C’est une bouche pleine, charmeuse et gourmande, avec une impression de douceur assez commune dans ce type de vins. La finale est interminable, avec une pointe de chaleur.

Terminé (sans nous faire prier !) le lendemain, ce vin avait gardé de sa superbe et gagné en plénitude.

Très belle bouteille. Pour les amateurs de sensations fortes !

Old Vine Grenache 1999, Clarendon Hills

Nez oriental sur la poudre de cacao et la cannelle.
La bouche est sèche, gourmande, de belle qualité, avec une finale un peu chaude à mon goût.
Joli vin.

Trio Infernal 1/3 2003, Priorat

Nez jeune et fruité, sur la violette, avec un piquant qui m’a dérangé.
La bouche est sèche et tannique et surement trop jeune à ce stade. Ce vin ne m’a pas plu dans l’état des choses.

Trio Infernal 2/3 2003, Priorat

Bouteille malheureusement bouchonnée.

Mondeuse Arbin 2002, Savoie, Les Fils de Charles Trosset

Nez intense, sur le cassis, la myrtille et une kyrielle d’autres fruits. Belle jeunesse et fraîcheur.
La bouche est carrée, les tannins sont aiguisés, mais l’ensemble est cohérent, plein et se termine sur une belle finale.

Un très bon vin, qu’il me plairait de regoûter en solo.

Scirus 2000, IGT Toscane, Fattoria Le Sorgenti

Un vin sexy, rond (50% de Merlot), fruité et démonstratif. Très bien bâti, il n’a rien perdu de sa superbe après 24h. Belle bouteille.

Il Corzano 2000, IGT Toscane, Fattoria Corzano

Moins ouvert que le Scirus bu en parallèle, il présente une belle matière avec des tannins de qualité. A attendre quelques années à mon avis.

Mas Jullien 1999, Côteaux-du-Languedoc

Nez encore animal à l’ouverture, s’ouvrant par la suite sur des notes sudistes, sans excès. Je trouve le boisé très bien intégré.

La bouche est vive, les tannins sont encore marqués, la matière est de qualité. Cela donnera une très belle bouteille d’ici à 3-4 ans. L’évolution de cette bouteille sur 24h a été excellente.

Sejana Merlot 1998, Stellenbosch, Afrique du Sud

Nez avec un savant mélange de fruits rouges, d’humus, de feuilles sèches. C’est beau de maturité.

Bouche légèrement douceâtre, mais ferme avec des tannins qui assèchent un peu. Il s’est amélioré à l’aération.

Pinot Noir Vieille Vigne 1999, domaine Barnès Buechler

Nez floral.
Bouche agressive, aux tannins affirmés et à l’amertume prononcée. Il manque de goût à ce stade, mais me semble pouvoir s’arrondir avec quelques années supplémentaires.

Cuvée Jadis 2001, domaine Barral, Faugères

Le nez présente des arômes sudistes sur l’olive noire et la tapenade. Un nez fruité et noble en même temps.

La bouche fait honneur à cette très belle bouteille. Avec un légère douceur en entrée de palais, la bouche devient longue, puissante avec des tannins de superbe qualité. La finale est longue et goûteuse. Un vin que j’apprécie particulièrement.

Faustino V Reserva 2000, Rioja

Nez légèrement oxydatif, puissant, sur des notes grillées amenées par l’élevage en chêne américain.

La bouche est légèrement âpre et chaude et donne l’impression d’un vin âgé.

Clos Fantine, Cuvée Courtiol 2000, Faugères, un assemblage mourvèdre/carignan.

Nez sudiste sur l’olive noire, malheureusement peu expressif.
Bouche forte, fruitée et séche, avec des tannins énormes. A attendre impérativement !

L’Ebrescade 2003, domaine Richaud, Côtes-du-Rhône Villages, un vin 100% Grenache, dont la fermentation a été stoppée du fait de la forte présence de sucre. Cela nous donne en fin de compte un vin à 16.55% d’alcool et 20 g de SR.

Nez sur le poivre blanc, avec un beau parfum.

La bouche est fraîche (quelle performance, au vu de la puissance et du millésime), avec une belle trame, des tannins de qualité. Grande finale. Un très beau vin, qui se boit déjà très bien aujourd’hui.

Campo Viejo Reserva 2000, Rioja

Nez sur le laurier, la poudre de riz et la violette. L’ensemble me fait penser à un parfum féminin élégant.

La bouche présente une belle tension, avec de la matière, une jolie pointe d’amertume et une longue final fruitée. Ce vin a le grand mérite de tenir la tête à des grands de la même dégustation.

Ramsès II, Château Labatidié 2003, Gaillac

Nez au boisé noble, somme toute fort discrèt.
Bouche terne, peu fruitée mais propre.

Reignac 2002, Bordeaux Supérieur. Il s’agit de la cuvée de haut de gamme.

Nez grillé, avec un boisé au service du vin et une belle autérité.
Bouche tannique avec un boisé qui se fait beaucoup plus envahissant et encore déséquilibrée à ce stade. Pas mon style de vin.

Les Ormes Sorbet 1990, Cru Bourgeois Médoc

Superbe nez sur la mine de crayon, le humus, les feuilles sèches, le noyau, avec un côté poudré qui ne fait que rajouter à l’intensité et la complexité de ce superbe bouquet d’un Bordeaux à maturité (j’adore !). Ce nez me semble la marque des beaux 1990, tellement il est proche de celui de Lagrange.

La bouche est à son apogée, complexe, raffinée. Les tannins sont complètement fondus et un sentiment de plénitude m’envahit. J’ai beaucoup aimé ce vin.

Les Ormes Sorbet 1986, Cru Bourgeois, Médoc

Bu juste après le 1990, ce vin présente un nez plus fruité, avec une petite pointe végétale. On retrouve aussi les notes de graphite et de sous-bois. Un très joli nez, mais qui m’attire un tantinet moins que celui de son cadet de 4 ans.

La bouche est d’une plénitude à en tomber de sa chaise. Fondue, complexe et raffinée, elle me permet un gros soupir et un grand sourire de satisfaction. Difficile de le départager du 1990 tant le plaisir est au rendez-vous avec les deux.

Nuit-St-Georges 1976, Henri Jayer

Un nez de vieux vin, sur la poudre de riz, la rose, avec un léger côté animal. Il est difficile de mettre des mots sur ce bouquet que j’ai trouve irréel et fabuleux. Tout est en place, aucune perception ne prenant l’avantage sur l’autre. La complexité est immense, la finesse est intense. Un vin que je pourrais humer à longueur de soirée.

La bouche ne démérite pas, tant elle apporte un équilibre d’école, sur la finesse des sensations gustatives, avec des notes de vieux vin et une finale d’une longueur remarquable. Plus que des mots, j’ai eu la chair de poule en buvant ce vin et je ne me rappelle pas la dernière fois que cela est arrivé. Je me recueille …

Sandrone Le Vigne 1990, Barolo

Attention, chef d’œuvre !

Le nez s’ouvre sur les épices et le noyau de cerise. Viennent ensuite des impressions parfumées, envoutantes qui n’en finissent plus. Après 20 secondes, je suis hyptonisé a un tel point que je commence à comparer ce vin aux plus belles femmes italiennes (je tairais ce débat !).

Après 3 minutes d’extase, je porte ce nectar a mes lèvres et, bon dieu, je me sens bercé dans un autre monde, où les problèmes n’existent plus, où le plaisir est permanent, où tout devient si clair. Paradis artificiel … surement mais je m’en contrefiche.

Je parlais donc de cette bouche à la longueur interminable, au goût savoureux de cerise, avec une fraîcheur digne des plus grands. L’équilibre est majestueux.

Ce vin restera, à ce jour, un de ceux qui m’a le plus marqué, un peu comme quand j’ai bu l’Angelica Zapata 1997 pour la première fois. Merci à mon hôte !!! Un gros, gros coup de cœur.

Les Dentelles 2002, vin du pays d’Oc, domaine Calvet-Thunevin

Nez floral sur la violette, pointe de café, épices douces, côté poivré et impression de liqueur de fruits. Un nez qui m’envoute et me conquit !

La bouche est sèche (le nez aurait pu supposer quelques SR), puissante, d’une force inouïe, mais non-dénuée de finesse et de complexité.

Un vin … érotique. J’ai beaucoup aimé.

Léoville Barton 1988

Un nez de grande noblesse. Boîte à cigares, tabac, graphite, humus. C’est plein et encore jeune, mais tellement à maturité.

La bouche est quasi parfaite, avec une matière de grande classe, des tannins atmosphériques, une matière couper le souffle et une finale goûteuse et complexe.

Quelle manière de terminer le week-end !!!

En VDN

Domaine Vial Magnères Gaby Vial 1993, Banyuls, M. & B. Sapéras

Nez sur le raisin de Corinthe, les fruits secs. Belle expression qui m’a rappelé à l’aveugle l’East India Solera de Lustau.

Bouche très fraîche, sur les fruits secs, la mandarine, le raisin confit. Belle longueur, qui s’est encore allongée sur les desserts au chocolat de Jérôme.

Anthony
29 Aoû 2006 20:22 #73

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 26208
  • Remerciements reçus 1388

Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: La rencontre LPV

Voilà ce qu'on appelle du compte-rendu !
Merci Anthony pour ces notes que tu as (quasiment) été le seul à prendre lors de ce week-end.

Luc
29 Aoû 2006 20:37 #74

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 2265
  • Remerciements reçus 0

Réponse de 20sang sur le sujet Re: La rencontre LPV

"Le manque de gras pour équilibrer l'acidité (comme chez Boxler ... qui doit avoir des "trucs" en vinif) est avec l'oxydation ce qui rend ce vin si peu avenant"
pas de chance (ou si peut-être) mais j'aime beaucoup également le travail, la passion et les vins de Jean Boxler. MAis en effet ses choix de vinif sont différents.

MAis en faisant partie du même club de dégustation qu'eux je remarque qu'ils n'ont pas toujours les mêmes avis sur les vins dégustés. Et donc forcément ils ne produisent pas les mêmes vins. De plus les terroirs sont très différents : granit chez l'un et grès chez l'autre. Et des choix (et pas des trucs) de vinifs assez différents. Ce qui n'empêche pas un respect réciproque entre eux et une curiosité pour la production de l'autre.

Quel bonheur que de savoir que l'on peut trouver des vins très différents dans une petite région comme l'Alsace issus d'un seul et même cépage.

En tout cas Luc est peut-être le 1 sur 10 qui a apprécié la matière, la longueur et le style du Muenchberg de Meyer, avec toutefois certaines réserves que je comprends bien. Et Anthony rejoint le club bien rempli de ceux qui aiment les vins de Boxler. Où sont ceux qui n'aiment pas ?

«Un homme se doit de croire en quelque chose... Moi, je crois que je vais boire un autre verre !»
29 Aoû 2006 20:38 #75

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 40
  • Remerciements reçus 0

Réponse de Eric.D sur le sujet Re: La rencontre LPV

Boxler, j'aime beaucoup ses vins mais je trouve que son information du consommateur (avec les minuscules et mystérieuses références L31D, L31E, L31 tout court, JV etc... qui n'ont aucune signification pouir 99,99% des gens mais qui ont une grande importance pour savoir ce qu'on aura dans son verre) est un scandale, ni plus ni moins. Heureusement qu'il fait du bon vin.
D'ailleurs le problème de transparence est général en Alsace. J'ai encore eu une expérience avec un Pinot Gris 2000 de Deiss ouvert ce week-end pour être bu à table et que j'ai dû en catastrophe bouger vers l'apéritif en raison du sucre résiduel très important qu'il contenait et de son oxydation précoce. C'est bien simple, quand je prévois un vin d'Alsace au repas, j'ai toujours un vin de rechange -d'une autre région- prêt à le remplacer. Je ne sais jamais si ce que je vais ouvrir est sec, demi-sec, doux, liquoreux, sirupeux etc... Tout est possible. C'est la glorieuse mais pénible incertitude du vin d'Alsace. Mais c'est généralement franchement bon, là n'est pas le problème.
Eric
30 Aoû 2006 10:37 #76

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 4339
  • Remerciements reçus 1

Réponse de teddyteddy sur le sujet Re: La rencontre LPV

Concernant le Cabernet Sauvignon 1999 de Leeuwin Estate, s'agissait-il du "Art Series"?

Et la cuvée "Réserve" Cabernet Sauvignon 1996 de Mondavi est-elle la cuvée spéciale élaborée pour leur vingtième anniversaire, ou s'agit-il encore d'une autre cuvée?

Laurent
30 Aoû 2006 10:40 #77

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 4259
  • Remerciements reçus 2

Réponse de Bertrand Le Guern sur le sujet Re: La rencontre LPV

est un scandale, ni plus ni moins

scandale, c'est peut-être un peu fort!

- Quand tu passes chez lui (ce qui me semble être la meilleure façon --la seule?-- de te procurer son vin), il te fait tout goûter, et tu emportes exactement ce que tu as aimé.

- je préfère sytématiquement la L31E, mais d'autres choisiront la L31D ( ... il y en a bien qui apprécient le muenchberg oxydé).

- les différentes cuvées sont (étaient??) au même tarif.

blg
30 Aoû 2006 12:26 #78

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 4259
  • Remerciements reçus 2

Réponse de Bertrand Le Guern sur le sujet Re: La rencontre LPV

Mondeuse Arbin 2002, Savoie, Les Fils de Charles Trosset

Waouh! c'est ça le vin dont un fan nous "parle" (je fais dans l'euphémisme) tant!
Bof, j'espère que ce n'est pas cher, je ne mettrais pas plus de 5€, ça fait gamay/syrah de jeune vigne.

blg
30 Aoû 2006 12:35 #79

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 20711
  • Remerciements reçus 7949

Réponse de Eric B sur le sujet Re: La rencontre LPV

Ca vaut 50% plus cher: 7.50€

C'est pas grave si tu n'en veux pas: ils ne produisent pas assez pour contenter tout le monde!

Eric

Eric
Mon blog
30 Aoû 2006 13:02 #80

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 4259
  • Remerciements reçus 2

Réponse de Bertrand Le Guern sur le sujet Re: La rencontre LPV

C'est pas grave si tu n'en veux pas: ils ne produisent pas assez pour contenter tout le monde!

C'est le charme des régions touristiques, les gogos absorbent toute la production à prix d'or.(voir Cassis, Collioure --encore que là il y a au moins un bon vin: Romani--).

blg
30 Aoû 2006 13:15 #81

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 6148
  • Remerciements reçus 10

Réponse de chinbourg sur le sujet Re: La rencontre LPV

Bertrand là tu vas te faire définitivement un ami, le fan défend son terroir nous n'avons pas tous la chance d'habiter le nouvel eldorado.

Jean-Luc m'a fait le plaisir de m'en apporter une bouteille lors de son séjour et même si ce n'est pas aussi bon qu'un Pavie Macquin 98, je prendrai grand plaisir à découvrir cette bouteille mythique de LPV. Merci Jean Luc.

Laurent L
30 Aoû 2006 13:26 #82

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 40
  • Remerciements reçus 0

Réponse de Eric.D sur le sujet Re: La rencontre LPV

Bertrand,
les différentes cuvées de Sommerberg ne sont pas au même prix, en tous cas chez mon caviste: 20 € pour 'jv' 2002, 30 € pour L31? 2002. Pourquoi ne pas juste mettre une indication plus "parlante", plus claire sur la contre-étiquette, plutôt que ces codes dont personne ou presque n'a la grille de déchiffrage ?
Reste de toute façon le problème plus général de la communication sur le taux de sucre, qui me semble vraiment le problème, mais nous ne sommes pas dans la bonne rubrique pour en parler...
Eric
30 Aoû 2006 14:18 #83

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 4259
  • Remerciements reçus 2

Réponse de Bertrand Le Guern sur le sujet Re: La rencontre LPV

les différentes cuvées de Sommerberg ne sont pas au même prix, en tous cas chez mon caviste

Il y a peu, il n'y avait pas de différence à la propriété.

Le taux de sucre est un autre problème ... encore que ça ne me gêne nullement, je n'achète qu'en connaissance de cause ... et je ne crache pas sur le sucre!

blg
30 Aoû 2006 14:51 #84

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 4259
  • Remerciements reçus 2

Réponse de Bertrand Le Guern sur le sujet Re: La rencontre LPV

Bertrand là tu vas te faire définitivement un ami, le fan défend son terroir nous n'avons pas tous la chance d'habiter le nouvel eldorado.

Hum, avec le réchauffement, le nouvel eldorado a du plomb dans l'aile! quand il n'y aura plus les touristes ...

blg
30 Aoû 2006 14:53 #85

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 2265
  • Remerciements reçus 0

Réponse de 20sang sur le sujet Re: La rencontre LPV

"Boxler, j'aime beaucoup ses vins mais je trouve que son information du consommateur (avec les minuscules et mystérieuses références L31D, L31E, L31 tout court, JV etc."

ça y est depuis le denier millésime l'étiquette a changé. Il est revenu à la très vieille étiquette plus jolie. Et avec une contre étiquette qui indique clairement la cuvée.

Les vins ne sont plus au même prix qui varie légèrement suivant les millésimes en fonction de ce que pense Jean de la qualité de chaque cuvée. JV est nettement moins cher (12 euros au domaine) et en 2004 la cuvée Sommerberg "normale" est au même prix que "E" et la 31D est plus chère.

Chez nous, nous vendons J.V. à 18 euros demande à ton caviste de faire un effort. Deux euros d'écart également pour L31. Il a acheté au même prix donc il marge plus. cqfd

En effet l'idéal est d'aller au domaine ou d'être bien informé par son caviste (qui lui les as goûté normalement).

Quant à espérer trouver un pinot gris sec c'est presqu'un rêve et chez Deiss c'est carrément utopique.

«Un homme se doit de croire en quelque chose... Moi, je crois que je vais boire un autre verre !»
30 Aoû 2006 19:15 #86

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • milleret
  • Portrait de milleret
  • Hors Ligne
  • Cet utilisateur est bloqué
  • Enregistré
  • Messages : 2632
  • Remerciements reçus 116

Réponse de milleret sur le sujet Re: La rencontre LPV

Bertrand Le Guern a écrit:
> Mondeuse Arbin 2002, Savoie, Les Fils de Charles
> Trosset
>
> Waouh! c'est ça le vin dont un fan nous "parle"
> (je fais dans l'euphémisme) tant!
> Bof, j'espère que ce n'est pas cher, je ne
> mettrais pas plus de 5€, ça fait gamay/syrah de
> jeune vigne.

Bon, c'est certainement pas facile de porter un jugement sur ce vin quand on passe son temps à rechercher la cuvée Constance Calvet Thunevin en GD :Xo...Cette Mondeuse , je la " déguste " au sommet de mes montagnes de Savoie ...et j'espère bien en partager une avec J P Durand et Didier sur l'arête des Dômes de Miage , juste avant de plonger en direction du glacier d'Armancelle ....mais ce n'est pas pour les petits minets qui se prélassent sur les pistes " laminées " de Courchevel!

Je ne suis pas sectaire , je promets d'emporter cette cuvée Constance pour ma prochaine sortie en montagne ...mais à Meuuuugève ...sur la piste du Mont d'Arbois .....c'est plus classe ! Pétrus , je le réserve pour la Grande Casse à plus de 3800 ....c'est pour une certaine élite .....Didier , tu es partant !
Jean Luc ..le petit paysan de Savoie ! je m'attends à prendre des " coupsssss" !
30 Aoû 2006 22:12 #87

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 40
  • Remerciements reçus 0

Réponse de Eric.D sur le sujet Re: La rencontre LPV

Vincent,
merci pour tes explications et informations sur l'étiquettage de Boxler.
Je n'avais pas saisi qu'un pinot gris ne pouvait pas être sec. Je retiendrai la leçon.
Eric
31 Aoû 2006 12:33 #88

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Guest
  • Portrait de Guest
  • Visiteur
  • Invité

Réponse de Guest sur le sujet Re: La rencontre LPV

Zind Pinot-Gris Clos Windsbuhl 2000 : remarquable et "presque sec", opulent mais strict !

Mise 9/2001, 14.7 ° alc, 11 g/l SR, 42hl/ha, 2005-2020+

Très différent de ceci :
Riesling Rangen Clos St-Urbain Zind-Humbrecht 2000
qui paraît déluré, baroque, évolué en comparaison
31 Aoû 2006 12:37 #89

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Anthony
  • Portrait de Anthony Auteur du sujet
  • Hors Ligne
  • Utilisateur
  • Enregistré
  • Messages : 8462
  • Remerciements reçus 398

Réponse de Anthony sur le sujet Re: La rencontre LPV

En repensant a la serie de 74 vins, 2 seulement de bouchonnes, 3 si l'on prend celui dont Bertrand a fini la bouteille.

LPV fait baisser la moyenne !!!

Anthony
31 Aoû 2006 19:04 #90

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Modérateurs: GildasPBAESMartinezCédric42120jean-luc javauxVougeotstarbuck