dégusté ici

Robe pourpre à violine 
Super nez qui déborde du verre ou se mêlent l'orange sanguine, de belles notes florales et d'épices. Très sexy!
La bouche n'est pas en reste; une matière qu'on croirait gouleyante mais avec du fond, un jus sapide pour une finale nette où l'on retrouve le joli bouquet avec ce qu'il faut d'acidité pour apporter un peu de fraicheur.
C'est un petit coup de coeur! 
Côté prono, j'ai songé à un grenache, ma compagne a dit syrah. A nous deux, on est pas mal puisque c'est  Pascal Chalon, Côtes-du-Rhône, La Petite Ourse 2019.
Le plat était très bon, mais c'est le vin qui a capté la lumière et je n'ai pas été attentif à la conversation entre les deux.
 

Pascal Chalon, Côtes-du-Rhône villages Suze-la-Rousse La Grande Ourse 2020

Couleur rubis très sombre et brillante, reflets violacés. 
Nez frais sur la fraise et la prune noire, le baton de réglisse, le poivre. On sent qu'il y a un peu d'alcool derrière même si c'est bien intégré (15° quand même). 
La bouche est d'une gourmandise XXL, déliée avec du fruit frais en farandole, des tanins hyper mûrs, une belle fraicheur et un infime perlant à l'attaque. Rétro sur la cerise et la fraise bien poivrée. 
Belle finale persistante, florale, tannique et grasse. L'ensemble réussit l'incroyable tour de force de laisser une impression de légèreté et d'élégance malgré une puissance qui cogne objectivement. 
Très bon et polyvalent.

Pascal Chalon, Côtes-du-Rhône villages La grande ourse blanc 2020

Robe paille pâle
Nez net et précis, expressif sans être exubérant, grillé (pop corn, cacahouette, maïs grillé), floral et fruité (pêche, citron mûr), herbe fraiche, citronnelle.
La bouche est assez incroyable de fraicheur grillée, de soyeux fruité, finement sablée au toucher, énergique et lumineuse. C'est une belle matière éthérée et digeste qui ne laisse absolument pas deviner ses 14,5°. 
Finale modérément longue, au grain légèrement astringent, finement empyreumatique. Une persistance insoupçonnée, souterraine, évoque un alcool blanc de qualité (mirabelle ? prune ?).
Super. C'est vraiment une très belle bouteille qui devrait rassembler tout le monde, le verre à la main, à acquiescer religieusement à la qualité que peuvent atteindre les blancs du Rhône sud.  
J'essaierais bien sur de la cuisine asiatique. 

La Grande Ourse (Pascal Chalon), Ursa Major blanc 2021, Côtes du Rhône Villages
Grenache blanc, Roussanne, Bourboulenc / alc. : 14,5%

Etonnant … un Côtes du Rhône blanc à l’accent jurassien très prononcé !
Robe : très légèrement dorée, brillante.

Nez : pétard, tourbe, noisette, pomme tapée, agrumes confits, épices, notes fumées.

Bouche : attaque grillée et minérale du meilleur effet, belle vivacité sur une aromatique de fruits blancs au four, d’agrumes confits, de noisette, de tourbe, de fumée. Finale où se mêlent épices et herbes amères. Aucune sensation de chaleur sur ce vin qui titre tout de même à 14,5%. Longueur très correcte.

Ce vin, très énergique, est un petit OVNI. Très bien : 16+/20.

Fred  

Domaine La Grande Ourse (Pascal Chalon), Ursa Major Blanc 2021, Côtes du Rhône Villages

Robe légèrement soutenue
Au nez, je m'y attendais car j'avais lu le CR de Fred, mais c'est vrai qu'à l'aveugle, je serais parti sur un chardonnay bourguignon ou jurassien. Un joli grillé/pétard se présente, puis à l'aération, j'y décèle des fruits jaunes mûrs et des notes anisées, plus tard des arômes m'évoquant un fumé légèrement pétrolé, ma compagne trouve des agrumes.
La bouche est sapide, elle développe de la puissance et semble vouloir s'exprimer en largeur, mais la matière est maintenue par une acidité qui fait saliver et rappelle en effet des sensations jurassiennes. La longueur est belle. Cette très belle bouteille est un coup de pour moi, et elle a bien accompagné le poulet/vin jaune/morilles, là encore le CR de Fred m'a donné envie de tester cet accord ( et il n'y a pas vu d'inconvénient   ), je préférais faire le choix d'un vin ouillé pour la tablée pas habituée aux vins de voile; je leur ai fait goûter le vin qui a servi en cuisson, il n'a pas recueilli les suffrages. Mais l'Ursa Major, oui!

J'ai aussi bu il y a quelques jours avec ma moitié la Grande Ourse 2021 blanc, et si la bouteille s'est vidée sans difficultés, on a affaire à un blanc au profil plus "sudiste" où l'amertume, que je rencontre fréquemment dans les blancs de ces contrées, était plus sensible. Mes goûts m'amènent clairement vers le profil d'Ursa Major.
En tout cas, je prends beaucoup de plaisir à poursuivre la découverte de la gamme de P. Chalon.