Charles,
Désolé, je blaguais ... (côté délation).
Je connais ta rigueur (et ta connaissance du terrain) et je n'imaginais pas une seconde une réponse officielle.
J'ai envie de dire (un peu comme Raymond) que la Coulée est un vin attachant qui pourrait être encore meilleur (cela deviendrait alors une sorte de château Grillet, peut-être, qui n'est pourtant apprécié à sa juste valeur que par un très petit nombre de gens - j'en ai rencontré quelques uns, et non des moindres, qui m'ont presque sussuré leur enthousiasme).
Les dégustations intensives récentes, la visite au domaine, m'ont permis de me compter parmi ceux-là ! (oui, le 2003 est un monstre).
J'ai aussi voulu rappeler l'analyse de Pierre :
Les grandes réussites sont nombreuses, exprimant de façon complète la personnalité du cru, avec des équilibres parfois portés davantage sur la richesse, ou sur la nervosité. Lors de cette dégustation, un millésime récent (1999) et un plus ancien (1985) nous ont paru particulièrement complets, représentatifs du génie propre au terroir. 2002, 2000, 1996, 1995, 1994, 1989, 1988 et 1983 ne sont pas très loin qualitativement. Les millésimes plus difficiles sont souvent surprenants de qualité, d'intensité et de longévité ; certains sont quand même vraiment ingrats (1998, 1993…). 1990 et 2001 se situent en deçà des attentes. 1997, millésime atypique, s'est exprimé de façon plus convaincante qu'en d'autres occasions.
Pour la Coulée 1989, j'ai tenu à ces termes précis (ni ésotériques ni simplificateurs) :
La Coulée de Serrant avance encore une fois entière, changeante, sans masque, pour le plaisir de ses amateurs et la grimace de ses détracteurs.