Bonjour,
Ce post relève peut-être d'une autre entrée... ( ?), j'ai hésité à le placer dans "Des métiers... de votre passion". Sauf, qu'il ne s'agit pas de métier, mais d'une stratégie de contournement pour mieux vivre sa passion, pour la partager et pour se sentir moins seule ( les quelques femmes qui me liront comprendront plus justement cet aspect) avec son verre...
Avec un ami, nous avons imaginé un club de rencontre oenophile qui allierait le plaisir de la dégustation à l'aveugle ( ça c'est son truc, d'ailleurs ilo est à l'initiative de ce projet) et le plaisir des accords mets/vins ( ça, c'est moi!).
Le copain s'est renseigné auprès des restaurateurs de notre région, très favorables à notre entreprise. (Ils acceptent tous de concevoir le menu selon nos souhaits, nos tarifs et sans faire payer le prix de bouchon, c'est dire...). Quant à moi, je suis plongée dans une "charte", dont le but serait de convaincre de rejoindre ce club. Je vous la livre. Comment la comprenez-vous? Est-ce pour vous tentant? Et si de votre côté, dans votre région, vous faisiez la même chose? Alors quel plaisir d'échanger ... à l'issue de ces rencontres nos impressions.
Au plaisir de vous lire,
Isabelle
Club de dégustations éclectiques,
autour du concept : « le vin et la table »

L’objectif du club ; associer notre passion pour le vin à notre plaisir de le partager, au cours de recherches des meilleurs accords mets/vins, apprendre à mieux cerner les caractéristiques d’un vin, vivre des moments agréables de rencontres autour des plaisirs de la table, et des discussions oenophiles…, dans le cadre de dégustations à l’aveugle.

Conventions

1. A l’occasion d’une rencontre dans l’un des meilleurs restaurants de la Métropole lilloise, chaque membre apporte un vin pour accompagner un service.
2. Le menu est communiqué à l’ensemble des participants un mois avant la date fixée de la rencontre. Trois rencontres annuelles sont prévues.
3. Le menu se compose de quatre services : une mise en bouche, deux entrées, d’un plat, le fromage et/ou le dessert.
4. Les suggestions d’accords mets/vins sont annoncées par mail ou par téléphone à partir du huitième jour après la découverte du menu : le participant propose un vin ( sans le désigner) soit pour l’un des services, soit pour la mise en bouche, soit éventuellement pour un après-dessert.
5. Par retour de mail ou par téléphone, la bouteille suggérée est attribuée d’un numéro de service. C’est sous ce numéro que la bouteille est remise au restaurateur chargé de la servir dissimulée d’un cache.
6. Toute suggestion pour un service déjà assorti de trois vins est bien évidemment refusée. Les accords mets/vins confirmés sont communiqués au fur et à mesure, par mail ou par téléphone.
7. Un prix de référence est fixé pour le vin, afin d’éviter des écarts de qualité sur un même dîner. Ce prix peut varier d’une rencontre à une autre.
8. La dégustation- découverte se fait d’un point de vue strictement formateur. Les bouteilles n’étant pas dévoilées ( à l’exception de son propre flacon), il s’agit d’échanger des impressions, dans la recherche des cépages et sur les analyses des vins dans l’accord mets/vins.
9. Toute critique d’accords mets/vins ne doit en aucun cas être sujet de reproches visant la méconnaissance du vin de son propriétaire. Au contraire, un accord inattendu est riche d’enseignements.
10. Le propriétaire de la bouteille annonce ce qu’il a apporté dès le plat fini.

Isabelle,

J'ai également constitué un petit groupe de dégustation, qui se réunit une fois tous les deux mois, chez l'un des participants, pour réaliser, sur base d'un thème déterminé en début d'année, une dégustation à l'aveugle d'une dizaine de vins, en accompagnement d'un repas préparé par les participants qui reçoivent le groupe chez eux.

Chaque participant reçoit le groupe chez lui une fois par an, ce qui permet d'éviter d'éternels comptes et décomptes, et essaie de préparer un menu qui conviendra bien suivant le thème de la dégustation.

Cette formule s'est révélée, du moins pour moi, plus conviviale et moins onéreuse qu'un repas au restaurant.

Merci Laurent de votre éclairage,

Je suis convaincue du côté "plus convivial". D'ailleurs, pour tout dire de cette aventure, je m'étais proposé pour la conception de ces repas. Peut-être que les retours que j'aurai après distribution de cette "charte" iront dans votre sens. Alors, il sera encore temps d'aviser.
Cela dit, me viennent quelques remarques, concernant votre groupe : géographiquement êtes-vous suffisamment concentrés? Y a-t-il des couples?
Car, hormis mon conjoint et moi-même nous risquons fort d'être le seul couple de l'histoire. Et, il me paraît difficile pour un participant de décider d'une organisation chez lui, si le conjoint n'adhère pas à l"idée" de ces rencontres.
A bientôt
Isabelle

Un club réservé aux célibataires alors

Ok - je sors..

Guillaume

Isabelle,

Il s'agit effectivement d'un groupe composé uniquement de couples (cette mixité permettant d'ailleurs souvent une intéressante confrontation des points de vue et des sensibilités), habitant tous dans le même rayon de 50 km.

Laurent, Guillaume,

Je me doutais de ces réponses. Hélas, bien que notre groupe soit ouvert à tout le monde, ce ne sont que des amateurs qui répondent. Les amatrices se font rares. A l'heure d'aujourd'hui, je suis la seule femme:(, ce qui explique qu'étant à l'origine de l'idée de l'association mets/vins, je m'étais proposée pour l'organisation du repas. Cela ne m'aurait pas gênée, même de façon systématique, parce que j'aurais émis le souhait d'une division du coût par le nombre de personnes présentes, et enfin de choix de trois réunions annuelles tient à notre éparpillement géographique dans la région.
Bienvenue à qui le souhaite!Célibataire(s) on non!-D
Isabelle

Bonjour Isabelle,

J'ai mis sur pied un petit club de dégustation similaire. Nous étions 7. Afin d'éviter les restaurants, chaque participant organisait (une fois par an) le repas et le thème de la dégustation chez lui. Chaque participant amenait alors la meilleure bouteille qu'il pouvait se procurer (selon ses connaissances, ses possibilités budgétaires,...). L'aspect du conjoint n'a jamais posé problème : certaines (nous n'étions que des hommes dans le club) en profitaient pour passer une soirée entre copines, d'autres préféraient rester (en guest, nous étions alors 8 autour de la table) afin de profiter des beaux flacons et des bons plats. Par la suite, certaines se sont même inscrites à des cours de dégustation !

A mon avis, ce n'est pas un grand sacrifice que d'accepter une fois par an que son conjoint organise ce type de soirée.

Cordialement,
Pierre

Bonjour Isabelle,

Je suis tout à fait d'accord avec le message précédent de Pierre.
A domicile c'est plus sympa et moins couteux.
Mais à condition toutefois que le club en question ne comporte pas trop de membres.........et que le ou la cuisinière soit au niveau car si c'est pour des accords mets-vins c'est plus pointu que pour une simple rencontre d'amis.

Il y a des jours ou on regrette de ne pas habiter Lille:)

Cordialement,

Bonjour Raymond,

Toutes les réponses obtenues confirment ce que j'aurais initialement souhaité, à savoir l'organisation du repas chez moi, pour des raisons de convivialité... et peut-être de coût.
La distribution de la "charte" et la liste des personnes intéressées me parviendront vers la mi-février. A ce moment-là, il sera encore possible le choix du lieu. Mais, je me console en me disant que s'il fallait que je cuisine pour le groupe ( nous ne dépassons pas les 20 membres), le coût du repas serait sensiblement identique à celui du restaurant.
Car j'utilise des produits de grande qualité et me les procure chez des détaillants qui les revendent chèrement. Les restaurants, jusqu'à présent parmi tous ceux qui ont répondu favorablement à notre demande, proposent le 4 services pour 40 €. C'est correct, me semble-t-il.
Enfin, parmi les participants potentiels, seul celui qui est à l'origine de ce projet et moi-même savons cuisiner.
Sinon, j'aurais aimé savoir ce que vous pensez de ce concept de dégustation à l'aveugle autour de repas... Est-ce kamikaze, idiot, ou au contraire alléchant?
A bientôt
Isabelle

Des puristes vous diront qu'on ne peut pas déguster sérieusement en mangeant.
Mais je crois que le but initial est de chercher des bons accords mets-vins.Il est donc difficile de faire autrement.
Dans ce cas la dégustation à l'aveugle n'ajoute rien.
Il faudra simplement veiller à la motivation réelle des membres du club qui va se constituer.
Pour moi, si je trouve interessant de déguster une quinzaine de vins à jeun, le vrai plaisir c'est de boire les vins à table.

Et s'il y a bon vin, bonne chair et convives passionnés , quel plus grand plaisir sur terre ?

pourquoi ne pas procéder comme nous faisons souvent ? on déguste à l'aveugle avant le repas, et on reprend ensuite les bouteilles à table ?

Yves Zermatten

Une réponse simple à la question de Yves. Ce qui m'enthousiasme dans ce projet ce sont les accords mets/vins. En clair la sommellerie dans ce qu'elle peut être de surprenante parfois.
Le but du "jeu" pour les convives est d'apporter un vin qui selon eux serait d'un accord intéressant. Or, la difficulté réside dans le fait que l'apporteur n'est pas le restaurateur, donc n'est pas le cusinier. Et il n'est pas nécessaire que je vous explique qu'un rable de lapin aux oignons confits ( ou confiture d'oignons) ne se satisfera pas du vin que l'on mettrait s'il était cuisiné aux petits lardons. C'est donc pour le participant une gageure, car rien ne garantit la réussite de l'alliance. Sans doute, l'inverse sera donc davantage à prévoir.
L'intérêt ne réside donc pas dans la dégustation du vin seul. Là, je rejoins complètement les puristes - et d'ailleurs me découvre comme telle s'il fallait sous cette étiquette admettre que des dégustations ne sont réussies qu'à certaines heures de la journée, sans aucun accompagnement et surtout pas le pain!
L'intérêt : je regarde, je respire, je vibre, j'admire, je bois,( tiens! quel vin?), je mange, je respire, je hume, je compare... (Dieu qu'il est bon ce vin, mais qu'est-ce donc? car damned! qu'il convient bien au plat...) et... je découvre!
Tout dans cette découverte doit être formateur : alliance réussie? quels enseignements...? mésalliance, mais pourquoi diantre! Je dois aussi être capable de dire ce qui dans ces circonstances particulières ont pu permettre la reconnaissance du vin...
Cette idée de dégustation à l'aveugle m'est venue suite à un différend entre une personne convaincue de la qualité de l'accords mets/vins avec un bar rôti accompagné de crème de haricots et le Krug 88. Moi, j'étais convaincue de l'inverse. La salinité et le féculent ne convenaient pas à la droiture du champagne selon moi. Et, j'ai pensé, comme nous discutions, que je n'avais sans doute pas raison... et mon interlocuteur non plus. J'étais entre Krug, sommellerie, convictions, passion et ... du "je t'aime moi non plus"...
Cette discussion m'est restée longtemps en mémoire. Pour mon plaisir.
Et c'est précisément celui-ci que je voudrais faire partager. Pas seulement celui de la découverte des vins.
Au plaisir de vous lire... et merci de vos réponses attentionnées.
Isabelle;)

,

Isabelle,

C'est une démarche qui me plait beaucoup et que j'organise en plus des dégust pures. En effet, pour découvrir des vins, les goûter pour déterminer leurs qualités/défauts, il est bien évident que cela doit se faire sans manger (ou juste un bout de pain pour se re-faire la bouche).

Par contre, le but ultime du vin c'est quand même, à mon sens, d'être savouré à table et de contribuer au plaisir d'un bon repas. De plus, je suis tout à fait d'accord avec toi, les accords ne se font pas toujours comme on le prévoyait et il y a de très belles surprises comme des déconvenues inattendues. De plus, il n'y a pas que le produit principal, viande ou poisson, il y a aussi la sauce, les légumes qui accompagnent. Cela permet des variations à l'infini.

Je me rappelle par exemple un rognon poelé dans sa graisse avec épices, citronelle et saucisses à la citronelle. C'était le même principe que toi, chaque convive avait apporté des bouteilles, il y avait donc 4 ou 5 vins sur le plat. Prise d'une inspiration subite, j'ai servi un porto vintage destiné au dessert. L'accord s'était révélé transcendant, le plus indiscutable de tous !

Je me suis apperçue ainsi, lors d'une autre séance, que le cassoulet (du moins celui que je fais, avec des haricots de soisson et du foie gras), est le plus plastique des plats ! Il s'accorde avec tout, et en particulier, accord de rêve avec un Yquem ...

Je suis sûre que vous allez beaucoup vous amuser et en même temps apprendre plein de choses !

THien

Ah oui, encore une chose.
La dégust à l'aveugle dans ce cas est intéressante en plus car on n'a pas les a priori concernant les accords. Par ex Krug 88 ira/n'ira pas sur un bar rôti accompagné de crème de haricots ...

Thien