pour les agapes familiales j'ai fait suivre dans ma hotte deux petites douceurs:
- Gewurztraminer "Fronholz" 1999 d'Ostertag
- Haut-Lieu Moelleux 1996 d'Huet
En entrée un foie gras mi-cuit accompagné d'une gelée aux épices (miel, vin rouge, orane, citron, canelle, cardamone, gingembre et poivre) et comme dessert ananas victoria et mangue rôtis (canelle et vanille).
la question est simple: quelle bouteille avec quel plat ?
j'aurai tendance à commecer avec le Haut-Lieu et à accompagner l'ananax avec le Gewurztraminer mais est-ce que l'cidité du haut-Lieu ne servira âs mieux l'ananas ?
Je ne l'ai pas goûtée, mais la gelée ne me parait adéquate ni avec le gewürz, ni avec le vouvray. De même que j'enlèverai la cannelle qui ne me parait pas indispensable avec l'ananas et la mangue.
Le dessert n'est pas un plat "mou". Tu n'as pas forcément besoin d'une acidité énorme pour l'équilibrer.
Comme ça, je ferais d'abord Huet (avec une gelée moins épicée), puis le gewürz.
pour l'ananas, un sauternes très jeune ira bien (Yquem 2002 me fait penser à ça, mais il n'y a pas qu'Yquem)
Compte tenu que l'accompagnement du foie gras aura à peu près le même effet que des montagnes russes à la foire du Trône pour le palais, une solution possible est de prendre des champagnes pour les deux plats.
Pommery d'abord et Bollinger pour suivre, par exemple.
Nota : il n'y a de ma part aucune critique, mais il est certain que la gelée va complètement compliquer la tâche du vin. On ne peut pas avoir un vin délicat et subtil avec une telle gelée.
D'où l'idée du champagne, dont la bulle va calmer la force de la gelée tout en gardant le subtil du foie.
A l'ouverture des bouteilles petite dégustation rapide pour optimiser les accords:
- l'Ostertag dans une robe claire est dominé par l'ananas et laisse entrevoir un très bel équilibre et beaucoup de pureté. Un passage en carafe d'une heure lui permettra de s'ouvrir totalement.
- le Vouvray lui aussi très clair laisse entrevoir des notes d'agrumes (pamplemousse, citron vert). Il est très tendu et porté par une acidité très (trop ?) marquée. Là aussi un passage en acarfe s'impose.
Au bout d'une heure, la palette aromatique du Gewurz a évolué vers le litchi et le coing. En bouche on a un vin très aérien, qui glisse parfaitement. L'accord avec le foie gras est remarquable. La gelée délicatement épicée permet de contrebalancer le gras et la force du foie gras de canard sans alourdir le plat et les notes de canelle et de cardamone la jouent très bien avec le vin. On n'était que 6 mais pas le temps de tourner la tête et hop plus rien dans la bouteille.
le Vouvray après plus de 2 heures de carafe reste très étriqué et ne se livre pas. Seule l'acidité est domine et ne permet pas aux notes aromatiques du vin de se libérer. Malgré ses dix ans on a comme l'impression que le vin n'a pas initié son évolution. Il va sans dire que l'accord avec l'ananas rôti ne fonctionne pas du tout. Regouté le soir à l'apéro et toujours rien !!!