Une partie d'une dégustation à l'aveugle chez Bertrand, vendredi 22 09 06. Série sud:

Walden 2005:
Nez qui m'évoque le Roussillon, discret cependant, suie, épices. Belle bouche à la fois svelte, gourmande et fraîche. La grande fraîcheur en est la caractéristique essentielle : un vin qui se tient bien.

Villa Symposia, Equilibre 2004
robe sombre, nez sur l'olive, la truffe et les fruits noirs. Bouche ample à l'austérité de bon aloi. La finale montre des tannins serrés sans sècheresse. Belle longueur, légère amertume.

Le Collioure de Caze 2003
discret et fermé au nez. Epicé et austère. Un vin sans grâce.

Constance 2003:

très beau nez, d'un fruit précis et net.
corpulent et puissant en bouche. Belle finale longue et savoureuse. Très bon.

Jérôme Pérez a écrit:

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> Une partie d'une dégustation à l'aveugle chez
> Bertrand, vendredi 22 09 06. Série sud:
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> Walden 2005:
> Nez qui m'évoque le Roussillon, discret cependant,
> suie, épices. Belle bouche à la fois svelte,
> gourmande et fraîche. La grande fraîcheur en est
> la caractéristique essentielle : un vin qui se
> tient bien.
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> Villa Symposia, Equilibre 2004
> robe sombre, nez sur l'olive, la truffe et les
> fruits noirs. Bouche ample à l'austérité de bon
> aloi. La finale montre des tannins serrés sans
> sècheresse. Belle longueur, légère amertume.
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> Le Collioure de Caze 2003
> discret et fermé au nez. Epicé et austère. Un vin
> sans grâce.
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> Constance 2003:
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> très beau nez, d'un fruit précis et net.
> corpulent et puissant en bouche. Belle finale
> longue et savoureuse. Très bon.
>
> Jérôme Pérez

d'accord avec la dégustation de villa symposia: un vrai et beau languedoc gourmand comme je les aime
ppezet

J'ai à nouveau dégusté Constance 2003 il y a quelques jours.
Alors que j'avais été gêné lors de notre rencontre à Albi par un côté un peu sec des tannins, cela n'a pas du tout été le cas cette fois. Une bouteille réjouissante à prix doux.

Luc

J'ai repris les mêmes plus quelques autres, toujours à l'aveugle avec un copain de passage, pour qui la dégustation était à l'aveugle total, il ne savait même pas la région d'origine des vins.

Ce n'était pas le premier vin, qui pouvait le mettre sur la voie, un vin vert, sans aucun intérêt: Les Calcinaires 2004 de Gauby. Ceux qui ont aimé les médiocres 2001, 2002, 2003, ne seront pas déçus, les raisins étaient aussi verts en 2004!

Un vin convenable, sans autre intérêt que son prix doux (3.5€): Le classique de Bertrand-Bergé 2004 (Fitou) [Plus tard, lors de la soirée, un meilleur Fitou, tout en rondeur: L'Extravagant du Fitou 2004, qui vaut largement ses 5.5€]

Un bon vin, seulement mis sous l'éteignoir par le suivant, Cuvée Candice, Mas Jaume 2004, Côtes du Roussilllon-Tautavel.

Le meilleur, supérieur encore à Constance 2003: Constance 2004, Calvet-Thunevin, plus de fraîcheur que sur le 2003, malgré ses 15°.

Les albigeois ne s'y sont pas trompés, quand nous sommes arrivés (à 20h30) à la soirée du Leclerc Séquestre, il n'y avait plus de Constance, mais une liste de commandes déjà longue (G.VIVES va avoir du boulot!), alors qu'une seule bouteille de Calcinaires 2004 a été achetée, la mienne! (mais je savais ce que je risquais) quant à La Muntada 2002 ... zéro!

Bertrand ne va pas se faire des amis chez Gauby ...si je trouve ce 2004 , je vais me lancer .

Bertrand ne va pas se faire des amis chez Gauby

Pourquoi? je n'ai pas l'impression de trahir sa volonté, après avoir réussi à faire sa réputation, non usurpée, avec de grands vins typiques de la région, c'est à dire puissants et riches, il a délibérément choisi d'essayer de faire du gris de Toul en Roussillon, c'est son désir, c'est la mode auprès d'une certaine clientèle et ça demande des efforts, car il faut vraiment s'appliquer pour faire des vins à 12° dans le coin ...

Bertrand,

Pourquoi ne pas voir dans sa démarche une recherche pour obtenir des vins mûrs (dans le sens maturité phénolique) avec un moindre degré d'alcool ? Certains critiques pro semblent trouver le nouveau style plutôt réussi. Pour ma part, je ne connais encore que l'ancien, mais je compte bien me faire ma propre idée du nouveau.

Luc

Pourquoi ne pas voir dans sa démarche une recherche pour obtenir des vins mûrs (dans le sens maturité phénolique) avec un moindre degré d'alcool ?

Qu'il cherche à faire ça, j'en suis bien conscient, et le but est louable, mais:

1) je doute (c'est un euphémisme) que ça soit possible de récolter des grenaches mûrs à moins de 15°, tout comme je ne crois pas à la "mémoire de l'eau" ou aux extra-terrestres protégeant les vignes de certains d'un nuage de particules ...

2) depuis 2001, ce que je ressens en goûtant les vins de Gauby, c'est d'abord une grande verdeur.

En étant moins extrémiste, Hervé Bizeul réussit avec Walden, un vin qui donne une impression de fraîcheur (avec tout de même 13.5°) et des raisins mûrs, mais c'est --il n'est pas du tout d'accord!-- au détriment de la "typicité Roussillon" du vin, du moins dyu type de vin que je cherche dans le Roussillon. Quand je veux un vin "léger", je m'adresse ailleurs ... de même que je ne vais pas chercher de la syrah en Sologne! (mes petits enfants peut-être ...)

Espérer faire des vins convenables, dans cette région, avec un faible degré, me paraît aussi raisonnable que d'espérer apprendre à nager à un chat ...

"Espérer faire des vins convenables, dans cette région, avec un faible degré, me paraît aussi raisonnable que d'espérer apprendre à nager à un chat ... "

Et pourtant, les chats savent nager, même s'ils n'aiment pas beaucoup l'eau...
N'est il pas envisageable que grâce à certaines méthodes culturales, on parvienne à obtenir une maturité phénolique plus précoce, avant que le taux de sucre ne soit trop important ? Je ne suis pas botaniste, un spécialiste pourrait peut-être nous renseigner ?

Luc

un spécialiste pourrait peut-être nous renseigner ?

spécialiste, hum! plutôt un adepte de la secte des "sans alcool", comme il y a celle des "sans soufre", avec je le crains quelques déboires à la clef...

Allons Bertrand, en matière de vin comme dans bien d'autres matières, il n'y a pas qu'une vérité et d'autres voies méritent qu'on s'y intéresse.

Luc