Nous avons 2360 invités et 38 inscrits en ligne

Languedoc 1998

  • LBF38
  • Portrait de LBF38 Auteur du sujet
  • Hors Ligne
  • Utilisateur
  • Enregistré
  • Messages : 67
  • Remerciements reçus 0

Languedoc 1998 a été créé par LBF38

Samedi 6 mai 2006 à Vallon Pont D'Arc

Côtes du Roussillon blanc, Domaine Laguerre, Le Ciste, 2004 : Un blanc du Sud à l’apéritif, juste pour se faire la bouche. Le grenache gris s’exprime ici sans lourdeur aucune et même si l’élevage vanillé est encore présent à ce stade, il ne masque en aucune manière les notes de pêche et la minéralité du jus. L’acidité qui trace un peu en final donne un équilibre plutôt vif pour cette région de production. Bien

Coteaux du Languedoc, Morties (R. Duchemin & M. Jorcin), Pic St Loup, 1998 : Belle robe encore rubis, jeune. Le premier nez est un peu poussiéreux mais cette note s’estompe vite pour mieux faire place à des touches de cerises confites, de framboise et de truffe. La bouche est charnue, elle est enveloppante et tapisse bien le palais mais avec du ressort et une finale poivrée. Un style très naturel et une agréable surprise pour un vin qui présente encore du potentiel pour la garde même s’il est déjà à son apogée. Bien +

Coteaux du Languedoc, Prieuré de St Jean de Bébian (Brun-Lecouty), 1998 : Robe équivalente mais le nez sonne un peu plus évolué. Il décompose un spectre végétal d’artichaut et lactique (fromage). En bouche, le style est plus ambitieux avec des tanins travaillés, un beau grain, une touche fumée et du menthol. Le manque de netteté décelé au nez m’évoque tout de même un problème de bouteille. A revoir mais en l’état AB - seulement.

Coteaux du Languedoc, Mas Jullien (O. Jullien), 1998 : Robe encore jeune et brillante. Nez noble, avec du fruit rouge (fraise) mais de la retenue, cèdre, boisé très légèrement perceptible. Bouche profonde, à la fois veloutée et fraîche, notes de fumée, très structuré, tout est en place, avec beaucoup de race. Il se révèlera comme le moins sudiste de la dégustation avec formellement un esprit presque bordelais. Un grand vin en devenir que l’on peut conserver en cave sans problème. Excellent

Corbières, La Voulte Gasparets, Romain Pauc, 1998 : La robe est encore rubis avec de l’intensité. Par contre le nez joue dans un registre plus évolué : sous-bois, humus, truffe et mousse. La bouche présente beaucoup de velouté et elle se livre sans la moindre aspérité, elle est concentrée et développe des arômes de cerise, réglisse, datte et noix. Ce jus fait très sudiste (et je pense que ce caractère est renforcé car il passe juste après Mas Jullien) et la finale sèche un rien. Bien +

Coteaux du Languedoc, Aupilhac (S. Fadat), Montpeyroux, 1998 : Robe rubis avec les bords du disque plus légers que le centre. Nez plus réticent, fruité, sur la framboise. La bouche bien qu’étant moins complexe que chez les meilleurs de la soirée se révèle grasse, avec du glycérol et se goutte très jeune. Le milieu de bouche présente un caractère animal affirmé mais la matière est intéressante même si j’aime moins ce style. Pour terminer, la finale offre une note de zan/réglisse fort agréable. Bien

Coteaux du Languedoc, Puech Haut (G. Bru), Tête de Cuvée, 1998 : Robe très dense et colorée, profonde. Le nez commence avec des notes de petits fruits rouges, surtout groseille et la vanille qui est apportée par un élevage en fûts neufs. La bouche est puissante et le vin se montre flatteur avec du gras de l’alcool et une finale sur le poivre et le menthol. Un vin un peu « body-buildé », plus en largeur qu’en longueur mais c’est bon de se faire plaisir de temps en temps. TB

Coteaux du Languedoc, Silène des Peyrals (Bru-Pourcel), 1998 : Robe proche de celle du Puech Haut, jeune et colorée. Encore une fois une bouteille en largeur avec des notes de cerise, d’épices douces et légèrement fumées. Dans le même style que le précédent mais avec toutefois un rien moins de profondeur. La finale offre un arôme précis d’anéthol plutôt original. Bien

Faugères, L. Barral, Jadis, 1998 : Robe rubis, nez explosif avec une grande expression du fruit originel mais aussi une pointe de volatile. Arômes de fruits confits, bouche superbe, dense, qui relance en milieu de bouche pour mieux affirmer sa sève constitutive. Un vin qui se goûte très jeune, moins flatteur et plus en longueur, très fruit et belle finale sur la fève de cacao. Le passage en carafe lui a fait le plus grand bien et a permis de dompter cette grande expression sudiste. TB +

Vin de Pays de l'Hérault, La Grange des Pères (L. Vaillé), 1998 : Encore un vin de référence qui ne déçoit pas ! Robe foncée avec beaucoup de pigmentation. Le nez est ici très complexe, floral (violette et lilas) et fruité. La bouche est très veloutée malgré de la puissance et la richesse en alcool. Le fruit rouge est complété par l’abricot sec. Un style très différent des autres vins, sans doute renforcé par l’apport de cabernet dans l’assemblage. Pas le meilleur grain mais beaucoup de charme pour un vin qui se présente à point. TB +

Rivesaltes, Cazes, Ambré, 1991 : Robe orange/cuivre. Nez complexe sur les agrumes et l’abricot, la noix fraîche et le miel. Un vin qui fait plus vieux que son âge mais qui possède beaucoup de race et d’élégance dans cette belle version ambrée trop peu dégustée. Pas lourd du tout avec un équilibre doux avec une finale épicée (paprika) et des amers nobles. B +

Concernant le millésime 98, j’ai été bluffé par le superbe niveau qualitatif rencontré. Le millésime est homogène et très réussi. A part Le Prieuré en retrait sur cet échantillon et Romain Pauc qui se goûte un rien évolué sur le plan aromatique, les vins se sont superbement conservés. Pour moi, les deux meilleurs sont Mas Jullien et Jadis dans deux styles diamétralement opposés, suivis de près par La Grange des Pères puis Puech Haut.

Laurent
10 Mai 2006 09:46 #1

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Modérateurs: GildasPBAESMartinezCédric42120Vougeotjean-luc javauxstarbuck