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"les techniques nouvelles"

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Réponse de Guest sur le sujet Re: "les techniques nouvelles"

Vincent,

(bbb)(bbb)(bbb)(bbb)

dans tout çà  on a perdu Nicolas (aaa), vous pensez qu'il reviendra(aaa)
22 Avr 2004 18:45 #31

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Réponse de PhR sur le sujet Re: les techniques nouvelles

C'est vrai que si on arrive à  faire fuir Nicolas, pour des amateurs de vins, c'est pas du Joly!... (aaa)

PhR
22 Avr 2004 19:16 #32

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Réponse de Guest sur le sujet Re: les techniques nouvelles

Je lis vos posts avec un petit sourire depuis deux jours, me rappelant des débats houleux de l'année dernière sur la bio-dynamie. Je suis content que tout le monde fiissent par tomber d'accord, même si ce n'est qu'à  95%(bbb).

Etant dans le "bio"depuis longtemps, je crois savoir qu'un producteur ayant recours même exceptionnellement à  un pesticide de synthèse perdrait le label bio (sinon le label perd tout son sens: bio, c'est bio). C'est ce qui est arrivé à  des producteurs du Languedoc et de Gaillac arrosés d'insecticides par hélico à  l'insu de leur plein gré pour lutter contre la cicadelle, insecte vecteur de la flavescence dorée. Il existait par contre un label qui correspond parfaitement à  votre définition qui s'appelait "orgafruit". Il concernait essentiellement les producteurs de pommes, poires, pêches, culture grosse consommatrice de pesticides. Afin de ne pas trop les effaroucher, on leur avait proposé il y a qqs années ce cahier des charges qui consistait à  faire du bio sauf en cas de pépin (soi-disant) insoluble en bio. C'était il y a une dizaine d'année, avant qu'on parle de lutte raisonnée. Je crois que cette dernière a remplacé tout le reste, sauf que c'est pas très clair et que chacun l'applique à  sa façon...

je pense que l'agriculture raisonnée devrait être ce qu'ont proposé Luc et Vincent: du bio avec un recours éventuel au chimique pour assurer la récolte. La, ce serait beaucoup plus crédible. Alors qu'actuellement, on a l'impression (certainement réelle) qu'elle n'est qu'un alibi des fabricants de pesticides pour continuer à  fourguer leurs poisons, si ce n'est en quantités plus faibles.

A ce propos, j'ai entendu que le WWF avait fait une analyse poussée du sang d'un certains nombre de députés européens afin de voir s'ils y trouvaient des pesticides. Ils en ont trouvé en moyenne 40 différents par député, qui pourtant ne passent pas leur vie à  la campagne... Inquiétant, d'autant que la France et l'Allemagne (entre autres) ont décrété que le plus urgent était de ne rien faire afin de ne pas nuire aux labos... Moralité: c'est encore l'argent qui mène le monde: la santé des citoyens passe après...

A +

Eric
22 Avr 2004 19:20 #33

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Réponse de Guest sur le sujet Re: les techniques nouvelles

J'ai entendu cette info également… mais ce n'est rien ça n'existe pas !!!
Comme l'amiante, la vache folle, les OGM … y a pas de probl.

LUC
Si je parle d'homéopathie je n'utilise pas le terme "médicament"… pour moi un médicament c'est "chimique"… sans émettre de jugement de valeur. Personnellement je suis plutôt enclin à  faire confiance à  l'acupuncture et à  l'osthéopathie !! Choix personnel et dont je n'ai pas eu à  me plaindre.
23 Avr 2004 23:17 #34

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Réponse de Guest sur le sujet Re:

voici le lien sur un article qui traite de cette étude du WWF (merci Iacchos)

Bonne lecture...

A +

Eric
24 Avr 2004 19:47 #35

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Réponse de Guest sur le sujet Re: quot;les techniques nouvellesquot;

PhR a écrit :

Peut-être verrions-nous d'ailleurs quelques vignerons venir expliquer eux-mêmes leur choix et/ou leur évolution, voire leurs convictions?...

Voilà  ce que ça pourrait donner :

Patrick BAUDOUIN : Janvier 2004

CHIMIE - CHIMIE RAISONNEE - BIO - BIODYNAMIE - DEVELOPPEMENT DURABLE -
DEVELOPPEMENT SOUTENABLE - DECROISSANCE SOUTENABLE ????
OU INSOUTENABLE LEGERETE DE L'ETRE HUMAIN ???

Ce qui devient frappant, c'est la prise de conscience assez profonde et
large du désastre qui menace l'humanité par son activité destructrice de son
propre biotope, et l'incapacité actuelle d'y remédier : nous sommes de plus
en plus nombreux à  regarder effarés la ruine de l'air, de l'eau, des sols,
des océans, de la forêt mondiale, de la biodiversité, du climat (+5°C dans
50 ans...?), l'alarme est sonnée par les plus prestigieuses autorités
scientifiques et morales ; mais pas grand'chose ne semble pouvoir arrêter la
logique folle et suicidaire du "développement" basé sur la mise en coupe
réglée et le gâchis des ressources de la planète, considérées comme
inépuisables et propriété exclusive des hommes (de quelques-uns, en fait, si
on consulte les statistiques sur la répartition des richesses), aboutissant
à  des civilisations déséquilibrées, à  des productions massives de biens oh
combien dérisoires si on réfléchit à  leur coût global...

LA LOI DU PIGNOT
Les rapports de l'homme à  son biotope me font penser aux pignots du bassin
d'Arcachon. Les pignots, ce sont des piquets de jeunes pins mis en place par
les ostréiculteurs pour délimiter les parcs à  huîtres. Ils sont colonisés en
trois étages d'espèces vivantes adaptées chacune aux variations de niveau de
l'océan. En quatre à  cinq ans, sous le poids et par l'action des espèces qui
ont fait de lui leur biotope, et sous le coup des vagues, le pignot perd de
sa résistance, et puis s'écroule. Certaines espèces meurent, d'autres
recolonisent un autre support.

Jusqu'à  présent, globalement l'humanité s'est globalement comportée en
prédateur de son biotope aussi aveugle que la plupart des espèces animales,
ou des insectes. Mais on arrive à  un tournant intéressant : depuis un
siècle, les hommes ont acquis une telle puissance qu'ils modifient à  grande
vitesse leur biotope, le bouleversant peut-être de façon accélérée,
irréversible et fatale pour eux-mêmes. Et c'est ce niveau même
d'activité -constructrice/destructrice- qui a engendré précisément cette
connaissance, ce début de conscience de cette relation complexe au biotope,
et qui pourrait éventuellement nous donner les moyens de trouver un autre
rapport des hommes à  leur "Terre-Patrie"..

CASSE TETE
Comme vigneron, je vis dans le même paradoxe, et les solutions ne me
paraissent pas évidentes :

Les désherbants sont une source de pollution majeure des sols, des rivières,
de l'eau. Ils tuent les sols. Ils ont été promus par la grande industrie
chimique pour faire des profits colossaux au mépris de toutes les
connaissances qui étaient déjà  acquises sur la vie des sols. Le Layon a "une
qualité physico-chimique très mauvaise, ses eaux superficielles sont
impropres à  la production d'eau potable" -bulletin n°3 du Schéma
d'Aménagement et Gestion des Eaux Layon Aubance.

Le labour, qui a été précédé du défrichage, n'a jamais été inventé par nos
ancêtres du néolithique par respect du sol : il s'agissait avant tout d'une
volonté des humains d'alors de se développer. Et ces déforestations-labours
sont la première phase de la destruction des sols par une érosion engendrée
par l'activité humaine.

Les molécules chimiques de synthèse (les pesticides, enfants des armes de
destruction massive de la première guerre mondiale) destinées à  détruire des
micro-organismes (mildiou ...) qui compromettent la vendange dans les vignes
plantées par les hommes, ont certes permis dans un premier temps aux
vignerons de mieux maîtriser la production des raisins, d'avoir moins de
dégâts, de mieux gagner leur vie.

Mais on sait aussi maintenant que nombre de ces molécules ont des
conséquences graves sur l'homme (à  commencer par le vigneron qui les
applique..) et l'environnement, avec des effets de sélection de résistance,
souvent.

Pour autant, ce n'est pas par amour du terroir que mes
arrière-grands-parents traitaient le mildiou au cuivre, c'est simplement
parce qu'à  l'époque ils n'avaient rien d'autre. Et aujourd'hui, les
analyses de sol de parcelle qu'ils travaillaient donnent une concentration
en cuivre problématique, bio-toxique.
Pour essayer de résumer, les enjeux me semblent tels que le culte des
pratiques aveugles du passé ne me séduit pas plus que la soumission aux
intérêts financiers irresponsables qui s'imposent encore aujourd'hui. Tels
que l'adoption de systèmes de pensée figés, ou mystiques, ne me semble pas
la bonne réponse au scientisme. Faire du refus des molécules de synthèse la
base de notre rapport à  la nature, imposerait en toute cohérence un mode de
vie global que je ne vois guère adopté ...,et qui me paraît inadoptable ...

POURTANT, LE DOMAINE PASSE EN BIO
Mais soyons clair : la démarche bio a été le premier point de résistance,
dans des conditions très difficiles, à  la chimie destructrice et toute
puissante. Si son fondement philosophique, et ses capacités de réponse
fondamentale, me semblent bien fragiles jusqu'à  présent, et pour tout dire
complètement insuffisants, cela n'autorise pas pour autant les marchands de
poisons et leurs clients irresponsables à  pavoiser. Et aujourd'hui, nous
sommes confrontés à  l'utilisation du génie génétique sur les vignes, les
levures de fermentation ...

J'ai des amis vignerons, dont j'estime le travail et apprécie les vins, qui
sont en biodynamie. Mais je dois dire que je ne crois absolument pas dans
l'anthroposophie de Steiner, le fondateur de la biodynamie, pour nous faire
avancer. Son refus de l'industrialisation et de la chimie dans l'agriculture
était louable, ses réponses mystiques et basées sur l'astrologie (et non
l'astronomie) sont incapables de faire face à  l'ampleur des problèmes
actuels.
Depuis deux ans, l'ensemble du domaine est en conversion bio. Depuis des
années nous travaillions les sols et nous avions quasi abandonné les
désherbants et les produits de traitement de synthèse. J'ai fait ce choix en
sachant très bien qu'il ne résout pas tout. Les chartes bios sont
balbutiantes sur le travail en cave. Et surtout les questions sont globales.
Nous utilisons des doses de cuivre extrêmement faibles, mais ce n'est pas
satisfaisant. Le travail du sol peut créer de l'érosion. Passer trois fois
plus souvent en tracteur dans les vignes pose question (mais des solutions
existent pour abandonner le gas-oil). Etre bio, peu sulfiter les vins mais
consommer beaucoup d'énergie dans des climatisations de chai n'est pas non
plus très cohérent. Rien n'est simple...Mais pour moi passer officiellement
en "vins issus de l'agriculture biologique" est déjà  une prise de position
publique, un engagement dans une voie, et un minimum de garanties proposées
à  mes clients.

On ne résout pas des problèmes complexes par des réponses simples. Nous
avons à  refonder notre rapport à  la nature, c'est entièrement nouveau, et
pas gagné d'avance. Echapper au cycle du pignot, ou mieux le gérer, est-ce
possible, et comment ? Les réponses, la pensée pour les élaborer ne sont pas
déjà  écrites, elles sont devant, et demandent le refus des chapelles, des
recettes qui prétendent tout régler. Je ne crois pas au refuge dans
l'ésotérisme ou le mysticisme, mais s'imaginer que la simple argumentation
scientifique peut convaincre par elle-même de la nécessité de changer est
illusoire. La science n'est qu'un outil au service des motivations, des
émotions humaines. L'humanité est-elle capable d'avoir envie de changer de
logique ?

Pour réfléchir sur ces questions, parmi des milliers de livres et articles :

L'AVENIR CLIMATIQUE Quel temps ferons-nous ? Jean Marc Jancovici ed. du
Seuil www.manicore.com/doc...

PESTICIDES Le piège se referme François Veillerette Ed Terre vivante

JUSTICE SANS LIMITES, le défi de l'éthique dans une économie mondialisée
Serge Latouche Ed Fayard

ECO-ECONOMIE, UNE AUTRE CROISSANCE EST POSSIBLE, ECOLOGIQUE ET DURABLE,
Lester Brown, Ed du Seuil.

ENVIRONNEMENT ET DEVELOPPEMENT DURABLE L'indispensable mobilisation des
acteurs économiques et sociaux Avis et Rapports du Conseil Economique et
Social présenté par M. Claude Martinand 2003 Editions des Journaux Officiels
www.conseil-economiq...

Les publications de l'institut français de l'environnement en particulier
les bilans annuels sur la contamination des eaux par les pesticides :
www.ifen.fr

LA REVUE DURABLE en kiosque ou sur abonnement 91 rue de Lausanne 1700
FRIBOURG SUISSE Tél : 0041263213710 ("Le débat sur la croissance est un
mauvais débat car il reste focalisé sur le même indicateur : la croissance.
Or cet indicateur est dépassé, on voit bien qu'il n'y a pas de corrélation
entre la croissance et le bien-être. Et c'est bien la question du bien-être
qu'il faut mettre à  l'avant scène").

INSTITUT WORLDWATCH www.worldwatch.org

CITE DES SCIENCES ET DE L'INDUSTRIE DE LA VILLETTE, dans le cadre de
l'exposition "CLIMAX" :
www.cite-sciences.fr...
x_climax.php
25 Avr 2004 10:31 #36

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Modérateurs: GildasPBAESMartinezVougeotjean-luc javauxCédric42120starbuck