J'ai par ailleurs eu la chance de déguster l'Oenothèque 1996 qui, pour moi, est un des plus beaux 1996 que j'ai dégusté. Un champagne superbement équilibré : l'acidité est délicate, présente sans être imposante (contraitement à beaucoup de 1996). C'est encore très frais, pur, avec toujours beaucoup de texture et un potentiel à mon avis énorme.

Je te rejoins complètement Julien, ce vin est hénaurme! Dans la même trempe, le rosé 96 délivre une grosse claque également

Dom Pérignon 1985 en magnum

Un dom pé qui commence à avoir un peu d'âge, c'est toujours un moment unique! Ce vin, bu sans accord, juste en discutant à quatre, l'a bien démontré.

Ce qui m'a impressionné au départ, c'est la jeunesse de la robe, d'un jaune pâle qui crie: "2000"! Au nez, c'est superbement complexe. Le pinot et le chardonnay jouent à qui prendra le dessus. C'est d'abord la puissance qui s'exprime à l'ouverture avec des arômes un peu foxés, giboyeux de vieux pinot mais le chardonnay ne se laisse pas faire et ramène en renfort le jasmin, le beurre, le pain grillé et toute l'armada de la boulangerie française. La finesse s'installe alors. En bouche, c'est différent. L'acidité sera toujours présente et le dosage millimétré, ce qui en fera un vin équilibré du début à la fin. Mais ce qui frappe au début, c'est le côté salin, coquille d'huître sur un vin de vingt-sept ans. Quelle fraîcheur, quelle droiture! Cela s'atténue ensuite. Le vin sera un peu plus rond, un peu plus crémeux mais toujours très frais. Les notes miellés apparaissent au nez et en bouche. La finale sur la tarte au pommes est magique et très longue.

J'aurais bien aimé revoir cette bouteille dans 20ans mais un vin immense et l'état.

Mahour,
Bravo pour ce compte-rendu dont la description est parfaite.
Pour avoir une idée de ce que donnera 1985 dans 20 ans, il y a deux champagnes qui, en ce moment, sont absolument au top si la bouteille a été bien conservée, c'est 1966 et 1964.
1964 est impérial et 1966 est plus romantique. Ce sont deux expressions exceptionnelles de Dom Pérignon.

Après, il y a les plus vieux, et là, on change de monde. C'est passionnant aussi, mais les 1966 et 1964 sont l'expression la plus aboutie de Dom Pérignon dans la maturité et pour mon goût, c'est 1988 dans la jeunesse, plus que 1996.

J'ai trouvé que 88 était plus masculin, plus musclé, alors que 85 est plus féminin, donnant plus sur la finesse

Merci François,
Le 52 est-il à point? J'ai entendu dire qu'il pouvait être magnifique comme vraiment fatigué. J'hésite à ouvrir.

Benoit,
Le 88 est plus musclé c'est vrai mais il et surtout plus tendu et encore plus jeune en magnum! C'est un concentré d'énergie. J'adore pour ma part. En bouteille, il est également très beau avec une expression légèrement plus évoluée. 88 a fait des champagnes parfois strictes mais qui vieillissent admirablement bien.

Maher

88 a donné des champagnes en effet plus austères mais admirables au vieillissement. Il est très intéressant de voir la différence d'évolution avec le 89, plus expansif et charmeur.

Maher,
Mon expérience du 1952 est liée à la bouteille :

Le Champagne Dom Pérignon 1952 est d’un niveau plus que bas. La bulle a disparu, le liquide est un peu gris. Je soupçonne un léger défaut métallique, mais force est de reconnaître qu’une bonne partie du message de ce champagne mythique est encore lisible. Il est plaisant sur un comté mais surtout sur un camembert à peine fait.

Bonne nouvelle après avoir eu des expériences diverses avec ce Dom Pérignon 1998 :

Il est en ce moment (du moins sur la bouteille que j'ai ouverte) dans un état de plénitude absolue.
Il a du caractère, de la tension et il est extrêmement expressif.
Il y a des fruits confits, une impression de fumé, une grande longueur.
Ce champagne est plus dosé que ce que je bois habituellement, mais ça le rend charmeur, ce qui n'est pas désagréable.
Il marche à fond avec saucisson, andouille, tapenade ou des filets de maquereau.

hé ben ma vache, savoir FO12 manger de l'andouille ou des filets de maquereaux, qui l'eut cru ? A la limite une tapenade d'origine noble..mais là, le saucisson, le mite s'envole.

Est ce nécessaire d'en rajouter.. j'ai assez honte comme ça.

vinozzy écrivait:

---

Mais là, le saucisson, le mite s'envole. Est ce nécessaire d'en rajouter.. j'ai assez honte comme ça.

Faut pas prendre la mouche... A moins que ce ne soit un mite errant...

Je suis un mite, uni d'hall, un saint bol, un nid des halles, un mètre à panser.

En fait, je mangeais de lent d'houille et défilé de macros.

To see a Buy MapleStory Mesos or Cheap Guild Wars 2 Gold world in a granda of D3 Gold stand.And a heaven in a wild flower.Hold infinity in the palm your hand and eternity in an hour.

Dom Pérignon 2002
– Nez floral accompagné d’agrumes et de notes fumées. Ce champagne a un beau toucher de bouche ; gras et ample, il n’en est pas moins énergique. Finale élégante sur les fruits secs. J’ai beaucoup apprécié ce Dom Pérignon 2002, déjà très accessible (dégusté en juin 2011, avril 2012, octobre 2012).

Dom Pérignon vintage 2000
Commencée hier soir...
Rebouchée (avec un bouchon spécial champagne qui ne sert à rien... et conservée au réfrigérateur).
Il n'y a donc plus de bulle !... Je déguste du vin ....
Cela confirme mon impression d'hier soir :
Très belle couleur dorée
Au nez : un peu "en vrac"
Au goût : beaucoup de "charpente", une amertume très belle et équilibrée.
Ce n'est pas mon goût mais je trouve ce vin très intéressant et je pense qu'il a un bel et long avenir.
Désolé pour les termes peu académiques utilisés, j'espère que vous avez pu traduire en langue oenologique.
Pour ceux qui ne me connaissent pas je ne parle pas l'oenolangue, je la comprends un peu mais c'est tout !....
Si j'osais, de quel droit, je mettrai une note 15,5/20.
Bonne année à tous.
François

27fb écrivait:

---

> Commencée hier soir...
> Rebouchée (avec un bouchon spécial champagne qui
> ne sert à rien... et conservée au réfrigérateur).
> Il n'y a donc plus de bulle !... Je déguste du vin
> ....
Etonnant ! Lorsque je ne finis pas une bouteille de champagne, le bouchon que j'utilise me conserve du gaz jusqu'au service suivant.

Etonnant en effet.
Avec une capsule, je garde des bulles au moins 48h avec un champagne, parfois 72h.

Après, si il ne restait plus que l'équivalent de 2 verres dans la bouteille et que celle-ci est restée ouverte pendant plusieurs heures avant rebouchage, ce n'est pas si étonnant

@ Benoît,
C'est exactement ce qui est arrivé...
Bon après-midi
François

On a parlé du gaz avec Benoit.
Les Oenothèque 1990 et 1962 conservées deux jours en frigo froid avec des bouchons de type Porto ont fait un pet retentissant à l'ouverture.
Or la 1962 avait été dégorgée en 2004, ce qui fait bien longtemps.
ça corrobore ce que dit Benoit : "du gaz, il y en a !!!".

Je suis un peu étonné pour la 2000 qui a perdu tout gaz.

C'est à dire qu'avec un fond de bouteille, qui a déjà été bien aéré et que l'on rebouche par la suite que ce soit étanche ou pas d'ailleurs, on créé un espace où le gaz peut s'accumuler, après je ne suis pas physicien, mais je le vois comme çà.

Benoit,
J'ai bien compris dans ce sens là. Mais sur une seule journée, on ne devrait pas avoir autant de perte de bulle.

Certes, après peut être que François(27fb) a ouvert la bouteille à la façon tropézienne!

Très chers,
Si je fais la reconstitution de la soirée :
Le 31 à 19h j'ouvre (de façon "élégante"... juste un petit pschittt ; pas de technique "shower" comme illustrée par Benoit...) la bouteille, qui devait être à 12-14°C.
Nous buvons une flûte avec mon épouse et mes 2 enfants (reste l'équivalent de 2 flûtes dans la bouteille), mes enfants s'en vont...
Vers 00h00 je vois la bouteille sur la table du salon je lui mets un bouchon plublicitaire Pommery avec les petites languettes qui se rabattent sur les côtés, le goulot du Dom Pérignon est très fin (je m'en étais fait la remarque) et mets la bouteille au frigo.
Je reprends la bouteille le lendemain soir : 000 bulle.
De la même façon un verre de Bollinger 2002 terminé 3h après son service ("cr à ma façon" du 09 Décembre) n'a plus aucune bulle.
Il doit y avoir un phénomène physique de relargage du CO² qui doit être facilement calculé (fonction de la température, surface d'échange et altitude à laquelle est ouverte la bouteille)...
D'ailleurs ce n'est à mon avis pas dérangeant pour goûter le vin (je ne sais pas ce qu'en pensent les pros...), au contraire les bulles ne châtouillent pas les papilles !...
Bonne fin de PM
François

Le 3 janvier, lors du dîner que j'ai eu avec Richard Geoffroy, il avait apporté plusieurs bouteilles dont
Dom Pérignon Oenothèque 1996.
Nous avions décidé de la garder en réserve, puisque nous avions trop de vins .
A ma grande surprise, je vois un sommelier qui pose une bouteille ouverte dans un seau à glace, qui pourrait être celle-ci.
Les sommeliers ont réagi instantanément en remettant le bouchon initial et en remettant la capsule.
La bouteille a donc été ouverte puis refermée très rapidement.
Je me suis dit qu'il faudrait qu'elle soit bue assez vite.
Ce fut fait ce 13/01, soit dix jours après.
Lorsque le bouchon sort, et c'est bien le bouchon initial, ça fait pschitt bien sûr, mais moins fort que si le vin n'avait pas subi ce traitement.
Dans le verre la bulle est active.
Au nez ou en bouche, aucun défaut.
C'est un champagne de grande classe. Il y a une élégance certaine, et les fleurs blanches si charmantes.

Je me suis posé une question et si quelqu'un a la réponse, ça m'intéresse.
Au goût, je pense que je préfère le 1996 d'origine au 1996 Oenothèque, parce que si la fraîcheur est là, la maturité et la profondeur ne sont pas aussi marqués.

Or si Dom Pérignon lance des Oenothèques, c'est normalement pour qu'on y trouve un plus.
Si quelqu'un peut commenter cela, ça m'intéresse.

Qu'on sorte un Oenothèque 1966, ça, je comprends, car on rajeunit un vin emblématique. Mais on n'a pas encore besoin de rajeunir un 1996 qui est brillant et encore jeune, même à 17 ans.

Bonjour François;

Je te comprends, j'ai bu les 2, cela dit voici mon opinion:

- Œnothèque 1996 que j'ai bu il y à bientôt 2ans, m'a bluffé par ses arômes floraux et sa fraîcheur exquise. Vintage 1996, même si il est encore jeune, normal vu le profil du millésime, il commence doucement à s'assagir. Plus profond je ne sais pas, mais plus mature, certes.

Alors peut être que là est la valeur ajoutée des œnothèques "récents", cette fraîcheur bluffante pour un vin de plus 15ans, c'est un peu comme une renaissance dans le sens où la vie de ces vins ne commence qu'après leur dégorgement. Je n'ai pas encore tranché, mais c'est déjà diablement bon

En tout cas, moi je le prends comme ça, mais j'hésite à décider de les garder ou de les boire de suite. Car les garder signifierait peut être perdre cette fraîcheur extrême pour voir une évolution tendre vers un Vintage normal, bien que décalé par rapport à celui ci. Ouvrir un Œnothèque c'est avoir un peu une vision décalée d'autant d'année par rapport à l'écart qui existe entre la cuvée d'origine.

En tout cas, moi je le prends comme cela. À l'aveugle, Œnothèque 95 et 96 ne font pas leur âge et passent pour des bébés. Mais moi qui a été déçu par les Dom Pé jeunes, j'ai adoré Œnothèque 96 et 95.

J'ai eu le même débat avec Pierre Yves Cainjo. Pour lui, ces cuvées avec dégorgement décalé par rapport à la cuvée de base ne mérite pas de vieillir car ce serait perdre leur fraîcheur initiale.

J'ai bu 3 fois Dom Perignon 1996 que j'ai toujours trouvé bon mais sans plus .
Je n'ai bu qu'une fois Dom Pérignon Oenothèque 1996 : sur cette expérience il n'y avait pas photo en faveur de "Oenothèque"

Je pense aussi que les Oenothèques doivent être bus assez rapidement (tout est relatif).

L'Oenothèque 1962 que nous avons bu a été dégorgé en 2004 et ça lui allait merveilleusement bien.

Pour le 1996, je comprends volontiers vos arguments. J'ai personnellement plus d'amour pour les mises d'origine.
Le Moët Brut Impérial 1928 que j'ai bu au réveillon était plus grand que le magique 1928 dégorgé devant nous au château de Saran.

Pour moi le concept d'Oenothèque porte plus sur des champagnes des années 50, 60 et 70.

Disons qu'acheter un oenotheque 96 aujourd'hui pour le boire dans 10 ans, autant essayer de trouver une bouteille de 96 "normal".

Après, tirer des conclusions sur 96 est peut-être compliqué vu l'originalité de ce millésime.
Pour avoir goûté voici quelques semaines, les deux versions, 96 normal conservé dans une cave de particulier et 96 oenothèque à Hautvillers avec Richard Geoffroy, le 96 classique commence à prendre de jolies notes d'évolution et la vivacité très importante commence à se fondre, dans l'oenothèque c'est surtout cette fraîcheur, cette vivacité considérables qu'on perçoit actuellement.

Le principe des oenothèques reste intéressant, effectivement pour des millésimes plus anciens, ceux que Richard Geoffroy voit dans leur 3ème plénitude. Le 96 est dans la 2ème plénitude aujourd'hui et le 2003 dans sa 1ère.
96 étant naturellement un millésime vif et frais, il peut paraître logique que la différence entre la 1ère et la 2ème plénitude soit moins perceptible que pour des millésimes plus riches, opulents et concentrés...

Amicalement.

ça me fait plaisir que nus ayons la même vision.

Champagne Dom Pérignon 1980.
La couleur est belle, d'un ambre clair. Le pschitt est marqué même s'il n'est pas explosif. Le nez est joli, riche d'arômes champêtres. En bouche, c'est une très grande surprise. Jamais on n'attendrait un 1980 à ce niveau de noblesse.

Le champagne est puissant, conquérant, énigmatique. Mon fils voit des fruits, alors que c'est le caractère vineux qui me frappe. Il est évolué, mais sa jeunesse est toujours là. Il est complexe et très difficile à définir. Je vois du minéral, presque du sel, et un peu de fumé.

Mais le plus important, c'est son ampleur et sa noblesse. Dom Pérignon atypique, il nous a conquis.