Un simple Chambolle Musigny village (bon d'accord au prix d'un premier cru chez beaucoup d'autres) et une expérience fantastique.
Un nez fantastique, métallique vibrant, des petits fruits rouges une odeur de pierre mouillée par pluie.
En bouche du velour, de la soie, du cassis écrasé un vin large et généreux plein de noblesse. Une très belle expression du terroir de Chambolle-Musigny.

Je regrette de ne pas en voir en cave.

Bonjour à tous,

Fraîchement arrivé sur le forum, je tenais à vous faire part de mon plus beau souvenir de dégustation.
Bue avec mon père quelques années avant qu'il nous quitte, sur un flan d'asperges et crème mousseline aux fruits de mer (un régal !) : un grand Musigny blanc 1992 !

C'était sa dernière bouteille et il souhaitait la partager avec moi ; à l'occasion de mon anniversaire en 2009.
C'est vrai que pour moi à ce moment là, la Bourgogne rimait avec des vins durs et chers, sans intérêt car je ne jurais que par Bordeaux.
J'aimais les Bordeaux blancs comme Smith Haut Lafite ou Y d'Yquem mais d'un premier abord ; je n'étais pas très emballé par ce Bourgogne là.

Une fois servie dans mon verre, j'ai été frappé par sa couleur d'un bel ambre brillant.
Au nez, des notes de champignons, un côté beurré un peu noisette et une certaine impression d'opulence.
En bouche ce fût une révélation : une densité et une ampleur telle que je suis resté sans voix...
L'impression qu'une vague souple et parfumée m'envahissait le palais, c'était divin !

Nous sommes resté longtemps à refaire le monde autour de ce nectar rare.
Un grand vin à mon sens malgré ma petite expérience de dégustateur.

Excusez moi par avance pour le vocabulaire peut être approximatif que j'emplois.
Certains commentaires sont beaucoup plus dithyrambiques sur ce forum.

Cordialement,
Francis

"En bouche ce fût une révélation : une densité et une ampleur telle que je suis resté sans voix...
L'impression qu'une vague souple et parfumée m'envahissait le palais, c'était divin ! "

Difficile tout de même d'être plus dithyrambique.

Salutations.

Christophe.

On sait que ce Bourgogne blanc est ici des parcelles de Musigny blanc et que le vin est appelé "Bourgogne" générique parce que les vignes sont jeunes.
Trouvant sympa le fait que l'on ne s'abrite pas derrière la "mention" Musigny, qui ne figure pas sur l'étiquette, j'ai commandé ce vin au restaurant, comme un hommage au fair play du domaine.



J'avais bu le 1995, 2004 et 2007 et mon souvenir était très positif.
J'avoue avoir été déçu par ce 2000. Car si le vin est bon, il n'y a en rien l'ampleur d'un Musigny. Le vin est précis, avec une belle note citronnée, mais ça manque vraiment de coffre. Donc, pour moi, la dénomination est justifiée.

Voici pour les autres que j'ai bus :

Le Bourgogne Blanc domaine Georges de Vogüé 1995 a un caractère lacté. Il est capiteux, opulent et généreux et s'associe très bien à la queue de cochon.

Le Bourgogne Blanc Domaine de Vogüé 2004 est en fait le Musigny blanc du domaine. Le vin a une belle fraîcheur acide, d’agrumes et de poires. Le final minéral citronné évoque les fleurs blanches.

Bourgogne blanc Domaine Comte Georges de Voguë 2007. Le vin s'ouvre progressivement, et ce qui frappe, c'est sa précision. Il est encore vert bien sûr mais il va s'étoffer avec quelques années de plus. Citronné, bien construit, il promet.

l'appellation Musigny blanc reprendra dans trois à quatre ans.

Trouvant sympa le fait que l'on ne s'abrite pas derrière la "mention" Musigny, qui ne figure pas sur l'étiquette, j'ai commandé ce vin au restaurant, comme un hommage au fair play du domaine.

Très sympa, certes, mais tu l'as payé combien, ton bourgone blanc citronné ? 100, 200, 300 ?

Cette question n'a pas d'intérêt.

Bonjour,

Bue récemment : Domaine Comte Georges de Vogüé Chambolle-Musigny 2008

Contexte : Seul, à la maison, dîner
Conditions : Epaulée 4 heures

On parle de pureté et de précision, la griotte est l'évidence même du vin. Un détour vers des fruits un peu plus mûrs tels que la framboise et la fraise.
Les grands classiques sont au rendez-vous. Floralité imporante. Une touche de bois noble tel l'acajou.
En bouche, le vin conserve l'arômatique du nez et s'étend avec finesse tout au long de son passage.
Je trouve ce vin très beau.

Je tiens à nuancer mes propos tout-de-même, il s'agit d'un vin à 150 € environ, à l'aveugle j'en donnais trois fois moins.

Je fais partie des personnes qui considèrent que le rapport prix-plaisir est un fondement de la dégustation du vin.

Ceci n'est qu'un avis subjectif,

VTFE

Bonjour,

La bouteille dégustée était un village ou 1er cru? Parce qu'à 150 euros en 2008 , le prix semble plus proche de celui d'un 1er.

Cordialement

Alex

'Je fais partie des personnes qui considèrent que le rapport prix-plaisir est un fondement de la dégustation du vin.'

Pour ma part, j'ai tendance à nuancer ce principe. Je l'applique bien plus volontiers à des vins compris entre 3 et 50 euros en gros car au-delà, je pense que plus rien n'a de sens en ce qui concerne la relation vin/prix et celui qui met 150 euros dans une quille, il a pas fini de cogiter sur le rapport qualité prix......
Personnellement, si je mets 150 euros dans une quille, c'est pas pour le rapport qualité prix, c'est pour diverses raisons dont : la recherche d'une qualité supposée, l'envie de découvrir à tout prix ( au sens littéral du terme ) ce vin, ce style...., placé ce style dans un accord précis .... et peut-être d'autres inavouables

Jmm

Bonjour,

borate : La bouteille concernée était un village.

Martinez : Je comprends votre point de vue.

Bon dimanche,

VTFE

Je tiens à nuancer mes propos tout-de-même, il s'agit d'un vin à 150 € environ, à l'aveugle j'en donnais trois fois moins.

Peut être parce qu'au domaine, il ne coute pas 150€, d'ailleurs, une petite recherche rapide montre qu'on le trouve sans problème autour des 100€... Le prix d'un premier cru récent oscille effectivement entre 150 et 180€.

On en revient toujours au même problème, le domaine commercialise un vin à X€, mais il se trouve que des gens sont prêts à mettre Y€, alors quid du référentiel lorsqu'il s'agit de débattre de sa valeur intrinsèque?

100 ou 150 €, ça ne change pas grand chose, on ne parle tout de même que d'un village dans un millésime, heu, ... non je n'ai rien dit...

Luc

Benoit
Tu connais les prix direct domaine? Je peux te dire, ça cogne salement!!

R

Rachid, je connais les prix domaine, seulement voilà, c'est comme ceux qui vont t'acheter un meursault village les yeux de la tête sur le marché gris et qui sont "déçus" au vu du prix qu'ils ont mis...

quand on achète un village 150€, quel compassion peut-on avoir envers celui qui est déçu? perso j'ai presque envie de lui dire "bien fait".

Sauf que l'écart entre le prix domaine et le marché gris avec ce chambolle village de De Vogüé est nettement plus faible qu'avec un Meursault village de chez Coche.
Même au prix domaine il aurait été déçu puisque à l'aveugle il ne mettait pas plus de 50€ soit presque deux fois moins que le prix domaine si je ne dis pas de bêtises.

Le village n'a pas l'air d'être au niveau visiblement,et le 1er cru dans tout ça ? Certains d'entre vous l'ont t'il dégusté ?

Pas l'air d'être au niveau de quoi ?
Je lis le CR d'un très beau vin, c'est donc qu'il est au niveau de qualité auquel il doit se trouver.
Pour le prix, je ne connais aucun village qui puisse valoir 150 ni même 100 €.

Luc

Luc je me suis en effet mal exprimé après relecture, le rapport qualité/prix de ce village n'a pas l'air d'être avantageux. As- tu déja dégusté le 1er cru?

Tout d'abord, 100€ n'est pas 150€ (y a un peu 50% de différence les garsB)-) ensuite, concernant le prix et l'appréciation du RQP, le problème reste le même, je ne défends pas la politique tarifaire qui amène des appellations villages à flirter avec les 100€, mais je demande à quel aune faut-il apprécier ce fameux RQP? Le prix domaine ou le prix seconde main? Vous me répondrez, le prix auquel on l'a payé... Aussi, en cas de différentiel trop important entre les 2, n'est-on pas condamné à la déception?

@laurent

Comme disait Coluche, suffit de pas acheter pour... Le problème, c'est que sur un marché mondialisé, t'en trouveras toujours un pour acheter...

@borate

J'ai dégusté le 1er cru quelque fois, il fut toujours d'un excellent niveau. Ce n'est ni plus ni moins que les jeunes vignes du Musigny quand leur village comprend une forte majorité de 1er cru. C'est également à prendre en compte dans l'appréciation du prix (même si, encore une fois, je ne cautionne pas toussa toussa...).

Faut pas se leurrer, le domaine est quand même du niveau des tous meilleurs de la Bourgogne, sa gamme est magnifique, malgré un petit bémol, amha concernant le Bonnes Mares qui n'est pas au niveau des topissimes de l'appellation.

mais chacun fait ce qu'il veut. après quand il vient écrire sa déception sur LPV, j'ai envie de lui conseiller de revoir ses achats.

tarkan écrivait:

mais je demande à quel aune faut-il
> apprécier ce fameux RQP?

En faisant ce genre d achat l acheteur achète en même temps un peu du prestige du domaine, la question qu il faudrait se poser est; peut on trouver moins cher et meilleur (ou identique) chez quelqu'un d autre ?!
Là telle est la question, a mon sens, qu on devrait tous se poser a un moment ou un autre avant de "lâcher" 150€ dans une bouteille de Chambolle village !!

En faisant ce genre d achat l acheteur achète en même temps un peu du prestige du domaine, la question qu il faudrait se poser est; peut on trouver moins cher et meilleur (ou identique) chez quelqu'un d autre ?!

Cette question est amplement subjective vu que chacun verra midi à sa porte. Pour ma part, je considère de Vogüé comme l'un des meilleurs domaine de Bourgogne.

Et arrêtez avec 150€ pour un village, il me faut 30 secondes pour trouver une occurrence sur Google à prix domaine (qui n'est pas donné au demeurant...)!!

Le problème vient quand le dégustateur corrèle, de façon linéaire, le prix du vin à la qualité du vin.
Or quand on sait que :
La qualité ressentie est subjective.
La qualité ressentie dépend de la corrélation entre le style du vin et celui qui est apprécié par le dégustateur.
La qualité ressentie dépend de l'évolution du vin dans le temps
La qualité ressentie dépend du référentiel du dégustateur, référentiel lié à son expérience.
La qualité espérée dépend du ressentie quand on a lâché les biftons et la qualité ressentie dépend de la qualité espérée......
Et quand on sait qu'il existe des vins à 150 euros qui ont déjà fait moins d'effets sur des dégustateurs expérimentés que des vins à 50.
Alors quand on sait tout ça, on est heureux quand un vin cher est déjà très bon et si en plus il est merveilleux alors on se dit qu'il faut profiter du moment présent car ce n'est jamais gagné d'avance.

Jmm

Il l est sans doute, ensuite a chacun de savoir s il veut payer 2x ou 3x plus cher pour peut être toucher au top du top! Car ne l oublions pas, c est pas un ticket gagnant a coup sûr a chaque fois que quelqu' un achète du De Vogüé. Il y a même chez eux une part d incertitude quant a la qualité d un ou des vins produits.

Pour le prix, je ne connais aucun village qui puisse valoir 150 ni même 100 €.

Pour moi, un Rougeot de Coche les vaut car souvent meilleur qu'un premier voire grand cru...
Avis perso évidemment.

Arnould.

PS : après, est ce qu'un 1er ou GC peut valoir 150 €...le débat est à nouveau ouvert !

Il fut une époque pas si lointaine où l'on pouvait acheté ce village sur 06, 07 et 08 à 55-60€. Apparemment c'était cohérent comme prix même si ça piquait déjà drôlement à l'époque... Pas encore goûté le 2008 mais le 2007 était remarquable

Marc

Il y a même chez eux une part d incertitude quant a la qualité d un ou des vins produits.

Ah bon? Une brève revue des 10 pages de ce fil avec des cr de divers millésimes me convainc du contraire. De plus, je suis ce domaine depuis fort longtemps avec quelques bouteilles à mon actif et il m'enchante (beaucoup moins ses tarifs, il faut toujours préciser...)

La seule chose qu'on peut déceler pour ma part, c'est un changement de style dans les années 2000 vers un supplément de pureté. Pour moi, depuis 2000, c'est un sans faute. Auparavant les vins apparaissent un peu plus extraits, un coté giboyeux, voir rigide diront certains. Rustique en un mot. Néanmoins, j'ai eu la chance de boire l'ensemble de la gamme sur 1996, c'est quand même d'un sacré niveau déjà. Peut être pas ce que je recherche le plus en Bourgogne, mais la qualité, elle y est.

Donc la part d'incertitude, je ne la vois pas. Maintenant, si il faut rouvrir le dossier du prix des pinards bourguignons, ce sera sans moi, j'en vois pas grand intérêt, on en a débattu 1000 fois.

@ jmm

que de sages paroles! :)o

@ Marc

effectivement, c'était "le bon temps"! J'ajouterai que leur tarif de l'époque était plus cohérent à mon sens que celui d'aujourd'hui, c'est un non sens pour moi que de se retrouver avec des augmentations qui ne tiennent pas compte du caractère spécifique de telle ou telle cuvée.

enzo d'aviolo écrivait :

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> quand on achète un village 150€, quel compassion
> peut-on avoir envers celui qui est déçu? perso
> j'ai presque envie de lui dire "bien fait".

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Cher Enzo, je considère votre remarque comme infantile.
Sachez tout de même que mon poste fût écrit en toute objectivité puisque mon activité de professionnel m'a permis d'acheter cette bouteille bien moins chère, en revanche, je connais les prix du marché et j'essaye de réagir comme le consommateur final.

N'imprégnez pas tant de haine en vous, contentez-vous de l'éponger avec de bons vins.

VTFE

Comte de Vogüé Bonnes-Mares 2002 : rubis foncé, un peu évolué et trouble. Nez sur le noyau de cerise, le sous-bois, la terre, un peu de rose et de fraise sucré, assez envoûtant. La bouche fait plus jeune que le nez, moins de traces d'évolution, beaucoup de puissance, et malheureusement un peu d'alcool, des tannins parfaitement fondus, soyeux, fruits mûrs, cerise et fraise surtout. Bonne longueur, mais le côté légèrement alcooleux dérange un peu. Note : 17,5/20.