Verticale de Mazy-Chambertin - Domaine Tortochot
Mazis-Chambertin 2009
Robe étonnamment marquée d'une vraie évolution, assez claire et sur des notes légèrement orangées.
Joli nez franc, compromis de notes fruitées (mûre) et épicées avec presque une pointe d'orange sanguine.
Bouche puissante, avec de la mâche et de la densité, sur un côté anguleux encore à fondre.
Aromatique agréable qui apporte du charme à cet ensemble masculin en l'état.
Finale un peu ferme, sur de jolis goûts de fruits noirs épicés.
Bien+ mais à attendre.
Cake aux anchois, Profiterolle au chèvre, velouté de potimarron au boudin noir
Mazis-Chambertin 2008
Robe assez similaire au 2009, un tout petit peu plus claire peut-être.
Nez plus léger mais toujours agréable, sur une expression de fruits rouges légers (gelée de groseille) avec une pointe végétale (piment).
Bouche à l'attaque facile mais dont on sent vite qu'elle manque de structure et de fond, sur une matière légère qui peine à compenser une acidité bien présente sans être agressive.
Mais la finale stricte et pointue manque de volume pour apporter plus de confort.
J'ai bu pire sur ce millésime.
Honnête et à ouvrir je pense, tant que le fruit est là.
Mazy-Chambertin 2007
Robe vermillon, toujours assez claire.
Nez agréable, sur un point d'évolution réussi quand le fruit commence à virer au floral (pot pourri) et que les épices complexifient l'ensemble. Je lui trouve même un note de pamplemousse rose au réchauffement qui apporte de la fraîcheur.
La bouche est plus décevante, linéaire et un peu simplette une fois une attaque agréable passée.
Le vin ne se relance pas et sans s'effondrer pour autant, il déroule une aromatique agréable mais trop peu de volume et de chair pour apporter un réel plaisir.
La finale s'éteint très, trop vite.
Assez bien.
Mazy-Chambertin 2006
Robe très claire, presque oeil de perdrix.
Le nez cette fois est sur le tertiaire, avec une domination épicée, des notes de cèpes séchés mais encore du fruit, sur le thé aux fruits rouges.
La bouche est ferme, carrée, avec une amertume forte et surtout des tannins féroces qui confinent au rustique.
Finale asséchante et manquant de gras et d'allonge.
Je n'aime pas du tout.
Crémeux de chou fleur, maquereau mi fumé
Mazy-Chambertin 2005
Changement de style avec une robe grenat violette profonde et sans une once d'évolution.
Le nez est quasi mutique, il faut remuer violemment le verre pour en détacher de minces notes de fruits noirs.
La bouche est concentrée et dense, avec un poids certain sur le palais mais également un refus total de se livrer.
L'aromatique reste muette pour un vin monobloc en mode auberge du cul tourné et qui doit impérativement être attendu.
Di djiou ce qu'il est compliqué ce satané millésime mythique !
S'ouvrira-t-il un jour, avant qu'on sucre les fraises ?
Mazy-Chambertin 2004
Robe trouble aux reflets marrons.
Nez... caricaturalement affecté des marqueurs du millésime, avec cette terrible senteur de coccinelle pétocharde à faire passer un géranium pour une rose de Grasse.
Mais le pire est à venir ! Car si ça poque costaud, la bestiole, imaginez ce que pourrait donner d'en croquer une par mégarde.
Ben, ça, c'est fait ! Une ignoble verdeur âcre et amère vous emplit le palais, provoquant les grimaces immédiates de toute la tablée. La finale est d'une redoutable persistance, rappelant les mots de Pierre Overnoy sur la longueur en bouche*.
Au secours !
Mazy-Chambertin 2003
Robe vermillon très claire.
Nez très discret, un peu éteint, sur la noisette, de minces notes de fruits rouges séchées.
Bouche étonnante pour un 2003 car très légère, sans aucune sucrosité perceptible ni moelleux d'alcool, presque fluette d'expression.
Impossible d'imaginer les excès du millésime sur cette bouteille toute en délicatesse, un peu coupable d'ailleurs et qui s'éteint assez vite malgré une forme de finesse aromatique qui me convient assez.
Aucune idée si c'est trop tard ou si l'avenir peut libérer des notes d'évolution.
A revoir.
Mazy-Chambertin 2002
Robe sur un grenat rouille, avec de la profondeur. La plus dense après 2009 et 2005.
Nez élégant et sérieux, avec de la réserve de puissance, sur un côté à la fois froid et pourtant classe, épicé et sur un reste de fruits noirs agréable.
Bouche droite et racée, avec un côté masculin porté par une matière pleine et concentrée d'une tenue altière qui ne verse pas dans la sévérité. Les goûts sont en pleine cohérence, sans exubérance mais nets et précis.
La finale est fraîche et salivante avec peut-être une petite réserve sur sa persistance qui s'éteint un peu vite.
Un vin de table plus que de dégustation pour l'encanailler un peu.
Très bien.
Mazy-Chambertin 2001
Robe claire et tuilée.
Très beau nez net et pur, sur une belle expression d'évolution réussie, quand les fleurs séchées et les épices répondent au fruit sans l'abimer.
La bouche est très bien dotée, sur un équilibre plein entre une jolie matière et une acidité pointue qui apporte au vin allant et motricité. Goûts floraux et tertiaires agréables (pot pourri, bouton de rose, tabac).
Les tannins enroulent l'ensemble et seule une petite rudesse amère sur la finale limite le plaisir.
Un joli vin de pdf.
Très bien.
Mazy-Chambertin 2000
Robe marron orangée.
Nez fatigué, avec des marqueurs d'oxydation, quand la noix abiment le floral et que les épices virent au poussiéreux.
Bouche décharnée, flasque, où l'acidité prend le pas sur une structure affaiblie.
Finale terne et sur des goûts désagréables.
Trop tard.
Pluma Iberico, jus au pimenton de la Vera
Mazy-Chambertin 1999
Débat sur cette bouteille.
Certains sentent du bouchon, moi qui n'y suis pas sensible comme d'habitude pas vraiment.
La bouche semble pour autant sérieuse et bien dotée, sur une belle matière pleine à la structure assez proche du 2002, avec une acidité perçue peut-être un peu plus haute.
Mais c'est vrai que le vin semble quand même un peu linéaire et surtout comme éteint aromatiquement.
Il a des qualités mais n'apporte pas vraiment de plaisir.
A revoir pour trancher.
ED (?)
Mazy-Chambertin 1998
Robe inquiétante, marron trouble avec à boire et à manger.
Curieux nez, avec des notes maritimes, entre l'iode et le goudron mais aussi des fleurs séchées et de l'oxydation.
Bouche décharnée et creuse, sans aucune tenue, que ce soit par l'acidité, la matière ou les tanins.
Avis de décès prononcé.
Quinta do Noval, Porto LBV unfiltered, 2009
Robe presque noire aux reflets profonds et qui tâchent le verre de nombreuses larmes violacées.
Nez classe et assez discret, sans charge vaporeuse d'alcool (ce que j'apprécie), sur le coulis de mûre, le chocolat noir, un très chouette côté mentholé (after eight).
Bouche à la fois suave par sa douceur sucrée sans confit et relancée et affermie par des beaux tanins qui font saliver et apportent de la fraîcheur et de l'allonge.
Le vin est bien équilibré, généreux mais sans excès et sa finale est très agréable de confort et de classe à la fois.
Je l'ai préféré seul plutôt que sur le dessert.
Très bien.
Un maximus grand merci à Pierre pour l'organisation de ce très beau moment et pour sa générosité légendaire.
Et d'ailleurs, comme il en faudrait au moins 10 comme Séb multipliés par 20 comme moi multipliés par 40 comme Gildas multipliés par 60 comme Dédé pour l'arrêter dans l'effort, en route pour l'after chez le Vetshow !
* "
C'est pas la longueur en bouche qui compte. C'est sa qualité !
Goûtez de la merde, vous verrez. C'est long en bouche".