Très souvent, avant une dégustation, je m' interdis de fumer pendant quelques courtes heures. Ai je raison? Les grands critiques, et autes oenologues de renom fument ils la cigarette?
Nous connaissons tous certains accords associant les VDP aux cigares, existe t il certains types de vins s' accomodant bien au tabac?
Vous pouvez également parler de vos mauvaise expériences avec les autres nuissances, type parfum.

Si vous connaissez différents exercices pour affiner nos perceptions des odeurs, du gout, ne vous genez pas!
J' aimerais aussi connaitre des ouvrages, à part le légendaire nez du vin.

A VOUS...

Oenopol,

Beware, ici c'est le forum Bordeaux...

Ton sujet, à la rigueur c'est dans "a propos" mais franchement... même si je conçois que l'on aime associer la cigarette à un moment festif, est- il bien utile de répondre à cette question ?

Alex

Alex écrivait:

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> Oenopol,
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> Beware, ici c'est le forum Bordeaux...
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> Ton sujet, à la rigueur c'est dans "a propos" mais
> franchement... même si je conçois que l'on aime
> associer la cigarette à un moment festif, est- il
> bien utile de répondre à cette question ?
>
> Alex

Je ne pensais pas au plaisir, mais la fumée tue le gout...

Dans mes (déjà un peu) lointains cours d'analyse sensorielle, la question "avez vous fumé aujourd'hui?" ou "êtes vous fumeur?" apparaissait souvent.

Je suis moi même un ancien fumeur (1 paquet/jour) et au niveau du goût et de l'odorat ça change vraiment. Après, ne pas fumer pendant quelques heures doit améliorer un peu les choses mais je ne sais pas dans quelle mesure.

Je ne pense pas que la fumée nuise plus à la dégustation qu'un café bu quelques instants avant ou bien un soda ou une pastille à la menthe.

Après, il est évident que les fumeurs ont un registre d'odeurs et de reférentiels différents des non fumeurs .

Sont-ils réellement moins bons dégustateurs ?

je n'en suis pas sur et j'ai souvent été surpris de voir de très bons dégustateurs carburer à la marlboro ....

Morgan .

Effectivement, l'un n'empêche pas l'autre! Tout comme certains grands sportifs sont aussi des fumeurs invétérés.

Emilien

oenopol écrivait:

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> Très souvent, avant une dégustation, je m'
> interdis de fumer pendant quelques courtes heures.
> Ai je raison?

On sait tous que fumer c'est pas bon pour la santé, alors si tu arrives à faire une pause, oui tu as raison!
Un de mes potes qui suivait une école de sommelier avait pour devise : "jamais de café, jamais de tabac".
Je ne sais pas ce qu'il est devenu, mais j'espère qu'il a réussi à faire ce qu'il voulait car vu les toxicos qui l'entouraient, c'était vraiment pas facile de se tenir à cette règle!
Il évitait également tous les plats trop forts en épices, les odeurs de peintures etc... bref cherchait à avoir un palais et un nez le plus « neutre » possible.
Personnellement, j’évite les boissons anisées quand je sais qu’un bon vin va suivre (mais là on change de sujet…).
Je trouve par contre que la fumée qui se dégage de mon barbecue quand une belle côte de boeuf est en train de griller se marie parfaitement avec un bon vieux St JulienB).
cordialement,
Sacha

Pour avoir passé du temps avec des oenologues, c'est comme les chanteurs : la proportion de fumeur semble plus élevée que dans la population moyenne, alors que leur professions semble l'interdire...

On a parlé exactement de ce sujet : leur réponse c'est que la fumée fait partie de leur référentiel sensoriel et donc ne les dérange pas (par contre, s'ils arrêtent, c'est cata). En revanche un non fumeur va naturellement être dérangé en dégustation par l'odeur de la fumée. Donc c'est effectivement bien pour les autres de ne pas fumer en dégustation.

Tu dis que s' ils s' arretent c' est la cata car en cas d' arret de la cigarette, nos perceptions changent?
Si on rentre dans leur jugement, peut on meme dire que le fait de fumer puisse améliorer nos perceptions?

En tout cas merci de tes réponses, elles sont précises et de bonnes sources.

Arrêtez vos délires, tout ça c'est des paroles d'accros pour essayer de se donner bonne conscience, du même niveau que lz "faut bien mourir de quelque chose"
Comment on peut croire qu'une substance aussi agressive, forte en goût et en odeur puisse être neutre pour le goût et l'odorat !!!
Fumer détruit les papilles gustatives, un point c'est tout.

Tu dis que s' ils s' arretent c' est la cata car en cas d' arret de la cigarette, nos perceptions changent?

Désolé de te décevoir : il y a certes une période de réadaptation après l'arrêt du tabac, où les repères peuvent être perturbés. Mais après, il est clair que le goût et l'odorat s'améliorent grandement.

Eric,
ancien fumeur

C' est bien ce qui me semblait!

Effectivement,

Je suis fumeur et çà ne me dérange pas trop pour déguster, mon palais est "calibré" avec le tabac, "tout" ce qui est autre que celui-ci est donc ressenti (n'en déplaise à Darigaaz, je ne pense pas que la fumée détruise les papilles gustatives mais peut être les anesthésie, les couvre de nicotine...pour être aussi affirmatif "un point c'est tout" je pense qu'il doit être médecin et donner un avis pro qu'il serait bien de développer justement pour comprendre la vie des papilles j'aimerais savoir).

J'ai arrêté pendant 2 ans de fumer (et j'ai repris comme un con ) et effectivement pendant quelques mois mes repères étaient tous chamboulés, j'avais besoin de me "refaire une virginité" et au bout du compte mon palais était plus aiguisé, plus performant.

Donc en fin de compte fumer ne nuit pas pour déguster mais ne pas le faire est beaucoup mieux (bon nombre de sommeliers fument mais plus souvent des cigares occasionnellement).

Ce qui pour moi est le plus "traumatisant pour les papilles" sont les apéritifs anisés.

Un dernier mot qui va en faire hurler plus d'un mais qui n'est que la constation d'années d'expérience: lors de longues dégustations marathons il n'est pas rare de se retrouver entre fumeurs et d'en griller une aux portes des salons ou autres et cette cigarette permets de "remettre le palais à neuf ("tare" comprise bien sur)" et de pouvoir repartir déguster, c'est très surprenant mais ainsi. J'évite toutefois d'envahir mes voisins avec les odeurs de tabac et l'interdiction de fumer en lieux clos est une très bonne chose, rien de plus désagréable qu'un fumeur empestant en dégustation (ou ailleurs), si ce n'est l'odeur pénétrante et beaucoup plus dérangeante d'un parfum que je m'interdis très souvent, bon nombre devraient le faire.

Je vous rejoins tout à fait sur l' apéritif anisé. Depuis quelque temps je me l' interdis, et puis il existe tant de liquoreux et vdn!
Je suis surpris de voir que tant de professionnels fument, quand on sait qu' ils déconseillent jusqu' à se parfumer.

Je possède le nez du vin que je n' ai pas ouvert depuis des années. Connaissez vous des ouvrages sur le gout. Des choses
assez pointus, voir avec des exercices. Car j' aimerais vraiment affiner ce sens assez traitre.

Il y a plus de sommeliers, oenologues qui ne se parfument pas , beaucoup plus que de non fumeurs.

pas d'ouvrage à conseiller sur le goût, il faut seulement acheter des produits savoureux et essayer de mémoriser les goûts et de les affecter au vin, ce n'est pas évident, souvent on ne perçoit l'odeur, une saveur que quand elle est pointée du doigt par quelqu'un qui la "possède dans son référentiel gustatif', la dégustation est un exercice de mémoire avant tout à mon avis.

Ex drogué ......Heu ...fumeur ...Je donne mon simple avis .
Pour le Nez cela ne m'a jamais dérangé , sauf qu'il faut eviter un environnement de Nicotine quand même , mais les sensations olfactives ont toujours été là , bien sur il va de soit d'éviter les eaux de toilette 1 heure avant la degustation .
Pour la bouche , là c'est embetant ! la pelliculle de goudron qui se forme de la langue jusqu'au gosier , altère sérieusement le maximun de capacités sensorielles,
Je préconise quelques règles pour les accrocs du tabac qui tue , d'abord respecter le vin à la hauteur de sa qualité , un verre adéquat , une hygiene buccale approprié , pas d'épices , de chewing gum , d'alcool fort , ensuite ne pas hésiter à se rincer la bouche et la gosier avec de l'eau !
Bon je fais un peu samaritain sur ce coup là ! mais bon , je ne suis pas le premier qui ai sacrifié un vin avec les éléments éxtrèrieurs d'une dégustation ! boire une romanée Conti en discothèque , engloutir un Cheval blanc sur un couscous , ou avaler un Margaux 82 complétement beurré à 5 heure du mat ...aprés tout, on fait ce qu'on veut avec sa bouteille !

On ne doit pas fréquenter les mêmes discothèques!

Un programme qui pourra intéresser les passionnés du sujet : www.france5.fr/progr...

Oliv

Merci olivier. Dis donc, tu m' as l' air d' un homme très renseigné!! et sur tous les sujets!

J' ai arreté de fumé le 2 février. Depuis, quelques cigares après les gros repas. Pour ma part je commence à
ressentir une belle différence. Avant les différences entre les fruits noirs par exemple, rouges ou même jaunes
me posaient problêmes.
Pareille pour la minéralité, me semble t il ressentie plus distinctement, ce que je recherche avant tout.
Pour exemple, j' ai actuellement le nez dans la conseillante 2001. Je percevais évidement de belles nuances avant,
mais maintenant c' est comme ci les arômes s' en trouvaient plus frais, clairs. Moins enfumés!

Peut être tout ceci est il simplement une trahison de mon cerveau. Peut être est ce psychologique.
Mais aujourd' hui, j' ai vraiment envie de pousser ce sens, en achetant des fruits différents, en me promenant
en nature. En bref, je respire!

J'ai arrêté de fumer il y a plus de 18 ans, et je n'ai jamais replongé.
C'est l'amélioration de l'odorat qui est la plus sensible. Pour le goût, c'est moins sensible, parce que ce n'est pas vérifiable.

L'ennui, avec un odorat qui s'est développé, c'est qu'on sent que les vestes des sommeliers ne sont pas souvent changées.
Comment un sommelier, qui doit avoir un odorat exercé, ne sent-il pas en s'habillant qu'il a une veste qui pue de façon dramatique ?
Ce n'est pas général, mais à mon sens, il y a une veste de sommelier sur trois qui pue. Et pas qu'un peu.

A noter que les serveurs doivent avoir les mêmes cycles de nettoyage de leurs habits, mais j'ai les narines attentives dès qu'un verre s'approche, beaucoup plus que quand le plat s'approche.
Et les sales odeurs des vestes des sommeliers s'appliquent à tous les niveaux dans la hiérarchie de la sommellerie.

Je me bats avec les restaurants pour que les savons liquides dans les toilettes ne soient pas parfumés. Car si on se lave les mains, c'est impossible de sentir le vin après.

vous qui maniez si bien la langue française avec beaucoup de classe, de diplomatie et de poésie (en général ), cela m'etonne que vous n'appeliez pas une veste de sommelier par son vrai nom "un rondin" qu'elle pue ou non ...

C'est la première fois que j'entends ce mot pour cette veste. Et le Robert ne le mentionne pas.

Rodin pourrait faire une sculpture de celui qui lave les vestes : "le panseur de rondin".

Merci pour le compliment.

François Audouze écrivait
>
> Rodin pourrait faire une sculpture de celui qui
> lave les vestes : "le panseur de rondin".

une sculpture de bois alors et sans le casser sur le dos de quelqu'un.

pour info www.lisavet.fr/pc/vi...

Pour les serveurs, je m' en balance un peu. Je n' ai pas les finances pour boire de bons vins au resto! Je les bois
à la maison.
Je viens d' être à nouveau tonton, mais là il s' agit de mon frère qui aime le vin tout autant que moi. J' ai une petite idée;
Pourquoi pas initier l' enfant dès son plus jeune âge à aiguiser son odorat? Nous allons essayer d' éveiller petit à petit
ce sens chez ce bout de chou. Bon la mére, n' ayant aucun attrait pour la chose viticole, elle ne va peut être pas voir celà
d' un bon oeil, mais foutre!
Je pense que même sans parler de vin, cà pourrai dévellopper son imagination, sa mémoire et sa curiosité... Bon les 2
frères que nous sommes aimerions bien qu' il devienne le futur faure brac mais passons! Gràce à des jeux ludiques telles
le nez du vin, des exercices pratiques (à l' aveugle!) sur différents épices, fruits et autres aromates... le tout bien sur accompagné
d' expériences culinaires variées et de qualité.
Tout celà sans parler de l' initiation aux vins par ses deux tontons....Un vrai rat de labo j' vous dis!

François Audouze écrivait:

---

> Comment un sommelier, qui doit avoir un odorat
> exercé, ne sent-il pas en s'habillant qu'il a une
> veste qui pue de façon dramatique ?

C'est peut-être par ce qu'il s'est habitué à cette odeur et qu'il ne la perçoit plus.

Je travail dans la métallurgie et, quand je rentre chez moi le soir, ma femme me fait souvent remarquer que je sens la "ferraille", pour reprendre son expression, et très souvent je ne m'en suis pas rendu compte.
Est ce à dire que mon odorat aura du mal à reconnaître des senteurs assez proches, minérales par exemple ?

++

j'ai passé 80% de ma vie active en aval de la sidérurgie et je continue à avoir une PME qui vend des aciers.
l'odeur de l'acier fait partie de ma vie.
Dès que je suis dans un entrepôt où il y a de l'acier je me sens dans mon élément, exactement comme quand un chef entre dans une cuisine : c'est son univers.
Il y a effectivement une odeur d'acier que je renifle comme un chien truffier.

Moi qui bosse dans les plantes vertes, c' est de bonne augure, plus aucune verdeur dans les vins...

J'ai remarqué que mes amis dégustateurs fumeurs et moi (qui ne le suis pas... fumeur!) n'avons pas tout à fait les mêmes gouts en matière de vins.
Il sont en général plutôt attirés par les vins "costauds", genre Janasse VV...

Je me demande si le tapissage du palais avec les goudrons du tabac n'entraine pas une perte (relative) du gout que mes amis compensent en préférant des vins "couillus" aux vins moins charpentés que personnellement j'affectionne.

Bonjour,
Les ennemis gustatifs sont clairement le parfum, le tabac, le rouge à lèvres, ...
Je ne suis pas fumeur moi-même mais je rencontre souvent des anciens fumeurs qui me disent tous avoir changé de vie au niveau olfactif & gustatif) après avoir arrêté de fumer.
A bientôt,
Michel