[size=small]Mes notes :
- Riesling Trocken 2007 Peter Jacob Kühn – Rheingau (Rhénanie) : Premier nez réduit, fumé marqué, soufre, puis arrivent écorce de citron, avec un « fond de nez » anisé un peu curieux. Évolution sur citron + soufre. Acidité assez marquée en bouche, même si bien enveloppée sur l'attaque. Le variétal du riesling domine dans les arômes et saveurs. Expression un peu linéaire, mais je me demande si ce vin n'aurait pas besoin d'un peu d'air ?
Assez bien, sans plus
- Riesling Steinacker 2005 Louis Sipp : Nez citron vert, très jeune dans les arômes, peu ouvert en l'état, arômes assez fins, peau de citron. L'attaque est assez vive, le jus est tendu (notamment par la fraîcheur du service), l'acidité ressort beaucoup, il se présente fin, mais le corps du vin est vraisemblablement en retrait.
Assez bien +, mais beaucoup plus fermé que mes dégustations récentes (le vin est normalement assez ample, riche et généreux ; là je ne l'ai absolument pas reconnu !)
- Riesling Kottabé 2006 Josmeyer : Notes champignonnées au nez confirmées en bouche, vin trop simple, abîmé par un bouchage défectueux ?
Problème de bouteille ?
- Riesling Frédéric Emile 2002 Trimbach : Beau nez riche, un peu exotique (mangue, citron confit), léger miel, chèvrefeuille. En se focalisant sur les arômes, on s'attendrait presque à goûter un vin « sucré », mais il n'en n'est rien : l'acidité est tranchante, la bouche est verticale, sèche, l'ampleur n'est pas là pour le moment, le vin développe peu. Je suis bien incapable de juger du potentiel d'un tel vin, il me parle trop peu. Trop linéaire.
Assez bien + en l'état
- Riesling Frédéric Emile 2004 Trimbach : Arômes paraissant évolués, un côté caillou, froid, puis évolution vers le poivre blanc qui m'envoit direct en 2004. La bouche est très peu dotée, le vin fait végétal, il se présente maigre, très peu de « suite ».
Bof !
- Riesling GC Kastelberg 2004 Rémy Gresser : Nez assez 2004 aussi, encore du poivre blanc et du végétal. Par compte le vin est sensiblement plus ample, rond, gras, il déroule facile, mais finit un peu fuyant.
Assez bien +
- Riesling GC Schlossberg 2006 Paul Blanck : Enfin ! Ah, voilà « du vin » ! Nez exotique et fumé, aromatique puissante « à la Rangen ». Le vin possède une forte ampleur, il présente beaucoup de caractère, de l'opulence, du résiduel mais il ne mollit pas car le jus est dense. Sacré coffre que possède cette bouteille, ça envoit !
Très bien
- Riesling GC Altenberg de Bergbieten « Henriette » 2005 Mochel : Léger pétrole au premier nez, puis citron vert, fumé discret, les arômes sont assez « croustillants » ai je envie de dire. La matière est très belle : le vin est à la fois riche et frais, gras et tendu, l'acidité est mûre comme il se doit. Il est véritablement structuré et construit, tient bien sur ses jambes. C'est une très belle bouteille, prometteuse et encore bien jeune.
Très bien +/Excellent COUP DE COEUR
- Riesling GC Rosacker 2006 Mittnacht Frères : Nez exotique/sucré : mangue, ananas. Bouche joviale bâtie sur une matière fine et fruitée, salivante ; toutefois le vin manque cruellement de relief, il est linéaire et monocorde, fait un peut trop « technique » pour un terroir avec une telle réputation, même jeune.
Assez bien+
- Riesling GC Kirchberg de Ribeauvillé 1997 Louis Sipp : Oxydée.
Dommage ! (le domaine m'a confirmé qu'il devait y avoir un problème sur ma bouteille, je regoûte le vin prochainement)
- Riesling GC Pfersigberg 2004 Paul Ginglinger : Léger côté végétal dans les arômes et la saveur, acidité mordante, bouche assez plate, citron vert redondant, pas de plaisir en l’état.
Bof
> Et je n'ai absolument pas reconnu le vin dégusté à l'aveugle il y a 15 jours, et que j’avais beaucoup aimé ! Pour info : « beau vin mûr, plein, énergique, dense, structuré, bien construit, tout pour bien vieillir ! ». Si quelqu’un y comprend quelque chose… moi pas !
- Riesling « Rot Murlé » sans soufre 2002 Pierre Frick : Robe très évoluée. Nez aussi ! Pomme au four, gentiane, truffe, coing, champignon. Bouche riche, opulente, coulante, de la matière, du gras, mais la saveur est quand même assez évoluée. Particulier.
Assez bien/Bien
- Riesling « Rot Murlé » 2002 Pierre Frick : Robe un peu moins teintée que le précédent. Bouquet bien formé et défini de bergamote (le bonbon), léger fumé, nuances terpéniques. Bouche épaisse, très beau déroulé, « du vin », c’est très plein et franc en saveurs, le vin a beaucoup d’allant et d’allonge, un plaisir à boire même si atypique par rapport au reste des cuvées goûtées ce jour là. Grande franchise d’expression.
Très bien +
- Riesling « Clos Liebenberg » 2002 Zusslin : Réduction truffée, citron meringué. Bouche ciselée, délicate et fraîche, acidité assez présente, vin cristallin, très tranchant. On aimerait peut être juste un peu plus d’ampleur (au bout de 6 ans de garde) et une sensation de maturité plus marquée.
Bien
- Riesling GC Altenberg de Bergheim 1992 Marcel Deiss : Robe assez dorée à signaler. Nez « fromagé » et foxé, part sur le moisi. Bouche pleine, opulente mais finissant rêche sur des saveurs champignonnées. Dommage car il y avait sans doute un « gros » vin.
Problème de bouteille selon moi
- Riesling GC Zinnkoepflé 1995 Boesch : Explosion aromatique exotique (ananas frais, papaye). Belle bouche fraîche avec une acidité idéalement présente, vin bien profilé, frais, fluide, élégant, fin, parfaitement prêt. Juste une petite évolution lactique du nez et de la bouche qui fait minorer la note.
Bien +
- Riesling « Turckheim » 2006 Zind Humbrecht (jeunes vignes du Brand) : Etrange grillé cacahuète, miel cuit (réduction ?), tout cela confirmé par une bouche qui « grille » aussi, acidité dissociée du reste.
Bof, problème ?
- Riesling GC Pfersigberg 2002 JL & F Mann : Côté jus d’ananas du nez, attaque enveloppante et enveloppée mais malheureusement le vin se met à « serrer » dès le milieu de bouche, pour finir sur un pamplemousse un peu agressif. Pas très diversifié et un peu mono-registre à l’aération. Très différent des autres bues, je le regoûterai.
Assez bien
- Riesling « Rosenberg » 2005 Barmès Buecher : Nez assez riche, exotique, ananas rôti. Bouche fine, élégante, pas très complexe mais bien structurée, acidité haute, vin classique, droit.
Bien
- Riesling « Clos Sand » 2004 Barmès Buecher : Complètement racinaire/gentiane dans la palette, 2004 dans ce que le millésime peut avoir de pire. Bouche acide, variétale, découpante, à oublier.
Bof
- Riesling « Engelgarten » 2000 Marcel Deiss : Beau bouquet bien formé et assez solaire (citron, meringue), bouche détendue, facile, mais finale un peu trop assoupie, flapie, on cherche l’énergie et la structure.
Assez bien
- Grasberg 2001 Marcel Deiss (complantation de cépages, niveau VT) : Infusion d’herbes de montagne au nez (à la manière d’une chartreuse ou de certains vins savoyards), jus corsé, épicé, énergique, très belle trame de blanc, c’est élégant et fin, les sucres sont complètement intégrés à la matière, vin très bien construit.
Très bien
- Riesling « Clos des Capucins » VT 1988 Weinbach : Nez complexe : pain d’épices, pralin, léger truffé, morille. Bouche à peine demi-sèche, presque sèche, acidité élevée, expression franche et nette de la saveur, austère, légèrement salin sur la fin de bouche. On aime ou pas. Perso je lui trouve un manque d’envergure : on se dit le vin a mangé se sucres, mais ensuite il ne se passe pas grand chose. Finale sur le pamplemousse.
Assez bien/Bien
- Riesling « Clos Ste Apolline » SGN 2002 Domaine du Bollenberg : Nez de raisin sec, abricot, léger fumé/pétrole. Bouche à la fois confite et acidulée dans la saveur, assez ronde, finale légèrement épicée. Mais je m’ennuie un peu avec ce vin qui manque de ressort, de dynamisme.
Assez bien/Bien
- Pinot Gris Furstentum SGN 2001 Paul Blanck : Nez fortement fumé, marqué par une volatile assez haute (raisin de Corinthe vraiment peu noble), manque d’harmonie en bouche, saveur chaude/épicée.
Pas convaincu.
Conclusion : Pour connaître assez bien quelques vins dégustés ce jour là, je suis à deux doigts de penser que c'était un jour où les vins se goûtaient difficilement (pleine lune). A moins que nous n’ayons été trop transis par le froid ! Au delà de ça, des nez globalement peu causants, peu diversifiés ; des perceptions acides marquées, comme exacerbées, et peu de vins sortant vraiment du lot. Il y a des jours comme ça... c'est le vin, il faut l'accepter, pas le choix.
* Sur des domaines ou vins en particulier :
- Me concernant, belle découverte que le vin de
Mochel, j'irai au domaine pour « fouiller » un peu tout ça.
- Toujours un peu de mal avec les vins de
Deiss, sauf les cuvées complantées qui semblent - bouteille après bouteille - régulièrement avoir un supplément d'âme.
- Très déçu par les 2
Sipp que j'avais amenés, pas représentatifs de tout ce que je goute chez eux, vraiment (d'autres pourront confirmer) : un 97 beaucoup plus évolué que sur mes dernières dégustations (le vigneron m'a confirmé que la bouteille devait avoir un pète car le vin n'est pas comme ça, je le regoûte avec lui tantôt) ; et un 05 beaucoup plus fermé que ce que j'ai dégusté sur ce vin il y a moins d'un mois. Beaucoup de mal à reconnaître aussi mon Pfersigberg 02 de
Mann.
- Deux
FE Trimbach (02 et 04) franchement peu convaincants pour moi, des vins avec de fortes acidités et des constitutions peu marquantes en l’état. Je n’ai pas accroché dernièrement sur FE 99. Finalement il n’y a que le 2003 qui m’ait déjà plu, jeune.
- Sur les deux vins de
Frick, une preuve supplémentaire de l’utilité et bien fondé du soufre pour la garde. J’ai beaucoup aimé la cuvée légèrement soufrée, pour ses qualité intrinsèques et son atypicité.
* Millésimes :
- Un millésime
2004 facile à reconnaître dans les arômes et mêmes les bouches avec plus ou moins de verdeur, végétalité, des notes de poivre blanc, de lierre qui peuvent même flirter avec le pipi de chat du sauvignon mal mûr. Les acidités sont très prenantes. Finales souvent douloureuses, sauf sur le Kastelberg de Gresser (grand terroir, belle vinif, très bon vigneron).
Mon classement :
1. Riesling GC Altenberg de Bergbieten « Henriette » 2005 Mochel :
Très bien +/Excellent COUP DE COEUR
2. Riesling « Rot Murlé » 2002 Pierre Frick :
Très bien +
3. Grasberg 2001 Marcel Deiss :
Très bien
3’ Riesling GC Schlossberg 2006 Paul Blanck :
Très bien
4. Riesling GC Zinnkoepflé 1995 Boesch :
Bien +
5. Riesling « Clos Liebenberg » 2002 Zusslin :
Bien
5’. Riesling « Rosenberg » 2005 Barmès Buecher :
Bien
Bravo : à Laurent pour cette organisation top, pro, timing impec, de la place, participants sympas, le pied pour l'amateur. Merci Lolo ! Et merci à tous pour l'accueil !
Nico
ps : le Gountarrrrrrr-Club est mythique, je tenais juste à le redire...
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pps : et n'oubliez pas cette grande phrase de Gustave Parking : "je ne suis pas là pour polémiquer... ni pour personne d'autre d'ailleurs !"
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