Suite à un récent séjour en Piémont, je souhaiterais pouvoir résumer quelques dégustations et anecdotes survenues lors de ce séjour. Elles sont mentionnées hors rubriques personnalisées car trop ponctuelles, à mon avis ! Errare humanum est ! Messieurs les modérateurs si les conditions ne sont pas correctement remplies, avertissez-m'en. Merci

Tout d’abord, permettez-moi de préciser que je n’ai aucun lien de quelque nature que ce soit si ce n’est d’avoir été client occasionnel de ces diverses firmes, maisons ou sociétés. Merci de votre compréhension.

Hôtel Corte Gondina à La Morra : Appréciable point de chute en plein cœur du Piémont, dans certainement un des, si pas le, village(s) le plus réputé. Ici, on regarde tout le monde de haut. Allez-y vous comprendrez.

Cantine communale de La Morra : La gentillesse à l’état pur. Un italien parfait mais pas réciproque (de ma part) et nous voilà partis dans un méli-mélo italiano-franco-anglophone. On arrive toujours à se faire comprendre. Un détail, lorsque vous demandez conseil vous n’êtes pas systématiquement dirigés vers les vins les plus chers. A la clé, un ch’ti cadeau (cartes détaillées des crus de La Morra ou Barolo, au choix !) pour une commande légère !

Restaurant Bovio à La Morra : Cadre exceptionnel avec vue plongeante sur.. … … la vallée (What else !!). Superbe bottin téléphon.., oh pardon ! … … carte des vins (+/- 500 références à prix relativement sages). La cuisine est soignée et à tendance gastronomique. Y ai dégusté : Barolo Riserva Bricco Parussi 2001 Gianfranco Bovio, qui commence à se développer mais peut encore tenir le coup quelques temps (3 à 5 ans ?). Vin soyeux, élégant, équilibré, développant des arômes secondaires (sous-bois, fruits compotés, humus et truffe blanche), très belle longue, un vrai vin de gastronomie. Barbera d’Alba Torriglione 2010 de Renato Ratti à La Morra (Plus légère que 2009, mais de très bon aloi. Fruitée, équilibrée à attendre encore un peu). Barolo 2007 Gianfranco Bovio qui révèle déjà être un vin extra-doux, charmeur au possible. Très bien équilibré, il se boit (non se déguste) sans soif. Barolo Brunate 2001 Azienda Marcarini, voir rubrique adéquate.

Restaurant Il Vigneto à Roddi : avec un excellent repas accompagné d’un Barbaresco 1998 Pio Cesare. Vin pleinement mûr, rond, équilibré et goûteux à souhait. A parfaitement tenu son rôle face à Vitello Tonnato en deux façons (ancienne et moderne), à des pâtes aux truffes, à un Carré di Agnelo alle erbete in crosta di sfoglia.

Barbera d’Alba 2007 Luciano Sandrone : voir rubrique adéquate.

Produttori del Barbaresco : voir rubrique adéquate à venir

Barbera d’Alba 2008 Pio Cesare : dégustée dans une trattoria d’Alba, elle a séduit par son côté réservé, discret mais charmeur. Elle changeait des 2009 explosifs.

Barolo Rocche dell’Annunziata 2004 Rocche Costamagna. Se devine entre bien à très bien mais doit être encore attendu. 2004 semble être une année pour amateurs patients !

La suite à venir.

10Djé

Suite à un trop court séjour en Piémont, une petite dégustation de retour « s’imposait ». Les vins sont dégustés à l’aveugle. Les bouteilles sont carafées une heure avant la dégustation.

Dolcetto d’Alba 2009 Bricco di Vergne Batasiolo : Robe grenat clair assez brillante. Nez de style Beaujolais (beaucoup de fruits et une pointe très légère de fermentaire), vif, agréable à la dégustation. La bouteille n’a pas tenu très longtemps, c’est toujours bon signe.

Dolcetto d’Alba 2007 Enzo Boglietti : Robe plus soutenue que le précédent. Nez plus complexe, toujours fruité, le fermentaire a disparu pour être remplacé par des fruits mûrs, compotés. Le millésime transparaît dès le nez. La bouche confirme avec une énorme et agréable rondeur. Bel équilibre, le vin « se boit » tout seul !

Barbera d’Alba 2009 Giovanni Corino : Robe très foncée, nez super agréable de fruité bien mûr, d’épices, de rondeur. La bouche est magique. Quel plaisir de déguster pareil vin. C’est simple mais simplement bon ! A garder encore un peu si vous le pouvez, mais que la tentation est grande.

Barbera d’Alba 2009 Ellena : Si je veux faire court : idem semblable au précédent ! Par respect pour le producteur : Robe grenat foncée à reflets violacés. Nez cerise noire, prune, mûre (bien mûre !), un soupçon de poivre blanc, une pointe d’acidité et d’alcool. La bouche est gourmande. Une légère différence par rapport au Corino : Ce vin semble moins ouvert mais avec toujours beaucoup de charme néanmoins. La finale est un chouïa plus tannique. Semble plus aisé à être attendu, à moins que le Bistecca alla Fiorentina, même s’il est issu d’une autre région, ne vous fasse craquer !

Nebbiolo d’Alba 2008 Pio Cesare : Le deuxième est 15 jours. Même constat : 2008 n’est pas 2009. La robe est légèrement plus claire, le nez plus sur les épices douces que sur le fruit. La structure plus tannique (légère) laisse apparaître un vin plus strict mais de bon aloi. Devrait se faire plus lentement que 2009 sans en avoir l’opulence.

Barolo Vigna Rionda 1998 Luigi Oddero (en magnum) : La robe dévoile quelques signes d’évolution. Le nez est devenu plus complexe : Arômes tertiaires de sous-bois, d’humus, de confiture, d’épices douces. La bouche est ample, longue, toute en finesse. C’est assez classe. 13 ans et pourtant semble encore pouvoir tenir quelques années supplémentaires.

En troisième mi-temps, un pirate : Vino Nobile di Montepulciano 2007 Valdipiatta : Assez facilement démasqué, le vin présente un superbe équilibre. Robe rouge rubis, nez de cerise noire, de fraise écrasée, de tabac blond, un petit côté viande rôties se dégage après longue aération. La bouche est très bien équilibrée, longue, puissante. Les tannins sont très fins et relativement discrets. Bon à boire mais peut encore attendre.

10Djé