Petit récit d'une belle soirée "Dégustations de grands crus" à l'Ecole du vin (Cour St Emilion, Paris), le 20 février.
J'arrive seul, et rejoins un duo d'amateurs très sympathiques ayant reçu le même cadeau de Noël que moi...
Nous sommes peut être une trentaine en tout, dans une salle moderne mais chaleureuse, très lumineuse et bien équipée.
Nous débutons par un petit échauffement olfactif, avc des fioles d'arômes à reconnaître : miel, safran, cèdre, thym & tilleul.
Quatre vins nous sont ensuite proposés. Les rouges sont servis à 19°C, le Sauternes à 9°C, dans des verres "Vignerons indépendants" (ce qui ne bouleverse pas mes habitudes quotidiennes...).
Les vins ne sont pas dégustés à l'aveugle ; au contraire, les propriétés et leurs spécificités nous sont exposées avant de déguster. L'enthousiasme de l'animatrice, sommelière italienne ayant sévi dans de bien beaux établissements parisiens, est très communicatif.
Château Gazin 2001, Pomerol
La robe est très sombre et brillante, d'un beau rouge rubis, avec des franges légèrement orangées.
Le nez est assez suprenant, sur des notes terreuses, fumées et animales. On note également un boisé élégant, et un fruit plutôt discret (sur la cerise). L'ensemble est cependant très élégant.
La bouche est dense, droite, avec des tanins d'une grande finesse. Très belle longueur.
Une magnifique entrée en matière... La suite !
Château Prieuré Lichine 1985, Margaux
La robe est très brillante, limpide et intense, mais assez peu évoluée compte tenu de son âge.
Ce vin nous offre un bouquet somptueux, d'une classe folle. Un nez en dentelle, très féminin, très Margaux, sur des notes de rose et de réglisse, de cuir et de sous-bois. A l'aération, le sous bois se fait eucalyptus, jusqu'à dominer les autres notes.
En bouche, comme au nez d'ailleurs, ce vin joue plus sur le registre de la finesse que la puissance. Les tanins sont totalement fondus, il y a du gras et une belle acidité qui me tient tout émoustillé... La longueur en bouche est magnifique.
Bref, je suis conquis par ce vin très féminin !
Château Haut-Brion 1986, Pessac-Léognan
Cette fois, la robe est franchement évoluée, et tire vers le marron aux reflets tuilés.
Le nez est très puissant, et... très masculin : musc, cuir, cèdre. Grande classe.
La bouche, très structurée, est d'une grande puissance maîtrisée. On note tout de même une petite astringence en finale. La longueur est tout simplement énorme.
Ce Haut-Brion a encore de beaux jours devant lui...
Château de Fargues 1987, Sauternes
Un magnifique Sauternes, à la robe d'un or intense, développant des notes de miel, d'ananas, et... d'autre chose, plutôt chimique-médicamenteux, que je ne parviens pas à clairement définir. Très belle texture.
2h30 plus tard, je repars heureux... J'ai découvert de très beaux vins, j'ai appris un peu de leur histoire et de leurs spécificités.
Je n'attends plus qu'une chose maintenant : ma prochaine dégustation avec des LPViens !
Florian