lors d'une dégustation rabelaisienne comprenant une mini-verticale de Mouton, qqs millésime de Haut-Brion et Palmer, je suis tombé sur le c.. en découvrant cette merveille!
un vitrail sur les épices exotiques relevé par une touche de bonbon à la menthe, tenue superbe en bouche! mon préféré de la soirée avec Haut-Brion 2001
Ce Corton était certes bon, mais là, je dois dire que tu me surprends quand même un peu ! mieux que Pichon Baron 2000, que Mouton 99, que Palmer 99 et 97, que Péby-Faugères 04, ce Corton-Bressandes 64 ? Franchement, sur ce coup, je ne te suis pas !
je l'ai évidement goûté, et je l'ai trouvé très bon pour son âge. C'est même moi qui ai recommandé à Claudius de goûter ce vin. Je le connais suffisamment pour penser qu'il aimerait. Cela étant, je suis quand même surpris de le voir cité dans les deux meilleurs d'une impressionnante série ! Mais nous n'aimons pas forcément les mêmes vins, et c'est tant mieux !
"je l'ai évidement goûté, et je l'ai trouvé très bon pour son âge"
Oh! François ne va pas être content!!!
1964 est un très bon millésime.
Mais qu'en est-il de la maison Ligeret que beaucoup d'amateurs semblent ignorer?
Comparer de jeunes Bordeaux à de vieux Bourgognes me semble quelque peu osé!
Chacun voit midi à sa porte.
Je vais citer ici un compte-rendu que j'ai fait d'un vin de Ligeret.
Sur mon programme j'avais annoncé avant 1947. Mais j'ai plusieurs années en cave, dont 1926. Et au goût, c'était plutôt 1926.
J'explique un point de détail.
La veille j'étais venu à un dîner de l'académie des vins de France, et il restait du Grands Echézeaux DRC 1990. Philippe Bourguignon m'a dit : je le mettrai dans la sauce. Ce fut dément de bonheur.
Voici ce que j'ai écrit sur un Ligeret.
Après le coté Renaissance du mignon de veau, on attaquait les guerres napoléoniennes sur ce puissant perdreau à la sauce au DRC !! Le Chambolle Musigny les Amoureuses, P. Misserey et Frère négociant 1981 permet le passage du Bordeaux au Bourgogne. C'est beau, c'est franc, c'est généreux, et surtout, c'est dans une gamme de goût que tous les convives connaissent.
Quand arrive le Chambertin 1934 Charles Viénot (ex cave Maxim's) toutes les pendules s'arrêtent : on a changé de planète, et l'on prend conscience que le vin peut produire une richesse gustative insoupçonnée. C'est transcendantal. Celui-ci est l'un des meilleurs que j'ai ouverts de sa caisse d’origine.
Le Nuits Saint Georges Ligeret probable 1947 ou avant est encore plus grand à mon goût. Et quelle merveilleuse opportunité que d'avoir ensemble ces deux vins qui rivalisent de subtilité. C'est quasi indescriptible tant la bouche accueille des variations de suavités. Assurément deux immenses Bourgognes qui se réjouissaient de côtoyer dans la sauce un de leurs prestigieux puînés, le Grands Echézeaux du Domaine DRC 1990. Au goût, je pense que le Nuits est un 1926, car j'ai plusieurs années, et il se rapproche de celle-là.
Voilà ce que j'ai écrit. Donc je peux comprendre Claudius quand il dit qu'un 1964 est sublime et au dessus de ces jeunes vins de grand talent.
Patrick Essa m'écrit :
"Toujours autant de vacuité dans vos CR pompiers"
"A ce niveau là c'est de l'art".
Bon. Au moins il y a un consensus avec stephalsace.
Je ne sais pas au juste ce qui est recherché.
Je ne commente pas. Parce que ça ne mérite pas.
Maintenant, ça va m'intéresser de voir jusqu'où va cette intolérance.
Qu'on parle de lui, et c'est fait.
Il s'ennuie sur son site perso, il oublie de prendre ses gouttes, et il se lache...
Il ne faut pas lui en vouloir, plutôt le plaindre.
J'en ai vraiment un peu marre de cet ostracisme qui tourne à l'obsession.
Fort heureusement, comme c'est caricatural, ça me rassure.
ça pose une question de fond. Quand quelqu'un parle d'un vin, comme ici du Ligeret, je peux parfois donner une perspective qui peut intéresser certains car j'ai bu des vins d'années inhabituelles pour beaucoup.
Soit on l'accepte comme un témoignage, soit on croit que je veux la ramener.
Je ne pense pas que ce soit astucieux que je me taise.
Bon, dans quelques mois, ça va se calmer. Et on verra que j'ai une perspective sur 150 ans de vins qui mérite d'être ajoutée à la compétence des contributeurs sur des vins modernes.
ça ne sera jamais avec leurs mots, car dans mon cas je ne recherche pas la vérité intrinsèque d'un vin, mais plutôt une expérience gastronomique. Donc les puristes resteront sur leur faim, mais les hédonistes comprendront ma démarche.
Si je mets en scène ces vins anciens dans des lieux de rêve, c'est plutôt un hommage pour eux.
Je ne cherche pas à occuper le terrain. Mais cet acharnement ne me laissera pas sans réaction.
"Qu'on parle de lui, et c'est fait.
Il s'ennuie sur son site perso, il oublie de prendre ses gouttes, et il se lache...
Il ne faut pas lui en vouloir, plutôt le plaindre."
En ce qui me concerne cela fait bien longtemps que je n'ai plus de pitié pour lui.
"Mes goûts sont simples : je me contente de ce qu'il y a de meilleur ". O.Wilde