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L'avenir du Bordelais?

  • Thierry Debaisieux
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L'avenir du Bordelais? a été créé par Thierry Debaisieux

Le Bordeaux n'est-il pas en train de perdre sa prépondérance?

Face aux prix actuels et à  l'évolution qualitative des autres vignobles, de nombreux inconditionnels de Bordeaux, moi le premier, vont acheter ailleurs...

Ce sujet m'est venu à  l'esprit en répondant à  un post d'Alain
Voici le copié/collé :

Auteur: Winemega - Alain (adsl-62-167-198-128.adslplus.ch)
Date: 15-12-2002 13:19

Bravo pour le succès de la rubrique, et de la bonne tenue du site en général.

Je sais que ce n'est pas tout à  fait représentatif, mais je remarque quand même que la rubrique Bordeaux est très loin devant les suivantes... On en tirera les enseignements qu'on veut!

Alain

Re: Nous sommes passés à  4 chiffres
Auteur: Thierry Debaisieux (ALille-102-1-2-158.abo.wanadoo.fr)
Date: 15-12-2002 14:09

Alain,
Merci pour ces encouragements.
Je pense que Bordeaux n'est pas la seule rubrique qui connait un franc succès.
Toutes évoluent très positivement...
Un exemple:
Nous avons osé, en ouvrant après l'été, créer une rubrique indépendante sur Provence/Corse.
Elle progresse et constitue une base de données qui explosera l'été prochain.
Je sais que ta remarque portait sur la prépondérance des Bordeaux...
Je ne suis pas hors sujet:
Il y a 10 ans, les rubriques comme Sud-Ouest, Provence-Corse... auraient végété.
Il n'y a pas que sur le Net où cette modification du paysage se confirme:
En salles de vente, il y a peu, les offres se limitaient à  Bordeaux et Bourgogne...
Maintenant sur tous les catalogues de grandes ventes il y a un chapitre Rhône...

Que pensez-vous de cette évolution?
Quel avenir voyez-vous aux bordeaux?

Pour moi, le risque:
un produit de luxe pour les clients fortunés,
pendant que les amateurs iront chercher leur bonheur ailleurs...
La notion de produit de luxe ne concerne qu'une 50aine de crus spéculatifs.
Quid des autres,
Un Thalabert se vend déjà  plus cher que certains G.C.C. en 1855...

Cordialement
Thierry
15 Déc 2002 14:14 #1

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Réponse de Guest sur le sujet Re: L'avenir du Bordelais?

Dans un passé assez proche, mes acquisitions de vins bordelais représentaient à  peu près 70%, et cela depuis une vingtaine d'années.
En 2002, elles n'ont représenté qu'une vingtaine de pourcents (uniquement les liquoreux 2001 en primeur).
Si ces vins ne baissent pas TRES fortement, je n'achèterai plus, à  l'exception de milens, de haut-marbuzet et de sociando-mallet.
Mes achats de 2002 (idem pour le futur) ont été concentrés prncipalement dans les appellations suivantes :
- vallée de la loire
- languedoc-roussillon
- alsace
- rhône
buveur.fr
15 Déc 2002 17:21 #2

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Réponse de Guest sur le sujet L'avenir du Bordelais?

Idem pur moi. Il y a cinq ou six ans, les vins de Bordeaux représentaient 90 % de ma cave. Actuellement, ils ne comptent plus que pour 30 % du total (cela reste néanmoins relatif car sur ce même laps de temps, le nombre de bouteilles dans ma cave a triplé). Je remarque également que mes achats de type impulsif (qui concernent des vins que j'achèterais presque à  n'importe quel prix) concernent beaucoup plus la vallée du Rhône (Chave, Château d'Ampuis, Rayas, Beaucastel) que le Bordelais. Je fais même des folies pour des vins du Sud-Ouest (cuvées "haut de gamme" du Cèdre, de la Tour des Gendres ou de Brumont), du Languedoc-Roussillon (Gauby, Clos des Fées, Daumas Gassac Emile Peynaud,...), d'Alsace (Zind-Humbrecht, Deiss,...) ou de Bourgogne (Grands Crus de Charlopin, NSG de Gouges,...) que je n'aurais pas imaginé faire il y a quelques années, quand je consacrais tout mon budget vin dans l'achat de vins tels Ducru, Angélus, Cos, et autres stars du Bordelais.
Je pense que cette évolution est irréversible en ce qui me concerne.

Luc
15 Déc 2002 17:39 #3

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  • Thierry Debaisieux
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Réponse de Thierry Debaisieux sur le sujet Re: L'avenir du Bordelais?

Luc,

J'ai exactement la même démarche.
Après 20 ans de fidélité aux Bordeaux, je suis allé voir ailleurs il y a 5 ans.
J'ai été séduits par les Rhône.
Le prix constitue maintenant un frein pour mes achats de Bordeaux, mais je craque, quel que soit la somme demandée, pour les grands Rhône...

A trop vouloir, on finit par perdre la clientèle des amateurs.

Amicalement
Thierry
15 Déc 2002 17:48 #4

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet Re: L'avenir du Bordelais?

Ce débat rejoint exactement celui qui est ouvert dans vins du monde, sur la concurence des autres régions ou des autres pays.

Nous sommes en train d'assister à  une refonte des valeurs que l'on aurait pu croire établies, phénomène qui s'explique par une accession à  la très grande qualité de certaines régions viticoles et de certains pays, une éducation au vin moins classique, un engouement différent, avec une plus grande ouverture d'esprit, au moment même où les prix grimpent de façon démesurés sur Bordeaux.
Mais j'ai l'impression aussi que les Bordelais, avec l'émergence de nouveaux crus, sont en train eux aussi de faire leur révolution interne (en tout cas pas celle des prix).
Tant que le marché est absorbé, les prix ne baisseront pas. Tant que la marque l'emportera sur la raison, cela perdurera, mais combien de temps encore?

Jérôme Pérez
15 Déc 2002 18:07 #5

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Réponse de jeanclaude sur le sujet Re: L'avenir du Bordelais?

Non, je ne deserte pas le Bordelais et ne le déserterai pas.

N'ayant monter une cave que très récemment, je n'ai jamais eu la chance de croiser la route de GCC à  prix non démesurés. Si ces belles bouteilles m'attirent (et là , ma femme me calme vite), la raison m'oblige à  ne m'intéresser qu'à  certains GCC (les + petits peut être mais cela ne m'empêche pas de dormir, surtout s'ils me conviennent), aux crus bourgeois, graves, Pessac léognan, satellites, Côtes et autres appelations...ce qui n'est d'ailleurs pas une route si désagréable.

A ses premiers pas, ma cave n'était constituée QUE de Bordeaux (j'y habite depuis peu, et le début de ma passion coîncide avec mon arrivée en Gironde, ceci explique cela !!!). C'est vrai qu'aujourd'hui, je flâne volontier vers les autres régions: Le LR (normal, c'est ma "2ième patrie"), Le Rhône (normal, mes parents y habitent...mais, cela ne me permet pas pour autant de pouvoir dépenser 150 euros pour 1 La chapelle ou 1 Rayas, voire 1 Bonneau, et là  c'est bien plus !!!!!), La Provence (normal, j'y suis né), l'Alsace (euhhh, j'aime les vins alsaciens, c'est tout)....etc.......Donc, plus que le prix, c'est la diversité des choix qui m'inspire. Désolé, on trouve encore de TRES BON VINS à  prix sages dans le Bordelais !!! Moi, en tout cas, j'y trouve encore mon compte !
15 Déc 2002 18:07 #6

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Réponse de DidierT sur le sujet Re: L'avenir du Bordelais?

Il semble que les esprits de LPDV se rencontrent :-), j'ai la même démarche que Luc et Thierry même si pour moi après avoir commencé avec Bordeaux, j'ai vite été attiré par la Bourgogne mais depuis quelques temps les Rhône, Languedoc-Roussillon, Sud-Ouest représentent le plus gros pourcentage de mes achats sans oublier quelques Italiens, US et Australiens. Vous aurez compris j'aime goûter et découvrir différents vins et régions.

Je ne sais pas si Bordeaux est menacé mais l'offre de plus en plus large d'une qualité grandissante attire et disperse les achats de l'amateur ou acheteur classique. De plus, l'évolution vers la consommation rapide type fast Food ou ici fast Wine :-) peut pénaliser des appelations comme Bordeaux moins facile d'accès jeune.

Amitiés,
Didier
15 Déc 2002 21:21 #7

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Réponse de Guest sur le sujet L'avenir du Bordelais?

Jean-Claude,

Je vous rassure, je ne paye pas mes Rayas 150 euros, je n'en ai pas les moyens. J'ai payé mes 1998 et 1999 moins de 50 Euros. Le "mythe" coute beaucoup moins cher dans le Rhône qu'à  Bordeaux...

Luc
15 Déc 2002 21:38 #8

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Réponse de Guest sur le sujet Re: L'avenir du Bordelais?

Luc,

LE ou LES mythes de la vallée du Rhône ?
J'en connais qui sont pas mal non plus dans leur genre :

Beaucastel-Hommage à  Jacques Perrin
Hermitage le Pavillon
Hermitage l'Ermite
La Mouline
La Landonne
La Turque
Etc...

Au moins les bordeaux ont le mérite d'être ....... trouvables, quand on les cherche, c'est déjà  ça. ;-))

Amitiés,
M@nuel.
15 Déc 2002 21:58 #9

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Réponse de jeanclaude sur le sujet Re: L'avenir du Bordelais?

Luc,

Même si 50 euros représentent pour moi une belle somme (et j'en suis sûr, pour vous aussi ainsi que pour les autres membres de LPDV !!!), je suis prêt à  les investir (je n'ai pas encore la liste de mes cadeaux, et qui sait si une personne, dans l'embarras ne me demandera pas "et toi, mon petit, qu'est ce que tu veut pour Noel ?) dans 1 Rayas 98, allez, même un 99.

Indiquez moi le lieu et je me charge du rapatriement. Je suis sûr CDP et sa région pour les fêtes, savez vous si ils vendent au domaine et si les prix pratiqués alors sont proches de ceux que vous annoncez ??(PS. Loin de moi l'idée de douter, mais, je n'ai jamais vu de Rayas à  ce prix là , en tout cas pas cette année. Ca m'interpelle quelque part mais en positif. Un mythe [car rayas comme Bonneau en est 1] à  prix cohérent me fait encore rêver. Nous sommes tous des enfants !!).

Cordialement.
15 Déc 2002 21:59 #10

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Réponse de Guest sur le sujet Re: L'avenir du Bordelais?

Je n'ai pas vu non plus de Rayas à  50 euros (60/70 oui…). Mais je sais que quelques "heureux élus" achètent "leur" Bonneau pour encore nettement moins que ça !
15 Déc 2002 22:07 #11

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Réponse de Guest sur le sujet L'avenir du Bordelais?

Manuel,

Je suis d'accord avec vous, il existe aussi des vins à  des prix astronomiques dans la vallée du Rhône, mais ce sont des cuvées à  la production infime, qu'il est d'ailleurs quasi impossible de se procurer. Si on reste dans les cuvées de volume suffisamment important que pour être distribuées un peu partout, il est pour moi incontestable que malgré les récentes augmentations de prix, le Rhône est de meilleur rapport qualité-prix que le Bordelais pour les grands vins. Quand je bois un Rayas, un Beaucastel, un Hermitage de Chave ou une grande Côte-Rôtie, je bois ce qui se fait de mieux dans la région, à  mon avis du niveau qualitatif des premiers crus bordelais (dans un tout autre style bien évidemment...) et pour beaucoup moins cher. Je rapprocherais Rayas de Pétrus dans le caractère "mythique" du vin, sans parler ici de qualité ou de style, mais d'effet que procure la vue de ce type de bouteille sur l'amateur éclairé. Quand on compare les prix, vous comprendrez pourquoi je n'ai pas de Pétrus dans ma cave alors que Rayas commence à  la garnir depuis le millésime 1998. Dites-moi dans quelle autre région on peut organiser une dégustation de vins de ce calibre dans un grand millésime pour aussi peu d'argent : Rayas 1998, Beaucastel 1998, Clos des Papes 1998, Mordorée 1998, Janasse Vieilles Vignes 1998, Vieux Télégraphe 1998, Vieux Donjon 1998, Roquette 1998, et tout ça pour... moins de 225 Euros. Imaginez une dégustation de grands Bordeaux dans un grand millésime comme 2000, pour ce prix là , vous n'avez pas encore acheté la première bouteille de n'importe lequel des premiers crus.

Jean-Claude,

Quant à  l'endroit ou je me procure mes Rayas, c'est classé secret Å“nologique absolu !!! :-)
Plus sérieusement, trouvez un bon caviste (il y en a énormément en Belgique..., cfr rubrique cavistes), soyez un bon (et même un très bon) client, posez-lui la question de savoir s'il ne vend pas des vins qui ne sont pas sur son catalogue car réservés à  l'avance par des amateurs fidèles, et à  la moindre opportunité placez-vous sur la liste. Inutile de téléphoner pour acheter 6 Rayas si vous n'êtes pas client, vous ne les obtiendrez pas.

Luc
16 Déc 2002 11:13 #12

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Réponse de Guest sur le sujet Re: L'avenir du Bordelais?

Luc,

Ok, je suis assez d'accord.
Finalement qu'est ce qui fait monter autant le prix des bordeaux, leur réputation sans doute. Pour monsieur Tout-le-monde, le bordeaux est ce qui se fait de mieux en matière de vin. Tout le monde connait (au moins de nom) Pétrus ou chateau Margaux, pour Rayas ou La Mouline c'est une autre histoire....
Tant que les vins de bordeaux auront cette image, les prix ne baisseront pas ou peu. Et puis le prix c'est aussi une façon de montrer que la qualité est meilleure que dans les autres régions. Après tout, pour le néophyte, si c'est plus cher c'est surement parce que c'est meilleur ...

Amitiés,
M@nuel.
16 Déc 2002 18:12 #13

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  • Thierry Debaisieux
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Réponse de Thierry Debaisieux sur le sujet Re: L'avenir du Bordelais?

Il faut aussi souligner, comme Luc l'a évoqué, le caractère rare des grands du Rhône:
L'Ermite de Chapoutier, c'est 240 caisses
Las Cases, c'est, je pense, plus de 300 000 bouteilles.
Quand on rencontre un de ces Rhône rares, on craque...Et c'est moins cher que les vins de Garage.

Cordialement
Thierry
16 Déc 2002 19:50 #14

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Réponse de Guest sur le sujet Re: L'avenir du Bordelais?

J'aime souvent comparer le marché viticole à  une course de fond du genre 10'000 m. Pendant longtemps, on a eu sur la piste que deux coureurs tricolores qui se tiraient la bourre - Bordeaux et Bourgogne. Il y avait bien sur la piste quelques autres tricolores et même quelques étrangers dont le style prêtait à  rire - et qui perdaient 10 secondes au tour! Mais soudain, on a vu l'écart se rétrécir au point que le peloton a maintenant les deux leaders en ligne de mire quelques foulées devant eux. Est-ce certains trouveront la force de les taquiner et même de les doubler dans la ligne droite opposée? Je crois que oui, d'autant plus que je crois remarquer que la foulée des leaders se fait un peu plus saccadée. J'en vois même un qui devient cramoisi et qui souffle comme une locomotive...

Ceci dit, je suis convaincu que la Gironde a les capacités de rebondir, ceci grâce à  une nouvelle génération de jeunes producteurs, mieux formés, soucieux de qualité et ouverts à  des méthodes innovantes. En Bourgogne, que j'avoue moins connaître, le caractère très morcelé du vignoble, la taille critique des domaines et des pratiques curieuses (le domaine bourguignon s'est curieusement étendu de près de 35% en 10 ans et l'on trouve des ceps sur des terres autrefois consacrées à  la culture du maà¯s...) me rend un peu moins optimiste.

Je crois que le prix des grands vins des régions-vedette ont explosé ces 15 dernières années parceque d'une part, le marché reconnaît leur remarquable constance, leur terroir exceptionnel et une qualité à  part. Depuis la fin des années 80, le vin est également devenu un effet de mode dans le monde. Un potentiel de centaines de milliers de nouveaux amateurs s'est créé - j'en veux pour preuve que mon site Winemega n'est fréquenté qu'a hauteur de 20% par les français. Ensemble, la Suisse, la France et les Etats-Unis ne représentent que 40% de la fréquentation. Le reste provient de régions aussi contrastées que le Chili, Hong-Kong, la Russie ou ... les Emirats Arabes Unis! La demande augmentant plus rapidement que l'offre, les prix sont tout naturellement montés fortement. Cependant pour ces gens-là , sortir des sentiers battus bordelais ou bourguignons est encore toute une aventure. Les Côtes du Rhône ont encore un caractère très exotique. Le Languedoc représente la brousse et ils ignorent totalement l'existance de ceps en PACA, Loire ou en Alsace. C'est notre chance pour les 10 à  15 prochaines années. Nous sommes sur place et pouvons découvrir et apprécier de grandes réalisations encore méconnues avant les américains ou les japonais. Mais je doute qu'avec les progrès de l'information, ça reste encore longtemps le cas!

En conclusion, je dirais cependant qu'il faut être conscient qu'une grosse "poignée" de viticulteurs amoureux de leur métier et du produit qui passe entre leurs mains ne sont malheureusement que l'arbre qui cache la forêt. De nombreux rapports gouvernementaux français ou issus de l'INAO sortent actuellement et sont très alarmants sur la situation viticole française en général. La qualité globale des AOC est en forte baisse car une majorité (hélà s) de pinardiers ont cédé ces dernières années à  la tentation d'augmenter les rendements pour compenser la concurrence des vins étrangers sur leurs revenus. Les dernières décisions datant d'il y a juste un peu plus d'un mois fixeront des quotas de rendement très sévères par parcelle (il ne sera plus possible de faire des moyennes entre plusieurs parcelles d'un même propriétaire comme jusqu'à  présent). Si le producteur dépasse son quota, l'ensemble de sa récolte sera déclassée et ne pourra jouir de l'AOC. On pense également que pour la première fois depuis 60 ans, le vignoble français va se rétrécir durant les 10 prochaines années puisqu'un encouragement à  l'arrachage (subventionné, bien entendu..) va être initié.

Après cette longue diatribe, je vous laisse tranquille..

Alain
17 Déc 2002 10:42 #15

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Réponse de Guest sur le sujet Re: L'avenir du Bordelais?

Présentement j'aime bien acheté les cotes de Bourg, Castillon, premieres cotes, etc. du millésime 2000 qui commencent a apparaitre sur le marché. Il faut profiter aussi des Rhones 98, 99 et 2000. " Belleruche" 2000 de Chapoutier entre autre Formidable a petit prix !
19 Déc 2002 04:20 #16

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Modérateurs: GildasPBAESMartinezCédric42120Vougeotjean-luc javauxstarbuck