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Pour les imaginatifs: L'analyse olfactive et ses outrances

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Pour les imaginatifs: L'analyse olfactive et ses outrances a été créé par Bertrand Le Guern

Extrait d'un livre célèbre (les "p'tits jeunes qui savent tout" y sont désignés par néophytes, d'autres qui se reconnaîtront ... d'imaginatifs):

L'analyse olfactive et ses outrances

La recherche évocatrice des odeurs rejoint les voluptés de l'imaginaire. Mais ici, comme en poésie, où finit la sincérité? Et au-delà de ses limites, quelle est la part de l'autosuggestion et celle du bluff? Déviation et exagération sont les erreurs habituelles des néophytes.

Cet étudiant, frais émoulu de son stage bourguignon, comptait sur les doigts les touches aromatiques d'un meursault. Il avait retenu qu'il y en avait cinq mais, malgré ses efforts, il n'en retrouvait aujourd'hui que quatre; il m'assurait que la nuance perdue allait lui revenir. Ce faisant, il s'occupait peu du vin qu'il avait dans le verre. Par contre, il me récita sans hésitation, avant même de le sentir, les nuances caractéristiques d'un pouilly-fuissé. Il ne recherchait pas les senteurs pour son propre compte et croyait que les résultats de l'analyse olfactive étaient connus d'avance, vin par vin, une fois pour toutes.

Quant à ce commentateur, il possédait une étonnante érudition olfactive et savait faire les rapprochements les plus inattendus. Il n'avait même aucune peine à transposer la dégustation dans le domaine pictural ou musical. Cependant, il ne parlait ni du corps, ni de la structure, ni de la forme, mais seulement d'arômes et de leur persistance. A l'écouter, le vin n'était plus matière, mais essence pure, esprit odorant. Je m'appliquais à démonter le mécanisme de sa technique. Il n'éprouvait pas réellement les impressions odorantes au moment où il en parlait; il ne les découvrait pas une par une au fur et à mesure qu'il les récitait.

Il déterminait par un coup de nez le caractère dominant du vin. S'il commentait un grand médoc, dans lequel se retrouvaient forcément les arômes du cabernet-sauvignon vieillis dans le chêne, il énumérait d'une traite : cassis, résine, cèdre, vanille, cannelle, muscade. Il traduisait les nuances d'un vin de merlot très mûr par : pruneau, raisiné, réglisse, écorce, truffe, cuir, gibier. Je l'ai entendu définir un vouvray bien évolué, que pour ma part je trouvais fleuri, fruité et épicé, par la liste suivante : acacia, tilleul, jasmin, prune, coing, girofle, muscade. Quant aux sauternes qui proviennent, comme on ait, de raisins surmûris et confits sur pied, ils évoquaient pour lui, par définition : le miel, la cire, la figue sèche, le raisin de Corinthe, l'amande, la noisette. Il lui suffisait ensuite d'ajouter par exemple une trace de framboise et de menthe (verte si les raisins manquaient de maturité, poivrée si l'appoint de bois était perceptible) pour un saint-julien, un peu de fraise et de fumé (ou mieux d'encens) pour un graves rouge, de violette et de cédrat (ou mieux de bergamote) pour un pomerol, une note de citronnelle pour un vin blanc sec, et le tour était joué!

Ne croyez pas cependant que ce dégustateur trichait complètement. Il en donnait l'impression parce qu'il ne prenait pas la peine de convaincre son auditoire. Il ne l'invitait pas à entrer dans son jardin imaginaire des odeurs et sa virtuosité ne convainquait personne.


Note: le fait que l'étudiant imaginatif revienne d'un stage bourguignon est pure coïncidence ...

blg
08 Aoû 2007 13:03 #1

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C'est quoi ce livre? Renvoisé?

Eric

Eric
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08 Aoû 2007 13:49 #2

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Réponse de Bertrand Le Guern sur le sujet Re: Pour les imaginatifs: L'analyse olfactive et ses outrances

perdu!

blg
08 Aoû 2007 13:56 #3

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"Cependant, il ne parlait ni du corps, ni de la structure, ni de la forme, mais seulement d'arômes et de leur persistance. A l'écouter, le vin n'était plus matière, mais essence pure, esprit odorant".

« …l’examen visuel et olfactif fournit 70% des informations sur un vin. Et goûter n’est que confirmer… »

Savoir goûter le vin – Enrico Bernardo (Plon-2005)
08 Aoû 2007 14:04 #4

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Suis-je bête! Tu n'as qu'un livre :D

Le Goût du vin de Peynaud ;)

Eric

Eric
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08 Aoû 2007 14:14 #5

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Réponse de Bertrand Le Guern sur le sujet Re: Pour les imaginatifs: L'analyse olfactive et ses outrances

« …l’examen visuel et olfactif fournit 70% des informations sur un vin. Et goûter n’est que confirmer… »

Savoir goûter le vin – Enrico Bernardo (Plon-2005)


Ouille, je suppose que c'est une blague! La bouche c'est 90% au moins, l'oeil n'est qu'un apéritif et le nez un bonus.

Suis-je bête! Tu n'as qu'un livre

Et encore pas entier, et je n'ai pas tout compris .... heureusement il y a les images.

C'est page 176.

blg
08 Aoû 2007 14:32 #6

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l’examen visuel et olfactif fournit 70% des informations sur un vin. Et goûter n’est que confirmer…

Comment peut-on écrire des horreurs pareilles...

Luc
08 Aoû 2007 15:57 #7

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08 Aoû 2007 16:34 #8

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C'est pourtant une des phrases que je retiens aprés la lecture de ce livre fort bien fait au demeurant.

Pour préciser,retenir ne veut pas dire acquiescer.
08 Aoû 2007 16:35 #9

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Réponse de Bertrand Le Guern sur le sujet Re: Pour les imaginatifs: L'analyse olfactive et ses outrances

C'est pourtant une des phrases que je retiens aprés la lecture de ce livre fort bien fait au demeurant.

Tu l'as lu? ... à jeun?

Je croyais que c'était une plaisanterie de Nidal! Alors c'est Enrico Bernardo le farceur!

blg
08 Aoû 2007 16:46 #10

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Je l'ai meme acheté!et lu,quand meme!
08 Aoû 2007 16:48 #11

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Bertrand retranscrit La recherche évocatrice des odeurs rejoint les voluptés de l'imaginaire. Mais ici, comme en poésie, où finit la sincérité? Et au-delà de ses limites, quelle est la part de l'autosuggestion et celle du bluff? Déviation et exagération sont les erreurs habituelles des néophytes.

Et voilà un flagrant délit de mauvaise foi?

voici le texte exact:

Déviation et exagération sont le erreurs habituelles des néophytes et des dégustateurs expérimentés oubliant les remises en cause de leur savoir

je vous laisse à vos conclusions;)

bonne soirée

laurent

Laurent - Caviste
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08 Aoû 2007 18:24 #12

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C'est vrai que ....

Cependant, tout dépend ce qu'il entent par informations.

S'il parle des informations qui permettent de deviner le vin, l'année ... c'est à dire un des travaux à faire pour devenir meilleur somelier du monde, alors ...

et peut-être que les 30 % restant ont alors un coefficient 10 pour apprécier le vin.

Jmm
08 Aoû 2007 18:26 #13

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Réponse de Bertrand Le Guern sur le sujet Re: Pour les imaginatifs: L'analyse olfactive et ses outrances

Bertrand retranscrit La recherche évocatrice des odeurs rejoint les voluptés de l'imaginaire. Mais ici, comme en poésie, où finit la sincérité? Et au-delà de ses limites, quelle est la part de l'autosuggestion et celle du bluff? Déviation et exagération sont les erreurs habituelles des néophytes.

Et voilà un flagrant délit de mauvaise foi?


????
Qu'est ce que j'ai retranscrit? je n'ai fait qu'une photocopie.

voici le texte exact:

Déviation et exagération sont le erreurs habituelles des néophytes et des dégustateurs expérimentés oubliant les remises en cause de leur savoir


Bel exemple de désinformation!
source Le goût du vin d'Emile Peynaud p 176

blg
08 Aoû 2007 19:08 #14

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Dans mon édition c'est à la page 202, mais la phrase est bien celle rapportée par Bertrand.

Luc
08 Aoû 2007 19:22 #15

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Bertrand, tu as vu que je laissais un point d'interrogation car je me doutais que tu avais une vieille édition;)

dans la mienne "page 185" c'est bien le texte que j'ai retranscrit plus haut!
Il y a des imprécisions qui se corrigent au fil des éditions;)

bonne soirée

Laurent

Laurent - Caviste
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08 Aoû 2007 19:22 #16

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Réponse de pjij sur le sujet Ode à l'imagination...

Le titre Pour les imaginatifs: L'analyse olfactive et ses outrances me gêne beaucoup... beaucoup... beaucoup… car :
Pourquoi associer à l’imagination du dégustateur forcément les outrances d’une analyse gustative ?

Je crois qu’il conviendrait de réfléchir d’abord et surtout aux regrettables confusions auxquelles conduisent les associations abusives pourtant greffées sur ce qu’est réellement notre imagination, - ou notre imaginatif- , d'emportements chimériques ou fantaisistes.

L’extrait choisi par B L Guern est effectivement une parfaite illustration de l’erreur d’appréciation des qualités organoleptiques du vin lorsque son analyse est liée à une perception malheureusement dépourvue de sensibilité propre ( en clair, passivité de notre épithélium ou incompétence, je ne ressens rien , alors je déroule le volumen des arômes probables selon le vin, le millésime, ) mais qui pallie cette carence en recourant à la connaissance pure. ( une mémoire sensorielle, que je suis capable de récupérer)

Mais il est une différence nette entre cette forme d’imagination purement reproductive, qui n’est réduite qu’à une fonction associative, et qui conduit effectivement à « l’autosuggestion » et ce qu’on pourrait appeler une imagination productive ou créatrice, qui fait appel à notre seul vécu, à notre seule expérience ( à sa singularité donc, souvent mise à mal d’ailleurs, car elle conduit à l’incompréhension pour quiconque ne l’a pas éprouvée).
De cette forme d’imagination, la néophyte que je me défends d’être, voudrait en faire l’apologie, du moins, voudrait convaincre que le compte-rendu a tout à gagner à inclure des données aromatiques personnelles, et originales, fruits d'une sensation avant son intellectualisation…( Condillac)
Se séparer de son imagination et se faire le chantre en adaptant des partitions culturellement plus consensuelles pour « convaincre », ne permet pas toujours de discerner le vin.
A titre d’exemple,
trois CRs, trouvés sur le net ( hors LPV), fruits d’une analyse bien dépourvue d’un sens imaginatif...

1- Nez "plein" sur fleurs blanches, miel, cire. Bouche d'une richesse extrême, tendue par une belle acidité.
2- Un bouquet exubérant, explosif, d'une complexité rare, miel, citron et melon confit, fleurs blanches, mandarine et épices douces, beau rôti, bouche tendre, très concentrée, opulente. Le degré et le volume sont équilibrés par la fraîcheur.
3- Nerveux, corsés et d'une superbe élégance, ils livrent dans leur jeunesse un bouquet végétal de tilleul, de fougère et de jasmin, marqué d'une touche minérale. Puis apparaissent des parfums de pêches blanches et de fleurs sur fond de cire et de fruits secs. En bouche un velouté onctueux confirme la surmaturation du raisin ramassé par tries successives. Vins de très longue garde, les ….. développent avec le temps des notes de miel, d'acacia et de pommes flétries, tandis que leur corps s'étoffe superbement.


pour trois vins différents !!!:

1- Meursault Poruzots Jobard 1996
2- Climens, ( art.Le Point)
3- vins d’A.O.C.Savennières


Je préfère pour ma part les Crs qui évoquent la betterave, la Bétadine, ( Gardiès ) le Clan, la serre de tomates ( Arlaud ) , et pourquoi pas le hareng !!! ( Grillet ) parce que je sais le goût du hareng, et que je peux m’imaginer et me représenter bien mieux le vin avec de telles analyses qu’autrement qui se voudraient plus « admises »…
et je sais des dégustateurs capables de reconnaître à l’aveugle uniquement à partir de Cr mettant en valeur les distinctions aromatiques…
( Ici )

L’imagination n’est que liberté de pensée, ou de conscience…, authentification d’une intimité avec le vin que l’on accepte de partager, - un don se soi, diffusé avec une part de risque - c’est la connivence entre flacon et dégustateur dont parle Pirotte, dans Expédition nocturne autour de ma cave.

Je termine sur "l’horreur de ce qui serait une plaisanterie" … concernant l’examen visuel et olfactif.
S’il devait y avoir canular, il ne résiderait que dans le pourcentage très élevé concédé par l’auteur.
Même enceinte jusqu’à la gorge, je promenais mes rondeurs dans les volutes viniques de mon Club de dégustation, et je respirais… Rien en bouche, jamais, tout au nez… et mon imagination ( encore elle, vraiment!)… me permettait de décrire certains arômes, (pas tous, loin de là !), que mes amis notaient … bien après qu'ils eurent eu le temps de crachouiller deux fois. - Parmi eux, un professionnel…
Les informations sur le vin d’après l’examen visuel et olfactif sont effectivement une quotité non négligeable, certes qui ne justifient certainement pas 70% d’apport mais qu’il serait dommage de réduire à une part apéritive ou gratifiante (merci ô mon nez ! de vos faveurs !)…

Isabelle
08 Aoû 2007 19:25 #17

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En quittant Inbev, j'ai dû laisser à la bibliothèque le vieil exemplaire que je consultais régulièrement (je ne me serais pas permis de le photocopier;-)

Ne pouvant vivre sans, ma femme me l'a offert cette année pour mon anniversaire, j'ai donc l'édition 2006...

Vous pouvez donc jeter la vôtre, la dernière est plus juste;)

Dans la prochaine, il n'est pas impossible que l'on y parle un peu de minéralité;)

@+

Lt

Laurent - Caviste
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08 Aoû 2007 19:30 #18

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Réponse de Bertrand Le Guern sur le sujet Re: Pour les imaginatifs: L'analyse olfactive et ses outrances

Le titre Pour les imaginatifs: L'analyse olfactive et ses outrances me gêne beaucoup... beaucoup... beaucoup… car :
Pourquoi associer à l’imagination du dégustateur forcément les outrances d’une analyse gustative ?


"L'analyse olfactive et ses outrances" est le titre du paragraphe d'Emile Peynaud. Le "Pour les imaginatifs:" est de moi, résumant --brièvement, mais j'assume-- ce texte mettant en évidence les méfaits de l'imagination sur la perception d'un vin.

Dans mon édition c'est à la page 202, mais la phrase est bien celle rapportée par Bertrand

Mon édition est de Février 1983.

blg
08 Aoû 2007 19:45 #19

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Interessant : on en reparle samedi midi, Bertrand
08 Aoû 2007 19:45 #20

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Réponse de Bertrand Le Guern sur le sujet Re: Pour les imaginatifs: L'analyse olfactive et ses outrances

Interessant : on en reparle samedi midi, Bertrand

Tu veux que je t'apporte le bouquin?

blg
08 Aoû 2007 19:47 #21

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Le "Pour les imaginatifs:" est de moi, résumant --brièvement, mais j'assume-- ce texte mettant en évidence les méfaits de l'imagination sur la perception d'un vin.


et où par mon titre, je mets en évidence les bienfaits d'une imagination productive et créatrice ...

Isabelle
08 Aoû 2007 19:48 #22

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Mon édition est de Février 1983.

La mienne de 1996.
Les modifications superfétatoires ont donc sans été réalisées après la mort d'Emile Peynaud... ;)

Luc
08 Aoû 2007 19:48 #23

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Réponse de Bertrand Le Guern sur le sujet Re: Pour les imaginatifs: L'analyse olfactive et ses outrances

Les modifications superfétatoires ont donc sans été réalisées après la mort d'Emile Peynaud...

J'y pensais aussi!

et où par mon titre, je mets en évidence les bienfaits d'une imagination productive et créatrice ...

Déjà que les goûts et les perceptions sont propres à chacun, donc difficiles à partager ... si on y ajoute l'imagination, on va finir par boire des poêles à frire assis sur des éléphants à bretelles!

blg
08 Aoû 2007 19:53 #24

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on va finir par boire des poêles à frire assis sur des éléphants à bretelles!

Je l'aime bien celle-là ! ;)

Luc
08 Aoû 2007 19:55 #25

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oui, Bertrand

je lirai ce livre avec interet
08 Aoû 2007 19:59 #26

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Déjà que les goûts et les perceptions sont propres à chacun, donc difficiles à partager ... si on y ajoute l'imagination,

L'imagination n'est pas un rajout, elle est consubstantielle à notre sensation...!
elle est une image qui se forme dans notre intellect à partir de perceptions.

Livrer ses perceptions est essentiel pour se soumettre avec le plus de sincérité au vin ... maintenant que l'altérité coercitive - celle que rebute l'imaginaire- oblige hélas à refouler ces images...

Isabelle
08 Aoû 2007 20:01 #27

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Luc, j'espère que tu lis quand même les dernières éditions de tes bouquins de médecine ;)

Si je revenais uniquement avec mon Declerck brassicole paru dans les années 60, je ferais figure d'obscurantisteX(

@+

Lt

Laurent - Caviste
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08 Aoû 2007 20:07 #28

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L'erreur fondamentale commise sur LPV depuis presque 5 ans vient de la confusion que l’on fait entre deux groupes de dégustateurs:

- Groupe A: des LPViens dégustent un vin et en font un CR d'analyse, La robe, le nez, la bouche, les tanins...etc.

- Groupe B: Des LPViens dégustent un vin et en font un CR de dégustation...
C'est le groupe le plus imaginatif, le plus sensible à la beauté d'un vin car il le fait sortir, il le fait savoir.

Le premier groupe peut très bien être sensible au charme d'un vin, mais il ne le dit que succinctement (pas à la Marseillaise !!!), il l'exprime d'une manière tellement austère, tellement rigide, que ce groupe peut commenter une série d'huiles d'olive, une série de bières, du jambon provenant de différentes appellations, de la sauce tomate.....le résultat sera le même : une analyse du produit sanctionnée par un compte rendu…….

Aucune imagination ! On ne cerne, ni le vin (à part bien sûr sa couler, son cassis, ses coupeaux de bois....etc), ni le dégustateur...)

Toute la différence est là:
- Je déguste une bouteille et je fais un rapport d'analyse
- Je déguste une bouteille et je fais mon rapport de dégustation...

Le choix de son camp se fait en fonction de ses sensibilités, de ses forces, de sa fragilité, de son rapport aux choses de la vie.

- Groupe C: (j'allais l'oublier celui-là)…….., c'est le groupe qui déguste et qui fait un rapport de notation.....tout court: 16.75

Adjugé vendu et emballé…..
09 Aoû 2007 07:46 #29

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Je ne pense pas (je me suis même certain du contraire) que les choses soient aussi manichéennes que tu le rapportes Nidal...
On peut en même temps faire passer une émotion et garder de la rigueur dans la description, ce n'est pas incompatible.

Luc
09 Aoû 2007 07:55 #30

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