Copié / collé de la dégustation globale postée ICI
pour la partie concernant les vins d'Alsace (avec leur numéro d'ordre de service)

Les vins, ouverts et épaulés 2 heures avant le service, ont été dégustés par paires.

A. Vins secs jeunes (2000 et après)

1.Schlossberg Kaysersberg 2006 - Jean Marc Bernhard (Alsace – France)
Jaune assez soutenu. Bouquet floral, citron confit, miel. Attaque un peu fuyante, bouche plutôt légère, citrique, avec une pointe de verdeur qui ne gêne pas. Bonne longueur. L’exemplaire manque un peu de définition en bouche, impression non ressentie sur d’autres bouteilles dégustées auparavant.

3.Mühlforst 2005 – Vincent Stoeffler (Alsace – France)
(vignoble situé au sud de Ribeauvillé)
Jaune doré. Nez très mûr, intense, floral, fruits jaunes, légèrement champignonné.
Rond et massif en bouche avec beaucoup de fruit et une belle colonne vertébrale. Vin masculin.

8.Schoenenbourg Riquewihr 2000 - Vincent Stoeffler (Alsace – France)
Jaune vert soutenu. Bouquet complexe et original, floral, minéral, iodé, évoluant vers l’ambre et le musc. Attaque ronde et pleine. La bouche montre une belle trame avec beaucoup de gras et suffisamment de fraîcheur malgré le millésime. même si l’ensemble manque un peu de « peps » et n’évite pas une certaine lourdeur. Finale saline. Belle bouteille. A boire.

B. Vins plus âgés (profil gustatif sec malgré appellation « halbtrocken » de certains)

13.Geisberg Ribeauvillé 1996 – Kientzler (Alsace – France)
Or jaune. Bouquet prégnant de cire, d’encaustique, de noisette et de potimarron couvrant quelques notes pétrolées. Attaque franche et droite. Equilibre grandiose en bouche ; densité, maturité et fraîcheur, avec des arômes de miel d’acacia et de crème brûlée. Grande longueur. Riesling d’esthète. Coup de coeur.

14.Sommerberg Niedermorschwihr (E) 1995 – Boxler (Alsace – France)
Or jaune très soutenu. Bouquet riche et complexe de miel, d’abricot confit, de citronelle, de gelée de coing et de croûte de pain. La bouche associe une quasi surmaturité à une charpente incisive. Elle est à la fois juteuse, puissante et rectiligne. Finale saline et belle persistance. Ce vin s’est dépouillé depuis 2 ou 3 ans et a gagné en élégance ce qu’il a perdu en ampleur. Et 2eme coup de coeur de la série !

C. Vins moelleux et/ou liquoreux

17.Kanzlerberg Bergheim VT 1994 – Spielmann (Alsace – France)
Doré lumineux. Bouquet à demi ouvert mais bien complexe sur la cire, le miel, la confiture de fraise, la groseille à maquereaux, la poire william et le zeste d’orange. En bouche, le sucre se fait très discret donnant un profil demi-sec ; la structure est fine et droite, à la limite du rigide. Bel équilibre des saveurs et bonne longueur avec une finale légèrement mentholée. Peut / doit encore se bonifier. Excellent.

Conclusion unanime : une des plus intéressantes dégustations jamais réalisées de par la capacité extraordinaire de ce cépage à « accrocher » l’amateur par la diversité et la complexité de ses expressions tant émotionnellement qu’intellectuellement. Définitivement, un des plus grands cépages au monde en blanc (si ce n’est le plus grand de tous.. ?)

Pierre