Le Valais offre un diversité incroyable de vins à l'amateur avide de découvertes, avec plus de 50 cépages différents. Seuls une vingtaine d'entre eux ont une importance significative en termes de production. Certains sont dits « autochtones », l'amigne, la petite arvine, le cornalin et l'humagne rouge et blanche. Les autres ne sont que des spécialités locales, à caractère folklorique ou expérimental.
Originaire de la région de Martigny, la petite arvine est un des plus anciens plants cultivés dans le canton. Il représente 0,3% de la production cantonale, soit 60 hectares, sur les 5000 du vignoble valaisan). Sa production tend à augmenter, vu le succès que ce vin connaît actuellement, tant en doux qu'en sec, ou même en liquoreux.
Aujourd'hui, les ampélographes reconnaissent l'origine valaisanne de ce cépage. La petite arvine ne doit pas être confondue avec l'arvine, pratiquement disparue aujourd'hui, et dont la grandeur des baies permettait de la différencier de sa proche cousine.
La petite arvine est sensible au froid qui la fait pâlir et elle supporte mal les résidus d'herbicides. Les grappes sont de taille moyenne, allongées et compactes. Les baies sont petites, légèrement aplaties, vert-jaune. La maturité est tardive et les grappes caillent facilement dans les nuits fraîches d'octobre.
Son aire de production est (devrait) être limitée aux bons parchets bien exposés et aux sols graveleux du Valais central.
Raisin généralement réservé à la cuve, la petite arvine donne un vin corsé et viril, à la saveur particulière salée, aux senteurs de pamplemousse et de fruits exotiques. Sèche et riche en extrait. Il existe quelques expériences intéressantes d'élevage en barriques.
On la rencontre en particulier à Fully, Chamoson, Conthey et Sion. La petite arvine n'est pas cultivée hors du Valais. On dit que la maison Chapoutier a obtenu de pouvoir planter le cépage typiquement valaisan sur un demi-hectare, "à titre d'essai", durant cinq ans et que le Mas de Daumas-Gassac en aurait quelques pieds... En Italie, la vallée d'Aoste en cultive moins de 5 hectares et Angelo Gaja en aurait planté, dit-on, au Piémont.
Depuis dix ans, les Valaisans veillent jalousement à sa reproduction. Elle a fait l'objet de travaux de sauvegarde du patrimoine génétique viticole valaisan. Aujourd'hui, plus de cent variétés d'Arvine donnent des greffons.
Les plus réussies que j'ai eues l'occasion de goûter récemment (vinifiées en sec).
Grain blanc 2001 MT Chappaz
Petite arvine 2001 de Jérôme Giroud
Petite arvine 2001 Sélection Excelsus de JC Favre
Arvine Quintessence 2000 de Benoît Dorsaz
et vous ??
merci de vos aimables contributions
Yves Z