Je viens de lire un article très intéressant dans un des derniers numéros de Whisky Magazine (N°46) parlant du rachat pas des Ecossais (sociétés de type familial) de distilleries appartenant à des groupes internationaux. Il ne faut en effet pas oublier que la plupart des distilleries ne sont plus en mains écossaises. A ma connaissance, seuls Glenfarcals, Glenfiddich et Springbank ont toujours appartenus à des familles écossaises.

Face au succès grandissant du whisky, des Ecossais ont eu, ces dernières années, l'opportunité de racheter des distilleries à des groupes internationaux. On a pu ainsi constater un nouveau dynamisme dans la production. Comme exemple, je peux citer le rachat de Glencadam par Angus Dundee, déjà propriétaire de Tomintoul, au groupe Allied's. La distillerie Glencadam est peu connue. Je n'ai jamais vu d'embouteillage officiel, toute la production étant réservée au marché des blend. Avec Angus Dundee, on peut espérer la mise sur le marché de single malt ces prochaines années, la production ayant été relancée en 2004. La distillerie parle même du lancement prochain d'un Glencadam 15 ans.

On peut également parler de Glengoyne qui a été rachetée au groupe Edrington par Leonard Russell (Ian Macleod Distillers). La nouvelle "collection" est actuellement coomposée de Glengoyne 10, 17 et 21 ans ainsi que d'un 12 ans cask strength.

Edrington a également vendu Bunnahabhain au groupe Burn Stewart, composé de financiers Ecossais et étrangers. Là aussi, la production est relancée avec la volonté de mettre sur le marché à nouveau un nombre important de versions de ce whisky assez méconnu.

Finalement, il faut encore parler d'Edradour et de Bruichladdich rachetées respectivement pas Signatory (Andrew Symington) et la société Murray MacDavid. Par ailleurs, Benromach a aussi été racheté par une société écossaise : Gordon & MacPhail.

Toutes ces ventes ont eu lieu ces 5 dernières années grâce au dynamisme de ce marché. On peut espérer que d'autres distilleries en difficulté ou sous-employées trouveront également preneur ces prochaines années. Après tout, ce dynamisme ne peut que profiter au consommateur en lui donnant un plus grand choix.