Bonjour,
J'ai de la chance...
Invité par mon beau-frère un jour de fortes chaleurs, il y a 15 jours, le menu était poisson froid : grosses gambas, carpaccio de saumon, bulots... Il me sort un Carbonnieux blanc 1989, sur lequel je tords le nez. Goûté cet hiver je n'avais pas aimé !
Soit me dit-il, tu sais où est la cave, prends ce que tu veux. Quelques instants plus tard, je remonte deux bouteilles qu'on rafraîchit en vitesse, et il me dit que je ne me suis pas embêté...
On ouvre un
Hermitage blanc 1990 de Jean-Louis CHAVE pour commencer. Le nez est très expressif, et la bouche d'une présence étonnante. Du gras, de la matière, aucun signe de fatigue et pourtant les arômes sont ceux d'un Hermitage blanc à maturité, sur le miel et la cire. Il est surprenant de longueur, avec des notes de sous-bois, et une rondeur très particulière. S'il ne reste plus bien de fruit, cette bouteille est encore en pleine forme et celles qui restent supporteront quelques années de plus sans s'effondrer. L'aération a bonifié la bouteille, les dernières gouttes sont superbes.
Ceci fait, suit un
Hermitage blanc 1990 de Jean-Louis GRIPPAT, qui a toujours fait des vins d'un style plus floral et plus léger, appréciés pour cela. Aucun doute c'est bien un Hermitage blanc, c'est bien un 1990 : les arômes sont du même ordre bien que moins marqués. Par contre ce qui caractérise ce vin c'est son côté fondu, plus en finesse bien que gardant les parfums caractéristiques de cire et de miel. Il y a plus d'équilibre dans ce vin, qui lui aussi a gagné à l'aération, même s'il se fatiguera plus vite que le Chave. Le Rayas de l'Hermitage blanc ?
Cela faisait bien longtemps que je ne les avais pas regoûtés, et ceux qui ont la chance d'en avoir peuvent encore les conserver, ceux qui en trouveront auront plaisir à ouvrir ces superbes bouteilles. Il faut apprécier les arômes secondaires ou même tertiaires, mais les Hermitages blancs de grandes années sont assurément des vins à la longévité étonnante ! Un carafage les améliorerait, comme Paul Ansellem me le disait à propos d'un Coteau de Vernon 1990 pour lequel il conseille deux heures de carafe.
Sur ce bonnes vacances et bonnes dégustations à vous tous